« Retour
           
 

Saison 1983-1984

(Voir galerie)

     

 

 
 
     
     
   

Si les résultats plaident en sa faveur, Maurice LEMAIRE dit Momo ne supporte plus les donneurs de leçons de certains que l'on voit souvent au bord du terrain dans un endroit que l'on appelle "l'académie" [1] . Las des rancunes et des vexations, loin d'être un diplomate, il a décidé de laisser sa place.
Jean VISBECQ ne met pas longtemps à lui trouver un remplaçant : Marcel LEBOT, ancien pilier de la Section Paloise et coéquipier de Jean PALOT mais surtout capitaine entraîneur du R.C. Trignac Comment un "ennemi" change d'armée ? Si certains de "l'académie" ne le voient pas d'un bon œil, les joueurs vont vite l'adopter.
Peu de joueurs viennent renforcer la jeune équipe nantaise. On note l'arrivée de ROZIER, 3e ligne, international scolaire de Montceau les Mines et de BELLEYME, trois-quarts centre de l'A.S.P.T.T. Nantes.
Après quelques entraînements depuis la mi-août, Marcel LEBOT a l'occasion de passer en revue son effectif, le 29 août, dans un match amical contre le R.C. Vannes. Si le S.N.U.C. surclasse les Bretons évoluant en division inférieure 46 à 6, tout n'est pas parfait. Les automatismes seront bientôt au rendez-vous.
L'engagement en challenge de l'Amitié prépare de belle façon, le championnat. La réception du Stade Bordelais, le 4 septembre, est un bon test et surtout de bons souvenirs pour les anciens. Sortant d'un stage, les Bordelais ont fait étalage de leur valeur. Supérieurs en touche, en mêlée, dans les phases défensives et offensives, ils ne pouvaient que remporter ce débat 18 à 0. Cette défaite logique ne lance pas au mieux cette saison.
Jouant dans la même poule, la saison passée, Cognac arrive à Pascal LAPORTE avec sa grosse équipe. Ils ont remporté le challenge de l'amitié de l'édition 1982-1983 et évoluent cette saison en 1er division. C'est une rencontre a priori déséquilibrée. Beaucoup d'enseignement après cette courte défaite : 14 à 15. Le S.N.U.C. a bien résisté par sa vaillance et a été très opportuniste en marquant 3 essais contre un à Cognac. LEBOT semble rassurer sur le comportement de l'équipe, tout en constatant un manque de "poids" dans ses avants.
C'est un difficile déplacement qui attend nos SNUCistes à La Rochelle avant de commencer le championnat. Le paquet d'avants rochelais est souverain tant en mêlée qu'en mêlée ouverte. De plus avec une attaque qui fait feu de tout bois et des Nantais, un peu complices, les maritimes remportent le match 52 à 0.
Après les hors-d’œuvre qu'ont été les matchs du challenge, on s'attaque au plat de résistance en se déplaçant à Massy. Cette saison, les poules sont seulement de huit clubs et chaque match sera âprement disputé. La première mi-temps fut relativement équilibrée et jusqu'à la 75e le score était de 9 à 0 en faveur des Parisiens. Après une grosse débauche d'efforts, les Nantais encaissent deux essais transformés dans les dernières minutes alourdissant un tableau d'affichage qui ne représentait pas la physionomie du match 21 à 0.
Pour son 1er match à domicile, le public nantais attend une réhabilitation de son équipe de "l'ère LEBOT" et qu'elle séduit par son jeu. L'équipe de Suresnes qui arrive à Nantes, le 2 octobre est un nouveau promu en 2e division. Avec une équipe plus aguerrie, le S.N.U.C. développait un jeu vif et agréable. Les avants plus physiques et soudés déjouaient leurs adversaires parisiens qui écopaient de pénalités. En marquant deux essais par SAUBAT et MERET transformés par LORDON qui ajoutait deux pénalités, les SNUCistes remportent ce premier match.
La confiance engrangée par cette victoire doit bien préparer le déplacement à Vincennes. Cette équipe jeune a été construite avec beaucoup d'éléments encore juniors la saison précédente. L'expérience nantaise n’a pas suffi aux chevaux fougueux de l'attaque des banlieusards. Si à la mi-temps, le S.N.U.C. n'était mené que de 8 à 0, en deuxième période, ils s'écroulèrent littéralement offrant des ballons à une attaque qui ne demandait que cela. C'est une lourde défaite 33 à 12 ramenée à Nantes.
Voilà qu'arrive le traditionnel derby S.N.U.C.-Trignac, le 16 octobre. L'ambiance très spéciale qui règne lors de ces matches toujours âpres, souvent incertains où la qualité du jeu est rarement enthousiasmante mais qui passionne pourtant les spectateurs. Comme de coutume, plus de Brièrons que de locaux autour du terrain qui s'époumonent sur leur équipe. Avec le vent, la pause était atteinte sur le score de 10 à 0 en faveur des visiteurs. L'ancien Trignacais LEBOT a su trouver les mots à la mi-temps et galvanise ses avants qui acculaient leurs adversaires dans leur camp. Et c'est à l'ultime minute, PROUTEAU s'extirpait de la mêlée pour marquer en coin et donner la victoire au S.N.U.C. 11 à 10. Joie dans le camp nantais et tristesse dans l'autre, mais tout se termine dans un esprit amical autour d'un verre de muscadet ou d'une bière.
Si tout n'est pas parfait, LEBOT voit le jeu de son équipe se mettre en place et est assez optimiste pour ce déplacement à l'U.S. Métro Toutefois l'issue laisse des regrets à toute l'équipe joueurs et encadrants. Le S.N.U.C. a mené à la marque pendant toute la partie jusqu'à la 75’minute fatidique. Le Métro en un essai transformé, met les deux équipes à égalité. Tout était donc à refaire et malgré la hargne et la volonté des joueurs, personne ne parvint à faire la différence. Ce suspense maintenu jusqu'au bout, eut au moins le mérite d'offrir l'agréable spectacle d'un bon rugby, très engagé, et dans l'ensemble correct pour ce match nul 16 à 16.
La F.F.R. a décidé de faire disputer aux clubs une Coupe de France calquée sur celle du football. Pour le premier tour, on reçoit encore une équipe parisienne de Vitry qui reste sur cinq défaites en championnat. La partie fournit par les Nantaisest décevante tant les fautes d'organisation, de motivation sans parler des fautes de mains sont nombreuses. Le score de 11 à 3 en faveur de Vitry est justifié. Est-ce que le S.N.U.C. ne s'est pas désintéressé de cette compétition ?
Avant de reprendre le championnat et après une longue trêve, le déplacement au Stade Bordelais, le 13 novembre, doit permettre à LEBOT de garder l'équipe sous pression bien que l'infirmerie soit bien remplie. Ce match retour du challenge de l'amitié confirme la supériorité des Bordelais entrevue au match aller. Le public bordelais a apprécié cette magnifique partie disputée dans l'esprit de cette compétition où son favori gagne 33 à 18.
SIMONNEAU, GRALL, LEMAIRE et PROUTEAU blessés ne peuvent pas participer à la réception de Boulogne, le leader actuel de la poule. Avec 5 victoires sur 5 matchs et une moyenne de 24 points, les Parisiens sont favoris et la presse locale ne donne pas cher de nos SNUCistes au vu de leur prestation précédente. LEBOT recompose son équipe et lance le jeune VENEAU en 2e ligne avec RIXAIN. Il y a des matchs comme cela ou prit par l'enjeu on se sublime comme ce fut le cas contre Boulogne. Supérieurs physiquement, les banlieusards parisiens ne purent rien contre la fougue nantaise et leur défense agressive. Mené 9 à 6 à la pause, le S.N.U.C. passe 2 drop-goals par PIQUET et DANE puis une pénalité de CHATELIER pour une victoire surprise 12 à 6 mais combien méritée.
Ne pouvant plus se qualifier, le S.N.U.C. se rend à Cognac dans le challenge pour préparer le prochain match de championnat contre Alençon. Les Nantais ne firent illusion qu'une mi-temps. Les Charentais très appliqués, impriment une cadence au match que les SNUCistes, très courageux, ne peuvent pas suivre. La défaite 45 à 6 est très lourde.
Pour le déplacement à Alençon, on est inquiet car l'équipe nantaise manque de régularité dans ses résultats. LEBOT en a conscience et doit se priver de ROZIER blessé. Le dernier de la poule n'a gagné qu'un match dans ce championnat et espère bien accrocher le S.N.U.C. sur son terrain. La première mi-temps est un peu terne et les locaux puissants en mêlée mènent 10 à 3 à la pause. En début de second mi-temps, le S.N.U.C. domine sans concrétiser cette supériorité au tableau d'affichage et doit s'incliner 14 à 9.
Le 18 décembre, on attaque déjà les matchs retour en recevant Massy. Les supporters espèrent que leurs protégés vont se racheter de leur défaite du dimanche précédent et proposer un match similaire à celui contre Boulogne. Le cadeau de Noël est arrivé avec huit jours d'avance. "Il y avait longtemps que les Nantais n'avaient offert un tel spectacle à leurs supporters : en tout huit essais superbes qui ont totalement conquis ceux qui doutaient encore des capacités du S.N.U.C. à produire un rugby digne de ce nom" [2]. Face à une solide équipe de Massy plus lourde et plus puissante n'ayant jamais fermé le jeu, le S.N.U.C. remporte une des plus belles victoires de la saison par 45 à 11 et se porte à la 3e place en compagnie du Métro.
La trêve des confiseurs est terminée et il faut aller défier la lanterne rouge Suresnes sur son terrain, le 8 janvier. Après avoir connu une période de rodage en début de championnat, le S.N.U.C. accumule des performances. En première mi-temps, les deux équipes développent un beau rugby. Avec un jeu aéré diversifié et précis, les actions portaient leurs fruits côté nantais. A l'esprit sportif, succéda de l'énervement puis fatalement des accrochages dont l'arbitra sanctionna par trois expulsions coté suresnois. Le match se termine dans une confusion extrême mais avec une victoire du S.N.U.C. par 22 à 7.
L'un veut conserve sa 2e place, l'autre veut lui ravir. En recevant Vincennes, le S.N.U.C. espère bien cette 2e place. LEBOT, rassuré par le comportement de son équipe et de l'infirmerie qui se vide reconduit le pack gagnant de Suresnes. La cavalerie nantaise n'a pu se lancer ses offensives comme de coutume sur un terrain à la limite du praticable. À la fin du match DUCOMBS, couvert de boue se félicitait : "C'est une belle victoire, malgré le score étriqué, nous avons fait un bon match parce que construire dans ces conditions, c'est pas de la tarte" [3]. Le Stade Nantais gagne 11 à 9 et ravit la 2e place à Vincennes.
N'ayant plus aucune prétention dans le challenge de l'amitié, c'est l'esprit tranquille que l'on reçoit La Rochelle. On profite de ce match pour préparer le derby. Contre toute attente, le S.N.U.C., sans pression et devant une équipe de La Rochelle, sans imagination, remporte ce match par 9 à 4. LEBOT est satisfait de la bonne prestation des remplaçants.
Enfin arrive le derby à Trignac, le 29 janvier. Depuis plus de 60 ans, la passion anime ce match surtout du côté Trignacais. Marcel LEBOT qui connaît bien cette équipe à su insuffler au S.N.U.C. cette "gnac" que seuls les Brièrons connaissent. Au coup d'envoi, 2 500 spectateurs ont envahi le stade Lesvières et se font entendre. Les Trignacais, manquant de conviction n'ont pu trouver la faille dans une défense orchestrée par DANE. Les avants nantais ont grandi, mûri et sont supérieurs dans le jeu à leurs adversaires sur ce terrain transformé en bourbier. Ayant mené pendant tout le match, le S.N.U.C., après une leçon de réalisme, sort vainqueur 15 à 4.
La rencontre contre l'U.S. Métro à Pascal LAPORTE peut s'annoncer chaude après les incidents du match aller. Non sans mal, le S.N.U.C. garde son invincibilité sur son terrain après avoir été dominé. Ce n'est qu'à trois minutes du coup de sifflet final que DANE, en réussissant une pénalité des 35 m, apporta le soulagement parmi les supporters nantais, en même temps qu'il ramenait ses couleurs à la hauteur de l’U.S.Métro pour un match nul 7 à 7. Juste récompense, Ils sont qualifiés pour les 32e de finale.
Après avoir disputé un match amical contre Saint Brieuc gagné 50 à 10, le S.N.U.C. se déplace chez le leader à Boulogne qui va vouloir certainement se venger de sa 1re défaite à l'aller. Moins motivés, moins déterminés et moins engagé dans le jeu, nos Nantais ont eu beaucoup de mal devant des Boulonnais revanchards. Un score final de 36 à 9 avec 7 essais porte en lui une espèce d'humiliation.
Le 11 mars, Alençon arrive à Nantes pour le dernier match du championnat. On attend un sursaut d'orgueil du S.N.U.C. après sa déroute de Boulogne. 6-4 au repos, c'était le reflet assez fidèle des quarante premières minutes. Il fallait que les locaux accélèrent pour éviter toute mauvaise surprise. Ils surent effectivement passer la vitesse supérieure en renouant avec les sources de leur jeu offensif pour une belle victoire : 22 à 10 et terminer à la 2e place de la poule.
Du président à l'entraîneur, tout le monde se félicite de cette qualification en 32e contre Auxerre et est confiant pour passer ce tour. Le match fut palpitant. Le terrain rendu impraticable par des pluies d'orage n'était pas propice à un match de qualité. Ce fut pourtant le contraire qui se produisit avec deux équipes, très motivées, proposant une rencontre âprement disputée. À la pause, le S.N.U.C. 10 a 6. En deuxième mi-temps, le jeu se débridait où les attaques prenaient le pas sur les défenses et inversement. À huit minutes de la fin, Nantais encaisse un essai qui permet de revenir à égalité de son adversaire soit 16 à 16. On se dirige donc vers les prolongations. Les Auxerrois, qui réalisaient un énorme travail au niveau des avants, épuisèrent leurs adversaires, et sur un contre à la 86e, ils marquent un essai transformé éliminant le S.N.U.C. par 22 à 16. Décidément, il est difficile de franchir ce palier.
Au niveau des jeunes, l'école de rugby gagne cette année encore le challenge LECOINTRE. La grande satisfaction du club vient de son équipe cadette chère à René PEYRAT. Après avoir été champion de l'Atlantique, ils se sont qualifiés pour le championnat de France – Coupe Coulon. Après avoir éliminé Pithiviers (16 à 6), puis le F.C. Yonnais (forfait) et Ris-Orangis(26 à 3), il se retrouve en 8e de finale contre le Racing Club de France à Chinon qu'ils battent difficilement par 17 à 13. Le 22 avril à Barbezieux, ils sont éliminés en quart de finale par le Stade Toulousain

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

 

[1] Endroit des tribunes au fort accent du sud-ouest, aux têtes couvertes d'un béret basque pour faire plus ovalie, professeurs non diplômés, ex-licenciés en jeu de rugby, se disant gardiens des traditions et dont la devise est "C'était mieux avant,vous ne savez rien".

[2] Presse Océan 19/12/1983

[3] Presse Océan 16/01/1984

   

 
     
     
           
 
 
 

Powered with Kameliweb by RACV ©

Création de site internet
Devis en ligne gratuit
 

 

 

Bon plans : Services, ProduitsAnnuaires

 
     

SiteMap : Promo1 - Promo2 - Promo3 - Promo4 - Promo5 - Promo6 - Promo7 - Promo8 - Promo9 - Promo10 - Promo11 - Promo12

 

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. En poursuivant votre navigation, vous consentez à l'utilisation des cookies.