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Saison 1979-1980

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Ne revenons pas sur le passé sinon peut-être pour rappeler aux SNUCistes que lors des dernières rencontres du championnat, ils surent réagir et ainsi se donner les points nécessaires à leur maintien en 2e division. Le Comité directeur s'est remis à l'ouvrage et on a pu constater que l'origine de cette réaction salutaire a été la remise au goût du jour de la valeur "club".

GRELON remercié, on a voulu confier à deux joueurs : F. LORDON et P. MERCIER, la conduite de l'entraînement cette saison. Arrivés l'année dernière au club, ils ont su se faire reconnaître et même s’il n'est pas toujours aisé d'être à la fois joueur et entraîneur, ils devraient pouvoir s'imposer à leurs camarades aidés en cela par François GUERS, René COLIS et Guy BUFFET qui auront la charge avec les deux entraîneurs de faire l'équipe et de la suivre.

Avec le retour de LEMAIRE, chargé plus spécialement de l'équipe réserve, et l'arrivée de MAGNEDEE, ancien racingman, on aura fait le tour d'une intersaison peu fertile en recrutements "parlants". Et si ce "silence" n'était que la marque cette fois d'une volonté retrouvée de faire du S N.U.C. un club qui ne regarderait plus derrière lui mais devant.

Le club n'est pas engagé dans le challenge de l'Amitié et a conclu plusieurs matchs amicaux. L'entraînement ayant commencé tardivement, le premier match au Stade Niortais n'a pas permis de juger l'équipe moins bien préparer physiquement que son adversaire. La courte défaite 14 à 12 laisse quelques espoirs.

Le 16 septembre, le déplacement à Vannes permet de faire tourner un effectif. Les avants connaissent quelques difficultés en première temps mais excellent, après la pause, en gavant de bons ballons les lignes arrière nantaises. Pas moins de 10 essais sont inscrits pour une victoire 54 à 14.

On ouvre la saison à Pascal LAPORTE en recevant la belle équipe des réservistes du Racing Club de France. C'est un bon test pour préparer le début de championnat et le spectacle doit être assuré pour les supporteurs exigeants. Tous les titulaires ne sont pas encore sur la feuille de match mais on a plaisir à découvrir les jeunes PIQUE, CLAVERIE et RIXAIN. Nantes a fait dans l'ensemble un très bon match, et on ne saurait distinguer un joueur plutôt qu'un autre. Quoi qu'il en soit, l’introduction de jeunes joueurs s’est faite sans trop de douleurs, et c’est de bon augure pour l'avenir. À l’issue d'un match vivant et plaisant à bien des égards, le S N.U.C. s'est finalement imposé 22-18, non sans avoir subi une vigoureuse réaction des racingman en fin de seconde mi-temps.

Le dernier match amical, avant de démarrer le championnat, a été conclu contre les étudiants du P.U.C.. Bizarrement, les deux équipes mettent du temps à se livrer. Un chassé-croisé se met place au niveau du score. Finalement avec une ligne arrière plus rapide et surtout avec un DANE (12 points) en pleine forme, le S.N.U.C. l'emporte 24 à 18.

Premier match de championnat, le 14 octobre et l'on reçoit une grosse équipe d'Orléans, leader de notre poule la saison passée. La jeune équipe nantaise ne se laisse pas impressionner et mène à la pause 7 à 4. Le deuxième temps ne leur est pas favorable. CHARBONNEAU et CLAVERIE sortent sur blessure, il s'ensuit une modification dans la composition de l'équipe qui nuit à sa performance. La supériorité des visiteurs est évidente et ils repartent avec une victoire 18 à 10 (essai, 2 pénalités de DANE).

En déplacement à Tours, le S.N.U.C., qui avait bien résisté le match précédent, n'a pas pesé lourd devant un concurrent qui avait décidé d'attaquer le match à 100 à l'heure. Devant une formation locale très motivée et portée sur l'offensive, nos Nantais doivent s'incliner 18 à 3. Ils jouèrent aussi de malchance avec la sortie sur blessure de RUTH et CLAVERIE qui viennent allonger la liste des joueurs indisponible.

Ce n'est pas encore la morosité mais on s'inquiète quand même, car on rend la même copie qu'en 1978 ou en 1979. Des renforts inattendus arrivent : Francis MEYRET  trois-quarts centre du F.C. Lourdes et le 3e ligne Bertrand BERNARD de Poitiers. Le prochain match contre le R.C. Sablais, à Laporte, ne semble pas inspirer les pronostiqueurs. Invaincu depuis le début du championnat, les Vendéens veulent enlever le derby. Les Nantais se heurtèrent à une grosse défense adverse et avec un jeu ne souffrant de très peu de failles. Les SABLES, plus homogènes, remportent leur troisième victoire par 12 à 6, enfonçant un peu plus le S.N.U.C. au classement.

Pour la 3e rencontre à domicile contre l'A.S. Police, verra-t-on le S.N.U.C. sortir enfin de ses problèmes? Eh bien, non. On n'a pas pu voir le Stade Nantais en décrocher une. Devant de solides Parisiens, il a encaissé sa quatrième défaite 6 à 12 pour quatre rencontres. Dominés en puissance, le jeune demi d'ouverture CLAVERIE, pris pour cible ne put exploiter les maigres ballons fournis par son pack. Les supporteurs sont de plus en plus "grognons" et désespèrent sur l'avenir de l'équipe.

Profitant d'une trêve, on a conclu à Laporte, un match amical contre Vannes. Il doit parfaire la cohésion et préparer les joutes à venir. Bien que le score favorable au S.N.U.C. 38 à 10 laisse à penser que la copie rendue fut des plus belles, on a pu remarquer beaucoup de maladresses et de mauvaises inspirations.

Le 18 novembre, les vrais supporteurs nantais se déplacent à Trignac pour l'envoutant derby. Comme par le passé, c'est l'événement de la saison à Lesvières. On retrouve le bouillant, le bruyant et le passionné public. Les pronostics vont bon train depuis de nombreux jours et leur favoris doivent l'emporter. Le S.N.U.C. est au plus mal et Trignac veut rester maître sur ses terres. Devant environ 2 500 personnes, les deux équipes sont contractées et offrent un spectacle pour un petit derby. L'équipe du S.N.U.C. est vaillante, elle a plié mais n'a jamais rompu. Les Brièrons battent des Nantais peut être  àmoins motivés mais en rien n'avoir démérité par 10 à 9. Avec 6 défaites sur 6 matchs, le club est toujours sous l'orage.

En recevant la grosse équipe du C.A.S.G. et au vue de la prestation contre Vannes, on peut vaincre le mauvais sort. " A l'issue d'une rencontre ouverte où on chercha vraiment à jouer au rugby dans les deux camps, le S.N.U.C. a une fois de plus laissé s'envoler une victoire que l'on commençait, dans les tribunes, à entrevoir lorsque sur un mauvais renvoi des Nantais dans leurs 22 mètres, le CASG se retrouvait placé dans les meilleures conditions pour aller marquer un essai en coin alors qu'il ne restait que quelques minutes à louer et que le S.N.U.C. tenait le match en main. De 15-12 pour les locaux, le tableau d'affichage marquait alors un avantage d'un point pour le C.A.S.G. qui revenait de loin." [1] Il y a pourtant du mieux dans le jeu mais cette défaite 15 à 16 laisse un goût amer.

Le déplacement à Rouen, le 2 décembre, n'est pas réputé facile, en plus de la longueur du voyage. Mais si grande était la rage après la stupide défaite du dimanche précédent qu'il en restera encore assez au coeur de tous pour enfin faire un résultat. A la pause avec un 21 à 9, la  cause était entendue et les Nantais n'ont pas fait le poids devant des Rouennais déchainés. La défaite est sévère 15 à 33. Comme en pareil cas, tout le monde se renvoie la balle et une mauvaise ambiance se diffuse dans l'équipe. GUERS a donné sa démission et l'entraineur de la ligne arrière François LORDON claque la porte mais reste à la disposition de l'équipe en tant que joueur. Le président CRETIN demande à Maurice LEMAIRE, entraineur de l'équipe nationale de la Police de venir en soutien de MERCIER qui avait demandé à être dégagé de son poste entraineur pour quelques matchs.

Ces changements vont-ils être salutaires pour la réception du Stade Français? C'est le match des derniers et chaque équipe souhaite les trois points de la victoire. Le jeu était rendu difficile par le terrain lourd et malgré quelques tentatives de part et d'autre, les deux équipes parvenaient le plus souvent à se neutraliser au paquet même si le S.N.U.C. pouvait être crédité d'une certaine domination territoriale. Alors que la défaite se profilait et que le maigre public se résignait à cette fatalité, DANE passe une pénalité à la 75e minute et en s'accrochant à ce faible avantage, le S.N.U.C. gagne par 11 à 10. Le crachin nantais qui a tombé pendant tout le match avait, à la fin, un petit goût de "champagne".

Le 16 décembre, on se déplace à l'Aigle qui nous devance d'un point au classement. "Après 10 minutes de jeu, le ballon devenu une véritable savonnette, et au fil des minutes, il devenait difficile de reconnaitre les maillots, tous recouverts d'une couche de boue. Ces conditions n'étaient pas pour déplaire aux joueurs locaux limités dans leurs lignes arrières mais dont le paquet a progressé. Les Nantais ont eu la malchance de tomber sur une formation locale terriblement motivée et pour laquelle une victoire devenait "indispensable" pour espérer se sauver".[2] L'issue est favorable à L'Aigle qui gagne 12 à 7.

Avant de reprendre le championnat, on met à profit la trêve des confiseurs pour disputer deux matchs amicaux. Le premier contre le SA Chateaubriant donne la chance à quelques jeunes de se mettre en valeur, encadrés par des anciens. La victoire, par 36 à 22, est assez anecdotique. Le 29 décembre, on accueille la prestigieuse équipe du Steaua Bucarest en tournée en France, principal fournisseur de joueur de l'équipe de Roumanie. Malgré les 20 premières minutes, le S.N.U.C., renforcé par quelques joueurs de l'A.S.P.T.T. n'a rien pu faire contre une équipe roumaine complète dans toutes ses lignes et ayant une maitrise parfaite d'un ballon glissant et sur un terrain qui portait encore les marques du mauvais temps de ces derniers jours. Malgré une opposition méritante mais insuffisante, les Roumains gagnent 38 à 0.

On attaque les matchs retour pour démarrer l'année 1980. Il reste neuf matchs pour échapper à la relégation. A la vue des matchs retour, la tâche va être très difficile surtout que l'on commence par se déplacer chez le leader Orléans. Pour Maurice LEMAIRE:" Nous n'avons rien à perdre, nous savons que nous ne sommes pas favoris mais, dans notre situation, il faut joueur tous les points jusqu'au bout." Fidèle à sa politique des jeunes, LEMAIRE fait appelle à deux juniors GOUDET et PIQUE pour démarrer le match. Grâce à un pack plus athlétique, les Orléanais dominent le match malgré la bonne volonté défensive nantaise et gagnent 21 à 4.

Après avoir annulé les matchs du 13 janvier pour mauvais temps, le S.N.U.C. se déplace aux Sables qui occupent la 3e place de la poule. Les chances de victoire sont minimes. Il n'y a pas eu de suspens. Le R.C. Sablais a remporté, sans trop de problème, cette deuxième manche du derby régional, mais à l’issue d'une partie assez brouillonne, au cours de laquelle les actions spectaculaires furent très rares. Il est vrai que le terrain, très lourd, ne favorisait guère la tâche des joueurs. Le S.N.U.C. est défait 3 à 11.

Le 27 janvier, le déplacement contre le 2e de la poule l'A.S. Police ne laisse rien augurer de positif. Pourtant, le S.N.U.C. joue sans complexe et les Policiers sont surpris de cette résistance. Ils ont défendu crânement leurs chances menant 3 à 0 à la mi-temps mais la victoire reste au plus fort 12 à 3. Avec un peu de chance, les Nantais auraient pu en plusieurs occasions obtenir la récompense de leur méritoire combativité.

Après une trêve où l'on a été battu lamentablement en amical par le Stade Niortais réserve 22 à 16 et un match annulé contre Trignac pour cause de pluies abondantes, LEMAIRE doit motiver ses troupes pour le déplacement au C.A.S.G. de Paris où le leader rencontre la lanterne rouge. Le match reste d'un niveau assez faible, se résumant surtout à un duel d'avants. "Ce match fut beaucoup plus serré qu'on ne le prevoyait et si on avait dû donner un avantage aux points à l'une ou l'autre équipe à l'issue des 80 minutes, c'est sans aucun doute vers le S.N.U.C. qu'auraient été nos faveurs"[3]. Le match nul 3 à 3 remonte le moral de nos guerriers mais on déplore les blessures de LAMISSE et CHARBONNEAU.

Il faut renouveler cette prestation pour recevoir Rouen, le 24 février. LEMAIRE est satisfait de la cohésion du "5-de-devant" et se réjouit de pouvoir compter sur PAUTRIC qui fait sa rentrée et du retour de DUCOMBS absent pendant trois mois sur blessure. Il faut, parfois se contenter de peu. C'est bien ce que les supporteurs nantais doivent se dire à l'issue de ce match capital. C'est une victoire étriquée 3 à 0 (pénalité de DANE) mais l'essentiel n'est-il pas de gagné. Si certains pensent qu'un match nul aurait été plus équitable, on ne peut que se réjouir que la chance change de côté.

Revigoré par sa dernière victoire, c'est un S.N.U.C. confiant qui reçoit Tours, le 2 mars.LEMAIRE semble avoir insufflé le goût de la victoire et fait confiance aux mêmes joueurs depuis quelques matchs. Les joueurs sont agréablement surpris d'apprendre que le match sera arbitré par l'arbitre international Pierre PALMADE. Il est à noter que depuis trois saisons aucun joueur nantais n'a été sanctionné entrainant une suspension de match. Tout le monde autour du club se réjouit pleinement de voir que l'équipe retrouve progressivement une combativité et une technique de jeu satisfaisante dont Maurice LEMAIRE est surement l'instigateur. Cette victoire 14 à 4 avec trois essais de BONNIN, ROUZADE et ALBISTUR. On est toujours dernier en compagnie du Stade Français mais avec un meilleur goal-average.

Contre nos amis trignacais, un mal difficile attend nos Nantais pour l'opération maintien. Sept cars de supporters briérons veulent voir ce derby et assurent la bonne ambiance dans ce duel de clochers. Sur un terrain gras, favorisant peu le jeu à la main, les Trignacais n’ont pas volé leur victoire  9 à 6, mais elle eut pu sourire aux Nantais de la même façon et l’on peut-dire qu’un nul eut mieux reflété une partie très équilibrée où tous les joueurs ont donné le meilleure d’eux-mêmes. Il reste aux Nantais à gagner dimanche prochain au Stade Français. Sur le vu de cette rencontre, les Nantais en sont fort capables et ne doivent pas se décourager.

Pour l'avant dernier match contre le Stade Français à Paris, une victoire au mieux un match nul est nécessaire pour le maintien. Maurice LEMAIRE a durci ses entrainements en essayant de motiver au mieux son équipe qui doit impérativement croire en ses possibilités. Cette rencontre ne donna lieu qu'à un piètre spectacle, quant à la qualité du jeu, il est vrai que l'état déplorable du terrain, empêchait pratiquement toutes tentatives d'attaques rapides, pour n'engendrer, au contraire, que des regroupements sans grand intérêt. Il arrive que seul le résultat compte et le capitaine DANE est heureux de ramener avec ses coéquipiers un match nul de Paris 6 à 6 (deux pénalités de DANE et BERNARD).

La réception du C.A. Aiglon pour le dernier match est capital mais nos visiteurs ont des joueurs pénalisés ce qui les défavorisera en cas d'égalité finale. Maurice LEMAIRE est inquiet car à cause de blessure, il doit modifier son équipe type mais il peut compter sur un bon nombre de réservistes."Enfin, enfin ! Le Stade Nantais vient de sauver sa place en deuxième division. C'est la conséquence essentielle de sa victoire d'aujourdhui. On sentait depuis quelques semaines que sous la houlette de Maurice LEMAIRE, la chose devenait possible au fil des rencontres. Mais, il a fallu attendre le dernier match pour en voir la réalisation après de bien longs mois de morosité et de désespérance."[4] Les trente joueurs doivent être remerciés pour le bon spectacle qu'ils ont offert et. malgré l'enjeu, les deux équipes surent ouvrir le jeu Le S.N.U.C. termine donc sa saison sur une belle victoire: 24 à 14, condamnant par là même la sympathique équipe de L'Aigle à la troisième division. Nous terminons à la 8e place devant le Stade Français et la C.A. Aiglon. Beaucoup de changements se préparent pour la saison prochaine.

Le challenge Lecointre a encore réuni 17 clubs soit plus de 700 jeunes qui, le jour de Pâques, se sont donné en spectacle. Pour la première année, l'U.S.Tours gagne le challenge devant le S.N.U.C. récompensant sa bonne école de rugby.

Les juniors en championnat de France CARBOS sont éliminés en 32e de finale par A.S.P.T.T. de Paris 11 à 3.

Les cadets sont qualifiés dans deux compétitions. En championnat U.F.O.L.E.P., ils sont champions aux niveaux régional et interrégional. Ils sont éliminés en 8e de finale contre U.S. Tours. En coupe nationale FFR, ils sont battus en 32e par l'A.S.P.T.T. de Paris 14 à 7.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Ouest France 26/11/1979

[2] Presse Océan 16/12/1979

[3] Presse Océan 18/02/1980

[4] Presse Océan 23/03/1980

   

 
     
     
           
 
 
 

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