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Saison 1967-1968

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Une bien mauvaise nouvelle vient entacher ce début de saison. Gilles AUBINEAU, au club depuis les cadets, s'est tué en voiture avec sa jeune épouse. Il évoluait de temps à autre en équipe première mais surtout en réserve au poste de talonneur.

DOUX annonce son départ, suite à une mutation professionnelle à Tarbes, et signe au Stade Bagnerais où il retrouvera ses deux frères et un autre Nantais : CHEVALIER. Pour les mêmes raisons, Claude ROUSSEL, l'avant "au cœur gros comme ça", signe au Stade Niortais. Très peu de rentrées, à part SOPPELSA qui revient au club après deux ans à Massy et COLIN du Stade Nazairien. L'ancien junior Jacky GANDON revient au club après une saison au R.C. Narbonne. GAMOT de Bergerac et ROQUES de Nice, muté en remplacement du poste de DOUX, complètent les arrivées. On fera encore confiance aux jeunes qui ne joueront plus en juniors. On devra se priver, une partie de la saison de DREAU parti au service militaire.

On profite de cette inter-saison pour refaire la pelouse dont on sait, surtout les joueurs, qu'il manque de "gazon" la plupart de l'année.

PALOT regrette que l'entrainement commence tardivement surtout qu'un match amical ait été programmé à St Lumine de Clisson contre la R.C. Narbonne, le 3 septembre. Organisé par le S.A. Clisson et la famille AIRIAU, un public nombreux se pressait, autour de ce petit stade rechauffé par cette fin d'été, pour apercevoir les Frères SPANGHERO et les autres internationaux comme SUTRA, BENESIS et QUILLIS. Les Narbonnais, en phase de préparation n'ont pas forcé leur talent pour remporter le match 24 à 6.

Alors trésorier du S.A.Clisson et aussi pris par mes obligations de bénévole, je n'ai pu voir qu'une partie de ce match, mais j'ai gardé un excellent souvenir très joyeux de l'après-match terminé à l'aube au Club des Mauges de Cholet avec notamment Jean Marie et Claude SPANGHERO.

Le challenge de l'Essor arrive très vite et si la Teste déclare forfait pour son premier match, le 17 septembre, ce sont les Trignacais qui viennent sur nos terres. Le S.N.U.C. n'est pas en condition physique devant des brièrons qui ont repris l'entrainement plus vite dans la saison et c'est justement qu'ils s'inclinent 8 à 3.

Puis suivent les matchs contre Marmande à l'extérieur et Mimizan à domicile avec encore deux défaites. On assiste au même début que la saison précédente et les supporters doutent du management sportif de l'entraineur PALOT.

On attend avec impatience le début du championnat avec la réception d'une vieille connaissance, le Stade Niortais, le 8 octobre. PALOT pense avoir composé la meilleure équipe. Le public nantais demande encore à voir et soutient timidement son équipe où il manque de la cohésion, mais la victoire est là au bout des 80 minutes : 6 à 3. ( 2 pénalités de JC GANDON).

Le 15 octobre, on se déplace pour le derby dont la presse n'est pas avare d'articles si qui a pour but de faire monter la température. PALOT est confiant, mais il sait que ce n'est pas toujours facile de gagner à Lesvière. Son ami et capitaine LEBOT a su motiver ses troupes et enlève le match : 8 à 6.

Le SNUC est heureux de recevoir Gujan Mestras à Malville sur une pelouse qui a fait l'objet de toutes les attentions des jardiniers du club : CHERBONNIER et LE PENTREC. Le stade retrouve un peu de vie en ce dimanche 22 octobre. On a fait confiance à la même équipe qui a joué à Trignac. Nantes gagne par 6 à 3. Après trois matchs, le S.N.U.C. est deuxième à un point de Poitiers.

C'est chez le leader poitevin que le S.N.U.C. se déplace, le 29 octobre. A l'intersaison, il s'est sérieusement renforcé surtout au niveau des avants. Un peu de regret car J.C. GANDON rate plusieurs coups de pied et Nantes s'incline 9 à 6. ROQUES signe ses débuts dans l'équipe en marquant un bel essai.

Pour recevoir Ste Foy la Grande, le 5 novembre, on retourne à Saupin. Les spectateurs sont heureux de voir les deux petits nouveaux GAMOT et Jacky GANDON (demi-ouverture) qui joue auprès de son frère Jean-Claude (arrière). Ste Foy met souvent les Nantais en difficulté, mais J.C. GANDON est dans un grand jour et passe deux pénalités donnant la victoire à son équipe par 6 à 3.

On se déplace pour le challenge de l'Essor à Langon. La motivation n'est pas des plus grandes pour cette compétition et le S.N.U.C. s'incline 9 à 6.

Le championnat reprend avec la réception de l'A.S.P.T.T. de PARIS qui, mal classé, espère un bon résultat sur les terres nantaises. PALOT pense avoir trouvé le juste équilibre avec les joueurs en confiance du moment. Avec un essai de BOUVIER, le SNUC gagne 3 à 0 malgré des joueurs parisiens très agressifs.

La réception de l'U.S. Bergerac, le 26 novembre, en challenge se solde par une victoire de nos Nantais : 11 à 3. BOUVIER y va de son essai mais J.C. GANDON, encore dans un grand jour, inscrit 11 points au tableau d'affichage (3 pénalités et 1 transformation). PALOT est fier de son équipe et pense que les résultats de la phase retour seront meilleurs.

En attendant, tous les amateurs de rugby ligériens ont le plaisir de se rendre au Stade Marcel Saupin pour applaudir l'équipe de France contre la Roumanie en match officiel. Les tribunes sont archis pleines et les spectateurs applaudissent aux exploits des Français devant ces rugueux joueurs des Carpates. Un Roumain se fait remarquer au poste de pilier Constantin DINU qui, après un passage au R.O. Cholet, deviendra entraineur joueur au S.N.U.C.[1]. La France gagne par 11 à 3.

Le déplacement à Niort, le 17 décembre, pour le premier match retour peut être un piège. En occupant la dernière place de la poule, le Stade Niortais a cruellement besoin de points s'il veut sauver sa saison. L'equipe nantaise est au complet mais les locaux motivés jouent ce match comme une phase finale. J.C. GANDON, encore lui, offre le match nul 8 à 8 ,à son équipe en marquant la totalité des points (1 essai transformé et 1 pénalité).

A DUCHAYNE, dans sa chronique sportive, termine :

"Alors, après cette trêve de Noël et du jour de l'an, attention à la reprise en janvier! Plus de faux-pas et surtout pas d'échec à domicile"[2]

Le début de l'année commence par un sérieux test à domicile contre Trignac. Second de leur poule, les brièrons veulent démontrer leur supériorité alors que PALOT doit composer avec une équipe inédite. Alors qu'il souhaitait arrêter de jouer, il remplace, en 2e ligne, LE GUELLEC qui a eu un match de suspension récolté contre Niort. Puis J.C. GANDON vient de recevoir son affectation au Maroc pour son service militaire et sera absent de l'équipe pendant un an. Manquant de cohésion et devant un jeu trignacais de meilleure qualité, nos Nantais s'inclinent 11 à 3.

Il n'est pas facile de gagner à Gujan Mestras et le S.N.U.C. va s'en rendre compte lors de leur déplacement le 14/01. Dominé devant et privé de ballon, le match se termine par une défaite sévère 21 à 3.

Cette fin de championnat est compliquée, car on ne gagne plus ou difficilement d'autant plus que l'on reçoit le Stade Poitevin, le 21 janvier. "Il faut absolument gagner" dit PALOT. Les entrainements de la semaine ont été très soutenus. On sent en ce début de match que cela va être viril. En 2e mi-temps, on tremble pour PAINDESSOUS mis KO par son homologue poitevin NADEAU. Notre homme vaillant terminera le match. Avec une pénalité de MOUSSAUD, un drop-goal et une pénalité de J GANDON, le S.N.U.C. l'emporte de justesse 9 à 8. On a sauvé les "meubles".

Le déplacement à Ste Foy la Grande du 28 janvier revêt un caractère spécial. Les deux équipes sont à la recherche d'une place qualificative pour le championnat  de France. Le vainqueur de ce match sera le mieux placé. PALOT est confiant:

"Nous allons à Sainte-Foy pour gagner. Les gars ont le moral et ils y croient, ce qui est très important."[3]

C'est un match d'hommes où chaque équipe défend son camp en ne concédant rien à son adversaire. La fin est sifflée dans la douleur sur un score de 3 à 0 en faveur de Sainte Foy. La déception est grande, car on pouvait gagner le match, au mieux ramener un nul.

On est à deux matchs de la fin du championnat. Le déplacement à Paris contre l'A.S.P.T.T., le 11 février peut permettre de s'approcher de la 4e place qualificative pour le championnat de France. PALOT fait confiance au groupe qu'il a constitué depuis quelques matchs. SABATIE prend la place d'arrière déplaçant MOUSSAUD au centre de la ligne d'attaque. Le match est rugueux devant un adversaire qui veut éviter la dernière place. Mais Nantes finit par s'imposer 8 à 3. (1 essai de GAMOT, 1 pénalité et 1 transformation de JC GANDON).

Ragaillardi par la victoire à Paris, PALOT met en garde sa jeune équipe que le match contre les étudiants bordelais va être très important pour la qualification. C'est une finale avant l'heure qui peut sauver une saison un peu décevante sur le plan des résultats. Le match est crispant et aucune des équipes ne veut lâcher. En 2e mi-temps, PALOT, au meilleure de sa forme, galvanise sa troupe mais il faut attendre la 78e minute pour voir BOSSE aplatir en coin un essai qui donne la victoire au S.N.U.C. par 3 à 0. Avec un meilleur goal average, il se qualifie pour les phases finales du championnat de France. Dans l'interview d'après match, PALOT se contente de ce maigre résultat:

"../.. Mais enfin, le principal, c'est d'avoir gagné et d'accéder ainsi aux seizièmes. Nous devions bien cela à notre club et à nos fidèles supporters."

Trignac finit premier de la poule devant Poitiers, Ste Foy et Nantes.

En attendant ce 16e, on termine le challenge de l'Essor par un déplacement à GuéretT. Malgré une domination nantaise, les Creusois assurent leur victoire dans les ultimes minutes par 18 à 16.

La réception de la Teste, le 10 mars, doit permettre à PALOT de faire ses derniers réglages et de se rassurer sur son équipe-type. C'est un magnifique match qui réjouit les spectateurs où les attaques prennent le dessus sur les défenses. Le S.N.U.C. gagne largement 16 à 3 mais PALOT met en garde sa jeune équipe que le prochain seizième sera d'un autre acabit.

Le S.N.U.C. a eu la bonne idée d'organiser un tournoi triangulaire au stade Marcel Saupin avec le R.C.Trignac et le C.A.S.G. de Paris. Un nombreux public a rempli les gradins dont les supporters trignacais qui se manifestent bruyamment. Le premier match entre le CA.S.G. et Trignac se solde par un match nul 3 à 3. Les locaux emportent le deuxième match contre le C.A.S.G. par 8 à 3. (deus essais de GAMOT et MOINARD, une transformation de J GANDON).

Puis arrive la "finale" contre Trignac. Marcel LEBOT et son équipe se sont un peu reposés en regardant le match précédent, mais sont décidés à gagner la partie. Ce n'est pas le "derby d'antan" mais une partie agréable avec un jeu ouvert des deux côtés. Trignac marque un essai dans les dernières minutes et l'emporte 12 à 10. PALOT et son ami LEBOT se séparent en se souhaitant mutuellement bonne chance pour le championnat de France.

Ce 24 mars,c'est une grosse équipe de Mimizan que va rencontrer le S.N.U.C. à Royan. Suite à la phase de poule, cette équipe est la meilleure de toutes les équipes de seconde division au classement par point et au goal average. Mais les Nantais ne sont pas impressionnés par ce gros pack (720 kgs) et les dévoreurs d'essais landais.

Le bon Paqui MORIN est optimiste : "On va là-bas pour gagner et on gagnera". PALOT enchaine: "Eh pourquoi pas ? C'est vrai que notre équipe tourne de mieux en mieux. Notre début ne fut pas très bon. Mais comment s'étonner quand on intègre du jour au lendemain 9 juniors en équipe fanion !!! Mais le fruit de cette politique, nous la récoltons déjà…Et de n'est pas fini!"[4]

Mimizan l'emporte logiquement par 11 à 3 (essai de SALINAS) malgré une bonne opposition du STADE NANTAIS. "Aucun regret, ils étaient plus forts mais on reviendra" s'exclame PALOT à la fin du match.

Pour terminer de joyeuse façon cette fin saison, le comité de rugby de Liège en Belgique a invité nos snucistes à venir disputer un match contre une sélection liégoise. Il se déroule en ouverture de rideau du match-phare opposant la Hollande à la Belgique. Les fatigues de toutes sortes n'avaient nullement alourdi les jambes de nos snucistes puisque, tout au contraire, ils manifestaient d'autant plus d'enthousiasme offensif et de vélocité que les minutes de jeu s'accumulaient. Le public belge est conquis et applaudi à l'orgie d'essais de nos Nantais qui gagnent 45 à 3. On ne parlera pas de ou des troisièmes mi-temps que nos amis belges savent très bien animer.

On termine le 5 Mai par un match de gala contre le S.C. Aangoulême à la Baule. Ça sent les vacances et le S.N.U.C l'emporte 19 à 11. On range les maillots et les crampons et on a hâte de se retrouver au mois d'Aout.

Et nos jeunes ?

Le challenge Lecointre est remporté par la magnifique école de rugby de la Rochelle devant St Nazaire et le S.N.U.C..

Comme la saison passée, celle de nos juniors est magnifique. Beaucoup d'entre eux ont acquis un peu plus d'expérience en se frottant avec les équipiers premiers.

Après être sortis facilement vainqueur de la poule régionale, ils disputent le championnat de France Frantz REICHEL en compagnie de Rouen, Vannes et Bourges. Ce sont trois victoires nettes : Rouen (28-9), BOURGES (14-0) et Vannes (22-0) soit 64 points marqués pour 9 encaissés.

Les portes des huitièmes de finale leur sont ouvertes. C'est à Vendôme que nos Nantais rencontrent les redoutables juniors du Racing Club de France. Les Parisiens ont une équipe plus aguerrie et techniquement un peu supérieure au S.N.U.C.. Mais Nantes, plus volontaire, plus mordant s'est battu jusqu'à la fin pour vaincre. Le Racing pensait avoir gagné le match en adressant de nombreux ballons en touche, mais dans les arrêts de jeu, CLOUET marque un essai transformé par ROBIN donnant la victoire aux Ligériens par 11 à 9.

Pour le quart de finale, on revient à Vendôme pour rencontrer les étudiants parisiens du P.U.C.  Le match est différent de la semaine passée. Nantes bafouille son jeu en voulant trop le dynamiser. Certains joueurs commettent des erreurs qui sont lourdes de conséquences. Finalement, le SNUC est éliminé par 19 à 12 (essais de MOINARD et SAMARAN, 2 pénalités de BUFFE.

L'équipe avait la composition suivante:

SAMARAN

FILLOL, LE COZ, MOINARD, LE CAZ

MOUSSAUD – NEVEU

LE GUELLEC – BUFFE – JOURDY

PELTIER – DREAN

ILLIAQUER – PAINDESSOUS – BONNET

 

En coupe Crabos, les juniors B sont éliminés en huitième par Bègles, le futur finaliste, par 20 à 5 (Essai de NEVEU transformé par Michel GANDON).

Le président  FITAU est malgré tout satisfait de cette saison, surtout avec les résultats encourageant de nos jeunes.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Voir Saison      Page

[2] Presse-Océan 19/12/1967

[3] Presse-Ocean 26/01/1968

[4] Presse Océan 22/03/1968

 

   

 
     
     
           
 
 
 

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