Situé près de la route de Rennes, à environ quatre kilomètres du centre-ville, desservi par le tramway, le vélodrome de Longchamp est créé sur une initiative privée, par Eugène Chéreau (11/2/1866 – 4/2/1949), passionné de vélo, marchand de cycles rue de Rennes et aussi champion de France cycliste en 1888. Il est inauguré en août 1897.
“Cette piste est magnifique ; elle fait honneur à la conception de M. Eugène Chéreau et aux ingénieurs MM. Terrien et Emery”[…]
[…] “L’aménagement extérieur de la piste n’est pas moins bien compris. Les tribunes vont être disposées de manière à dominer complètement la piste pour permettre au public de voir toutes les péripéties de la course. De plus, un espace suffisant est ménagé au milieu, sous la tribune centrale, pour l’entrée et la sortie des coureurs. Le public pourra ainsi voir les coureurs après et avant les épreuves, contempler de près le vainqueur et l’acclamer à son aise. (...) Le vélodrome que nous inaugurons ce soir ne le cède en rien aux vélodromes les mieux disposés de France et d’Angleterre”[i]
Le premier match international du SNUC sera disputé dans cette enceinte contre le London’s Hospital. Le public a répondu présent et le vélodrome fut trop vite rempli. Quelques mois plus tard pour la réception du Stade Français, c’est 4000 personnes qui se bousculaient au guichet.
En 1911, le vélodrome accueille pour la dernière fois le Grand prix du conseil municipal. Il est désormais supplanté par le parc des sports du Champ de Mars[2], inauguré en 1912, et cesse toute activité avec la Grande Guerre.
Le SNUC y reviendra àprès la guerre dans l'attente des réparations du Parc des Sports occasionnées par la présence de l'armée américaine.
Laissé à l’abandon, ses tribunes tombant en ruines, les jeunes du quartier y trouvent un terrain de jeux des plus appréciables....
Le vélodrome de Longchamp a réussi à fidéliser des supporters de plus en plus nombreux qui va amener le club à chercher d’autres terrains. Surtout le club possède de plus en plus d’équipes et manque de terrains.
