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Saison 1985-1986

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Si le club a conservé sa place en 2e division la saison passée, ce mauvais résultat rejaillit sur toute la section rugby. En cours de cette année, les équipes 3 et les juniors B ont dû déclarer forfait dans leur championnat respectif par manque d'effectifs. Jean VISBECQ doit aussi "muscler" son encadrement car on constate un manque de bénévoles.

Marcel LEBOT n'a pas souhaité continuer au poste d'entraîneur malgré le soutien de son président. Jean Pierre ELISSALDE a reçu, à La Rochelle, la visite du président VISBECQ, mais l'ancien international après négociations n'a pas souhaité occuper le poste d'entraîneur.[1]

On n'a pas mis longtemps à trouver les compétences au sein d'anciens du club. Jean Louis SALINAS, ancien international scolaire et junior, a signé sa première licence au S.N.U.C. pour la saison 1962-1963. Professeur d'éducation physique dans le collège du Grand Beauregard à la Chapelle sur Erdre, ses compétences professionnelles et rugbystiques en font la personne idoine.

On enregistre peu de mouvements, BEHOT et BENOIT vont au R.C. Basse Goulaine. On note les arrivées d'Éric SAILLARD 3e ligne de l'A.C.B.B. qui avait donné son accord la saison passée mais n'avait pas pu jouer, Martial LE BAIL, 3e ligne revient au club après un passage par U.S.S.E.L. et Antoine CLODIC de Machecoul.

Le premier entraînement est dirigé par Antoine SOPPELSA le jeudi 22 août et, le dimanche suivant, il faut déjà former une équipe pour le déplacement à Poitiers en challenge de l'amitié. Le manque de préparation et la condition physique font cruellement défaut à partir de la 50e minute. Dans la dernière demi-heure, Poitiers n’inscrit pas moins de 5 essais pour l'emporter 22 à 0.

L'équipe risque d'être encore un peu juste pour affronter le C.A.S.G. Paris qui vient d'accéder en 1re Division. Incomplète et le manque de puissance sont criants devant des Parisiens qui eux aussi sont en manque de repères. Pourtant le S.N.U.C. affiche un bon comportement et surtout une belle résistance. Sans contestation, le C.A.S.G. l'emporte 21 à 10.

Le 8 septembre, on ouvre la saison à domicile en recevant Limoges qui vient d'être rétrogradé en 2e division. On remarque au cours de la rencontre le fossé qui existe avec le niveau supérieur. La faiblesse défensive nantaise profite à la cavalerie limougeaude qui inscrit 4 essais. C'est une 3e défaite dans le challenge de l'Amitié.

Pour le 1er match retour du challenge, SALINAS espère que son équipe va présenter un autre visage à ses supporteurs et doit composer encore avec des absents. C'est le match le plus abouti depuis le début de saison. Les nombreux changements n'ont pas altéré la performance nantaise qui empoche une belle victoire 22 à 0. SALINAS était satisfait : "La prestation de mes joueurs, aujourd'hui est tout à fait positive".[2]

Pour recevoir le C.A.S.G. Paris, on se déplace à Marcel Saupin qui sera le théâtre de plusieurs matchs cette saison. Le résultat côté public n'est pas à la hauteur des espérances des dirigeants. Le match fut joué dans un excellent esprit et à la 80e, le S.N.U.C. menait 15 à 12. L'arbitre décidait que le match n'était pas fini et contre le cours du jeu, le C.A.S.G. inscrit un essai transformé à la 85e et sifflait la fin sur une victoire parisienne 18 à 15.

Le 1er match de championnat commence par la réception du R.C. Alençon qui nous avait causé des soucis l'année passée. Jean Louis SALINAS doit modifier encore son équipe type car il sait que les adversaires ont un pack puissant. Le S.N.U.C. menait 7 à 6 à la mi-temps mais on constatait que la puissance d'ALENÇON augmentait le rythme et allait faire craquer la défense nantaise. Avec une défaite par 19 à 7, c'était une grosse déception pour les joueurs et surtout une désillusion pour le public fidèle. Les fantômes de la saison passée rôdent encore à LAPORTE.

Pour le déplacement contre l'A.C.B.B. à Paris, le S.N.U.C. rencontre une équipe qui ne semble pas être revenue des vacances manquant de rythme et particulièrement faible. Vu les circonstances, les avants nantais étouffaient dans l'œuf les moindres velléités parisiennes. La victoire du S.N.U.C. par 7 à 3 (essai de BENARD et un drop de BENARD) ne reflète pas cette domination.

Nouveau promu en 2e division, Évreux arrive à Pascal LAPORTE avec quelques mystères. SALINAS a décidé de renouveler sa confiance aux joueurs victorieux de l'A.C.B.B. Si la 1re mi-temps fut équilibrée, les Normands donnèrent l'impression de baisser les bras en 2e mi-temps. Ce fut alors un feu d'artifice nantais. En marquant sept essais, le S.N.U.C. remporte une bien belle victoire 40 à 4.

Le 20 octobre, on a ouvert les portes de SAUPIN pour la réception de Rouen invaincu et leader de la poule. Est-ce le lieu mais le jeu est brouillon et on enregistre de nombreuses fautes de main inhabituelles côté nantais. Rouen domine d'une façon moins naïve mais plus vicieuse et remporte ce match plutôt à l'usure qu'avec le panache par 12 à 3.

Le championnat s'arrête pour un match en challenge de l'amitié que l'on dispute à Limoges. Le S.N.U.C. est handicapé par l'absence de sept titulaires et fait pâle figure. Le score reflète la nette supériorité des Limougeauds plus motivés et plus entreprenants. Cette défaite, véritable humiliation, 72 à 12 rentre dans les records.

En ce 3 novembre, il est plaisant de retrouver un club emblématique du rugby français : le S.C.U.F. sur son terrain. Après un match de bon niveau, animé, vif où les trente acteurs se sont engagés avec fougue et détermination, le S.N.U.C. est tenu en échec par des parisiens au jeu plus cohérent. Ils se réveillent en fin de match mais il est trop tard. La fin de la rencontre est sifflée sur la victoire du S.C.U.F. 22 à 0.

Après les échecs de Limoges et du S.C.U.F., le capital confiance a diminué avant la réception de Vitry. On est loin des belles envolées de début de saison. Pourtant, cette fois, les locaux ne peuvent se plaindre de ne pas avoir eu de ballons. Les banlieusards parisiens offrent une belle résistance mais avec deux essais de LE BAIL et BÉNARD, une transformation et une pénalité, le S.N.U.C. sort vainqueur par 13 à 0 et revient à la 5e place.

Le 17 novembre, on retourne dans la banlieue parisienne pour rencontrer l'équipe de Poissy. Le S.N.U.C. tombe encore dans ses travers en proposant un jeu triste comme le temps devant des locaux pourtant prenables et peut être un peu plus motivés. Le S.N.U.C. sauvait l'honneur avait un essai de DUCOMBS mais revenait à Nantes avec une défaite 15 à 4.

À Saupin qui sonnait un peu le creux, on reçoit le 3e de la poule Maison Laffitte. Privés de six titulaires et non des moindres, le S.N.U.C. a remporté un succès méritoire 15 à 6. Handicapés, les Nantais s'efforcent de traverser le moins mal possible une période difficile. Par leur vaillance, DANE et ses hommes furent exemplaires.

Engagé dans la Coupe de France, le S.N.U.C. dispute son 1er tour contre Aytré, tombeur de Trignac au tour précédent. Avec une infirmerie copieusement garnie, SALINAS doit composer une équipe bis. Un pack mieux organisé et dominant alimente une attaque qui n'en demandait pas tant pour inscrire trois essais et ramener une victoire 12 à 3.

Pour le dernier match de la phase aller, Vierzon nous reçoit. Dernier de la poule et n'ayant enregistré qu'une victoire, les locaux font preuve d'une grande détermination face à une équipe nantaise plus technique. La pause est atteinte sur le score de 9 à 9. La deuxième période voit Vierzon accélérer et se créer de belles occasions qui se traduisent au tableau d'affichage par une victoire 13 à 6.

Le déplacement à Puilboreau constitue le deuxième tour de la Coupe de France. Contre une équipe qui évolue en 3e division et qui avait éliminé Basse-Goulaine au tour précédent, le S.N.U.C. mate les maritimes par 11 à 7. Jouant avec beaucoup d'éléments de la réserve, la victoire n'est que plus belle.

Pour le 1er match retour, Alençon nous reçoit. Il y a une petite revanche à prendre après la défaite concédée à domicile au match aller. Avant Noël, il serait bon ton pour nos SNUCistes de ramener une victoire. "Une adresse plus grande de la part des Nantais et leur domination, tant dans les touches que dans les mêlées, auraient dû leur permettre de repartir avec les points de la victoire". Le score de 9 à 6 était atteint à la mi-temps. Alençon s'arc-boute pour préserver cette faible avance qui lui permet de rejoindre ROUEN à la 1er place alors que le S.N.U.C. descend à la 7e place.

Le 29 décembre, pour le dernier match de l'année, on se rend à THOUARS pour y disputer un tour de la Coupe de France. Le terrain est couvert de neige mais jouable selon l'arbitre. Devant un S.N.U.C. peu motivé, les locaux l'emportent 16 à 7.

Le championnat les ayant séparés, Trignacais et Nantais n'ont guère eu l'occasion de s'affronter durant la première partie de cette saison. C'est chose faite, le 12 janvier, histoire de se souhaiter une bonne année. Il n'y a pas eu de surprise tant le S.N.U.C. est supérieur dont la prestation tourne à la démonstration sur le score de 34 à 9.

Depuis presque deux mois, le S.N.U.C. n'avait pas foulé le terrain de Malville. Pour recevoir Boulogne, le terrain n'est pas dans son meilleur état et les conditions atmosphériques ne sont pas au jeu. Le pack nantais est contraint à un tête-à-tête avec celui des Parisiens plus dominateurs. Cette supériorité se traduit au tableau d'affichage en faveur des Parisiens par 13 à 3 (pénalité de DANE). Cette 3e défaite à domicile fait reculer le S.N.U.C. à la 8e place.

Profitant d'une pause dans le championnat, SALINAS a conclu un match amical avec Saint Nazaire pour procéder à une revue d'effectif en prévision des derniers matchs capitaux pour la suite. Les Nazairiens très combatifs ont tenu la dragée haute à nos Nantais qui sont heureux de remporter le match 16 à 15.

C'est le dos au mur que le S.N.U.C. se rend à Évreux, dernier de la poule, le 2 février. Nombreux titulaires sont absents dont DANE et MASMONT. Le terrain ressemble plus à un champ de labour qu'un terrain de rugby. Dans ce cloaque, les Ébroïciens sont plus appliqués et veulent faire payer aux Nantais leur humiliation du match aller. C'est en 2e mi-temps alors qu'il y avait 0 à 0 à la pause, qu'Évreux battit son succès par 10 à 0.

Les terrains étant impraticables, il faut attendre, le 23 février pour se déplacer chez le leader Rouen. Le temps est glacial et le terrain est gelé. Le S.N.U.C. ne tient qu'une mi-temps et pourtant avec son esprit de relance et quelques contres tranchants auraient mérité de marquer plus de points. Les Rouennais justifiaient leur position au classement en gagnant 17 à 6. À Nantes, la sonnette d'alarme est enclenchée car le club est à deux points de la relégation.

La réception de Poissy à Saupin est cruciale. Pour espérer rester en 2e division, il est impératif de gagner les derniers matchs à domicile et grappiller quelques points à l'extérieur. SALINAS a mis ses joueurs devant leurs responsabilités et cela à porter ses fruits. La combativité des avants et la valeureuse défense de toute l'équipe ont contribué à la belle victoire du S.N.U.C. 12 à 0 (essai, transformation et pénalité de DANE, essai de MASMONT). Le club retrouve un peu d'oxygène.

Les SNUCistes ont une chance à saisir à Vitry, le 16 mars. Concentrés pendant tout le match, les joueurs nantais ont été capables de développer un jeu qui les fuyait depuis quelque temps. Survolter par leur dernière victoire contre POISSY, ils menèrent pendant toute la partie pour l'emporter au final 15 à 6 malgré les provocations de leur adversaire. La relégation n'est plus en vue.

Le 23 mars, le Stade Nantais doit poursuivre ses efforts en recevant la belle équipe du S.C.U.F. qui a un passage à vide. SALINAS a confié à LE BAIL la mission d'animer l'action des avants. C'est une équipe SNUCiste très volontaire et très soudée qui s'est bien comportée dans tous les compartiments de jeu. Auquel s'ajoute une défense collective très agressive privant les Parisiens de bons ballons. Ce jeu est récompensé par une belle victoire 10 à 0.

Le déplacement à Maison Laffite, le 30 mars, 3e de la poule risque d'être difficile pour le S.N.U.C. qui a un mince espoir de qualification. SALINAS est privé de sa 2e ligne BROCARD (blessé) et RIXAIN (indisponible) mais l'équipe a faim de victoire. Avec un pack extrêmement courageux et une partie de haute lutte quelquefois héroïque, le S.N.U.C. crée la surprise en gagnant 7 à 0 (drop de SOPPELSA et essai de BENARD).

On assiste à un curieux renversement de situation. Relégable, il y a quelques matchs, le S.N.U.C. peut avec la réception de Vierzon se qualifier pour la suite du championnat. Dans de pareille situation, les supporteurs se réveillent et vibrent aux exploits de ses protégés. Nos adversaires savent que leur sort peut se jouer sur ce match et leur nervosité est souvent pénalisée par l'arbitre. La chance est du côté nantais quand à 70e SALINAS marquait un essai transformé par DANE donnant la victoire au S.N.U.C. 13 à 6 qui l'envoyait en 32e de finale. Vierzon est condamné à la 3e division.

Cette adrénaline qui termine les championnats est toujours la bienvenue pour les joueurs et à la grande joie des supporteurs récompensant le fruit d'une saison. Pour ces 32e, en héritant du R.C. Rouen, leader de notre poule, on aimerait bien les bousculer sachant qu'ils nous ont battu 2 fois cette saison. SALINAS doit un peu "bricoler" son équipe. Les quatre titulaires en 2e ligne sont indisponibles, de plus GOUDET et PIQUET sont aussi absents en trois quart. Le 20 avril, au Mans, le S.N.U.C. ne part pas favori. Pourtant il surprend en n'étant mené que 12 à 6 à la mi-temps. Grâce à une défense ardente, les SNUCistes résistent bien mais à force de fournir de gros efforts s'écroulent à partir de la la 60e minute encaissant 3 essais. Disputé dans un excellent esprit, les Rouennais se qualifient pour les 16e en éliminant le S.N.U.C. sans contestation par 30 à 12 (essai de MASMONT, 1 transdormation et 2 pénalités de DANE).

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Contacté le 6 aout 2019 pour connaitre la raison de son refus, il nous a répondu: "Tout simplement parce que j'aimais mon club le Stade Rochelais…avec le recul, cela aurait été une belle opportunité, sportive et sociale…Il y a et avait un beau potentiel économique et rugbystique à Nantes et en Bretagne."

[2] Ouest France 15/09/1985

   

 
     
     
           
 
 
 

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