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Saison 1991-1992

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Lors de l'assemblée générale, on n'est pas surpris d'apprendre que les comptes présentent un déficit de plus de 200 000 F que le président GROISELEAU impute à la mauvaise gestion de l'équipe précédente tout en omettant de signaler les frais liés à l'embauche d'un entraîneur qualifié[1]. La situation financière amène la ville de Nantes à faire un audit des comptes avant de s'engager.

Il va falloir se serrer la ceinture et trouver des solutions en interne pour entraîner l'équipe seniors. Martial LE BAIL, capitaine de l'équipe première et fidèle à son maillot, accepte le challenge en compagnie de Michel GRALL et Claude MESTRE. "Nous n'avons pas les moyens de pratiquer, comme la saison dernière, un rugby axé essentiellement sur le jeu d'avants. Par contre, nous avons d'autres moyens pour un autre style".[2] Ce trio a un capital de connaissances techniques, d'enthousiasme et de sympathie auquel les joueurs ne sont pas insensibles.

Beaucoup de mouvements pour cette saison dont les départs de Thierry PICARD et Gérald VIAU vers Aubusson, Romain HOUEL et JAVELAUD vers La Rochelle, CHARTAUD à Vannes, CLODIC Antoine au P.U.C., DELISLE et DE THOMAS à l'A.C.B.B.

LE BAIL devra composer avec les jeunes du club et aussi les arrivées de Chris COATES international universitaire gallois au poste de pilier, FRENDO de l'A.S.P.T.T. Arras, talonneur, MIET de l'A.S.P.T.T. Nantes, ouvreur, François RIBIERE de Cavaillon, talonneur, Olivier LE VELY de St Nazaire, HUREAU de Redon, ailier, LACARIN de Plouzané, talonneur, MARINOT du Racing Club de France, centre, ROUET de Villeneuve sur Lot, buteur, et MARCHAL de St Germain en Laye, 2e ligne.

L'effectif s'est rajeuni, trop aux regards des supporters et a perdu son épine dorsale et la saison risque d'être une saison de transition.

Avant de démarrer le championnat, le mois de septembre est consacré aux matchs amicaux Est-ce pour se rassurer mais la phase préparatoire s'organise avec des équipes qui évoluent à un niveau inférieur.

Après avoir gagné à Saumur 28 à 0, la réception de Cholet le mercredi soir 12 septembre. Cette rencontre a permis à Martial LE BAIL de procéder à une large revue d'effectifs, mais a aussi montré les limites actuelles des Nantais, face à une formation Choletaise déjà bien en jambes et entreprenante, les SNUCistes ont souffert. Encore un peu juste physiquement, pas toujours heureux dans leur choix tactique, telle cette relance hasardeuse de la 79* minute qui leur coûta un essai et le match par 15 à 12.

Le 15 septembre, le S.N.U.C. est invité à disputer le tournoi du Rennes E.C. qui fête ses 30 ans d'existence. Contre des équipes (Granville, le XV de l'Erdre et Rennes) qui évoluent en honneur ou en promotion, le S.N.U.C. n'a aucune difficulté pour disposer de Rennes 68 à 0 et de battre en finale Granville 88 à 0.

On termine les matchs amicaux en se déplaçant à Saint Nazaire qui évolue en 3e division. Il a fallu une mi-temps aux Nantais pour rentrer dans le match face aux Nazairiens. Mais une fois que ce fut fait, les SNUCistes trouvaient la faille. Trois essais transformés par BION. Au final un 0-18 un peu sévère pour les Nazairiens, dont la bonne organisation et le bon jeu à la main n'ont pas suffi. Grâce à un jeu d'un niveau plus élevé, les Nantais ont fait respecter la logique. Reste qu'il leur faudra pratiquer tout de même un jeu d'une qualité supérieure pour ne pas connaître de problèmes dans leur championnat de 2e division.

Le 29 septembre, on ouvre le championnat en recevant Chateauroux. Comme souvent, ce premier match est crispé et les deux équipes ont du mal à développer du beau rugby. Le S.N.U.C. a dû attendre les ultimes minutes d'une rencontre hachée et émaillée de quelques incidents regrettables pour asseoir définitivement son succès La satisfaction d'avoir obtenu cette victoire, 19 à 6, l'emporte d'ailleurs légitimement sur les autres considérations dans les rangs nantais."Nous sommes encore justes physiquement et c'est sur notre courage, sur notre énergie, que nous nous sommes imposée", concédait Martial Le bail, qui ajoutait "Il était particulièrement important pour nous de commencer à domicile, qui plus est, par une victoire".[3] Psychologiquement, ce succès est déterminant.

Pour le premier déplacement chez une grosse écurie de la poule : l'A.C.B.B. à Paris, l'équipe doit être remaniée avec la blessure de DUNAY et l'expulsion de P.Y. LOTTE contre Châteauroux. Devant une formation boulonnaise alliant puissance et rapidité, le S.N.U.C. fut pris à la gorge. Avec un pack dominé, des trois quarts peu sollicités, une défense aux abois, nos Nantais ne savaient plus où donner de la tête. La défaite est lourde, très lourde 60 à 10.

En recevant le Stade Niortais, le 13 octobre, le capitaine Stéphane RAISON et ses coéquipiers doivent se remettre la tête à l'endroit après leurs désillusions parisiennes. LE BAIL revient en 3e ligne. Les deux équipes se connaissent bien. Le stade Pascal LAPORTE est transformé en piscine et le jeu en souffre de part et d'autre. BION rate plusieurs pénalités qui auraient pu inverser le score avec un petit coup du destin. Le S.N.U.C. concède une courte défaite 6 à 3 et il peut nourrir de légitimes regrets après ce résultat face à Niort.

Le championnat fait relâche suite à la coupe du monde rugby. On profite de cette interruption pour disputer un match amical aux Sables-d'Olonne, le 27 octobre. Le match est disputé sur un rythme rapide et les Vendéens sont vite débordés. Menant 20 à 6 à la pause, le S.N.U.C. finit par l'emporter 30 à 16.

Le 3 novembre, c'est encore un voyage difficile à Maisons-Laffitte qui attend nos SNUCistes. Pour la première fois, LE BAIL compose sa 2e ligne en associant les deux frères RAISON Stéphane et Christophe. Dominé pendant la première période, le S.N.U.C. a su emballer le match dans les quarante dernières minutes, sans parvenir à conclure par un essai qui lui aurait offert une victoire méritée. Il s'incline par une courte défaite 10 à 9.

Pour recevoir le C.A.S.G. de Paris, un des favoris de la poule, l'équipe du week-end précédent est reconduite. Pendant vingt minutes, la défense nantaise est héroïque mais ne peut rien contre les coups de boutoir des Parisiens. À la mi-temps, les jeux sont quasiment faits. Malgré l'essai de BOSSE et la pénalité de BION, le S.N.U.C. ne peut pas revenir au score et s'incline sur son terrain par 18 à 7. Avec cette 4e défaite, la situation se complique.

Il faut redresser la barre avec la réception du Stade Poitevin et ne pas se décourager. La jeune équipe du S.N.U.C. manque de confiance et ne doit pas se mettre la pression d'entrée. Avec un jeu très dynamique, le Stade Nantais atteint la mi-temps avec un retard d'un point 4 à 3. En 2e mi-temps, les mêlées fermées et les touches tournaient à l'avantage d'un Poitiers plus physique. La pression des visiteurs ne se relâchait pas pour finalement s'imposer 14 à 6. Allant au bout de leurs capacités physiques et techniques, nos Nantais n'ont rien à se reprocher mais ce ne sera qu'une maigre consolation.

Pour conserver une petite chance de maintien, le S.N.U.C. doit obtenir un résultat positif à l'extérieur et notamment contre l'U.S. Métro. Le premier quart d'heure est favorable aux Ligériens. Souveraine en mêlée, la détermination des parisiens allait porter ses fruits. Émoussée, la troupe de Martial LE BAIL baissait pavillon et l'équipe parisienne corsait l'addition pour l'emporter 33 à 6. La porte de la 3e division commence à s'ouvrir pour le S.N.U.C..

Les dirigeants se démènent pour trouver des solutions avec de possibles renforts mais les caisses sonnent le creux. Avant de recevoir, l'U.S.Tours en nocturne à Saupin, le 23 novembre, le S.N.U.C. ne se berce pas d'illusions. FRENDO revient au poste de pilier contre ses anciens coéquipiers tourangeaux. Sur cette célèbre pelouse, il n'y a pas eu de miracle. En inscrivant 14 points en première partie puis 10 en seconde, la formation tourangelle a fait preuve d'une maîtrise du jeu aussi bien par son pack que par l'aisance et la mobilité de ses lignes arrière. La bonne volonté nantaise n'était pas suffisante après cette défaite 24 à 0.

C'est encore sans illusion que le S.N.U.C. se déplace à Paris, le 8 décembre pour y rencontrer l'A.S. Police. LE BAIL fait avec les moyens du bord. L'équipe nantaise fait preuve de courage mais le résultat final n'a pas été à son avantage. Cette défaite, comme la plupart enregistrée par le S.N.U.C. n'est pas énorme (24-7) mais lui fait perdre de précieux points dans le championnat. À la fin des matchs aller, il est seul bon dernier avec une victoire et huit défaites.

Le président GROISELEAU a reçu un cadeau de Noël avant l'heure en faisant signer deux nouvelles recrues recommandées par l'entraîneur de Cholet. Il s'agit de Paul FATAKITA, un joueur de 21 ans mesurant 1,90 m et évoluant au poste de deuxième ligne, ainsi que de Louis MOLEANA, un joueur de 25 ans évoluant au poste de troisième ligne.

Originaires de Nouvelle-Calédonie, ces deux joueurs ont découvert le rugby sur le tard mais ont déjà démontré leur talent sur le terrain. Nous espérons qu'ils s'intégreront rapidement au collectif nantais et apporteront leur contribution à l'équipe pour les matchs retour.

Pour le déplacement à Chateauroux, le 15 décembre, LE BAIL peut compter sur ses nouvelles recrues qu'ils titularisent pour ce match. Le S.N.U.C. veut absolument gagner ce match des derniers en dominant le pack adverse. Il est assez malchanceux en perdant sur blessure son buteur BION et sa nouvelle recrue, MOLEANA expulsé pour un "trop plein d'énergie" à la 34e minute. Et c'est dans une grande confusion que se termine le match par une défaite 13 à 6.

À la veille de cette nouvelle année 1992, le S.N.U.C. est en crise et la 3e division est inévitable car trois clubs de la poule descendent. Les belles ambitions du début de saison s'envolent.

Après la trêve des confiseurs, on reçoit le leader de la poule l'A.C. Boulogne-Billancourt, le 5 janvier. Cette équipe est un véritable rouleau compresseur et malheureusement nos Nantais ne sont pas les favoris des pronostics. La peur de mal faire paralyse les initiatives. Le S.N.U.C. n'a jamais baissé les bras mais les lacunes défensives sont vite exploitées par les Boulonnais. Le préposé au tableau d'affichage n'est pas inactif et Nantes s'incline lourdement 56 à 10 (essais de DREAU et GRANGIEN, une transformation de BION).

Le 12 janvier, le déplacement à Niort risque d'être difficile. Le pilier NEGRE est blessé et BION, le buteur, est absent. Les locaux ont besoin de points pour s'échapper de la zone rouge. Il y a longtemps que les Niortais n'avaient pas montré une telle envie de vaincre. Durant tout le match, nos Nantais sont surclassés mais ne ferment pas le jeu et ne pratiquent pas d'actions d'antijeu comme c'est souvent le cas des équipes à la dérive. La défaite est très lourde : 47 à 0.

Ces défaites consécutives jouent sur le moral des troupes et la fréquentation aux entraînements faiblit. LE BAIL rappelle les "anciens" ONNO et PIQUET pour la réception de Maison Laffitte et MOLEANA reprend sa place après sa suspension. Le 19 janvier, les fidèles supporteurs repartent dépiter du stade LAPORTE. L'équipe nantaise, certes dominée, est loin d'être "baladée". Les intentions sont là mais ne se concrétisent pas et les banlieusards parisiens ramènent une victoire 13 à 3 après une fin de match émaillé de multiples incidents.

Le Stade Poitevin nous reçoit le 2 février et espère un bon résultat contre la lanterne rouge. "On a eu beaucoup de mal à trouver des gars pour monter une équipe aujourd'hui et il a fallu rappeler des anciens. Ils ont été accrocheurs mais dans le dernier quart d'heure, on explose à cause d'une condition physique un peu juste". Ainsi s'exprimait Claude MESTRE, un brin fataliste à propos de son S.N.U.C. à l'agonie. N'opposant que leur courage, les SNUCistes s'inclinent 35 à 3.

Pourtant il faut faire bonne figure et espérer remporter un match. Pourquoi pas l'U.S. Métro, le 9 février. Martial LE BAIL prend un peu de recul et confie les rênes à Claude MESTRE. Les anciens amoureux de leur couleur reviennent donner un coup de main ainsi BERCEGEAIS et SEGUY rejoignent ONNO. Le S.N.U.C. est nettement dominé mais sa vaillance et la qualité de sa défense sont à souligner. Le Métro n'a jamais été inquiété et remporte justement le match par 15 à 4 (essai de SEGUY).

Le match reporté en raison des intempéries contre le C.A.S.G. se dispute à Paris, le 16 février. Dire que le S.N.U.C. a été dominé est un doux euphémisme. Fort de sa supériorité dans tous les secteurs du jeu, le C.A.S.G. a passé un après-midi d'une déconcertante tranquillité. En encaissant 10 essais, c'est à une débâcle collective de nos SNUCistes à laquelle on assiste. Le tableau d'affichage affiche encore une lourde défaite : 57 à 3 (drop de MEDEVIELLE).

Un véritable miracle s'est produit pour le S.N.U.C. qui a réussi à sauver sa place en championnat cette saison. En effet, Bernard LAPASSET, actuel président de la Fédération, a décidé de modifier le règlement en vigueur afin d'éviter toute descente en division inférieure. Cette décision sera confirmée lors de l'Assemblée Générale des Clubs qui se tiendra prochainement.

Cette modification du règlement intervient dans un contexte particulier, alors que Bernard LAPASSET souhaite s'assurer le soutien des clubs en vue de sa réélection à la tête de la Fédération. Cette décision a donc été accueillie avec soulagement par les dirigeants et les joueurs du S.N.U.C. qui ont ainsi évité une relégation qui aurait pu avoir des conséquences importantes sur l'avenir du club.

Cependant, cette décision ne doit pas occulter les difficultés rencontrées par le S.N.U.C. cette saison et la nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer les performances de l'équipe sur le terrain. Nous devons continuer à travailler dur pour atteindre nos objectifs et assurer notre place en championnat la saison prochaine.

Le déplacement à Tours devant une équipe qui joue les play-off ne va pas être une partie de plaisir. Le S.N.U.C. ne met pas longtemps à comprendre les volontés des Tourangeaux. Dominant dans tous les secteurs du jeu, les locaux n'inscrivent pas moins de 10 essais et passaient en revue les fondamentaux du rugby. Ce cours de répétition générale se conclut par un sévère 53 à 3 (pénalité de MIET).

Après avoir battu en amical Saint Nazaire (28 à 8), le S.N.U.C. reçoit pour la dernière journée l'A.S. Police qui le précède au classement, le 8 mars. Les quelques fidèles supporteurs espèrent une victoire. Hélas pour eux, la fête n'a pas été complète puisqu'en fin de rencontre, les joueurs transformaient le terrain en ring de boxe. Le S.N.U.C. s'incline une nouvelle fois, buvant le calice jusqu'à la lie: 20 à 9 (3 pénalités de MIET).

Il y a du pain sur la planche pour la direction du club et pourtant nos jeunes se comportent admirablement. Si le challenge LECOINTRE est remporté par le Stade Toulousain, le club gagne au niveau régional le trophée GROUPAMA et au niveau national se classe au 5e rang des clubs hexagonaux.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Thierry PICARD percevait un salaire de 193 000 F sur la saison soit le montant du déficit.

[2] Ouest France 28/09/1991

[3] Ouest France 30/09/1991

   

 
     
     
           
 
 
 

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