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Saison 1969-1970

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La commission sportive, que préside Pierre SAGOT, a repris du service pour ce début de saison. Un beau poisson, ancien international, vient renforcer la mêlée nantaise : Jean-Michel CABANIER (1936-2010). Arrivé de Montauban où il a été champion de France, en 1967, il totalise 28 sélections en équipe de France avec laquelle il a remporté le tournoi des cinq nations, en 1967 et un grand chelem, en 1968 [1]·. S'ajoutent :

• Roland NAHUM 2e ligne du SO VOIRON

• Yann TULOUP 3e ligne du N.E.C.

Reviennent au club pour des raisons professionnelles ou de fin de service militaire : Michel GANDON, LEPERT, Jean Yves DREAU et GUEGAN.

RAMBAUD ex-rochelais récupère sa licence 1 et pourra disputer le championnat. Louis BARRUL jouera au R.O. Lorientais suite à une mutation professionnelle.

Bien que privé de beaucoup de titulaires, Jean PALOT a composé une belle équipe pour recevoir l'Olympique de Paris, le 7 septembre à Malville. Ce match d'entraînement s'est décomposé en trois mi-temps de trente minutes. Les deux équipes sont encore un peu à court d'entraînement, mais l'expérience et la qualité du jeu sont du côté nantais. La troisième mi-temps est fatale à l'Olympique qui s'incline 40 à 14 alors que le S.N.U.C. menait 17 à 11 à la fin de la deuxième mi-temps.

Comme la saison précédente, le club est engagé dans le challenge de l'Essor, le RC Mussidan se déplace pour la première fois au stade Marcel Saupin pour lancer la saison officielle. La belle prestation du dimanche précédent laisse dubitatifs les supporteurs. Certes, il y a une victoire 9 à 6 (deux essais de GUEGAN et un de NEVEU), mais les joueurs, un peu juste physiquement par moments, sont encore loin d'avoir donné leur pleine capacité.

Suite au déplacement du S.N.U.C. en Belgique lors de la saison 1967-1968, de bonnes relations avaient été nouées avec la Fédération Belge. Le 21 septembre, le S.N.U.C. se faisait un plaisir de recevoir la sélection belge pour un match amical, mais à la dernière minute, elle déclarait prétextant qu'une grève de la R.A.T.P. empêchait ce déplacement. Ah ! Nos amis belges et le train.

Le 28 septembre, en recevant le Stade Niortais, Jean PALOT va pouvoir composer son équipe avant le premier match de championnat. Nos Nantais pourtant commettent beaucoup de fautes de main, mais le score est là, abondant et sans appel : 30 à 11 soit huit essais. Ce festival offensif est de bon augure pour la suite.

L'équipe qui se déplace pour le premier match de championnat est l'AS POLICE. Elle a terminé première de sa poule l'année passée et doit être prise très au sérieux. Dans ses commentaires d'après-match, André DUCHAYNE n'est pas tendre : "../..si, en avant, collectivement, il n'y eut pas de rendement, derrière, collectivement, la défense fut franchement mauvaise../.." Ce n'est que dans les dernières minutes que les Parisiens remportent le match par 11 à 3 (pénalité de J GANDON).

Le 12 octobre, le déplacement à Poitiers doit pouvoir relancer nos Nantais. Les Poitevins sont les favoris de la poule et affichent leurs ambitions. Les quinze Nantais font preuve de beaucoup de vaillance et de courage. Plusieurs joueurs sont blessés, notamment Jacky GANDON qui fera de la figuration en deuxième mi-temps. Pourtant, c'est Poitiers qui, dans les dernières minutes, marque deux essais, privant le S.N.U.C. d'une victoire 12 à 8.

C'est encore un match à l'extérieur qui attend nos SNUCistes contre la belle équipe de Gujan-Mestras. Les Landais savent que les Nantais veulent une victoire pour glaner les premiers points. C'est par un temps très chaud pour la saison et un terrain sec que démarra la partie. Rapidement, les Nantais sont menés au score et la mi-temps est sifflée sur le score de 9 à 3 pour les locaux. On ne donnait pas cher du S.N.U.C. quand il était mené par 12 à 3. C'est alors que la mêlée nantaise se réveilla en dominant son adversaire, délivrant de bons ballons pour les lignes arrière. Le S.N.U.C. marque deux beaux essais par PALOT et BLANC, SABATIE complète l'addition par deux pénalités et une transformation. À quelques minutes de la fin, les Nantais mènent 14 à 12 et entrevoient leur première victoire. Mais dans les dernières minutes, le Gujanais MESPLET, de plus de 30 mètres, réussit une pénalité, donnant la victoire à son équipe 15 à 14. Le vaillant capitaine PALOT et son équipe sont très déçus de l'issue de cette rencontre.

Il faut réagir en recevant les étudiants Bordelais, le 26 octobre. Lors de la rentrée des joueurs sur le terrain, on sent les Nantais revanchards et que ceux-ci veulent leur première victoire. L'arbitrage n’est pas toujours à leur avantage (refus de trois essais). Pourtant, les deux équipes se démènent dans un jeu très offensif. Jacky GANDON y va de son essai et SABATIE d'une pénalité et d'une transformation. Le résultat final ne reflète pas les efforts de nos Nantais mais la victoire 8 à 3 est probante et réconfortante. La joie est revenue dans le vestiaire.

Le 2 novembre, la Teste, dernière de la poule se déplace à Malville chez l'avant-dernier. Comme il faut s'y attendre, c'est un match serré où le Stade Nantais a fait sa plus mauvaise prestation sous les sifflets de son public. Les fautes énormes, tant dans les avants que la ligne arrière, sont trop importantes face à un adversaire rugueux et qui est venu chercher les points. PALOT et MAURY sortent du lot, mais ne peuvent pas faire de miracle. Le S.N.U.C. remporte une petite victoire 3 à 0 (pénalité de SABATIE à la 74e minute) mais sans plus.

On dispute à Langon, le deuxième match du challenge de l'Essor. CABANIER et NAHUM, non qualifiés pour le championnat, font leur rentrée. Sous une pluie continuelle et un fort vent d'ouest, les deux équipes ne peuvent développer leurs jeux. Les Langonnais, avec l'appui du vent et plus forts en mêlée ouvrent rapidement le score en menant 14 à 5 au repos. En début de deuxième mi-temps, le S.N.U.C. revint au score par une pénalité, mais LANGON, plus constant dans l'effort remporte le match 24 à 8.

Le 16 novembre, le stade Marcel Saupin, sous un crachin nantais, reçoit le S.A. Bordelais, actuel premier de la poule. PALOT a mis sur pied sa meilleure équipe remaniée en raison d'indisponibilités de titulaire. Le public, qui avait bravé le mauvais temps, a été conquis par la belle victoire nantaise 8 à 3 (essai de NOUHAUD complété par une transformation et une pénalité de SABATIE)." ../..Elle est belle encore, sinon, principalement, parce que c'est la victoire des braves contre les mauvais, pourrait-on dire ! Celle du courage, de la volonté et du bon esprit au détriment de ceux qui ne savent pas perdre, qui en deviennent incorrects, méchants et dangereux…/..[2]Avec cette victoire, le S.N.U.C. remonte à la cinquième place de sa poule.

Pour le dernier match de la phase aller, PALOT a reconduit l'équipe vainqueure du leader pour rencontrer les Parisiens de l'A.S.P.T.T., mal classés. Pourtant, la partie ne se déroule pas comme prévu. Si la mi-temps est atteinte sur le score 3 à 3, avec une nette domination nantaise, la suite ne fut pas du même acabit. Réduit à 13 à partir de la 60e suite à la sortie de PELTIER complètement groggy et de Jacky GANDON qui, 5 minutes plus tard, a eu le verbe trop haut vis-à-vis de l'arbitre qui lui a signifié d'aller bouder dans les vestiaires, l'A.S.P.T.T. en profite pour remporter le match 8 à 3.

Le 30 novembre, on reçoit le R.C. Guéret en challenge de l'Essor à Malville. Est-ce les premiers frimas de l'hiver, mais les deux équipes ont couru avec prodigalité dans le but de se réchauffer. Ce fut un large festival de jeu ouvert, du début à fin où le S.N.U.C. sort vainqueur 53 à 11.

En cette fin d'année, le S.N.U.C. est contraint de rester au repos pendant deux dimanches suite à la neige et au froid intensif qui règnent sur une bonne partie de la France. Le 21 décembre, on reprend le championnat en recevant le Stade Poitevin, leader de la poule. La tâche va être difficile après cette période d'inactivité. Dominés dans tous les secteurs, les Nantais s'inclinent logiquement 6 à 0.

Pour le dernier match de l'année, on se déplace à Paris pour y disputer le match en retard contre l'A.S.P.T.T. PALOT blessé ne peut conduire son équipe. Sur un terrain difficile, les Nantais malmenèrent les locaux et ont été agréablement surpris. Les avants se sont couverts de gloire et ont permis de ramener un précieux match nul 11 à 11.

Les fêtes passées, on attaque l'année 1970 par un déplacement encore à Paris contre l'A.S.P.T.T. en challenge de l'Essor. Malgré l'absence de SABATOU, nos Nantais ont réalisé une très belle performance en battant, indiscutablement les Parisiens (19 à 10). Ce succès eut à l'origine le demi de mêlée MAURY, le meilleur homme et également la vélocité des trois quarts bas bretons qui surclassèrent constamment leurs vis-à-vis avec, notamment, trois essais de NOUHAUD.

Le 11 janvier, Saupin s'apprête à recevoir l'équipe du Racing Club de France. Certes, il s'agit de l'équipe réserve, mais elle termine régulièrement dans les phases finales du championnat de France. Les spectateurs, qui avaient bien voulu se rendre à Malakoff, ont assisté à un match remarquable de jeu ouvert et de rugby offensif. Ils ont applaudi les deux équipes à leur retour au vestiaire. Le S.N.U.C. gagne 21 à 10.

En recevant Gujan-Mestra où évolue le Nantais Bernard MOUSSAUD, le 18 janvier, PALOT a motivé son équipe en leur rappelant le match aller perdu avec un arbitrage défavorable. Pourtant si le S.N.U.C. mène rapidement 14 à 5, les visiteurs reviennent petit à petit au tableau d'affichage pour arriver à 14 à 13 à quelques minutes de la fin. C'est alors qu'à la 78e minute, Jacky GANDON intercepte un ballon et va marquer entre les poteaux donnant la victoire à son équipe 19 à 13.

C'est une succession de matchs à l'extérieur qui s'enchaîne. En challenge de l'Essor contre Montluçon, le S.N.U.C. revient avec un match nul qui conforte sa 3e place.

Le 1er février, le déplacement contre les étudiants bordelais est la dernière chance de qualification. NAHUM peut disputer son premier match suite à la réception de sa licence. Réduit à la défensive devant des Nantais déchaînés, Bordeaux réussit deux coups de pied de pénalité lui donnant la victoire par 6 à 0. À noter que le buteur bordelais BOURRIAT, ancien footballeur, ne jouait au rugby que depuis trois semaines.

À la Teste, le 11 février, le S.N.U.C. arrive avec la même équipe que le dimanche précédent. Après avoir fait le plus difficile en menant 11 à 6 (essai de MOINARD, deux pénalités et une transformation de ROBIN), nos Nantais encaissent dans les dernières minutes, un essai transformé et la partie est sifflée sur un match nul. Ce résultat n'est pas du goût du public qui, à la fin du match, frappe l'arbitre lequel se réfugie dans le car des Nantais en attendant la Police.

On reste dans la région bordelaise pour rencontrer le S.A. Bordelais qui espère se qualifier pour le championnat de France. Le S.N.U.C. est assuré de rester en deuxième division. Les Nantais ouvrent rapidement le score par une pénalité de ROBIN à 15e minute, imité deux minutes plus tard par le local BERTON. Malgré la domination de l'équipe locale, le S.N.U.C. préserve le nul 3 à 3.

Puis arrive le dernier match en championnat, le 23 février contre l'A.S.P.T.T. de Paris à Malville. Le public est nombreux malgré un temps humide et frais et surtout un fort vent d'Ouest. Les Parisiens veulent gagner, mais l'équipe de PALOT plus homogène et plus solide enlève la partie 11 à 8 (essais de MOINARD (2) et de RAMBAUD et une transformation de ROBIN).

Le S.N.U.C. termine à la 5e de sa poule, ce qui ne reflète pas la valeur actuelle de l'équipe, mais fait regretter le mauvais début de saison.

Pour le club, il reste le challenge de l'essor pour sauver la saison. Après avoir été disputer un match amical à Tours avec une belle victoire à la clé (39 à 9), Malville s'apprête à accueillir, le 8 mars l'équipe du C.A.S.G. Les Parisiens ne ferment pas le jeu et cette rencontre se dispute sous le signe de l'offensive et du jeu ouvert à tout battant ; Le S.N.U.C. remporte une belle victoire 27 à 8.

Après les victoires sur le R.O. Lorient (24 à 8), le Stade Niortais (35 à 23) puis sur le R.C. Donges (32 à 8), toutes disputées à l'extérieur, on clôture la saison par le derby contre Trignac dans le challenge de l'Essor. Pour la grande joie des connaisseurs, la partie fut menée tambour battant et à la mi-temps le S.N.U.C. menait 6 à 3. Indiscipliné en deuxième mi-temps, Trignac passe trois pénalités sur fautes nantaises et remporte le match 12 à 9 (essai de LE COZ et 2 pénalités de SABATIE).

L'équipe réserve finit deuxième du challenge MOYSE et remporte le challenge de l'offensive en marquant 100 essais. Quant aux jeunes SNUCistes, ceux-ci remportent leur challenge LECOINTRE. LE MOULLEC du S.N.U.C. remporte le concours du jeune rugbyman organisé par le comité d'Anjou.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Titulaire de la licence 1, il ne pourra discuter aucun match en championnat.

[2] Presse-Océan le 18/11/1969

   

 
     
     
           
 
 
 

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