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Le retour épique du Boucau le 20 janvier 1963

24/02/2024

 

 

 

 

La victoire du S.N.U.C. au BOUCAU (5-3) a pris les dimensions d’une véritable épopée. Extrait de Presse-Océan du 24 janvier 1963

"Les fidèles Nantais ont eu hier matin, en déployant la page sportive de leur quotidien, l’heureuse surprise d’apprendre la victoire du SNUC sur le lointain terrain du Boucau en Coupe de l’Espérance.

Victoire d’autant plus étonnante qu’elle fait suite à une noire série de malheurs et de défaites et qu’elle a été obtenue par une formation un peu hétéroclite, rassemblée samedi avec peine et à la hâte en raison de plusieurs défections de dernière heure.

Ce que, toutefois, ces mêmes fidèles ne savent pas encore, c’est que cette expédition (consacrée par un succès) prendra pour d’autres raisons, dans les annales du grand club nantais, les dimensions d’une épopée…et nous n’exagérons pas.

Jusqu’à vendredi soir, on pensait que la rencontre n’aurait pas lieu, mais les dirigeants boucalais donnant à ceux du SNUC toute assurance qu’il se déroulerait dans les meilleures conditions, le déplacement devenait inévitable.

Certains éléments prévus dans la formation, tels SANS, ROUSSEL, GONZALEZ, BOIX, GACHY se récusant pour raisons diverses (blessure ou maladie), on rassembla avec mille difficultés quinze hommes valides qui prirent la route vers 14 h 30, soit avec deux heures de retard, sous la direction de M. RAIMBAUD, délégué du club.

Tout alla bien jusqu’à Saintes, où, hélas, le car rencontra une véritable tempête de neige. Roulant à 20 km à l’heure, il rallia à Bordeaux vers 21 h 00, et il était temps de se restaurer. Pendant le casse-croûte, le verglas apparaissait sur les routes rendant impossible, la poursuite du voyage. Il fallut se résoudre à coucher à Bordeaux et à prendre le train à 6 h 00 du matin.

À peine installés dans les wagons, nos rugbymans apprenaient au micro que le départ était retardé de deux heures, un déraillement s’étant produit sur la ligne.

À 12 h 00, toutefois, la troupe arrivait à Bayonne puis était transportée en voitures particulières au Boucau où un temps printanier l’attendait. Ainsi, en moins de 24 heures, le thermomètre pour les Nantais était passé de -10° à +20°.

Ces péripéties n’avaient pas entamé le moral de l’équipe qui en voulait au contraire « à mort », selon l’expression du capitaine PALOT plus satisfait du comportement de ses hommes que de la victoire elle-même, acquise, précisons-le avant le repos.

Ravis de leur succès et de l’accueil chaleureux des sportifs boucalais enchantés du spectacle, les Nantais reprirent la route vers 17 h 30, leur car les ayant rejoints au Boucau.

Le voyage se déroula normalement jusqu’à Mirabeau, halte, ravitaillement, mais aux approches de NIORT, une première alerte survenait.

"Cramponnez-vous ? on n’y va" criait le chauffeur qui, surpris par une nappe de verglas, n’était plus maître de son véhicule. Après avoir frôlé un ou deux platanes, celui-ci par miracle, retrouvait sa ligne.

Bref ! Niort était atteint vers 1 h 00 du matin. À la sortie de la ville, le car patinait soudain à mi-côte. Tout le monde descendait et avec le contenu des poubelles bordant le trottoir, on calait tant bien que mal le car qui put revenir (à reculons) à Niort. Après avoir cherché en vain un hôtel pouvant les accueillir, nos voyageurs s’installèrent dans la salle d’attente de la gare ; havre béni.

Un quidam survint : "Messieurs dit-il, il existe une route, je viens du reste de l’emprunter, très praticable, qui doit vous permettre de poursuivre sans danger votre voyage".

    • On y va ?

    • On y va !

Tout alla bien pendant 14 km environ, lorsque soudain, dans un virage, la "sorcière aux dents vertes" surgit sous la forme d’une nouvelle nappe de verglas qui précipita le car dans une carrière d’où il ne pouvait être question de le retirer.

Il était 4 h 30 du matin. La tempête de neige faisait rage. Que faire en pleine campagne ?

La résolution fut prise de regagner Niort à pied. Nantie de ses bagages, se couvrant au maximum, la petite troupe entreprit "sa retraite de Russie" à laquelle il ne manquait que la Bérézina.

On enregistre de nombreuses chutes heureusement sans gravité et tout le monde parvint à Niort, épuisés, perclus… mais content tout de même….. dame !

Il était 10 h 00 hier matin. Il avait fallu plus de cinq tours d’horloge pour accomplir ces 14 km de "marche glissée".

Le SNUC a enfin regagné NANTES hier soir à 18 h 30, par fer. Surtout ne pensez pas qu’il ait fallu bercer pour les endormir nos héros involontaires perclus de fatigue !

Ils se souviendront de leurs équipées.

Amis lecteurs, vous êtes d’accord, n’est-ce pas, pour leur donner un grand coup de chapeau !"

Composition de l’équipe :

DELOUVRIER - SALINAS - BOUDEN

CHEVALIER – BOUCHET

LAPOTRE - PALOT - PEYRAT

MAYSONNAVE - TREDJEU

MARIN - PIQUET - BARAT - PENOT

COUTEAU

 

 

 

 

 

 
   

 

 




 
 
 

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