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Saison 1998-1999

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Durant l'été, la coupe du monde de football a mobilisé les esprits et la victoire finale a galvanisé les objectifs sportifs des clubs quelle que soit la discipline. Pour le S.N.U.C., c'est la saison ou jamais pour viser la montée. Jean-Paul TRILLE peut s'appuyer sur un effectif qui n'a pas beaucoup bougé à l'intersaison et qui peut être renforcé par quelques juniors.

Malgré tout on enregistre les arrivées de : MAFFEI (Saint-Nazaire), Gildas BRAULT(FC Yonnais), CALVEZ (Saint-Sébastien), DUROZIER (Lalande), PARTIE (Saint-Sébastien), LE CUIVRE (Aix-en-Provence), NOHRA, Ladislas CHESNEAU (PTT Nantes),

Parmi les départs, on note : OBLIGY (Biarritz), SAILLARD et PRAUD (Rezé), FOULHY (Lannion), FRECHE (Bordeaux EC).

Pour préparer le championnat, le club s'est engagé dans le challenge de l'amitié, véritable tremplin pour une préparation optimale. Pourtant pour le premier match à l'Isle sur Vienne, le 30 août, TRILLE ne peut mettre sur pied une équipe compétitive et est contraint de déclarer forfait alors que l'entraînement avait commencé à la mi-juillet.

Le déplacement à Vannes, le 6 septembre permet d'incorporer les nouvelles recrues. La division d’écart n’est guère apparue hier entre Nantais et Vannetais. Les SNUCistes, moins puissants devant, ont fait jeu égal avec des Morbihannais qui les remontèrent dans les derniers instants pour remporter le match 32 à 24.

Le match contre Isle sur Vienne qui flirte avec la Nationale 1 à Pascal LAPORTE va permettre de jauger l'équipe avant de commencer le championnat. 20-3 pour Isle à la pause, 20-20 à la fin de la rencontre : c'est peu de dire que les deux périodes furent contrastées, chaque équipe ayant la sienne."On se sent bien physiquement, et la nouveauté, par rapport à la saison passée, c'est notre faculté à ne plus céder au découragement ../..On est revenu au score même nettement menés… Notre équipe possède un tout autre registre physique et on peut envisager avec optimisme le début de championnat."[1] déclarait TRILLE à la fin de la rencontre.

C'est à Chinon nouveau promu que se lance le championnat de 3e division. Le début du match est difficile pour les locaux, surtout en mêlée fermée. Les Nantais ouvrent la marque par un essai du rapide ailier Denis, l'autre ailier Bosse fait de même quelques minutes après. Chinon a quelques bonnes réactions mais il ne peut pas traverser la défense adverse. La victoire nantaise de 20 à 3 peut paraître lourde, mais c'est bien la différence entre une équipe qui veut jouer les premiers rôles, et une autre qui revient d'une division inférieure.

Le 27 septembre, on accueille la belle équipe de Thouars. Que d'occasions gâchées auxquelles s'ajoute une indiscipline collective sanctionnée par un déluge de pénalités dont a su profiter l'ouvreur chinonais. "Le groupe n'a pas pris ses responsabilités et a failli un peu partout. Ce manque permanent de soutien demandera une grosse remise en cause de chacun"[2], jugeait TRILLE. Le S.N.U.C. se fait piéger sur son propre terrain par 17 à 23.

Déçu du résultat de son dernier match, le S.N.U.C. veut sa revanche au Rheu. Les Bretons, dominent la première mi-temps, mais n'arrivent pas à concrétiser au tableau d'affichage."Un match compliqué, des adversaires vaillants. Après une première mi-temps difficile, on a produit plus de jeu que l'adversaire", analysait Trille. Son équipe venait de gagner 27 à 6.

Le 11 octobre reste un événement l'A.S.P.T.T. Nantes dont c'est le premier match en championnat contre son illustre voisin. Pascal LAPORTE est bien rempli et l'ambiance est joyeuse. Une telle rencontre ne peut qu'être âpre et disputée. Pluie, vent, boue, tous les ingrédients sont réunis pour un plat indigeste. Heureusement ce premier derby Nanto nantais ne s’est pas fait mal digérer malgré les 44 pénalités sifflées (tout un symbole!), dont 33 pour l’A.S.P.T.T. et 11 pour le S.N.U.C.. Les postiers sont vaillants mais ne peuvent rien contre la maîtrise SNUCiste qui remporte le match 22 à 7.

C'est un autre derby, plus historique, qui attend nos Nantais à Trignac, le 25 octobre. Le Stade LESVIERES est une citadelle imprenable avec son chaud public. En première période, le S.N.U.C. résiste tant bien que mal à la pression trignacaise, avant de laisser apparaître des lacunes en seconde période. Coups de pied approximatifs, relances hasardeuses, tout y passait. On devait se contenter d'une lutte de packs où TRIGNAC se montrait à son avantage. Sa victoire 25 à 8 ne souffre d'aucune contestation. "On a été apathiques, on n'a pas respecté les fondamentaux, ni eu l'orgueil que tout joueur de rugby doit avoir"[3] fulminait TRILLE après cette défaite 25 à 8.

La réception de Flers doit confirmer l'invincibilité du S.N.U.C. sur ses terres. Les Ornais sont handicapés par l'absence de quelques joueurs au niveau du pack. La domination et la puissance nantaise font des ravages dans le camp de Flers complètement débordé. Les neuf essais récompensent cette débauche d'énergie et Nantes l'emporte 57 à 16. Au classement le S.N.U.C. est 2e derrière Thouars.

À la recherche d'une régularité et d'une continuité dans la performance, les Nantais veulent enchaîner à Cholet, la lanterne rouge. En première mi-temps, aucune équipe ne parvient à prendre le dessus. Après la pause et deux expulsions temporaires, les Choletais encaissent les points et, malgré un forcing en fin de match, ils ne peuvent pas revenir au score favorable à leurs visiteurs 27 à 7.

Le match contre le voisin vendéen de la Roche sur Yon va-t-il sourire au S.N.U.C. ? Les Yonnais restent sur quatre succès devant son rival nantais. L'un voulant garder son prestige et l'autre vaincre le "signe indien", les débats étaient annoncés serrés. De là à ce qu'ils restent 80 minutes verrouillées. Car, entre les batailles de chiffonniers commencées dès la première mêlée, les coups échangés dans les coins où le ballon n'était plus là depuis bien longtemps, et ceux sous les regroupements, cet acharnement au règlement de comptes confina les chiffres à huit misérables points au total. Un derby a oublié mais une victoire nantaise logique : 5 à 3 (essai de Franck MOUSSAUD).

On redoute le déplacement à Rennes, le 29 novembre contre une équipe très joueuse. La première période est équilibrée entre deux formations désireuses de pratiquer du jeu avec pour conséquence un match alerte, sans temps mort et très agréable à regarder. En marquant cinq essais à son adversaire, le S.N.U.C. concrétise sa domination où son physique a fait la différence pour une belle victoire 36 à 6.

Pour ce deuxième déplacement, L'Aigle attend avec impatience le S.N.U.C. avec lequel il partage la 2e place. Les spectateurs furent superbement servis dès l'entame du match où quinze Aiglons déchaînés bousculèrent des Nantais éberlués. Largement dominés en mêlée et en touche, les Nantais se voyaient privés de munitions et ne pouvaient donner de l'ampleur à leur jeu. Enfin, les rares attaques qu'ils pouvaient développer se heurtaient à une défense impitoyable. La voie était libre pour les Aiglons qui remportent une belle victoire 31 à 12.

La défaite dans l'Orne n'a pas plu à TRILLE et espère que son équipe va se racheter contre le voisin Nazairien. Pascal LAPORTE a fait encore le plein et l'ambiance des derbies est au rendez-vous. Une défense de fer et trois éclairs de leurs trois-quarts ont remis les SNUCistes dans le sens du jeu. Oublié l'écart de conduite de la semaine dernière, que Jean-Paul Trille attribue à son propre compte."Je leur avais donné comme objectif une victoire sur nos deux déplacements consécutifs et cela a sans doute contribué à faire retomber la pression à mes joueurs."[4] Le S.N.U.C. rentrait aux vestiaires sous les acclamations de leurs supporteurs après cette victoire 25 à 6.

Pour le dernier match de l'année et le premier de la phase retour, le succès s'impose contre la faible équipe de Chinon, dernière au classement de la poule. Mais les 10 essais réchauffèrent un public transi par un vent glacial. Crochets, recentrages, décalages, passes volleyées, redoublements d'attaques, tout fut réalisé. Les arrières nantais inspirés, marquèrent par 3 fois en contre-attaquant de leurs 22 mètres, et pour une belle addition : 62-19. Les fêtes de fin d'année vont avoir un goût agréable.

Après la trêve des confiseurs, on se déplace à Thouars, leader de la poule. TRILLE se remémore le match aller perdu à domicile. Il croit sérieusement en ses chances de l'emporter dans les Deux-Sèvres et de s'assurer le leadership de la poule : " On est certainement dans le vrai maintenant en ce qui concerne le développement de jeu"[5]. On ne gagne pas facilement sur les terres Thouarsaises où les packs se neutralisent mais commettent des fautes profitables aux Nantais. Un exploit de WILHEM permet au S.N.U.C. de repartir avec une belle victoire 11 à 0 et de prendre la tête de la poule.

En recevant le Rheu, le 17 janvier, le S.N.U.C. ne doit rien lâcher." On a réussi à détrôner quelqu'un de cette première place et il nous faut continuer sur notre lancée"[6] analyse TRILLE. Les Nantais ne pataugèrent pas dans la gadoue, contrairement à des Rheutais mal cramponnés en mêlée fermée et reculant sur tous les mauls pénétrants. C'est un festival de jeu offensif avec pas moins de 9 essais permettant de signer une nouvelle belle victoire : 51 à 3.

L'A.S.P.T.T. attendait le derby contre son voisin et lui montrer qu'il avait tout d'un grand. TRILLE a conscience que cela peut-être un match piège. Jusqu'à la 73e minute, les deux rivaux en sont toujours à 0 à 0, et même si les SNUCistes poussent, la situation ne semble pas vouloir se débloquer… Jusqu'à ce que Chesneau jaillisse pour plonger dans l'en-but postier. L'essai assassin du joueur formé à l'Orvasserie et passé à "l'ennemi". Ladislas n'en a pas, pour autant de problème de conscience : " Cela ne m'a rien fait de particulier, si ce n'est que mon essai nous a permis de gagner… Comme on commettait trop de fautes de main, on a eu peur du contre jusqu'à la fin dans ce derby stressant."[7]

Le 31 janvier, Pascal LAPORTE retrouve la chaude ambiance des derbies contre Trignac, 2e de la poule à 2 points du S.N.U.C. le leader. Intraitables défensivement, les Nantais le furent tout autant que lors de leurs précédentes sorties. "C'est vrai qu'on ne se fait que très peu trouer en ce moment, mais quand on est bien présents offensivement, ça enlève de la pression derrière"[8], relevait TRILLE. Les SNUCistes sont encore parvenus à garder leur ligne inviolée pour l'emporter 13 à 0.

Le déplacement dans l'Orne doit confirmer la bonne forme et l'esprit offensif affiché par le S.N.U.C.. Le constat est cruel mais d’une évidence implacable : alors que Fiers s’escrime à assurer son maintien, NANTES joue sur une autre planète. Les locaux en ont pris plein les yeux. C'était une opération portée ouverte pour un score fleuve avec 13 essais : 79 à 20.

Le 21 février, la réception de Cholet doit combler les 600 spectateurs. Venus pour limiter la casse, les Choletais sont vaillants mais un peu dépassés quand le jeu s'accélère. La pause est atteinte sur un score de 10 à 8 en faveur de NANTES, un peu endormi dans une première mi-temps. Le poids du pack nantais et l'esprit offensif firent le reste pour terminer en trombe avec une belle victoire 36 à 13 dans une confrontation dure et engagée.

La Roche sur Yon veut accrocher le leader dont il est le dauphin. L'envie était cotée yonnais voulant rendre hommage à Nicolas ROY, un fidèle du club. Le S.N.U.C. ne peut développer son jeu offensif devant des adversaires à la défense agressive. Alors qu'il y a 6 à 6 à la pause, le F.C. Yonnais marque deux essais pour l'emporter 23 à 9. Le S.N.U.C. reste 1er de la poule.

On a l'esprit tranquille en recevant le Rheu, le 14 mars. Nettement dominateurs dans les duels, notamment en mêlée, les hommes de TRILLE ont contraint leurs visiteurs à l'abstinence au niveau des points. La difficulté des Nantais fut alors de concrétiser leur domination évidente, sans tomber dans le faux rythme imposé par leurs adversaires. Malgré tout c'est une superbe victoire 41 à 0.

Le 21 mars, pour la réception de l'Aigle. Le crachin qui se mit à tomber juste au coup d'envoi, rendit le ballon bien glissant. Fatalement, les fautes de mains persistèrent aussi à pleuvoir dans une rencontre pourtant contrôlée d'emblée par les Nantais. Devant des Aiglons combatifs mais pas assez imaginatifs, le S.N.U.C. garde sa ligne de défense inviolée pour cette victoire 28 à 0.

Il s'agit de préparer les phases finales en se déplaçant chez les redoutables Nazairiens. On a vite compris que le S.N.U.C. n'était pas venu pour un match amical. Devant des Nazairiens déficients en conquête et en mêlée fermée, les Nantais déployaient un jeu offensif ne marquant pas moins de huit essais pour remporter le match 59 à 25 les propulsant en 32e de finale du championnat de France.

Ce premier 32e de finale est disputé à Châteauroux contre Figeac. Les Lotois ont longtemps tenu le S.N.U.C. en respect mais leur débauche d'énergie leur est fatale ainsi que leurs nombreuses fautes au sol en fin de match. En gagnant par 16 à 14, les Nantais sont à 80 minutes de l'accession en Nationale 2.

Le match de la montée va se jouer à Bellac contre une vieille connaissance Villemur qui nous avait éliminés dès le 1er tour la saison précédente. On a beaucoup souffert. Victoire 14-13, durant les arrêts de jeu, sur une pénalité de CAMBON : c'est un match qui marquera peut-être dans l'histoire du rugby nantais. C'est en tout cas un résultat qui constitue un pas décisif sur le chemin de la remontée. "Ce succès, nous l'avons arraché avec le cœur et les tripes, dit TRILLE. Les garçons se sont montrés vraiment exemplaires. Je leur avais dit : Cette rencontre, ce sera 90 % de sueur et 10 % de jeu. C'est exactement ce qui s'est passé[9]. Les félicitations arrivent de partout et enfin, on accède à la Nationale 2.

La fête terminée, on veut essayer d'aller plus loin. Après avoir battu Lille 15 à 11 et Trie sur Baïse en quart de finale 19 à 13, on se retrouve en demi-finale contre les Languedociens de Servian-Boujan. Si la motivation de la finale est dans toutes les têtes, la fatigue, accumulée par les joutes précédentes, a affaibli les organismes. La défaite 27 à 8 est indiscutable mais quelle saison. Vivement la prochaine.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

 

[1] Ouest France 14/09/1998

[2] Ouest France 28/09/1998

[3] Ouest France 26/10/1998

[4] Ouest France 14/12/1998

[5] Ouest France 11/01/1999

[6] Ouest France 15/01/1999

[7] Ouest France 25/01/1999

[8] Ouest France 01/02/1999

[9] Ouest France 03/05/1999

   

 
     
     
           
 
 
 

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