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Saison 1997-1998

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Pour cette nouvelle saison, le nouveau président Christian SOMMERIA annonce la couleur : "Cette saison, notre objectif est de retrouver la 2e division"[1]. C'est peut-être prétentieux mais réaliste. Le nouvel effectif devrait créer une sérieuse émulation. Un partenariat a été signé avec un équipementier : Patrick, une salle de musculation a été mise en place et une pelouse qui a retrouvé un peu de verdeur.

Jean-Paul TRILLE, assisté de Dominique MASMONT, a souhaité étoffer son groupe pour pouvoir doubler tous les postes afin de mener à bien la reconquête de la 2e division.

Arrivées : FOULHY Julien (Castres), RAISON Stéphane (Laval), COMBEAU Marc et BEAUMONT Stéphane (Cholet), WILLAIME Marc et CHEVALIER (Saint-Sébastien), GAUDIN Laurent et GAUTIER (Les Sables), BELUNGA luc et VIAUD(XV de l'Erdre), BOUTIN (VS Nantes), RAYMOND Frédéric, FROU et PALLUD (Trignac), RAYMOND Éric (Cognac), CABANIER (Gujan-Mestras), DREAU (Saint-Nazaire), PINARD(Luçon), LOTTE Pierre Yves (Saint-Paul-les-Dax), FAUT (Orthez), Cuquel (Morlans), MENARD (Yerres) et PAINDESSOUS Mathieu (FC Yonnais).

Départs : FOUCHER (Pornic), GLEYZE (entr. Rezé), CARON, BAZIN et RAULT (Rezé), REUS (Périgueux), ALVAREZ(Domont), GERBE (VS Nantes), LANTZ (Suresnes), TALON (Agen), FARGUES (Mont-de-Marsan), COCHERIL (Saint-Paul-les-Dax).

En ce début août, tous les joueurs ne sont pas présents aux entraînements. Engagé dans le challenge de l'Amitié, le premier match arrive rapidement avec un déplacement à Cognac, le 31 août. Avant une saison où chaque club à la remontée pour objectif, les deux adversaires avaient besoin de faire le point de leurs réelles possibilités. D'autant plus que les deux camps ont connu, durant l'été, un profond renouvellement de leur effectif. Le tableau d'affichage reflète rapidement l'écart entre les deux équipes. Encaissant un 59 à 0, le S.N.U.C., incomplet, a manqué de liant et d'esprit guerrier.

À huit jours de la reprise, le match à Niort, en challenge, doit permettre à TRILLE d'entrevoir son équipe-type. Ce match contre un pensionnaire de 2e division doit faire oublier la lourde défaite contre Cognac. En première mi-temps, le S.N.U.C. est valeureux et la pause est atteinte sur un score de 8 à 6 en faveur des locaux. Plus physique, Niort vient à bout de la vaillance des Nantais en remportant le match 32 à 13, mais c'est une défaite encourageante.

Avant de recevoir Soyaux, TRILLE communique : "Notre philosophie partage le réalisme et le plaisir de jouer. Pour reconquérir un public, le rugby du S.N.U.C. doit sortir gagnant s'il est attractif. Mais, dernière, distiller du beau jeu demande avant tout de la rigueur et de l'humilité"[2]. Il compte sur deux anciens revenus au club : P.Y. LOTTE et S. RAISON pour encadrer cette jeune équipe. Bien parti, ce match d’ouverture est couronné de bonnes intentions. Quatre essais pour commencer malgré quelques fautes d’inattention. Mais la suite ne fut pas de la même veine. La 2e mi-temps est stérile où la tension règne avec des gestes déplacés comme celui de Stéphane RAISON qui lui vaut un carton rouge à 73e. Heureusement, la victoire (24-8) était acquise.

Pour le déplacement chez un gros de la poule Royan, TRILLE doit recomposer son équipe au niveau de mêlée avec les blessés et la suspension de RAISON. Le jeu en première mi-temps est très équilibré et aucune équipe ne prend l'ascendant sur l'autre. En 2e mi-temps, le jeu est plus viril mais c'est NANTES qui développe les plus belles phases qui aboutissent à deux essais d'OBLIGY et COMBEAU. La nervosité Royannaise contraint un joueur à quitter le terrain sur carton rouge et le S.N.U.C. remporte une belle victoire à l’extérieur 23 à 10.

Pour la réception du néo promu Terrasson à LAPORTE, le groupe vainqueur de Royan a été reconduit sauf OLLIE qui est blessé. L'équipe réserve avait ouvert les compteurs et donné la marche à suivre en infligeant un 92 à 7 en match d'ouverture. En marquant six essais, 12 au total de leurs trois premiers matches, les SNUCistes se sentent vraiment d’attaque. Même s’il subsiste toujours quelques imperfections, Nantes a encore joué à sa main devant une formation de Terrasson qui a contribué à l’ouverture et à la clarté des débats. Avec cette victoire 35 à 11, le S.N.U.C. est 1er de sa poule.

Pour le déplacement à THOUARS, le 5 octobre, TRILLE doit recomposer sa mêlée avec les absences de son 2e ligne BEAUMONT, la blessure d'Arnaud TESSIER et la suspension de RAISON. Tout avait bien commencé pour le S.N.U.C. qui par deux essais de BOSSE et COMBEAU menait 15 à 8 à la mi-temps. Au retour des vestiaires et soutenu par un public des plus sportifs, Thouars revenait à la marque et prenait le jeu à sa main. Le S.N.U.C. était souvent pénalisé pour le plus grand bonheur du buteur local et malgré leur volonté offensive, il ne put revenir au score concédant un essai transformé dans les arrêts de jeu. Cette défaite 29 à 18 ne souffre d'aucune contestation devant des Thouarsais plus volontaires.

Le championnat marque une pause et la réception de Cognac en challenge de l'Amitié doit préparer le derby. TRILLE veut passer en revue son effectif en incorporant des joueurs évoluant habituellement en réserve. Le S.N.U.C. n'a pas démérité. En faisant preuve de solidarité et d'abnégation, les locaux avaient posé les bases pour un bon match en première mi-temps. Devant une équipe de Cognac plus physique, la 2e mi-temps fut difficile et les Nantais doivent s'incliner 31 à 10.

Le 19 octobre, on se presse à LAPORTE pour le derby contre Saint Nazaire. À la veille du match, les deux entraîneurs prônent un jeu total loin des derbies d'antan. Rivalité dans les tribunes, rivalité sur le terrain, le S.N.U.C. l'emporte difficilement 25 à 19 face aux voisins Nazairiens après avoir été mené à la mi-temps 16 à 13. C'est pour Jean-Paul TRILLE "un résultat tiré aux forceps. Nous avons certes été friables en conquête en première mi-temps. Mais ce que je retiens, c'est que les joueurs ont fait preuve de courage pour revenir dans la partie".

Le déplacement chez la lanterne rouge Saujon qui n'a gagné aucun match doit déboucher sur une victoire. Pour gagner, le S.N.U.C. doit être plus agressif que le match précédent. Les Saujonnais sont maladroits et dépassés par la vitesse des trois quarts nantais. La moindre faute est bien exploitée et le S.N.U.C. ramène une belle victoire 33 à 11.

Après sa première défaite contre Trignac, le FC Yonnais souhaite récupérer des points en arrivant à Nantes. Les locaux veulent confirmer leur place de leader. Ce derby fertile en émotions et en rebondissements s’est joué sur un coup de dés. Un nul aurait été logique. Mais la victoire a choisi le camp du plus rigoureux : le FC Yonnais. Le drop assassin à la 80e annulait les efforts nantais, revenu à égalité avec trois essais en 2e mi-temps. TRILLE déplorait : "Il nous a surtout manqué un peu de lucidité dans les dernières minutes, alors que l'on avait produit un gros effort pour revenir"[3]. Cette deuxième défaite : 24 à 21 laisse beaucoup de regrets.

En arrivant aux Sables, le 9 novembre, les Nantais veulent récupérer leurs points perdus contre la Roche devant des locaux qui occupent la dernière place de la poule. En moins d'une demi-heure, le sort de la rencontre était pratiquement scellé. Avec quatre essais dont 3 de GONZALEZ et 1 de DENIS, le S.N.U.C. l'emporte 20 à 3.

Avant de recevoir la Tremblade, le match en challenge de l'Amitié contre NIORT ne passionne vraiment pas les deux équipes, ce qui se traduit par la victoire des Niortais par 26 à 12. Pour battre les Charentais, le 23 novembre, il faut montrer plus d'agressivité. Face à des visiteurs tenaces et opportunistes, les SNUCistes se sont ingéniés en pure perte à ouvrir latéralement pour s'offrir aux centres adverses tout heureux de ces cadeaux. Le résultat au tableau d'affichage est net : nouvelle défaite 35 à 20 et un recul à la 5e place.

Les supporteurs sont soucieux avant le derby à Trignac où il n'est jamais facile de gagner. "On doit avoir une réaction d'orgueil à Trignac en respectant les fondamentaux" avance TRILLE. Dans ce duel, on attendait une belle bataille de packs. En fait, cela s’est joué, en partie, sur les coups de pied. Affichant de meilleures intentions, gérant bien le jeu et dominateurs, le S.N.U.C. mène rapidement à la pause 21 à 0. La hargne trignacaise soutenue par son chaud public revenait dans les points mais doit s'incliner 21 à 20 au grand bonheur des Nantais.

Pour le dernier match de la phase aller, TRILLE doit recomposer son équipe avec les blessés (OLLIE, RAYMOND et RAISON). Face à des coriaces Saumurois, le S.N.U.C. s'est libéré avec une partie impériale de CAMBON tant en attaque qu'en défense. "Il nous a fait un match monumental", appréciait TRILLE. Le S.N.U.C. avec cette victoire 16 à 0 reprend la tête de la poule avec Thouars et la Roche sur Yon.

Pour le dernier match de l'année à Soyaux, le 14 décembre, on garde les mêmes joueurs mais attention à l'excès de confiance. Menant pendant toute la partie, le S.N.U.C. perd le match sur une pénalité à 2e minute de la fin du temps réglementaire par 19 à 18. Beaucoup de regrets pour ce match largement à leur portée.

Le 11 janvier, on démarre l'année en recevant Royan, un prétendant à l'accession à la 2e division. C’est à un hold-up audacieux que l’on a assisté à LAPORTE. Nanti d’un fructueux capital (21-9 à la 50e), le S.N.U.C. l’a d’abord égaré en route, puis se l’est fait carrément voler pendant les arrêts de jeu à la 90e minute. Dépité TRILLE déclarait : "Je n’ai jamais l’habitude de jeter l'opprobre sur les directeurs de jeu, mais de mémoire de rugbyman, je n'ai jamais vu ça". Le S.N.U.C. s'incline 21 à 28.

Pour le déplacement à Terrasson, on attend une révolte des joueurs car la qualification pour les play-off n'est pas acquise. Sur un terrain à la limite du praticable, le ballon glissant pénalisait les deux équipes et malgré la domination nantaise en touche, le score devait rester nul jusqu'à la pause. Nantes marque rapidement une pénalité mais Terrasson arrache le nul 3 à 3.

En recevant le leader Thouars, le 25 janvier, le S.N.U.C. doit absolument vaincre pour rester dans la course à la qualification, et préparer sereinement le prochain déplacement à Saint Nazaire. Le dynamisme des Nantais a prévalu sur les Thouarsais très impressionnants physiquement, mais trop lourds. Avec une pression soutenue, trois beaux essais sont marqués par CHEVALIER, TESSIER et OBLIGY. La victoire 20 à 6 réjouissait TRILLE : "Notre meilleur match à domicile. Nous avons retrouvé tous nos repères sur le terrain et c’est de bon augure pour la suite".

Le S.N.U.C. arrive à Saint Nazaire devant des locaux handicapés par beaucoup de blessures et son chaud public. Les Nantais, en plein bourre sont favoris, mais méfiance. Logique, dans ces conditions, d’avoir vu ceux-ci s’imposer au terme d’un match qui ne restera pas dans les mémoires. Le résultat final est là pour en témoigner : 41 à 11 dont seulement 4 essais côté nantais. TRILLE était satisfait : "On n’a pas fait un grand match, mais un match sérieux".

Le 15 février face au relégable charentais Saujon, le S.N.U.C. doit continuer sur la dynamique de ses matchs précédents. Couronnée de bonnes intentions mais émaillée de trop nombreuses fautes, cette confrontation a longtemps piétiné. C'est malgré tout avec une certaine logique, mais tardive que les Nantais remportent le match 30 à 0 qui leur permet d'occuper la 2e place de la poule.

C'est en pleine confiance que le S.N.U.C. se déplace à la Roche sur Yon et est motivé pour effacer la défaite de l'aller. Les puristes pourront bien sûr retenir que ce sont les Nantais qui ont dominé la rencontre territorialement, mais en rugby il ne suffit pas de poser son empreinte, il faut marquer. La défense yonnaise a été héroïque, vaillante à l’extrême, concentrée et appliquée. Nantes concède une défaite 10 à 0 dans un match à leur portée.

Pour la réception du dernier de la poule, TRILLE veut faire tourner son effectif et créer une émulation en vue des phases finales. Nantes a mis du temps à trouver la bonne carburation. Une fois les avants Vendéens éprouvés, les SNUCistes en firent voir toutes les couleurs à leurs adversaires ne marquant pas moins de 10 essais dont un "hat-trick" de CHESNEAU. La victoire 58 à 11 condamne les Sablais à la relégation.

Le déplacement à la Tremblade met encore en valeur l'attaque nantaise ou pas moins de 7 essais sont marqués pour une belle victoire 37 à 12.

Le 29 mars, la suprématie régionale va se jouer à LAPORTE entre le S.N.U.C. et Trignac. "On connaît Trignac et on sait à quoi s’en tenir" affirme TRILLE. Soutenus par leurs fidèles supporters, les Brièrons ont voulu se venger de la défaite de l'aller en pressant et en acculant les Nantais dans leur camp, incapable de réagir collectivement. La victoire trignacaise 34 à 14 ne souffre d'aucune discussion et les place à la 2e place devant le S.N.U.C..

Le dernier match de championnat à Saumur comporte peu d'enjeux. Le S.N.U.C. doit préparer son match de 64e. Les arrières nantais ont prouvé encore qu'ils pouvaient se mettre en valeur derrière un pack dominateur. En marquant cinq essais, le S.N.U.C. emporte le match 32 à 14.

C'est sur le terrain de Rouillac que l'on dispute le 64e de finale contre Villemur. On doit se méfier des Hauts Garonnais qui ont évolué dans une poule plus relevée que la nôtre. TRILLE peut compter sur un effectif au complet. Dès le début du match, on voit que la tâche va être difficile. S'appuyant sur des avants conquérants et plus vaillants en conquête, Villemur n'a pas laissé passer sa chance. Le match bascule à dix minutes de la fin avec la sortie sur carton blanc de MASSICOT. Le S.N.U.C. encaisse 3 essais transformés dans cette période et sort de ce premier tour par 34 à 10.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Ouest France 27/06/1997

[2] Ouest France 11/09/1997

[3] Ouest France 03/11/1997

   

 
     
     
           
 
 
 

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