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Saison 1965-1966

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Mise en place par Michel DODIN et continuée par Robert FITAU, la politique sportive, basée sur la formation, fait envisager, sans optimiste exagéré mais tout de même avec sérénité, un avenir des plus radieux. De plus pour cette saison, la F.F.R. a encadré les mutations privilégiant la formation des jeunes.

Quelques départs sont à enregistrer dont BILLAUD qui poursuit ses études sur Paris et ZLICARIC qui retourne au Racing Club de France.

Du côté des rentrées, Gaby VEYSSADE est muté à Nantes et reviens au club, un ex junior de Mazamet : Henri BOURI et Michel DOUX de Lourdes reforcent l'équipe. S'ajouteront de nombreux juniors qui, après leurs obligations militaires, auront leurs chances au niveau supérieur.

Dès le 29 Aout, on dispute la coupe du Comité à la Chapelle des Marais contre nos amis trignacais démarrant ainsi la saison 1965-1966.

"CHERIER, LEBOT et ses équipiers s'entrainent depuis quatre semaines. PALOT et les siens n'en sont qu'aux tous premiers contacts. Toute la différence se trouve au résultat final…/.."[1]

Ce match, qui fut d'une correction totale, est remporté par Trignac 19 à 11.

Le 12 septembre, le stade Marcel Saupin est copieusement rempli. Les aficionados du rugby nantais ont hâte de voir le comportement de leurs protégés contre le C.O. Périgueux qui évolue en division nationale. PALOT en profite pour tester les jeunes LE GUELLEC, GRIPPAY, BOSSE, ESSEAU et GANDON Jacky.

C'est un match très plaisant et la différence d'entrainement et de physique se fait remarquer en deuxième mi-temps. Le S.N.U.C. s'incline 28 à 11.

Continuant leur préparation, le comité directeur avait souhaité que le club rencontre des grands clubs pour des matchs amicaux avec aussi pour but de remplir les caisses. Le 26 septembre, ce sont les Basques du Biarritz Olympique qui viennent à Nantes. Très belle équipe de division nationale qui se trouve un peu en difficulté contre nos jeunes Nantais et ne l'emporte que 8 à 0.

Alors que l'école de rugby a repris depuis le 3/ octobre, c'est le championnat de France contre Montluçon qui entretient les discussions dans les bars nantais. Le premier match est souvent un piège, car chaque équipe veut se conforter dans ses principes. Le 10/10, on se presse autour de Malakoff et les paris vont bon train. On déplore beaucoup d'absents du côté des Nantais. L'équipe du Poitou n'est pas venue faire de la figuration et gêne beaucoup le S.N.U.C. dans la gestion du jeu malgré un PALOT en pleine forme. La fin du match est sifflée sur un score nul 0 à 0 qui semble satisfaire les deux équipes malgré un arbitrage fantaisiste.

Les snucistes s'apprêtent pour la "nième" fois à reprendre la route de la Brière pour affronter le R.C. Trignac. Plusieurs joueurs sont encore blessés : VEYSSADE, LEMAIRE M, LE GUELLEC ou absent comme GANDON pris par ses études. "Nous n'avons rien à perdre et nous ferons courir la balle"[2] signale PALOT dans la presse. Trignac a perdu son premier match de championnat et espère la victoire. Sous un temps ensoleillé, le match fut d'une incroyable correction (dixit la presse) et a répondu aux attentes des équipes. Malgré la débauche d'énergie de nos Nantais, ils doivent s'incliner 9 à 3.

Le dimanche suivant, en recevant le Stade Niortais, c'est un autre derby qui se profile. Les deux équipes se valent et pratiquent un jeu plaisant. Les deux packs s'en donnent à cœur joie. Malgré deux essais de ROUSSEL et de Joël LEMAIRE ainsi que le coup de pied de GANDON, le S.N.U.C. s'incline de justesse sur son terrain par 12 à 11.

Le 31 octobre, on dispute le premier match du challenge de l'Essor, hasard du calendrier, chez nos voisins trignacais. Le match est plus serré qu'en championnat et le S.N.U.C. ne perd que 6 à 5.

Le déplacement en championnat à Ste Foy La Grande voit les débuts de BOURRI au talonnage entouré de RIFFAUD et GRILLERES. Le néopromu veut profiter de la mauvaise passe des Nantais pour engranger les points. Malgré le bon jeu de mains de nos lignes arrière, le S.N.U.C. perd 8 à 3 et occupe la dernière place de sa poule.

Le match du 14 novembre contre Nevers est reporté suite à une grosse chute de neige, le match est arrêté à la fin de la première mi-temps.

Le 21 Novembre, PALOT a hâte de rencontrer le Stade Poitevin contre qui la victoire est impérative. Pendant toute la semaine, il a motivé ses troupes.

"../.. Et, en vérité à la sortie du stade, les amateurs de l'ovale étaient heureux d'avoir vu pendant 75 minutes - car il semble que la montre du directeur du jeu ait joué un vilain tour à son propriétaire qui en a du coup écourté la seconde mi-temps – un paquet d'avants se battre de grand cœur, comme en ses plus beaux jours de vaillance et de désir de vaincre ! Voilà surtout, ce qui fait plaisir : voir une équipe se battre sans retenue, sans aucune défaillance…/.."[3]

Le S.N.U.C. remporte, avec une pénalité de GANDON, une courte victoire mais combien salutaire : 3 à 0.

Le match annulé contre Nevers est joué le 28 novembre, L'équipe est sensiblement la même que le week-end précédent sauf pour LE GUELLEC qui doit céder sa place au jeune BUFFE étant sélectionné avec l'équipe de France contre l'Allemagne à Heidelberg. Les espoirs affichés contre le Stade Poitevin se sont reproduits contre les nivernais. Ceux-ci n'ont jamais baisser les bras sous les coups de boutoir de nos nantais qui enlèvent ce match avec encore une grosse volonté par 3 à 0 suite à une pénalité de GANDON. Avec ce résultat et avant de disputer le dernier match de la phase aller, le S.N.U.C. se hisse à la cinquième place.

Le dernier match aller se déroule à Paris contre l'A.S.P.T.T., le 5décembre. Il manque au S.N.U.C, SABATOU blessé et PALOT grippé. Deuxième au classement général, les Parisiens prennent très au sérieux les Nantais qu'on leur dit plein de confiance. LE GUELLEC doit déclarer forfait et le S.N.U.C. se retrouve sans preneur de balle en touche. Malgré leur bonne volonté, nos nantais ramènent une défaite par 11 à 3 (essai de BOSSE).

Le 12 décembre, le déplacement à Montluçon, chez le leader de la poule, amène PALOT à faire quelques changements. LE GUELLEC revient en 3e ligne et le jeune junior SABATIE commence le match à côté de MAURY. Le brassard de capitaine est confié à J.C. GANDON. Mais au terme d'un match disputé avec ardeur, Montluçon triomphe du S.N.U.C. 11 à 3 après avoir opposé une vive résistance. On revient à la dernière place de la poule.

Pour les derniers matchs de l'année on reprend les matchs du challenge de l'essor contre Guéret. L'équipe doit se resaisir et gagner à tout prix bien que le challenge ne soit pas un objectif. L'esprit de jouer pour un rugby offensif semble manquer au club. Pourtant, PALOT est sûr de ses choix. Guéret va en faire les frais et essuie une grosse défaite 37 à 3. Le match amical, le 26/12 contre le F.C. Yonnais lui donne encore raison par une victoire écrasante 40 à 0.

L'année 1966 commence par un déplacement à Fumel en challenge de l'Essor, le 02/01. Est-ce l'effet des fêtes de fin d'année où le long trajet mais nos Nantais s'inclinent par 8 à 0.

Ce n'est pas de bon augure pour le match retour à Saupin contre – encore – le R.C. Trignac. Les Briérons sont confiants et n'hésitent pas à lancer deux juniors B : Michel HEGO et Jean-Luc COLAS. Le solide pack des "canards" se met en valeur et est en pleine confiance. Dans les dernières minutes, BOSSE marque un essai, mais GANDON rate la transformation du match nul et le S.N.U.C. s'incline 8 à 6.

Nantes retrouve la dernière place de la poule et on commence à se poser de sérieuses questions sur l'avenir du club en 2e division.

Le 23 janvier, Sainte Foy la Grande arrive à Nantes pour y faire un résultat. On sait qu'il n'est pas facile de gagner à l'extérieur, mais le nouveau promu fait un excellent parcours depuis le début de saison. Côté nantais, l'équipe est au complet et un diner en semaine a permis de remettre les choses au point et se motiver pour cette rencontre. PALOT revient en 2e ligne pour commander ses troupes. MAURY marque un essai et GANDON dans un grand jour passe 11 points et le S.N.U.C. gagne par 14 à 0. Les sourires sont revenus sur le terrain mais aussi dans les tribunes.

Va-t-on gagner à Niort ? Ainsi s'interrogent les supporters. Le résultat de dimanche dernier est très encourageant, car le fonds de jeu est bien en place. PALOT est confiant en arrivant au stade Espinassou. Son équipe est diminuée par l'absence de ROUSSEL et de MAHE blessés. Soutenu par un pack performant et un GANDON, en pleine forme, le S.N.U.C. ramène une victoire par 6 à 3.

Le mois de février démarre par un déplacement à Nevers. L'équipe est en confiance. Le journaliste André GARNIER dans Presse-Océan y va de son pronostic :

"Une victoire nantaise nous comblerait – mais un match nul nous ferait aussi bigrement plaisir. Alors espérons-le en y croyant "[4]

Pour ce match, VEYSSADE blessé est remplacé par MAHE. Avec une défense héroïque, nos Nantais ont réussi à contenir les assauts furieux de leur adversaire. Par un essai de BLANC et un drop-goal de GANDON, le S.N.U.C. remporte une belle victoire : 6 à 3. On respire en découvrant le classement. On remonte à la 4e place en compagnie du R.C.Trignac. Preuve de l'âpreté du match, SABATOU, THOMAS et PALOT sont revenus blessés.

La réception du Stade Poitevin en challenge de l'essor, le 13 février va permettre de juger de nouveaux équipiers dont l'ancien lourdais DOUX qui vient de récupérer sa licence n°2 et qui pourra disputer le championnat la saison prochaine.On puise dans l'équipe junior en titularisant ESSEAU, MOUSSAUD et BUFFE. PALOT a jugé bon de laisser quelques coéquipiers au repos afin de bien terminer le championnat. Malgré tous leurs efforts le S.N.U.C. s'incline logiquement 9 à 5.

Pour l'avant-dernier match de championnat, c'est encore contre Poitiers que le S.N.U.C. fait le déplacement le 20 février. L'équipe revient au complet mais PALOT, malgré une épaule endolorie, joue sous infiltration. La bataille fut rude et indécise, mais il n'y a pas eu de revanche. Le S.N.U.C. s'incline logiquement 6 à 0.

Avant de disputer le dernier match de championnat, le club a invité un des meilleurs clubs hexagonaux : l'U.S. Dax pour y disputer un match amical à Saupin. Après avoir assisté la veille au match France-Angleterre au Parc des Princes, les joueurs landais arrivent dans la cité des ducs par voie ferroviaire. Les tribunes de Saupin sont bien remplies pour admirer cette équipe très joueuse emmenée par leur capitaine international Pierre ALBALADEJO – 30 fois international -,  "Monsieur drop". Dax évolue en première division et sera finaliste du championnat de France 1966 contre Agen. Jean PALOT a demandé à ses joueurs d'ouvrir à outrance et de se surpasser pour donner une réplique valable. Ce match constituera un excellent training en vue du dernier match capital en championnat. Eh bien nos nantais n'ont pas été ridicules sur ce match et, malgré l'écart de division, Dax l'emporte seulement par 13 à 11.

Le premier de la poule, l'A.S.P.T.T. arrive à Nantes avec pour ambition d'assurer leur qualification pour les phases finales. Le capitaine PALOT a conservé le même groupe qui a retrouvé le chemin de la victoire. Pour ce dernier, toute l'équipe est à féliciter et remporte une superbe victoire par 13 à 3. Ce résultat permet au S.N.U.C. de terminer à la quatrième place a égalité avec Nevers.

Les derniers matchs du challenge de l'essor disputés à l'extérieur sont perdus. Il est temps que la saison se termine.

Le 7eme challenge Lecointre organisé de main de maitre par Mrs BUFFET, MAHE et MARGAT est remporté par le S.N.U.C. devant Trignac et la Roche sur Yon.

Cette saison, les juniors se mettent en évidence. Le vivier du Stade Nantais est bien rempli. Après avoir remporté le championnat de l'Atlantique en ne concédant aucune défaite, les juniors disputent la Coupe des jeunes et se qualifient pour le Challenge Frantz Reichel.

Après avoir battu Rennes 28 à 0, le S.N.U.C. se retrouve dans une poule de 5 avec trois victoires : La Rochelle (6-0), Vichy (13-6) et Orléans (16-6) pour une défaite : C.A.S.G. (13-3).

En tête de leur poule, il se qualifie pour le 8e de finale contre le C.A. Béglais à la Rochelle. Un petit groupe de supporters a fait le déplacement et les spectateurs rochelais ont pris fait et cause pour nos nantais. Avec l'appui du vent, la mi-temps est sifflée sur un score de parité 3 à 3 (pénalité de GRIPPAY).La deuxième mi-temps, avec le vent favorable, les béglais passent un drop et une pénalité remportant le match 9 à 3 et éliminant nos jeunes nantais.

Mais l'aventure continue en Coupe des jeunes. Dans cette poule figure : Aungoulême, Trignac, Niort et Marmande. À la fin de ce championnat, le S.N.U.C. compte 7 victoires et une seule défaite contre Marmande.

En demi-finale aux Sables-d'Olonne, ils rencontrent La Rochelle. Grâce à leur excellent esprit du jeu prodigué par leur entraineur René GANDON et leur bonne tenue depuis le début de saison, ils se qualifient pour la finale en battant les Rochelais par 6 à 0 (essai de LE GUELLEC et drop de MOUSSAUD).

C'est à St Junien que se dispute la finale contre le S.U. Agen. Nos juniors sont très motivés et se montrent très valeureux en première mi-temps. À l'issue de celle-ci, ils mènent 8 à 6 (un drop-goal et un essai de CARDONA, une transformation de GRIPPAY).

En deuxième mi-temps, le défi physique revient à Agen qui marque deux essais transformés.

C'est une très belle saison que viennent de conclure nos juniors et bon nombre d'eux vont voir les portes de l'équipe première s'ouvrir à eux. Pour cette place de finaliste, ils reçoivent le challenge du mérite.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Presse Océan 30/08/1965

[2] Presse-Océan 16/10/1965

[3] Presse-Océan 22/11/1965

[4] Presse-Océan 05/02/1966

   

 
     
     
           
 
 
 

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