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Saison 1968-1969

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Le président Robert FITAU, dans le programme de début de saison, fixe l'objectif de remonter en division Nationale. Pour ce faire, les moyens les plus efficaces sont :

• Poursuivre à outrance la politique des jeunes
• Constituer un effectif important d'équipiers premiers
• Présenter un rugby de haute qualité.

L'entraînement ne reprend que le 27 août, ce qui peut s'avérer un peu tard en fonction des échéances qui arrivent en ce début septembre.

On va regretter le départ de LE GUELLEC au Bataillon de Joinville où il va faire son service militaire. Parmi les arrivées, signent au club : RAMBAUT du Stade Rochelais, ETCHEVERIA, le basque nazairien qui vient faire ses études à Nantes et FEYNET, lui aussi étudiant, ancien joueur de la MURE.

À Malville, l'équipe du Stade Rochelais arrive pour parfaire sa condition. PALOT passe en revue l'ensemble de son effectif et lui permet de composer son équipe pour le déplacement en Belgique. Le S.N.U.C. s'incline 19 à 8.

La réception de fin de saison à Bruxelles avait enthousiasmé la fédération de rugby belge. Celle-ci s'est empressée d'inviter le S.N.U.C. pour disputer un match amical contre l'Équipe nationale afin de préparer le match de coupe d'Europe contre la Roumanie. Celle-ci a été malmenée par la formation du STADE NANTAIS qui, au terme d'un festival de jeu offensif, s'est brillamment imposée par 34 à 6.

Comme les saisons passées, le S.N.U.C. est engagé dans le challenge de l'Essor. Le 22 septembre, on se déplace à Niort contre une équipe qui, habituellement, nous réussit bien. L'équipe n'est pas encore au point physiquement et perd logiquement 13 à 9.

Pour le premier match de la saison à Saupin, on reçoit l'équipe de Saint Junien, le 29 septembre. Deux joueurs se mettent en valeur LE MOULLEC, un jeune junior et MOINARD, encore junior la saison passée, et marquent chacun un essai. Ils ne peuvent empêcher la défaite nantaise par 13 à 9.

La poule de la saison est plus relevée que la précédente où beaucoup de déplacements dans le sud-ouest ne seront pas des plus faciles. Le déplacement au Boucau pour le premier match de championnat laisse peu de place à l'euphorie dans la tête de PALOT. Si le pack lui donne satisfaction, il n'en est pas de même de la ligne arrière composée en majeure partie de juniors. Son équipe a une moyenne d'âge de 22 ans. Cela peut constituer un handicap pour cette saison. Pourtant, Nantes ne s'incline que 12 à 8. (2 essais de GUINE dont 1 transformé).

Les supporters sont peu nombreux à Saupin pour la réception du S.A. Bordelais. Sont-ils déçus de leurs protégés en ce début de saison ? L'équipe bafouille son rugby en jouant en ordre dispersé et l'arbitre siffle de nombreuses fautes de mains. La victoire des Bordelais est justifiée : 8 à 3.

Le 18 octobre, le déplacement à Souston est redouté. L'équipe est en plein doute. La formation nantaise est modifiée : PALOT et SABATOU reviennent dans le pack. Par ailleurs, la présence de SABATIE libéré de ses examens et celle de MOUSSAUD devraient donner plus d'assise aux lignes arrière. Si tout n'a pas été parfait, la défaite de justesse 17 à 14 est encourageante pour la suite de la saison. L'équipe a un autre visage.

Un nouveau joueur arrive au club : Louis BARRUL qui évoluait la saison passée à l'U.S. Foix au poste de trois quarts. PALOT n'hésite pas à le titulariser dans l'équipe qui affronte Salles en déplacement. Pas de surprise, nos Nantais se font croquer 18 à 11. Le moral n'est pas atteint, mais il va y avoir bientôt urgence pour quitter la dernière place de la poule.

Le 3 novembre, Hagetmau vient à Nantes pour la première fois. À la vue de leurs résultats précédents dans la poule, cette équipe est à la portée des Nantais. SABATOU est dans un grand jour et MOUSSAUD au poste de demi de mêlée, aidé par MAURY, distribue bien le jeu. Le match est agréable et se termine par une victoire du SNUC : 16 à 8 (essais de BOSSE (2), MOINARD (1) et la botte de SABATIE (2 transformations et 1 drop-goal). C'est un peu de baume au cœur après cette période de disette.

Le 10 novembre, en challenge de l'essor, le déplacement à POITIERS se termine par une défaite: 12 à 8. Le dimanche suivant en championnat, avec la même équipe, c'est une nouvelle défaite contre le Stade Bordelais, l'ancienne équipe de Pascal LAPORTE qui ne nous a jamais vraiment porté chance: 11 à 5 (essai de NOUHAUD transformé par SABATIE).

Les aficionados du rugby ligérien avaient coché la date du 24 novembre sur leur calendrier. Le stde Marcel Saupin accueille le chaud derby contre Trignac. Plusieurs cars Brièrons ont fait le déplacement et les tribunes, à une heure du coup d'envoi, sont très bruyantes. Sportivement, les deux équipes ne sont pas au mieux. Le S.N.U.C. est dernier avec 8 points et Trignac le devance avec 9 points. C'est la suprématie locale qui est en jeu. L'ancien rugbyman journaliste A DUCHAYNE n'est pas tendre sous sa rubrique :

"Une fois de plus, cet affrontement des deux équipes fut donc pénible par moments, moments malheureusement trop fréquents, surtout en seconde mi-temps. Une fois de plus, la victime fut le jeu de rugby, déjà peu brillant dans la région../.."[1]

Chaque équipe prend l'avantage à tour de rôle. Les coups de poing et aussi de pieds sont plus nombreux que les points du tableau d'affichage. L'arbitre, qui avait été assez tolérant, expulse CHERRIER de Trignac auteur d'un mauvais geste. À Nantes, les avants ont souffert et ont bien résisté autour de leur capitaine, brillant et courageux Jean PALOT. À la vue des arcades sourcilières respectives, à la fin du match, le jeune pilier GUINE ne s'est pas défilé devant l'expérimenté et rugueux LEBOT. Le match se termine par une victoire des locaux par 9 à 8. (Essai de LE COZ, 1 pénalité et 1 transformation de SABATIE). Pour la dernière phase des matchs aller, on laisse la dernière place à nos voisins, mais tout cela n'est pas très glorieux.

Avec un peu plus de confiance après la victoire sur Trignac, on reçoit le Boucau, le 1er décembre. Les Basques sont deuxièmes au classement de la poule et techniquement supérieurs aux Nantais. C'est encore un jeu, rude, viril, ne laissant pas de place aux belles attaques, qui est proposé aux spectateurs. Le capitaine VERGES du Boucau est expulsé et voit sa licence retirée pour brutalité sur PAINDESSOUS et manquement à son devoir de capitaine. La botte de SABATIE, par une pénalité, offre la victoire aux Nantais : 3 à 0.

PALOT reprend sensiblement la même équipe de grognards contre Langon en challenge de l'Essor. PAINDESSOUS blessé doit laisser sa place au jeune ILLIAQUER. Le jeu est plus vivant et les attaques prennent le dessus sur les défenses. Le S.N.U.C. l'emporte 18 à 10.

Le déplacement à Mérignac contre le S.A. Bordelais, actuellement second de la poule, ne s'annonce pas facile. Nos Nantais espèrent faire douter la confiance qui envahit le camp adverse. Le match est indécis et longtemps mené 3 à 0, le S.N.U.C. s'incline sans démériter 6 à 0. Le retour en car des joueurs sera un peu perturbé et retardé par un accident d'un véhicule ayant percuté le car à Mirambeau, n'occasionnant aucun blessé mais surtout de gros dégâts matériels.

Malgré une domination territoriale, le S.N.U.C. ne concrétise pas à Guéret et perd le match 19 à 5, le 22 décembre en challenge.

Pour le dernier match de l'année, un bon résultat contre le coleader de la poule Souston serait un beau cadeau. Ce n'est que dans le dernier quart d'heure que Souston augmente le score et remporte le match: 12 à 6 (essais de SABATOU et NOUHAUD). On déplore une entorse au coude pour SABATOU qui va l'écarter des terrains pour plusieurs semaines.

La reprise après les fêtes se fait contre l'A.S.P.T.T. de Paris en challenge de l'essor. Peu de changements dans l'équipe depuis un mois, seul GUINE prend la place de SABATOU en deuxième ligne. C'est une belle victoire nantaise 18 à 6 où pas moins de quatre essais sont inscrits (MOINARD, MAURY, LE COZ, PELTIER) complétés par la botte de SABATIE.

Cette victoire est importante avant la réception du leader Salles, le 12 janvier à Saupin. PALOT reprend sa place en 2e ligne et GUINE celle de 1re ligne. Nos Nantais sortent un gros match avec une énorme envie et font chuter le leader par 6 à 3 (deux pénalités de SABATIE). Avec cette victoire, le S.N.U.C. remonte à la sixième place.

Le 19 janvier, en challenge, on se déplace au C.A.S.G. de Paris. Les banquiers, qui évoluent au stade Jean-Bouin, ne sont pas au meilleur de leur forme et, comme les Nantais, accumulent les défaites. Avant cette confrontation, les responsables du club parisien ont mis leurs joueurs devant leur responsabilité. Piqués dans leur amour-propre, ils remportent le match par 16 à 11. (2 essais de LE COZ et BUFFE, 1 transformation et 1 pénalité de GANDON).

On approche de la fin du championnat. Bien qu'ils aient perdu beaucoup de leurs illusions, nos rugbymans se déplacent à Hagetmau avec l'espoir de réaliser un exploit qui les mettrait à l'abri de toute crainte. Ne font pas le déplacement PAINDESSOUS et ETCHEVERIA, tous les deux sont blessés. Nos Nantais comptent sur leur volonté et leur foi pour obtenir quelques points précieux. Pourtant Hagetmau est favori et au bout d'un match intense, le S.N.U.C. remporte une victoire précieuse 10 à 8 (2 essais de NOUHAUD et SABATIE, 2 transformations de SABATIE).

Le 2 février, on joue le dernier match de championnat à domicile contre le Stade Bordelais. Si les deux premières places qualificatives pour le championnat de France sont assurées, il n'en est pas de même pour la troisième et la quatrième place que convoitent les Bordelais. C'est une agréable partie à laquelle assiste un public moins nombreux que d'habitude. La défense du S.B.U.C. fait merveille et nos Nantais s'inclinent sportivement par 14 à 9 (essai de LE COZ et 2 pénalités de SABATIE). Le S.N.U.C. assure, malgré tout son avant-dernière place, avant son déplacement à Trignac dans quinze jours, ce qui le met à l'abri d'une relégation. Il est n'en est pas de même pour TRIGNAC qui, quel que soit le résultat du dernier match, évoluera en 3e division, la saison prochaine.

Hasard du calendrier, on se retrouve pour le dernier match en challenge de l'Essor encore à Saupin contre Trignac, le 9 février. SABATIE est dans un grand jour. Trignacfinit par baisser pavillon et s'incline 17 à 12. (2 essais de NOUHAUD et de LE COZ, 3 pénalités et 1 transformation de SABATIE).

Le 16 février, ce sont de nombreux supporters nantais qui se déplacent dans l'antre de Lesvières. Malgré la situation de son équipe, les supporters Brièrons sont tout aussi bruyants et ne veulent pas baisser les bras contre leur ennemi intime. PALOT a conservé le même groupe et a motivé ses hommes pour remporter la victoire. Comme tous les derbies, ce sont les avants qui se mettent vite en "condition". L'arbitre siffle beaucoup de pénalités de part et d'autre. L'esprit championnat n'y est plus et dans un sursaut d'orgueil, le Trignacais l'emporte 8 à 5. (Essai de GANDON transformé par SABATIE). Nantais et Trignacais souhaitent se retrouver le plus vite possible, ce qui ne serait pas pour déplaire aux trésoriers.

Le club n'étant qualifié ni pour le championnat ni pour le challenge, la saison va vite arriver à son terme.

Le 2 mars, un match amical a été conclu contre le F.C. Yonnais à Saupin. L'équipe veut-elle se racheter de sa mauvaise saison, mais c'est un festival de jeu offensif dynamisé par un PALOT au mieux de sa forme. Neuf essais sont marqués contre des Yonnais ne jouant pas au même niveau. Le S.N.U.C. gagne 41 à 9.

L'U.S. Tours a invité le S.N.U.C. pour un match d'exhibition, le 9 mars.

" Comme l'indique le score, il n'y eut qu'une équipe sur le terrain. Le quinze nantais, homogène et s'appliquant à bien combiner, a fourni une remarquable exhibition, et même, en tenant compte de la faiblesse de l'opposition, on peut s'étonner qu'il n'a terminé qu'avant-dernier de sa poule de championnat../…"[2]

Quatorze essais sont marqués et Nantes gagne 56 à 6.

Le dernier match amical avait été conclu en retour de l'excellent accueil que les rugbymans de la Province de Liège avaient ménagé, l'an dernier, au Stade Nantais. Les supporters présents ont été déçus sur le plan sportif de ce que l'on était en droit d'attendre. Les Belges n'avaient pu déplacer tous leurs meilleurs éléments, et il est vite apparu que leur équipe ne pouvait opposer aux SNUCistes une grosse résistance. Pour ce dernier match, on s'est gentiment amusé comme le score le prouve : 47 à 22 pour Nantes. Tout le monde se retrouva pour le repas de l'amitié au Club House dans une belle ambiance comme nos amis Belges savent les animer.

C'est une saison a oublié, vivement la prochaine.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Presse Océan 25/11/1968

[2] Presse Océan 10/03/1969

   

 
     
     
           
 
 
 

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