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Naissance du Racing Basse Indre Couéron (RBIC)

04/02/2024

 

 

 

 

À la fin du XIXe siècle, les Forges de Basse-Indre mettent en service des laminoirs à tôle fine et des chantiers d’étamage en feuilles.

Seuls les Britanniques sont alors experts en la matière. Ils ont fourni le matériel ; des techniciens et des ouvriers anglais traversent le « Channel » pour la mise au point des machines et la formation des ouvriers des Établissements J.-J. Carnaud.

Mais si le travail absorbe la plupart de leur temps, quoi de plus agréable que de manier « l’ovale » pendant les heures de loisirs difficiles à occuper dans une localité privée de distractions.

Les terrains ne manquent pas. La vallée allant de Roche-Maurice à Couëron offre un champ d’ébats idéal lorsque la pluie ou les crues de la Loire ne la transforme pas en immense étendue d’eau.

Les jeunes gens de la banlieue nantaise sont conquis par l’adresse dont font preuve les Williams, Browster, Wesey, etc. Ils restent un moment sur la touche, s’enhardissent puis s’initient au maniement du beau ballon de cuir. La graine est semée.

Quand Charles BERNARD et Paul LEONARDY arrivent à Couëron, ils s’aperçoivent que notre région contrairement à la région parisienne ne connaît pas un développement important des jeux de balle. Leur idée est de créer un club de football rugby avec les jeunes de Couëron et de Basse Indre.

Début 1903, ils fondent le Racing Club Basse Indre Couëron. Paul LEONARDY en prendra la présidence et se charge de la formation des jeunes au rugby. Leurs couleurs sont le rouge et le noir.

On opère d’abord près des Forges (Pré Piron) puis sur le terrain où fut bâtie en 1924 la cité des savonnières en bordure de la route reliant Basse Indre à Haute Indre. M. NORMAND, boucher, propriétaire du terrain veut bien laisser son foin. Une haie sert de clôture, un cordage et quelques piquets de bois servent de main courante. Pour le vestiaire, on se débrouille comme on peut : déshabillage sur place ou dans le débit le plus voisin.

M. LEONARDY a remarqué quelques beaux gars de Couëron, Basse-Indre, La Montagne. Il est en rapport avec un surveillant du Lycée de Nantes qui fournira quelques éléments de valeur. Des joueurs nantais opteront également pour le R.C.B.I.C. si bien que le « quinze » portant le maillot cerclé «  rouge et noir » aura belle allure.

La volonté qui les anime dans le développement du football rugby les amène à créer un challenge :

« Une nouvelle qui pourra réjouir tous les fervents du Rugby, à Nantes et les environs est la suivante.

Deux amateurs du rugby, deux membres du Stade Français, ont l’intention de fonder un challenge pour établir une certaine émulation entre les clubs nantais et bretons sous le nom de Coupe de l’Armorique ou Coupe de l’Atlantique. Le règlement est à l’étude, mais nous voudrions savoir ce qu’en pensent nos clubs bretons.

D’après les fondateurs, ce challenge serait disputé par poule, à partir du mois de septembre et qui, serait indépendant du championnat qui paraît-il se disputerait à partir du mois d’octobre.

Nous attendons les réponses des intéressés persuadés déjà de leur bonne volonté et nous publierons alors le règlement de challenge qui sera évidemment soumis aux règles de l’U.S.F.S.A.»[1]

En 1904, ils n’hésitent pas à faire une sélection des meilleurs joueurs de Nantes et leur club pour un match de propagande contre leur ancien club le Stade Français. Il y règne une bonne ambiance.

Le journaliste du Populaire est convié au banquet du club pour son deuxième anniversaire :

« […] Impossible d’imaginer repas plus gai que celui-ci ; les sportmen sont toujours des gaillards solides à l’estomac robuste ; aussi tout en racontant leurs histoires de « ballons » et autres prouesses, les mets excellents préparés disparaissaient-ils rapidement. Le tintement des verres luttait seul avec le bruit des fourchettes et le bruit des conversations.

[…] Le sympathique président dit ensuite aux membres actifs de la Société que, depuis deux ans qu’il est à leur tête, il a appris à les aimer et que c’est toujours avec une joie nouvelle qu’il contribue au développement du RCBIC.

[…] Puis, au milieu de la fumée des cigares, la soirée continue charmante ; c’est maintenant le tour des chansons et des monologues dont quelques-uns déchaînent les fous rires.[…] »[2]

Malgré les bons éléments qui composent ce club, le RCBIC ne remportera pas de titre jusqu’en 1907. C’est surtout en athlétisme que ses membres et notamment Julien BOULLERY brilleront.


[1] Le populaire 26/07/1903

[2] Le Populaire 19/12/1904

 

 

 

 

 

 
   

 

 




 
 
 

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