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Saison 1992-1993

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Chaque saison écoulée, le bilan est effectué en assemblée générale. Comme pour Guy RIBIERE et à la vue des résultats sportifs, le sort de Jean-Claude GROISELEAU a été scellé, mais, cette fois, il n'y a pas eu de surprise. On a mis certaines formes pour l'inviter à se retirer. Jean-Paul GRANGIEN, ancien joueur, président de la commission jeune et chef d'entreprise, accepte de reprendre la gâche. Une tâche délicate l'attend : restaurer la qualité sportive et recoller les morceaux avec tous ceux qui se sont écartés du club où la situation financière semble s'être améliorée.

On se met vite au travail, car il faut vite trouver un entraîneur. La candidature de Jean Marcel COULAIS,[1] avec son CV de qualité, est retenue. Ses objectifs sont clairs : "L'objectif est de monter le club en 1re division dans les trois ans. La première saison sera une base de lancement où l'on cherchera à obtenir de meilleurs résultats, mais il est difficile de viser la montée tout de suite, car je ne connais pas encore le potentiel humain."[2] Il sera aidé par Michel ESSEAU professeur d'EPS à Livet, chargé du physique.

Beaucoup de nouvelles têtes viennent renforcer le jeune effectif de la saison passée. Pour la première fois, deux "All-Black" signent au club : Douglas THOMPSON, pilier et Todd MALE, 3e ligne. S'ajoutent JAGUZ, pilier polonais de Tavaux, GUIZO, 3e ligne de St Yriex, PETIT, trois quarts de Cognac, Thierry PERROTET trois quarts de l'A.S.P.T.T. Paris, Régis PERRONNEAU et Christophe MÉTAYER ,3e ligne de Lorient.

Le S.N.U.C. s'engage dans le challenge de l'Amitié avec Tours, Poitiers et Niort. Cette épreuve permet de passer en revue les effectifs, de préparer le championnat et de s'adapter aux nouvelles règles.

L'entraînement ne démarre qu'au lendemain du 15 août et il faut, dès le 23 août recevoir Tours en challenge de l'amitié. La condition physique fait défaut en deuxième mi-temps qui avait atteint sur un score de 10 à 3 en faveur des Tourangeaux. "Nous avons terriblement baissé de pied avant d'exploser dans les 20 dernières minutes"[3] [4]reconnaissait J.M. COULAIS. Le S.N.U.C. perd son premier match arbitré par Christian SOMMERIA 28 à 10.

Le terrain du stade LAPORTE est trop dur en ce début de saison et l'on délocalise les matchs au Petit Breton. Le match contre Poitiers se solde par une défaite 26 à 11. COULAIS reconnaît que son équipe n'est pas au top de sa forme et les lignes arrière se sont montrées faibles tactiquement.

On continue à affûter les armes en recevant le Stade Niortais, le 6 septembre. Après un départ en fanfare des Niortais avec un essai dès la 2e minute, le jeu s'équilibrait de part et d'autre où quelques pénalités, dues à un excès de virilité et à la mauvaise interprétation des nouvelles règles, sont sifflées. Le souci de J.M. COULAIS se fixe sur sa charnière 9-10 qui ne lui donne pas entière satisfaction.

Le déplacement, à Tours, vient clôturer les matchs de préparation. L'équipe nantaise fait bonne impression avec un pack solide et homogène. Mais cette année, les Tourangeaux ont pour objectif d'accéder à la première division et leur effectif est plus étoffé que ceux du S .N.U.C. Les locaux réussissent à nous marquer cinq essais et remporter une victoire sans contestation par 31 à 14.

Les supporteurs attendent avec impatience ce premier match contre Maisons Laffite, le 20 septembre. Pour COULAIS, c'est un véritable test contre un des favoris de la poule. Les "blacks" ne sont pas encore qualifiés et en ce début de match, l'équipe est tendue et a du mal mettre en place son jeu préconisé par son coach. Beaucoup de pénalités sont sifflées contre les joueurs qui n'assimilent pas les nouvelles règles. En marquant deux essais (GUIZO et RAYMOND), le S.N.U.C. mérite son succès 28 à 21.

"Nous allons à Rouen avec l'intention de gagner. Nous prendrons tous les moyens pour réaliser un résultat".[5] COULAIS a planté le décor pour ce premier déplacement, le 27 septembre. Mais tout ne se déroule pas comme prévu. Nantes passe totalement à côté de son sujet en se faisant battre logiquement par une formation rouennaise qui aurait bien pu amplifier davantage encore un score qui en dit long sur la domination des locaux. La bonne condition physique nantaise permet toutefois d'inscrire deux essais dans le dernier quart d'heure, mais la victoire est pour Rouen : 28 à 15.

Le 4 octobre, fort de ses bons précédents résultats, Châteauroux arrive au stade Pascal LAPORTE un peu trop confiant. "Avec peur et sans reproche" titrait Ouest France au lendemain de la victoire nantaise 18 à 7. La partie ne fut pas facile surtout en première mi-temps et atteinte sur un score de 8 à 7. Mais les SNUCistes devaient rapidement reprendre la partie à leur compte. Ce jeu qui devait leur permettre d'asphyxier des Castelroussins dominés dans la plupart des cas. Et notamment en mêlée où le pack nantais réussit à enfoncer son vis-à-vis à plusieurs reprises.

Pour son troisième match à domicile, on se doit de continuer d'engranger les résultats positifs. L'équipe de Massy arrive avec trois défaites. Plus embrouilleuse que joueuse, l'équipe parisienne donne beaucoup de fil à retordre à nos SNUCistes qui ne peuvent développer leur jeu. DUNAY n'est pas dans un grand jour en ne réunissant qu'une pénalité sur sept tentés. Mené au score, il faut attendre la 70e minute pour voir BION inscrire un essai transformé, donnant la 3e victoire de justesse au S.N.U.C. 13 à 12.

En recevant le S.N.U.C., l'A.S. Police souhaite renouveler ses exploits des saisons passées et surtout réaliser sa première victoire. Les Nantais affichent de belles intentions en début de rencontre, mais au fil de la partie son jeu diminue en qualité. Tout le contraire des Parisiens qui en maintenant une défense de fer fermaient le jeu. Menant à la pause 8 à 0, ils ne permirent pas aux poulains de COULAIS de revenir au score pour l'emporter 8 à 3.

Le 25 octobre, pluie et vent accueillent Gravenchon à LAPORTE. Les conditions de jeu sur un terrain glissant ne sont pas propices aux belles envolées. Longtemps, les deux équipes sont à égalité 0 à 0. DUNAY est malheureux dans ses coups de pied et il faut attendre la 71e minute pour voir Christophe RAYMOND conclure une action avec la participation de pas moins de 12 joueurs. Attentif jusqu'à la fin, l'arbitre sifflait la fin de partie sur une victoire SNUCiste 8 à 3.

Après un intermède contre le Stade Poitevin en challenge de l'Amitié perdu 32 à 0, le déplacement, le 8 novembre, à TOURS, est redouté par nos Nantais. Les Tourangeaux ont pour objectif d'atteindre la 1re division. D'entrée, le pack tourangeau met son adversaire sur le reculoir. Le S.N.U.C., avec un pack puissant, posait quand même des problèmes aux locaux, mais Tours, avec le pied de l'ancien SNUCiste MUJICA et encouragé par ses 1 800 supporteurs, écrasait le S.N.U.C. par 41 à 6 (deux pénalités de DUNAY).

Pour la 1re fois, l'Argentine bat l'équipe de France à la Beaujoire 24 à 20, le 14 novembre. Pour le dernier match en challenge de l'Amitié, le S.N.U.C. est battu 29 à 10 par le Stade Niortais. Le club avait fait une croix sur cette compétition qui se solde par six défaites.

Les conditions météorologiques ont contraint le club à reporter le match contre le C.A.S.G. Ce n'est que le 29 novembre que l'on prépare le déplacement à Domont surprenant 2e au classement. Ce n'est pas sans surprise que le S.N.U.C. perd 11 à 0 tant les locaux ont dominé le match. Dans ce match sans panache et sans envolée, on regrettera l'agression de LEBAUX avec un coup de pied au visage et de la sortie de DUNAY avec un bras cassé. Dans le dernier quart d'heure, craque dans l'épreuve physique en encaissant les 11 points.

Pour le déplacement, premier match de la phase retour, à Maisons-Laffite, COULAIS ne change pas la composition de son équipe pour aller chercher une première victoire à l’extérieur. Le jeu est haché, très nerveux et l'arbitre n'hésite pas à expulser les fautifs. À 14 contre 13, le S.N.U.C. n'arrive pas à prendre le contrôle du match. En 2e mi-temps, les locaux restent dans le camp nantais et font le forcing pour enlever le match qui se conclut par une victoire 21 à 3.

Cinquième au classement, Le S.N.U.C. doit impérativement gagner ses matchs à domicile s'il veut prétendre à une place qualificative. En recevant Rouen, le 13 décembre, COULAIS a motivé son groupe pour la "gagne". À dix minutes de la fin, on crut bien que les Nantais s'étaient mis hors de portée en menant 10 à 3. À la 79e, sur une erreur bête, les Rouennais faisaient un bon usage en marquant un essai transformé qui leur permettait d'arracher le match nul 10 à 10. "Nous avons les défauts de notre qualité, la jeunesse. On n'est pas payé de nos envies. On est puni le jour où l'on tente le plus de choses"[6] concédait COULAIS à la fin du match.

En arrivant à Châteauroux, le 20 décembre, il est impératif de récupérer le point perdu contre Rouen. Menés 9 à 0 après une heure de jeu, le S.N.U.C. semblait pourtant capable d'inverser la tendance de vaincre une équipe de Châteauroux. Plus puissants en mêlée, ils auraient dû prendre l'avantage si BION avait connu un peu plus de réussite. Le S.N.U.C. repart avec une défaite 19 à 0 et pourtant ce match était à leur portée.

Pas de trêve des confiseurs. Le stade Pascal LAPORTE accueille le leader invaincu le C.A.S.G. dont le match du 22 novembre avait été reporté. La rencontre n'a pas recelé de suspense, car le S.N.U.C. a tardé à entrer en action. Face à la rapidité des enchaînements parisiens, cela ne pardonne pas. Souvent dans de pareils matchs on se surpasse. Et l'on a pu voir alors un S.N.U.C. à la fois combatif et séduisant, ne cherchant pas systématiquement l'épreuve de force, mais à faire circuler au mieux le ballon, moins brouillon, moins maladroit qu'à l'ordinaire. À la fin le plus fort a gagné et le C.A.S.G. repart avec une victoire 30 à 11.

On débute l'année 1993 par un déplacement à Massy, le 10 janvier. L'un des principaux acteurs de cette rencontre a été le vent. Soufflant très violemment tout au long du match, il n'a pas cessé de troubler le jeu et les joueurs. Jouant face au vent en première mi-temps, les Nantais éprouvent les pires difficultés pour renvoyer le ballon correctement. Sans possibilité de relance, ils subissent avec courage tous les assauts parisiens. Mené à la pause 19 à 0, Nantes lance ses attaques se heurtant à une défense massicoise regroupée et très solidaire. Malgré toute cette débauche d'énergie, le S.N.U.C. s'incline 19 à 10 (1 essai transformé et une pénalité de BION).

On profite d'une pause dans le championnat pour disputer un match amical contre nos voisins Trignacais. Si Trignac ouvrait le score rapidement, les Nantais prenaient le match à leur compte et la mi-temps était atteinte sur un score de 15 à 3. La deuxième mi-temps fut à l'avantage des Briérons qui tentèrent de revenir au score. Le S.N.U.C., plus physique et mieux organisé finit par l'emporter 18 à 11.

Le match à domicile contre l'A.S. Police est d'un grand enjeu. Une victoire et le S.N.U.C. quitte la zone rouge éliminatoire. COULAIS doit composer avec l'absence de Todd MALE sacrifié pour permettre aux deux autres mutés THOMPSON et JAGUZ d'être alignés. On ne donnait alors pas cher des chances nantaises, les visiteurs repoussant par des coups de pied portés par le vent les maigres tentatives SNUCistes et menaient à la pause 13 à 6. Et malgré l'expulsion de BOSSE, le S.N.U.C. réussit à maintenir la pression. Celle-ci est récompensée peu après l'heure de jeu par un essai de GRANGIEN. Les Nantais passaient en tête, mais avaient l'intelligence de ne pas se relâcher pour engranger cette première victoire depuis fin octobre par 16 à 13.

Le 31 janvier, Gravenchon est dans la même position que le S.N.U.C. le dimanche précédent. Il lui faut vaincre impérativement. Mais, dans les deux camps, quel gâchis derrière ! Sans aucun doute, le froid vif avait dû rendre les doigts gourds pour expliquer tant de maladresses et celui qui se met le plus en évidence est l'arbitre qui, par ses interventions, hache la partie. Pourtant l'enthousiasme du jeu est de part et d'autre et malgré une défense acharnée du paquet nantais, Gravenchon réussit à sortir vainqueur 14 à 0 d'une partie âprement disputée.

Le S.N.U.C. va doucement vers sa fin de saison sans crainte ni ambition. Après avoir été battu par son voisin Trignacais 19 à 14 en match amical, c'est la grosse équipe de Tours 2e au classement que Pascal LAPORTE s'apprête à recevoir le 14 février. Si COULAIS à son pack et sa charnière, il a de la peine à composer sa ligne arrière. En jouant avec ses moyens limités, mais également avec ses atouts (courage, solidarité), nos Nantais ont fait mentir les pronostics. Durant toute la saison, on s'est plaint de la qualité des buteurs nantais. BION a su répondre en passant les 9 points de la victoire 9 à 6.

Le déplacement contre le C.A.S.G., 1er de la poule, invaincu, laisse peu d'espoir. De plus COULAIS doit composer son équipe avec beaucoup de réservistes. Le S.N.U.C., assuré de son maintien, n'a pas fait illusion l'espace d'une toute petite minute. Il était difficile d'opposer une bonne résistance face à une formation parisienne qui récitait son rugby. Le 21 février, le S.N.U.C. encaisse sa plus grosse défaite en championnat depuis sa création par 98 à 3 (pénalité de MEDEVIELLE).

Le 7 mars, on clôt la saison en recevant Domont. Le S.N.U.C. n'avait rien à perdre ni à gagner d'ailleurs, mais il termine de belle manière son championnat. Les coéquipiers de RAISON ont eu le mérite de toujours croire en leurs chances en profitant des erreurs de leurs adversaires. Menés à la pause 13 à 8, les Nantais, par deux rencontres, reprenaient le score et terminaient par une superbe victoire 28 à 18. COULAIS concluait sa saison : "On a tellement eu la chance contre nous, cette saison, qu'il faut bien que ça tourne un jour. Mais surtout le courage des garçons aujourd’hui est récompensé"[7]. En terminant à la 6e place ex aequo avec Rouen, il a rempli son contrat pour cette saison.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Voir Portrait https://www.histoire-stade-nantais.fr/detail/dh/246005

[2] Presse-Océan, 30/07/1992

[3] Presse-Océan, 24/08/1992

[4] Presse-Océan, 24/08/1992

[5] Presse-Océan, 25/09/1992

[6] Ouest France 14/12/1992

[7] Ouest France 08/03//1993

   

 
     
     
           
 
 
 

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