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Saison 1986-1987

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Lors de l'assemblée générale, Jean VISBECQ présente un bilan mitigé. Le resserrement des liens et l'acharnement de l'entraîneur Jean Louis SALINAS constituent les facteurs principaux du redressement de l'équipe fanion. Les points négatifs sont la baisse des effectifs et la fragilité de la trésorerie liée à une désaffection du public et les frais engendrés par les longs déplacements. Claude GUILLET, le responsable de l'école de rugby, a lancé un véritable SOS "Jamais notre groupe jeune n'a été aussi maigre et de plus quatre animateurs vont nous quitter."

L'entraînement a repris le 19 août, SALINAS a vu partir deux de ses cadres Gilbert DUCOMBS à l'A.S.P.T.T. Nantes et Patrick DANE au S.A.Clisson qu'il aurait bien aimé garder dans son encadrement. À ces départs, s'ajoutent PROUTEAU vers le Vélo Sport Nantais, AMISSE au Sporting Nazairien et DESBORDES à l'A.S.P.T.T. de Bordeaux.

On note parmi les nouveaux, REZGUI, arrière, de Poissy, international marocain, ORAIN 3e ligne du Sporting Nazairien, LE DREFF de l'A.S.P.T.T. Nantes, AUTIER de Limoges et RIVIERE du XV de l'Erdre.

Pour des raisons financières, on ne s'est pas engagé en challenge de l'Amitié mais on a souhaité organiser des matchs amicaux au Stade Pascal LAPORTE avec des équipes régionales.

Le 7 septembre, le R.O. Cholet arrive au S.N.U.C. avec une équipe un peu incomplète. Côté Nantais, il manque encore quelques anciens mais le public de connaisseur est emballé par la prestation des deux petits nouveaux REZGUI et LE DREFF. Le match gagné 46 à 4, disputé en trois tiers de temps, est une bonne mise en jambes.

Il est toujours de tradition de recevoir nos amis Trignacais pour évaluer les nouveaux joueurs. L'opposition va être plus relevée et on peut compter sur nos voisins pour l'acharnement et la qualité de leur opposition. On profite de ce match pour inaugurer la tribune et les vestiaires remis à neuf dont les derniers travaux remontaient à plus de trente ans.[1] Bien qu'évoluant en 3e division, Trignac n'a pas répondu aux attentes. La saine agressivité était du côté nantais et les 9 essais marqués sont là pour démontrer la domination nantaise : 42 à 6.

Avant de débuter, le championnat, le match contre le R.C. Sablais doit permettre à SALINAS de faire son équipe-type. Les Vendéens ne baissèrent jamais les bras et opposèrent une belle résistance. Avec un jeu alerte de part et d'autre, les Nantais sont nettement supérieurs par leur ligne arrière et dans la combativité de son pack. Cette 3e victoire, 19 à 9, est positive pour la suite.

Le 28 septembre, c'est à l'U.S. Métro que le S.N.U.C. effectue son 1er match de championnat. Nous connaissons bien cette équipe au pack puissant. Pas beaucoup de répit et la machine parisienne se met vite en marche. Les Nantais sont dominés dans tous les compartiments du jeu. Les lignes arrière privées de ballon ne peuvent mettre leur qualité en valeur. Ce 1er match se conclut par une dure défaite : 29 à 3.

Pour le 1er match à Pascal LAPORTE, le 28 septembre, on reçoit l’équipe de Massy dont, il y a 3 saisons, elle était repartie avec une lourde défaite 45 à 11. Depuis cette date, elle a fait de gros progrès et parait comme une des favorites de la poule. SALINAS enregistre ses premiers blessés et déplore le manque d'assiduité aux entraînements néfaste à la bonne homogénéité de son groupe. Dès les premières actions, le S.N.U.C. inquiète ses supporters. Après avoir dominé en mêlée, puis en touche, les banlieusards en dominant le match remportent la victoire 19 à 6 sans contestation. Ce mauvais départ inquiète.

En arrivant à Rouen, le 12 octobre, les joueurs se sont rappelés, que c'était sur ce terrain, la saison passée, qu'ils avaient évité la relégation et qu'ils s'étaient qualifiés pour rencontrer ces mêmes Rouennais. En lisant leurs journaux habituels, les supporters ont été agréablement surpris, par le match nul 0 à 0 ramené de ROUEN, tant la prestation du dimanche précédent les avait déçus. L'équipe rouennaise, trop confiante à sous-estimer la valeur des SNUCistes. Moralement, ce match nul est un succès.

C'est le 2e de la saison 1985-1986, Alençon, qui arrive à Nantes pour récidiver son exploit de la saison passée. La puissance de son pack est redoutable et inquiète SALINAS privé déjà de douze équipiers blessés. Il maintient sa confiance dans l'équipe qui a joué contre Rouen où le junior SEGURA s'est fait remarquer en 2e ligne. Pour gagner le match, il fallait absolument éviter la confrontation avec les avants et développer un jeu alerte avec les lignes arrière. Le seul essai est marqué par Rouen, mais la combativité était dans toutes les lignes nantaises qui, modestement, remportent une victoire 9 à 7.

Ayant échappé à la relégation, Évreux nous reçoit, le 26 octobre et ne semble pas au mieux cette saison. Sur un terrain gras, les Ébroïciens ont des semelles de plomb et sont dominés dans tous les compartiments du jeu aussi bien en mêlée qu'en touche. Les Nantais développent un jeu agréable ou les lignes arrière se mettent en avant, provoquant les fautes d'Évreux, sanctionnées de pénalités converties par REZGUI. La fin est sifflée par la victoire du S.N.U.C. absolument méritée 19 à 9.

En ce déplaçant à Poissy, avant dernier, le S.N.U.C. espère renouveler l'exploit d'Éreux. On crut longtemps que Nantes gagnerait ce match tant sa domination fut constante. Jusqu'à 5 minutes de la fin, le score a toujours été à l'avantage des Nantais. Un flottement dans sa défense et POISSY marque un essai pour sauver le match nul 14 à 14.

Invaincu, depuis quatre matchs, le S.N.U.C. espère bien continuer la série en recevant l'ACBB, le 16 novembre, au lendemain de France All-Black à la Beaujoire. Les supporters ont encore vibré aux exploits de ses favoris sans que la rencontre atteigne le superbe niveau entrevu la veille lors du match international. La mi-temps est atteinte sur le score de 12 à 3 en faveur des Nantais, Jusqu'au dernier quart d'heure, il y eut du suspens mais le S.N.U.C. finit par enlever la victoire 12 à 10.

La mission va être difficile en se déplaçant chez le leader Tours, le 23 novembre. Le comportement des avants des Nantais malmène le pack Tourangeau. Les lignes arrière ne se mettent pas au diapason du pack en ne trouvant pas leurs marques et les attaquants locaux s'en donnent à cœur joie. Le résultat final en faveur de TOURS est logique : 18 à 3.

En recevant pour le dernier match de la phase aller : Clamart, SALINAS, avec une victoire, espère que son équipe se rapprochera des premiers de la poule. Cette équipe adepte du beau jeu convient au S.N.U.C.. Malgré le froid vif, le public prit plaisir à cette nouvelle sortie victorieuse du S.N.U.C. 14 à 9. C'est certainement sa meilleure production depuis nombreuses saisons où tous les joueurs se sont mis au service de l'équipe.

Après avoir gagné un match amical contre Trignac 25 à 20, le 14 décembre, le 3e l'U.S. Métro vient rencontrer le 4e au Stade Pascal LAPORTE. Le S.N.U.C. est en pleine progression et les supporters sont optimistes sur les chances de qualification. Avec un pack plus vaillant et mieux soudé, la détermination nantaise est récompensée par une belle victoire : 16 à 4. Pourtant, les Parisiens n'ont jamais rechigné à la tâche et ont contesté la supériorité du S.N.U.C. jusqu'à l'ultime minute.

Pour le dernier match de l'année, les Nantais abordent le déplacement à Massy avec beaucoup de confiance et sont mieux armés pour affronter un adversaire qui les précède au classement. À aucun moment, Massyne se montra inquiétant pour les Nantais qui, en dominateur, surent endiguer les quelques actions offensives des locaux. Euphoriques, nos SNUCistes inscrivent trois essais (SAILLARD, MASMONT, LE BAIL) pour l'emporter 16 à 3. Beau cadeau de Noël, pour les supporteurs, le S.N.U.C. est 1er de la poule à égalité avec Boulogne, Tours

En ce début d'année 1987, le froid et la neige ont perturbé tous les championnats. Presse Océan, sous la plume de Bruno LAUTREY informe ses lecteurs que le S.N.U.C. serait sur le point de faire signer un All-Black de 23 ans[2].

Il faut attendre, le 1er février pour recevoir Poissy dernier de la poule. Cette longue trêve va-t-elle ralentir la belle dynamique nantaise ? Les banlieusards parisiens sont un peu démotivés et se présentent même incomplets. Prenant la partie à son compte, le S.N.U.C., nettement supérieur, s'en donna à cœur joie. La marque de 48 à 0 (10 essais) résume parfaitement la physionomie de cette rencontre à sens unique.

Le 8 février, c'est au Mans que l'on rencontre l'équipe Alençon. La formation de l'Orne s'est vue refuser l'accès à son terrain par la Mairie jugeant qu'il était imparfaitement dégelé. Les Ornais qui n'ont pas joué depuis le 14 décembre n'arrivent pas à prendre le match à leur compte malgré la puissance de leur pack. Le match fut longtemps indécis, mais avec un essai à la 79e de MASMONT, le S.N.U.C. remportait la victoire par 7 à 0.

Alors que l'on entrevoit le haut du classement, le S.N.U.C. se rend à Boulogne sans son demi de mêlée LACAMPAGNE. Avec une bonne défense, nos Nantais empêchent toute velléité d'attaques parisiennes. Les équipes se neutralisent, mais après avoir été mené au score en 2e mi-temps, MASMONT passe une pénalité à la 78e mettant les deux équipes à égalité 7 à 7 et conforte la place de leader du S.N.U.C..

L'avant-dernier du championnat Évreux arrive à Nantes, le 22 février, en quête d'une première victoire à l’extérieur. Le S.N.U.C. n'a pas eu à forcer son talent pour venir à bout d'une équipe d'ÉVREUX volontaire, mais qui commit vraiment trop d'erreurs pour s'imposer. Le 30 à 9 du tableau d'affichage confirme la supériorité nantaise.

En recevant ROUEN, le 1er mars, SALINAS a sensibilisé son équipe sur l'euphorie actuelle et de se méfier de cet adversaire. Cohésion, jeu en mouvement, précisions des coups de pied, tout y était, au point que les Rouennais furent incapables de sortir de leur moitié de terrain en 1re mi-temps. Après la pause, les Rouennais se rebiffaient, mais la victoire de 16 à 6 ne reflète pas tout à fait la belle partie offerte par les Nantais.

Pour assurer la 1er place de la poule, il est impératif de gagner ce dernier match à LAPORTE contre TOURS, le 15 mars."Les poulains de SALINAS se sont imposés à la suite d'un match remarquable face à une formation tourangelle qui donna une excellente réplique et les menaça jusqu'au bout"[3]. Le spectacle se concluait par un 18 à 13 avec 4 essais pour le S.N.U.C..

Le dernier match à Clamart doit confirmer la suprématie nantaise, mais les banlieusards parisiens n'en décidèrent pas pour autant. Jusqu'à la pause, le S.N.U.C. avec un essai de PIQUET menait 4 à 0. Le match devenait nerveux puis houleux. Désorganisés par les sorties sur blessure de FEBRAUD et de LACAMPAGNE, les Nantais ne peuvent développer leur rugby habituel et s'inclinent 17 à 4.

La F.F.R. a décidé que les matchs n'ayant pu se dérouler pendant la période de grand froid et non rejoués à la fin du championnat se verront appliquer une péréquation[4]. Le S.N.U.C. termine 2e derrière BOULOGNE.

La suite du championnat est constituée d’une poule qualificative en compagnie de Vichy, Genlis et Clamart. Pour recevoir Clamart, le 5 avril, les hommes de SALINAS ont certainement en mémoire les circonstances de leur échec du match retour. Pourtant, rien ne se passe comme prévu. Le pack joue un ton au-dessous de son habitude et les lignes arrière sont mal inspirées avec l'absence de BENARD. Cette fébrilité permet à Clamart de gagner 9 à 0.

C'est en terre bourguignonne à Genlis que se poursuit cette phase qualificative. La fatigue du voyage et aussi celle de la saison commencent à peser. Jusqu'à la pause, la partie est équilibrée, mais la domination des Bourguignons est constante dans tous les compartiments du jeu hormis la touche et ils finissent par gagner 35 à 7.

Le 19 avril, c'est le favori de cette poule qui se présente à LAPORTE : Vichy. Les joueurs du capitaine LE BAIL ne se bercent pas d'illusions et sont conscients qu'avec deux défaites, leurs chances de continuer sont nulles. Malgré une belle résistance, les Vichyssois trouvent la faille dans la défense nantaise au bout d'une heure et repartent avec une victoire 16 à 6.

Cette 4e rencontre à Clamart ne serait-elle pas celle de trop ? Pourtant, nos SNUCistes se sont battus jusqu'au bout avec leurs armes devant un adversaire plus fort, plus frais et disposant d'un effectif beaucoup plus riche. Il n'y a pas eu de surprise et le S.N.U.C. s'incline lourdement 45 à 16.

SALINAS a quelques soucis pour composer son équipe pour la réception de Genlis, le 3 mai. L'infirmerie est bien garnie, mais il faut aller au bout. La motivation n'y est plus même le public boude ces matchs de phase finale. Le faible espoir de gagner un match s'est évanoui avec cette petite défaite 3 à 0.

Le dernier match à Vichy, le 10 mai est loin d'être une cure de jouvence et on redoute une correction. Malgré tout, les Nantais se sont accrochés une mi-temps avant de céder complétement par la suite. Le score de 45 à 0 reflète cette domination et la valeur de l'équipe de Vichyqui finit 1er de la poule finale.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Pour ces travaux, le S.N.U.C. a reçu une subvention exceptionnelle de 500 000 F (150 000 € valeur 2023)

[2] Il s'agit de Mark BROOKE-COWDEN 3e ligne, 3 sélections avec la Nouvelle Zélande qui signera pour la saison 1987-1988 dans l'équipe anglaise de LEEDS.

[3] Presse-Océan 16/03/1987

[4] Le système de péréquation consiste à diviser le nombre de points que possède une équipe par le nombre de rencontres qu'elle a jouées et à rajouter le résultat au total des points déjà obtenus.

   

 
     
     
           
 
 
 

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