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Saison 1977-1978

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Comme suite à l'assemblée générale qui clôtura la précédente saison, une refonte totale du bureau a été entreprise. Pierre CRÉTIN, âgé de 43 ans, succède à Ludovic MOREAU et prend la présidence du club qui va fêter ses 75 ans. Il a pour objectif de redonner un second souffle au vieux S.N.U.C. et ses 305 licenciés. "C'est maintenant une question de temps et de mûrissement, de patience, de confiance et de volonté".

Le premier but des nouveaux dirigeants a été de donner au club une base suffisante à partir de laquelle il pourrait progresser et insuffler aux joueurs une foi nouvelle.

Pour ce faire, ils engagent comme entraîneur : Christian GRELON. Ce pur parisien, ancien du SCUF, qui a successivement joué à Lyon, Gaillac et aussi à Morcenx avec l’ancien SNUCiste SABATOU, sera certainement le catalyseur des divers talents que produit d'année en année la remarquable école de rugby. Bien qu'il soit jeune (27 ans) et ait évolué au poste de demi de mêlée, ce passionné est venu à Nantes pour entraîner, non pour jouer. Ses objectifs sont clairs :"Redonner au S.N.U.C. une image de marque et à Nantes une équipe à la hauteur de la ville".

On déplore le départ de Claude NEVEU pour le Vélo. GRALL et BERCEGEAY sont de retour du service militaire et arrivent au club : Francis BIETTE 3e ligne de Lyon, Louis RUTH et François VOLLANT de St Germain en Laye et de Philippe JOLY fils de l'entraîneur d'Albi.

Alors que l'entraînement de remise en forme à commencer à la mi-août, associé en début de saison avec Roger JOURLIAC, il termine par un stage de perfectionnement pour tous les seniors du club, avant l’ouverture officielle de la saison en challenge de l'Essor.

Le 4 septembre, par une chaude après-midi estivale, le Stade de Malville accueille la grosse équipe de l'A.S. Police. On attendait beaucoup des Nantais, peut-être trop d'ailleurs, car nous ne sommes encore qu’au début d’une saison longue, difficile, mais peut-être aussi pleine d'espoir au vu de la moyenne d’âge de l’équipe locale, du courage et de la vaillance dont elle a fait preuve face aux Parisiens. La fatigue du stage se fait peut-être sentir mais le S.N.U.C. doit s'incliner lourdement par 23 à 0 sur ce "coup de matraque".

Le déplacement à Jean BOUIN contre le C.A.S.G. de Paris doit permettre à GRELON de voir le comportement de son équipe à l'extérieur. Le match est disputé dans l'esprit du challenge où le jeu offensif prend le dessus sur celui de la défense. Chaque équipe prend tour à tour le score et au final, le S.N.U.C. remporte une belle victoire 18 à 14.

Le 18 septembre, on retourne à Paris pour y rencontrer l'A.S.P.T.T.. Le match démarre tambour battant. RENOUX se blesse en marquant un essai dans les premières minutes et doit quitter ses équipiers. Les Nantais par leurs avants continuent à s'imposer et atteignent la pause sur le score de 7 à 7. La condition physique des Postiers prima en 2e mi-temps et le S.N.U.C. doit s'incliner 25 à 11.

C'est encore un déplacement à Paris pour la rencontre contre l’A.S. Police. Battu sévèrement en début septembre, le S.N.U.C. veut se racheter. Indiscutablement, ils réalisent une excellente performance devant les Parisiens invaincus. Ils font longtemps jeu égal avec leurs adversaires. Ils attaquent crânement et les avants effectuent un travail harassant. Le jeu pratiqué était supérieur à celui des locaux. Le score 19 à 9 est jugé sévère pour le S.N.U.C. eu égard à leur prestation.

Le 2 octobre, enfin le premier match de championnat, à domicile contre Surgères dont il ne faut pas rater l'entrée en matière. Les entraînements ont augmenté en intensité et on est prêt. Devant les résultats de ce début de saison, les supporteurs sont un peu inquiets. Le jeu est intense, passionnant et parfois confus. L'arbitre n'hésite pas à délivrer de par et d'autres des pénalités suite aux nombreuses escarmouches entre les deux équipes. Au vu de la 1re mi-temps, on donne guère de chance aux Nantais. La botte de DANE donne une victoire au S.N.U.C. pas évidente pour ce premier match 18 à 13. (5 pénalités et un drop-goal de DANE).

Relégué de la première division, LIMOGES nous reçoit le 9 octobre. Bien que son effectif soit remanié, ils sont les favoris de cette poule. Blessés contre Surgères, CHATELIER et FUZEAUX laissent leur place à GAUTIER et CLAVERIE. Devant son public, les locaux ne voulaient pas rater leur première sortie officielle. À la mi-temps, NANTES, pris de vitesse, avait déjà concédé cinq essais. Après un recadrage à la pause, et en organisant mieux sa défense, ils limitent les dégâts et sauvent l'honneur avec un essai de CLAVERIE : défaite 4 à 52. RENOUX, suite à un choc, est conduit à l'hôpital pour une fracture de la jambe et manquera les prochains matchs.

Le Stade Niortais, bête noire du S.N.U.C. arrive à LAPORTE sûr de ses forces. C'est une équipe expérimentée qui vient défier une jeunesse nantaise encore en plein doute et dont l'infirmerie se remplit (sept joueurs blessés). Avec une cohésion plus importante, un pack dominateur, un soutien permanent ont raison des valeureux efforts nantais. Le dénouement de la partie est favorable aux Niortais qui gagnent 30 à 9 (essai de GAUTIER, une transformation et une pénalité de DANE).

Le 23 octobre, pour le challenge de l'essor, on reçoit le C.A.S.G. de Paris. Une victoire comme celle de l'aller permettrait au S.N.U.C. de se regonfler le moral et rassurer GRELON dans sa méthode. Les deux équipes sont en bonne disposition et jouent dans l'esprit du challenge. Les attaques et contre-attaques se sont succédé au grand plaisir des supporteurs. Cette débauche de jeu ouvert est favorable au S.N.U.C. qui gagne 40 à 12.

Cette dernière victoire va aider à mieux préparer le gros match qui attend nos Nantais à Cognac, le 30 octobre. Malgré toute la meilleure volonté dont ils firent preuve, malgré l'esprit combatif qui les anima, malgré également l'avantage qu'ils eurent durant près d'une demi-heure à la touche, les Nantais ont une nouvelle fois échoué et à nouveau la note est sévère : 60 à 13. (Essais de FUZEAUX et CHATELIER, transformation et pénalité de DANE).

Il faut se remettre la tête à l'endroit en recevant Saujon. Après avoir encaissé 142 points en trois matchs, le S.N.U.C. doit revoir sa défense et garder la fougue de sa jeunesse dans son jeu d'attaque. Quelques titulaires sont de retour de blessures. Tout avait bien commencé pour le S.N.U.C. qui marquait un essai par DURAND à 6e minute, transformé par DANE. On s'accrocha à ce maigre avantage en laissant un peu le jeu à Saujon. Alors qu'il restait cinq minutes de jeu, une erreur de défense nantaise permettait à Saujon de revenir au score et d'arracher le match nul 6 à 6.

Le 13 novembre, le S.N.U.C. doit se forger un moral de vainqueur contre son vieux complice, le Stade Bordelais. Dans ce match des mal classés, le vaincu peut sombrer dans les profondeurs du classement et compromettre la suite de sa saison. Les Nantais ne sont pas dans un bon jour et la victoire bordelaise est logique 21 à 6 (essai de DUCOMBS transformé par DANE). Après 6 journées, le S.N.U.C. est lanterne rouge.

Il faut absolument gagner contre Saint Junien, le 20 novembre et prendre les points à domicile. La jeune équipe nantaise (moyenne 22 ans) s'aguerrit à chaque match et malgré les défaites gardent le moral. Le public fidèle a été surpris par la façon absolument magnifique avec laquelle le S.N.U.C. a bâti son succès. C'est la plus belle production de la saison dont les demis DUCOMBS et DANE sont les artisans. Avec cette victoire 29 à 7, le S.N.U.C. abandonne sa dernière place à Saujon et passe à la 7e place.

Invaincu à domicile, Cholet espère bien continuer en recevant le S.N.U.C. pour ce derby. GRELON ne peut reconduire l'équipe victorieuse de SAUJON suite à des joueurs blessés. Mieux soudé dans toute sa ligne, Cholet tenta et réussit à pratiquer un bon rugby ouvert. Menant 13 à 0 à la mi-temps, ils augmentent le tableau d'affichage pour une belle victoire 26 à 10 devant des Nantais trop maladroits.

Les Nantais reçoivent les Sables, le 4 décembre, pour ce dernier match des phases aller sans beaucoup de confiance compte tenu de sa posture délicate au classement. Les Vendéens seront un obstacle difficile à franchir. Jusqu'à la fin du match, le résultat fut incertain. Jusqu'à la 75e minute, le S.N.U.C. menait 6 à 3 (pénalité et drop-goal de DANE). " Les Nantais dominent et à grands coups de courage maintiennent une certaine pression dans le camp sablais. Mais soudain d'une mêlée favorable au centre du terrain, le demi sablais Gérard Vilaine échappe à la troisième ligne nantaise, retrouve en appui VRIGNAUD qui envoie Jacques VILAINE à l'essai. C'est la joie dans le camp maritime car le score bascule en sa faveur, 7-6, et plus rien ne sera marqué".[1] Les Nantais perdent un match par maladresse alors qu'il était à leurs portées.

Le 11 décembre, premier match retour à Surgères. Va-t-on arrêter la spirale de la défaite. Ce déplacement se fait dans la crainte d'une nouvelle défaite car les Charentais sont pressés de quitter la zone dangereuse. Les Nantais, qui n'avaient pas le droit de perdre, ont donné à la rencontre un rythme très élevé, mais ils ont fait beaucoup trop de fautes de main, voire de placement, pour s'imposer. Et puis la chance n'était pas au rendez-vous. C'est une nouvelle défaite 13 à 9 (essai de ROUZADE, transformation et pénalité de DANE).

Le 18 décembre, incontestablement pour livrer bataille aux Limougeauds, la formation nantaise et plus spécialement le paquet d'avants vont devoir se tailler un tempérament bouillant, voire éléphantesque. Il faut laver l'affront du match aller. Le Stade Nantais a pourtant joué un mauvais tour aux pronostiqueurs qui les prévoyaient battus par le second de la poule qui a déçu par sa prestation. En remportant son match 22 à 19, le S.N.U.C. voit l'avenir sous un jour moins sombre et offre un beau cadeau de Noël à son public fidèle.

Pour terminer, l'année 1977, on dispute un match amical contre nos amis Trignacais sur leur terrain. Beaucoup de titulaires n'ont pas fait le déplacement et le S.N.U.C.s'incline 40 à 16.

Pour le premier match de l'année 1978, les Nantais vont défier les leaders de la poule le Stade Niortais avec une équipe au complet. L'appétit vient en mangeant et on va se référer au match contre Limoges pour les affronter bien qu'ils ne sont pas favoris. Tout au long d'une partie correcte dans l'ensemble, on a vu nombre de joueurs "aller au tapis" et ce sont surtout les rangs nantais qui se sont clairsemés. Niort remporte une victoire facile : 28 à 0, mais guère alerte sur des Nantais dont on attendait mieux.

Le 15 janvier, la grosse équipe de Cognac, 2e au classement, arrive à Nantes avec plein de certitudes. La maturité du pack nantais s'affirme de plus en plus au fil des matchs et il doit se transcender pour contrer les puissants Cognacais. Ceux qui aiment le rugby à la fois viril et aussi offensif ont été servis. L'arbitre ne se laissa pas intimider par la réputation des Cognacais en ne les laissant pas notamment pratiquer un jeu violent au-delà d’une certaine limite. En marquant 4 pénalités, DANE offre la victoire au S.N.U.C. par 12 à 7.

L'infirmerie se remplit et GRELON doit procéder à un remaniement avec le déplacement à Saujon mais la confiance règne parmi les troupes. Les locaux eurent plus de balles à exploiter que son adversaire et étaient animés d'un désir de vaincre qui lui fit, dominer son adversaire et cela, sans jamais quitter ses 22 mètres. Si de nombreuses maladresses n'avaient pas été commises par Saujon, le score 14 03 eût sans doute été plus lourd pour les Nantais.

La fin du championnat approche et il faut engranger les points pour éviter la relégation. Le vieux rival Bordelais arrive à Nantes, le 29 janvier, en ayant les mêmes prétentions. Plus que le vent violent et glacé, c'est la faiblesse technique des deux formations en présence qui a donné au match sa physionomie. Cette faiblesse s’est située dans l'attaque des Nantais et au niveau des avants Bordelais. Le S.N.U.C. se contente d'une petite victoire 10 à 7, mais combien précieuse.

Saujon, à un point du S.N.U.C., veut à tout prix gagner, le 5 février, pour le devancer au classement. GRELON conserve la même équipe victorieuse des Bordelais. Ouvrant la marque par un drop de DANE, les Nantais ne peuvent rien contre les limousins très actifs par leurs avants qui les ont dominés pendant toute la partie. Saujon tient sa revanche du match aller en gagnant 20 à 2.

Le Stade Pascal LAPORTE a fait le plein pour cet avant-dernier match POUR le derby qui l'oppose au R.O. Cholet. Il faut craindre du pack choletais qui va tenter d'imposer sa loi. Ce match, sans enjeu, a pourtant été joué sous le signe de l'énergie, l'esprit de clocher, la préséance, l'honneur des couleurs, donnant à cette rencontre sa véritable nature de championnat. Le S.N.U.C. par sa vaillance a su préserver les neuf points au pied de DANE et remporter le match 9 à 4.

Pour le dernier match de championnat, le S.N.U.C. se déplace aux Sables d'Olonne. L'enjeu pour les deux équipes est important car, en cas de victoire, elles peuvent obtenir une place pour les phases qualificatives. DANE marque rapidement un drop-goal. Plus volontaires, les Sablais reviennent à la marque et prennent l'ascendant sur des Nantais timorés. C'est une victoire logique et méritée pour les Sablais qui ont fait preuve tout au long de la saison d'une plus grande régularité : 24 à 3. Les Sables sont qualifiés en 32e et le Stade NANTAIS termine à la 7e place.

Le 5 mars, on dispute le dernier match du challenge de l'Essor qui avait été reporté. En totale décompression, les Nantais se sont fait battre par une équipe parisienne, elle-même incomplète. Le pack nantais privé de ses meilleurs éléments, a péché par manque d'homogénéité et de technique. Le peu de public présent est reparti frustré après la victoire parisienne : 20 à 7.

La saison se termine par quelques rencontres amicales. Le 12 mars, on bat le FC Yonnais par 49 à 16. Puis après avoir enregistré une défaite contre Rochefort 45 à 16, c'est une nouvelle victoire contre l'A.S.P.T.T. Nantes 26 à 13.

On clôt le 1er avril par la réception de l'équipe anglaise de Exeter R.C. en tournée en France. Nos Nantais prirent ce match pour trop "amical" mais avec les Anglais, il n'y a pas de match amical. Plus physique, plus technique et malgré tout avec une bonne résistance nantaise, Exeter l'emporte 20 à 8.

Beaucoup de satisfaction encore cette saison avec les jeunes. Les juniors, champion de l'Atlantique, sont éliminés en 32e de finale du championnat REICHEL par le C.A. Béglais champion de France 1977 : 54 à 0.

En 8e de finale du championnat de France U.F.O.L.E.P., les cadets sont éliminés par Cognac : 18 à 13. Lorsque l'on connaît la valeur des équipes de jeunes du Racing Club de France, on peut apprécier la performance du S.N.U.C. qui en cadets et pour les 8e de finale de la Coupe nationale a résisté 10 à 3 aux Parisiens.

Les minimes sont éliminés en quart de finale U.F.O.L.E.P. par le C.O. Creusot : 29 à 0.

L'école de rugby perd son trophée du challenge LECOINTRE au profit du S.C. Nazairien.

Les dirigeants sont fiers des résultats des poussins aux juniors, fruit de la bonne formation "à la nantaise".

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   


[1] Ouest France 6/12/1977

   

 
     
     
           
 
 
 

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