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Saison 1988-1989

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Les projets de construction d'une grande équipe semblent remis aux calendes grecques. Les changements de quatre entraîneurs en six saisons ne sont pas propices à un travail rigoureux.

L'assemblée générale a nommé un nouveau président. Guy RIBIERE remplace Jean VISBECQ. Une grosse tâche l'attend. Le changement d'entraîneur était prévisible et pour la première fois au club, c'est un duo, Michel GAY de Niort et Patrick WEIBER de SAUJON,[1] qui prend la place de Constantin DINU. Ils sont réputés pour leur sérieux, de plus WEIBER évoluera en 3e ligne.

De bons joueurs quittent le club ou arrêtent. MUJICA, la bonne pioche de la 2e partie de la dernière saison ainsi que FRENDO prennent la direction de Tours. SOPPELSA, PAVIA, CHAMPMONT signent à Basse-Goulaine. GALONNIER et RIXAIN arrêtent de jouer.

On enregistre l'arrivée de Pascal COURONNE, pilier de Millau, de Frédéric BOUDIER-VERGER, trois quarts de Revel, de Frédéric PRUJA, arrière ou ailier de Nice et de SIMONNET centre de Saujon.

Les entraînements commencent dès le début août où la condition physique est mise en avant. Les matchs amicaux arrivent très vite avec un premier déplacement contre la réserve de La Rochelle. En plus des joueurs habituels, GAY et WEIBER n'hésitent pas à lancer dans le grand bain six juniors. Si les Rochelais ont imposé leur puissance, les Nantais sont plus mobiles, agressifs en défense et avec une vaillante 3e ligne et ne s'inclinent que 10 à 9.

On ne démarre pas une saison sans aller défier Trignac sur son terrain. En meilleure condition physique, le S.N.U.C. prit très vite le match à son compte et où l'écart de division s'est vite ressenti. Le préposé au tableau d'affichage n'est pas resté les bras joints car en marquant 7 essais, les Nantais démontraient leur supériorité par une victoire 32 à 10.

À quinze jours de l'ouverture du championnat, les hommes de GAY et WEIBER innovent, le 4 septembre, en recevant ALEN9ON au stade Michel LECOINTRE. Cette équipe qui évoluait dans notre poule, il y a deux saisons, dispose d'un pack puissant et constitue un bon test. Il est agréable pour le public de voir une équipe nantaise en meilleure condition que celle des visiteurs et mieux en place que les saisons précédentes. En marquant 3 essais par MASMONT, SAILLARD et LE DREFF, le S.N.U.C. gagne 12 à 0. Un point faible est décelé pendant le match : le manque d'un bon buteur.

Le club a répondu à l'invitation du R.C. Trignac pour disputer le challenge Jean Pierre LOUPIAS[2], le 11 septembre. Outre la convivialité, ce tournoi permet de voir tous les joueurs en forme et de composer la meilleure équipe pour démarrer le championnat. Le S.N.U.C. domine largement tous ses adversaires (150 points marqués pour 6 encaissés) et termine en final contre Trignac à qui il inflige un cuisant 56 à 0.

La saison 1988-1989 est lancée par le déplacement à Massy. Les entraîneurs nantais partent dans l'inconnu mais sont confiants dans la forme physique de leurs joueurs. Les nouvelles recrues sont sur la feuille de match et le junior Romain HOUEL débute au poste de 2e ligne. Les Nantais démarrent très bien et les Massicois sont souvent pénalisés. LE DREFF et PIQUET, transformés en buteur, assurent les points. Alors que la victoire se profilait, un drop de TARDY, dans les ultimes secondes permettait aux banlieusards parisiens d'arracher le match nul 12 à 12.

Le calendrier n'a pas favorisé le S.N.U.C. car c'est encore un déplacement à Chateauroux Les locaux ne sont pas au mieux en ce début de saison. Les entraîneurs avaient reconduit la même équipe que contre Massy. Nantes est dominateur dans tous les compartiments du jeu devant une faible équipe castelroussine. L'avance de 16 à 0 à la pause se confirme à la fin du temps réglementaire par une victoire du S.N.U.C. : 22 à 6.

Le stade Pascal LAPORTE est copieusement rempli, le 2 octobre, pour recevoir l'A.S.P.T.T. de Paris. Depuis plusieurs saisons, cette équipe flirte avec l'échelon supérieur. On ne change pas une équipe qui gagne à part LE DREFF qui cède sa place au rapide Yannick GOUDET. D'entrée, les Parisiens marquent un essai transformé. C'est une course-poursuite pour revenir au score. Mais face à des rivaux dominateurs en touches et en mêlée, la vaillance nantaise n'a pas suffi pour renverser le score de 9 à 3. Malgré cet échec, le S.N.U.C. a rassuré ses supporteurs.

Le 9 octobre, à Bourges, nos Nantais sont attendus avec sérieux. La première mi-temps est l'avantage des visiteurs surtout en mêlée et en touches avec l'appui d'un vent violent qui malheureusement ne se traduit pas au tableau d'affichage. La pause était atteinte sur un score de parité 3 à 3. En 2e mi-temps, les Berruyers dominaient largement mais avaient de la peine à concrétiser devant la défense nantaise très accrocheuse. En fin de partie, Bourges marque deux essais s'ajoutant à 3 pénalités pour l'emporter 22 à 6.

Le Stade Niortais arrive à LAPORTE en position de leader ayant remporté ses quatre matchs. Le S.N.U.C. n'est pas favori mais sous ce beau soleil, les supporteurs sont confiants. GAY et WEIBER avaient bien préparé ce match. Dès le début, on comprit vite que nos Nantais étaient plus volontaires dans les phases. Le jeune junior DACHARY réussit à prendre six ballons sur introductions adverses. Cette solidarité des trois quarts au pack allait finir par se remarquer par le préposé à l'affichage. Nantes signe un exploit en battant Niort par 15 à 9. Les SNUCistes pouvaient quitter le terrain en levant les bras. Cette victoire surprise ne devait rien au hasard.

C'est encore un des leaders que l'on vient défier sur son terrain : Tours. Un petit contentieux sportif oppose les deux clubs : l'élimination de la saison passée à la 86e minute et le "débauchage" de MUJICA et FRENDO à l'intersaison. Il ne fallait pas être cardiaque pour assister au match devant plus de 2 400 spectateurs. À la pause contre toute attente, NANTES menait 9 à 0. MUJICA était dans un mauvais jour en ratant 6 pénalités. TOURS, en 2e mi-temps se reprenait pour coiffer le SNUC au final par 15 à 9. Michel GAY, à la fin du match était un peu remonté contre l'arbitrage : "C'est un match qu'on aurait pu gagner. Mais quand un arbitre siffle 28 pénalités pour TOURS et cinq pour nous, qu'il fait jouer 48' en première mi-temps et 35' en deuxième c'est anormal".[3]

La réception de Clamart dernier de la poule, le 30 octobre à LAPORTE doit permettre d'oublier la défaite de Tours. Toutefois la méfiance est de mise car l'équipe n'est pas au complet. Face à des Clamariots, en quête d'une première victoire, les universitaires nantais ont réalisé une contre-performance en bafouillant son rugby en accumulant des mauvais choix tactiques. Les sorties sur blessures de RIALLAND et de COURONNE n'expliquent pas cette défaite 15 à 9.

La défaite contre Clamart n'a pas été digérée avant le déplacement à Vierzon, le 20 novembre. L'équipe doit être encore remodelée avec les blessures de SAILLARD et WEIBER, deux éléments importants du pack. Malgré le froid, le match est joué sur un rythme soutenu. Les Vierzonnais dominent les trois quarts de la rencontre face à une équipe nantaise, vaillante, nerveuse, qui ne peut concrétiser à aucun moment. La défaite par 18 à 0 ne souffre d'aucune contestation. Avec ce résultat, le SNUC occupe l'avant-dernière place.

En recevant Surgères, on dispute le dernier match de la phase aller. La victoire impérative pour effacer les contre-performances de ces dernières semaines. Le vent violent avantagea les locaux en 1er mi-temps atteint sur le score de 10 à 0. Le S.N.U.C. du s'employer défensivement pour contenir la fougue de Surgères et rassure son fidèle public par une victoire 13 à 0. Cette victoire est la bienvenue avant la phase retour.

Massy qui devance le S.N.U.C. au classement de deux points arrive à LAPORTE en espérant récidiver l'exploit de Clamart. Les Nantais veulent effacer le match nul de l'aller et confirmer leur redressement. Ils ne laissent pas aux Parisiens la direction des débats et dès la 7e minute MASMONT inscrivait le premier essai. Nanti d'une avance de 20 points à la pause, le S.N.U.C. a le tort de se relâcher dont profite Massy. La victoire, avec six essais dont deux du junior Romain HOUEL, par 24 à 9 est au rendez-vous. Dommage que les buteurs ne soient pas en verve : 7 tentatives, 7 échecs.

Avant la trêve des confiseurs, une victoire contre Chateauroux à la maison permettrait de passer Noël "au chaud". Quel spectacle ! L'arbitre, sifflé par le public[4], est un peu dépassé et a manqué de poigne pour expulser des joueurs de chaque côté. À ce jeu des "beignes", le S.N.U.C. perdit davantage que son adversaire qui se satisfait que les locaux s'intéressent davantage à régler des querelles qu'à manier le ballon. Passant 75 % de son temps dans le camp Castelroussin, la carence du buteur nantais laisse échapper une victoire qui leur tendait les bras dont ne se priva pas Chateauroux par 3 à 0.

Le déplacement, le 8 janvier, chez le leader l'A.S.P.T.T. de Paris n'est pas un cadeau. Pourtant le SNUC n'arrive pas en vaincu. "Les Nantais ont livré ce dimanche un superbe combat au leader incontesté de la poule et si la victoire est revenue aux Postiers parisiens dans les dernières minutes, un match nul aurait bien mieux reflété une partie de très bonne qualité.[5]" A la 75e, NANTES menait 16 à 15 mais l'A.S.P.T.T. survolté passait une pénalité et marquait un essai enlevant la victoire 24 à 16. C'est une défaite qui vaut victoire sauf au classement.

Pour recevoir Bourges, l'équipe est au complet. Dans l'élan de leur match à Paris, le quinze de Michel GAY se met rapidement à l'abri et la pause est atteinte sur un score favorable de 17 à 6. Le SNUC se repose trop sur ses lauriers et Bourges se réveille, jetant toutes ses forces dans la bataille pour revenir au score. Il aurait été injuste que le S.N.U.C. perd ce match 17 à 10.

En allant à NIORT qui occupe la 2e place de la poule, le Stade Nanatis n'est pas favori. On assiste à un match d'hommes un peu trop viril. Michel GAY DIRA à la fin du match : "Cela ne remet pas en cause la victoire de Niort, mais mes avants finissent très marqués, victimes de nombreux coups".[6] L'addition est lourde 30 à 0 mais NIORT n'a jamais vraiment été inquiété.

Pour s'imposer contre Tours, le 5 février, le S.N.U.C. devra encore se démener et fournir une partie autre que celle du dimanche précédent. Souvent en difficulté sur leur pelouse face à des adversaires mal classés, ils se montrent sous leur meilleur jour devant les leaders. Les Tourangeaux en ont fait la cruelle expérience en perdant 28 à 10. En marquant 4 essais et retrouvant un buteur dans leur capitaine LE BAIL 3 transformations et 2 pénalités, le SNUC retrouve le moral et remonte à la 5e place.

Le déplacement à Clamart outre la revanche du match aller, doit aboutir à une victoire impérative. Sous une pluie continuelle, le match ne fut pas des plus emballants. Ce match piège fut bien négocié par le S.N.U.C. qui revient avec une victoire précieuse de 9 à 3. La place qualificative se rapproche.

Le 26 février, le Stade PASCAL LAPORTE est copieusement rempli pour la réception de Vierzonmalgré le crachin nantais. Il fallait être à l'heure car dès la 3e minute LE BAIL marquait un essai. Le ballon savonnette et le terrain abîmé n'arrêteront une orgie offensive nantaise qui se conclut par 8 essais et une magnifique victoire par 42 à 8.

Le dernier match à Surgères n'a plus guère d'importance pour le SNUC désormais qualifié. Plusieurs titulaires sont absents pour blessure. GAY, n'hésite pas à titulariser les juniors VIAU, JAVELAUD et DUROZIER qui a marqué son premier essai contre VIERZON. Nantes domine la 1er mi-temps en essayant de ne pas répondre aux provocations du camp adverse. Toutefois, Surgères reste maître sur ses terres et gagne 15 à 6.

En poule qualificative, le S.N.U.C. se retrouve avec l'A.S.P.T.T. de Paris, Saint Paul les Dax et Meaux On démarre dans le dur en recevant l'A.S.P.T.T. de Paris, le 19 mars. Les chances de gagner sont minimes. Les parisiens dominent les débats et ont retenu la leçon de leurs confrontations. Pratiquant un rugby simple mais bigrement efficace, l'A.S.P.T.T. l'emporte 20 à 3.

Le match contre les Parisiens a gonflé l'infirmerie et pour SainT Paul les Dax le capitaine Martial LE BAIL est placé au poste de talonnage. Michel GAY espère que ses hommes se rachèteront de leur dernière prestation. Profitant d'un vent favorable, le SNUC atteint la pause avec un avantage inattendu de 10 à 0. Jouant peut-être en surrégime, le S.N.U.C pliait mais ne rompait pas. Les Landais marquent deux essais dans les dernières minutes pour l'emporter 19 à 10.

Pour le déplacement à Meaux, nos Nantais semblent résigner avec deux défaites à leur compteur. COURONNE et ONNO indisponibles sont remplacés par une première ligne inédite LOTTE Ronan - RIBIERE Franck - MENECHET qui manque d'expérience. Les Meldois n'eurent pas beaucoup d'efforts à faire pour battre les Nantais 21 à 3.

Le 9 avril, on revient à Paris pour rencontrer une 4e fois l'A.S.P.T.T. Contraint, à cause de l'absence de plusieurs titulaires blessés d'aligner cinq juniors, dont plusieurs disputent leur premier match, le S.N.U.C. n'a pas pesé bien lourd, face à la mécanique des Postiers. La note est lourde, très lourde avec cette défaite 72 à 0 dont 44 points marqués en 2e mi-temps.

Le moral est au plus bas avant d'aller dans les Landes malgré tout l'équipe est prête au combat. Avec une équipe composée pour moitié de remplaçants, les joueurs de GAY et WEIBER subissent une punition encore plus sévère par 55 à 7. Le score se passe de commentaires.

Il est temps que la saison se termine et ce 23 avril, on reçoit Meaux pour le dernier match. Les entraîneurs font l'impossible pour composer une équipe compétitive et sauver l'honneur. Avec une détermination supérieure à leur adversaire, le SNUC marque 4 essais (WEIBER, BOSSE, RIBIERE Franck et un essai collectif). Pour les deux équipes, la saison a été longue et se termine par la victoire nantaise 22 à 6.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Ils font route commune depuis Niort, 2 fois par semaine pour les entrainements sans compter les déplacements pour les championnats. On ne doute pas sur leurs motivations.

[2] Jean-Pierre Loupias, 31 ans, avait participé au poste de 2e ligne, au tournoi organisé à l'occasion du 80e anniversaire du Vélo. C'est en montant dans le car qui ramenait l'équipe à Trignac qu'il a été pris d'un malaise mortel.

[3] Presse Océan 23/10/1988

[4] Pour ce mauvais comportement, le S.N.U.C. sera pénalisé par la F.F.R. d'une amende de 2000 F (valeur de 600 € en 2024).

[5] Ouest France 09/01/1989

[6] Presse-Océan 30/01/1989

   

 
     
     
           
 
 
 

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