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Les premiers terrains - Du Petit Port à Pont-Rousseau

19/02/2024

 

 

 

 

Pour les coureurs à pied, les chemins et les routes offraient un excellent terrain de jeu, mais pour les sports collectifs comme le rugby ou le football, la recherche d'un terrain adéquat était plus complexe.

Le premier terrain trouvé fut le champ de courses du Petit Port. Parmi les pistes, de vastes zones planes permettaient de tracer à la chaux un terrain de football ou de rugby. Toutefois, ce terrain servait également d'entraînement pour l'armée et sa cavalerie, ce qui signifiait que les conditions de jeu pouvaient varier considérablement en fonction des saisons, allant de la boue aux terrains très caillouteux. Malgré ces défis, ce terrain a été utilisé par les élèves du lycée pour leurs rencontres sportives.

Lors de sa création, le Sporting Club Universitaire était à la recherche d'un terrain pour ses activités. Les premiers matchs ont eu lieu sur le terrain du Châtelet à Pont-Rousseau. Cette période initiale était caractérisée par un esprit héroïque où les nouveaux joueurs, pleins de fougue et de jeunesse, se contentaient de terrains vaguement marqués, sans profiter du confort des vestiaires ni des bienfaits d'une douche après l'effort.

« Le terrain de nos exploits sportifs fut, après les cailloux du Petit-Port, une prairie bordant la sèvre, près du pont de Pont-Rousseau. Le vestiaire était chez... le bistrot du coin. Ce terrain, d'une largeur insuffisante, était bordé sur chacune des touches par des douves de 3 mètres de largeur et de 1 mètre de profondeur environ, ces douves, qui communiquaient avec, la Sèvre, se remplissaient d'eau et à chaque marée montante, aussi le ballon allait-il fréquemment à la flotte et, pour le repêcher, nous nous servions d'une longue épuisette qui faisait partie du matériel indispensable à nos matchs de rugby. Parfois, c'était un joueur qui y piquait une tête. Je me souviens d'une fois où un de mes bons camarades, avant, puissant et à, la barbe fleurie, courant, porteur de la balle et longeant la touche, fut, par une violente poussée d'un adversaire, projeté dans le fossé alors plein. Il se releva, ayant de l'eau jusqu'à la ceinture et, serrant contre son cœur le ballon qu'il n'avait pas lâché s'écria, superbe, tout ruisselant, tel un dieu marin : «  Touche portée ! ».[1]

Dans le règlement de l’époque, le possesseur du ballon sortant en touche, gagnait la possibilité de jouer la touche.

« C'était l'époque héroïque du sport, il fallait, avant chaque match, que les joueurs tracent le terrain et plantent les poteaux de but.

Ce n'était pas toujours une petite affaire…

Un dimanche où nous devions rencontrer à Nantes, en Championnat, le Rugby Club de Basse-Indre - Couëron, celui-ci nous fit savoir dans la semaine qu'il refusait de jouer sur le terrain de Pont-Rousseau qui n'avait pas les dimensions réglementaires.

Nous nous assurâmes donc, au pied levé, d'un terrain sur la prairie de Mauves et, y ayant fait transporter les poteaux et quelques sacs de chaux, nous nous y présentâmes 5 à 6 joueurs, le dimanche matin, dans l'intention de le tracer.

Il faisait malheureusement ce jour-là un de ces brouillards à couper au couteau. Ayant cependant pris nos repères et nos mesures, nous procédâmes au traçage, non sans difficulté, étant donné le manque de visibilité. Hélas ! quand, sur les midi, le brouillard se dissipa, nous nous aperçûmes avec stupeur que notre tracé figurait, au lieu d'un rectangle, un magnifique losange. Il fallut tout recommencer. Inutile ne vous dire que nous nous passâmes de déjeuner ce jour-là. qu'il fallut jouer l'après-midi, mais, comme nous gagnâmes, nous fûmes largement récompensés de nos efforts.

Cependant, nous prospections de tous côtés pour trouver un terrain plus confor­table que celui de Pont-Rousseau, qui ne fut point entouré d'eau et qui fut clos, ou nous pourrions faire quelques recettes nécessaires à nos finances et plus propres à la venue de clubs étrangers. Déjà quelques dizaines de spectateurs s'intéressaient au rugby et à l'athlétisme. Nous avions, en juin 1904. organisé les championnats d'athlétisme de l'Atlantique et tracé à cette occasion sur le terrain de Pont-Rousseau, une piste en herbe de 333 mètres ; on projetait même l'installation d'un court de tennis.

Mais ce n'était là qu'un pis-aller, aussi avec enthousiasme accueillîmes-nous, à la réunion générale du 8 décembre 1905, le projet présenté par notre actif et dévoué président : Marcel PIONNEAU, d'installer un nouveau terrain de sports à l'emplacement du vieux vélodrome de Beauséjour, route de Vannes. »[2]

Les agriculteurs, propriétaires des terrains, mettaient aussi à paître leurs braves vaches. L’herbe du bord de Loire était bien grasse et le fruit de cette digestion restait dans le champ, un peu partout, ce qui n’était toujours des plus agréable, surtout sur les plaquages. Les masques de boue sont meilleurs que les masques de bouses !!!!



[1] Docteur Yves Thomas Annuaire du SNUC 1949-1950

[2] Docteur Yves THOMAS Annuaire du SNUC 1949-1950

 

 

 

 

 

 
   

 

 




 
 
 

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