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Saison 1990-1991

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La saison passée a laissé des traces. L'assemblée générale est houleuse. Guy RIBIERE est mis en minorité par une opposition menée par Jean-Claude GROISELEAU, ancien membre de l'équipe municipale de Michel CHAUTY où il assurait la subdélégation aux sports et qui devient président. Il vise haut en promettant, en bon politique, un budget de 1 600 000 F[1] dont 50 % viendront du mécénat et 50 % des subventions.

L'international Thierry PICARD, ancien joueur de l'AS Montferrand, arrive d'Ussel où il a mené l'équipe en 1er division Groupe B, et devient le capitaine entraîneur du S.N.U.C. en compagnie de Francis LORDON.

De nouveaux joueurs arrivent :

- PELISSIERE et PIVAUT d'Ussel

- DRUET de Châteauroux

- CLAVERIE de Basse-Goulaine

- GRANGIEN Karl et Franck de Nîmes

- CHARTREAU de Vannes

- CERONI d'Angoulême

- SAPHORE de Dax

Côté départ, les frères RIBIERE signent à Cavaillon.

Pour sa première saison, PICARD vise une place qualificative. L'effectif n'est pas complet pour le démarrage des premiers matchs amicaux. Comme depuis nombreuses saisons, on se déplace à Trignac qui évolue maintenant en honneur. Le résultat en faveur du S.N.U.C. 36 à 6 reflète l'écart de division.

Avant de démarrer le championnat, le S.N.U.C. est engagé dans le challenge de l'Amitié. La réception du Stade Niortais, le 26 août 1990, doit permettre d'étalonner la valeur de l'équipe et de faire tourner l'effectif. Plus incomplète que sa rivale, le S.N.U.C. s'incline 19 à 12 ou il manque un véritable buteur.

C'est au stade Michel LECOINTRE que l'on reçoit la belle équipe de Nevers. Avec un pack conquérant et des avants particulièrement en jambes ont permis aux Nantais de gagner ce match des plus belles façons et par un score sans appel 36 à 3.

Le déplacement à Saint Yrieix doit conforter PICARD dans le choix de ses équipiers. Après une demi-heure de jeu, les deux équipes sont à égalité. Le S.N.U.C., à l'occasion de remporter le match mais on constate la faillite des buteurs qu'il s'agisse de VIAU, GOUDET ou CERONI. Les locaux finissent par l'emporter contre le cours du jeu par 10 à 3.

Après un stage à Fontenay le Comte, le Stade Niortais nous reçoit pour le match retour sous un chaud soleil. Le début de la partie est très viril ou deux Niortais sortent sur blessure. Les locaux ne se laissent pas abattre et au contraire se montrent intraitables en remportant le match 33 à 10.

Pour le dernier match dans le challenge, le 23 septembre, avant le championnat, PICARD souhaite continuer à revoir son effectif à Nevers. Résultat, un jeu simple, sans fioritures, avec à la clé une victoire nette et incontestable du S.N.U.C. par 25 à 0 dont 13 points du buteur CHARTREAU. Thierry PICARD tire les premiers enseignements de ce début de saison :

"Le positif, c'est que nous sommes sur la bonne voie sur le plan du sérieux. Mais plusieurs joueurs sont revenus de vacances très en retard et nous n'avons pu développer le style dont on avait besoin"[2].

Le premier déplacement, le 30 septembre à la Teste doit permettre de juger l'équipe. Nantais et Testerins alternent le bon et le moins bon et à ce petit jeu, les locaux sont plus roublards et gagnent le match 20 à 9 (3 pénalités de CHARTREAU).

On ouvre officiellement la saison à LAPORTE en recevant Saint Médard. Ce fut plus laborieux que le score l'indique. À la mi-temps, les visiteurs menaient 3 à 0 mais, le S.N.U.C., au prix d'un travail de sape destructeur,  marque 4 essais en deuxième mi-temps et remporte le match 23 à 3.

Le 14 octobre, le S.N.U.C. se déplace à Niort pour la 3e confrontation de la saison. À la fin du match, Francis LORDON expliquait :

"La première partie en challenge de l'Amitié nous était vraiment restée en travers de la gorge. Nous avons frôlé l'humiliation. Aussi avec ce 13-9, nous faisons bien meilleure figure"[3]

La réception de Châteauroux doit confirmer les bonnes dispositions de l'équipe. PICARD blessé est remplacé par le jeune Christophe RAISON. Le pack nantais, en grande forme, est le grand artisan de la victoire par 20 à 15.

Le déplacement à Souillac, contre l'équipe la plus faible de la poule, confirme les bonnes impressions des matchs précédents par une victoire 13 à 6.

Au lendemain du fabuleux France-All Blacks (3 -24), le S.N.U.C. reçoit Saint Yrieix en challenge. Avec seulement sept titulaires, les Nantais ont su construire une victoire intelligente (15 à 3), solide et avec une belle solidarité en défense.

Laurent PELISSIERE, 24 ans, arrivé au SNUC en début de saison comme pilier avec Thierry PICARD, se tue au volant de son véhicule dans sa région natale d'Ussel deux jours après son anniversaire.

La nouvelle de sa disparition a plongé ses partenaires et l'ensemble du club dans la consternation. Pour honorer sa mémoire, ses co-équipiers décident que le numéro 3 ne sera plus porté pendant cette saison.

Le match à Pascal LAPORTE contre Salles est rempli d'émotions, le 18 novembre quelques jours après le décès de PELISSIERE. Obligés de s'employer jusqu'au bout, les SNUCistes méritaient, toutefois, leur succès ainsi que l'ont prouvé leurs trois jolis essais de GOUDET, RAISON S et BION. Avec cette victoire, le S.N.U.C. occupe la 3e place du championnat.

Le 25 novembre, Tours nous reçoit devant 3 000 spectateurs. Les Tourangeaux passent la plupart du temps dans le camp SNUCiste, mais la bonne défense instaurée par PICARD fait merveille et le S.N.U.C. ne s'incline que par 16 à 0. Deux essais pour Tours sont marqués dans les dix dernières minutes.

La grosse équipe d'Orléans, favori de la poule, se présente à Malville avec l'envie de faire un bon résultat. PICARD modifie son équipe. P.Y. LOTTE prend le poste de talonnage et un petit nouveau Karl GRANGIEN commence au poste de demi de mêlée à côté de BION. Le S.N.U.C. est peu à la peine, mais en jouant solidairement réussit à faire match nul 3 à 3 (pénalité de VIAU).

Le 9 décembre, le déplacement chez le premier et l'archi favori de la poule Limoges ne laisse pas beaucoup d'espoir de ramener des points. Le S.N.U.C. est handicapé par l'absence de plusieurs titulaires et le club manque cruellement de réserve. En marquant sept essais, les Limougeauds triomphent sur une faible équipe nantaise (34 à 3).

Pour le dernier match de l'année et premier match retour, le S.N.U.C. se doit de redresser la barre contre La Teste. Des joueurs titulaires sont absents comme NÈGRE, HOUEL et MASMONT. L'expérimenté ONNO se voit dans l'obligation de reprendre du service. Soudés et avec beaucoup d'énergie, les SNUCistes remportent le match par 13 à 3 et sont salués par la haie d'honneur des supporteurs qui avaient bravé le froid hivernal.

On commence l'année 1991 par un déplacement à Saint Médard, le 6 janvier. Saint Ménardais et Nantais se livrent un match de tranchées où les deux packs surtout celui de Nantes plus puissants se sont heurtés aux hargneux, courageux et vaillants locaux. En marquant deux pénalités, Saint Médard gagne 6 à 0.

Le 13 janvier, Pascal LAPORTE accueille le Stade Niortais pour la 4e fois de la saison. "Nous les attendons de pied ferme. On a envie de réaliser un gros match."[4] Thierry PICARD motive ses troupes. Son pack est conquérant, agressif et transcendé par l'expérience de leur capitaine. La victoire du S.N.U.C. par 13 à 3 couronne les efforts de l'équipe et permet de passer à la 3e place de la poule.

En repos forcé depuis trois semaines, on accueille, le 3 février la lanterne rouge Souillac à la peine dans cette poule et qui est condamné à retourner en 3e division. La formation de PICARD a très rapidement mis les choses au point en s'imposant dès le coup d'envoi dans tous les compartiments du jeu. En marquant 8 essais, le S.N.U.C. l'emporte par 44 à 4. Un nouveau joueur est présent sur le banc de touche : Gille MEDEVIELLE qui arrive du Pays basque.

La neige a fait son apparition privant le S.N.U.C. d'un déplacement à Salles.

Le 17 février, c'est dans un véritable bourbier que l'on reçoit l'équipe de Tours. Le S.N.U.C. veut se racheter de la défaite à l'aller. En perdant 18 à 9, le S.N.U.C. a raté son pari de rester invaincu à domicile et cet échec inattendu risque aussi d'avoir des conséquences néfastes au classement à la fin du championnat.

Le 24 février, pour son déplacement à Orléans, le S.N.U.C. n'est pas favori contre une équipe qui joue les premiers rôles dans la poule. Le match tourna court rapidement. Il fallut attendre la 70e minute pour voir les qualités de jeu des Nantais alors menés 30 à 0. L'essai collectif et celui de JAVELAUD atténuent la lourdeur du score 30 à 8.

La place qualificative n'est pas acquise avec les derniers résultats du mois de février. Le match, qui avait été remis contre Chateauroux, le 3 mars, est très important et la victoire est impérative. Les supporteurs sont heureux, en lisant leur journal favori le lundi matin, d'apprendre que le S.N.U.C. a gagné 18 à 3 infligeant la première défaite aux locaux sur leur terre.

Le championnat tire sur sa fin. Avant de recevoir le leader, on se déplace à Salles pour y disputer un match reporté, le 10 mars. Une victoire permettrait au S.N.U.C. d'espérer une place qualificative. Le miracle aura-t-il lieu ? Bénéficiant du vent favorable en 1er mi-temps, le S.N.U.C. n'a pas su profiter de cet avantage. Les Sallois dominèrent tout le match et finirent par l'emporter 14 à 3.

LIMOGES arrive à Nantes, le 17 mars, en leader de la poule, place qu'il occupe depuis de nombreux mois. Gagner contre cette équipe en pleine forme serait un exploit. Les Limougeauds doivent puiser dans l'équipe réserve, car plusieurs titulaires sont blessés. Le S.N.U.C. n'a pas su profiter de ce faible avantage et Limoges menait déjà 16 à 0 à la fin de la première mi-temps. PICARD, en montrant l'exemple et motivant ses hommes réussit à revenir au score mais l'arbitre siffle la fin du match sur la victoire des visiteurs par 16 à 12.

Beaucoup de regret pour cette saison où le club termine à la 6e place à 2 points d'une place qualificative.

En ce début d'avril, on organise le traditionnel challenge LECOINTRE. D'année en année, ce tournoi est ancré dans le paysage rugbystique ligérien où son succès va croissant. Le S.N.U.C. inscrit son nom pour l'année 1991 devant Trignac et la Roche sur Yon. L'école de rugby se met encore en valeur dans le challenge Norbert KASSIANOFF à Trignac.

Parallèlement, pour son dernier match amical de la saison, le S.N.U.C. a disposé de l'équipe de Trignac 31 à 6 qui préparait leur match des 32e du championnat de France de 3e division.

La saison se termine avec le départ de l'entraîneur joueur Thierry PICARD dont les objectifs n'ont pas été atteints et qui va soulager la trésorerie du club. L'assemblée générale est encore animée où l'on présente un bilan en déficit de plus de 200 000 F que l'on impute à la mauvaise gestion de l'équipe précédente (?). Jean-Claude GROISELEAU ne paraît pas surpris de l'annonce d'un audit par la Mairie de Nantes. Ne rêvons pas trop mais revenons à plus de rigueur.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Environ 430 000 € valeur 2023

[2] Presse-Océan 25/09/1990

[3] Presse-Ocean 15/10/1990

[4] Presse-Océan 14/01/1991

   

 
     
     
           
 
 
 

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