« Retour
           
 

Saison 1964-1965

(Voir galerie)

     

 

 
 
     
     
   

Lors de l'assemblée générale, le Dr BARBIER dans son rapport moral signale :"Le club a trop de joueurs et pas assez de dirigeants". Avant le démarrage de la saison, une petite annonce parait dans le journal : "Le Stade Nantais recherche un retraité sachant utiliser la machine à écrire afin d'assurer la permanence du club 2 à 3 heures par jour au 1 rue Santeuil".

 

Jean PALOT, avec l'appui du comité directeur, présidé par Robert FITAU, a réussi à améliorer son effectif

La filière du Racing Club de France a encore bien fonctionné. Le jeune Jacques MAURY a signé au S.N.U.C. Cet élément de classe, originaire de Lourdes, fut champion de France juniors avec le club de la cité des miracles, avant de s'octroyer deux nouvelles fois le titre national de la même catégorie avec le club parisien. Sous ces mêmes couleurs, il fut sélectionné dans l'équipe juniors de l'ile de France et a fait quelques apparitions en équipe première du Racing.

Viennent s'ajouter à MAURY :

RIFFAUD du Stade Rochelais

LEMAIRE Joel ancien junior du S.N.U.C qui va être libéré de ses obligations militaires

GONON lui aussi ancien junior du S.N.U.C.

SIEBERT d'Oloron

Côté départ, on regrettera SERVAN qui repart vers ses Pyrénées.

Le 25 Aout, on reprend l'entrainement à Malville en présence d'un bel effectif. Le 6 septembre, PALOT va pouvoir disposer d'un groupe de qualité entre les anciens, les nouveaux et quelques juniors qui vont chercher à gagner leur place. La réception des nationaux du Stade Rochelais entrainé par Arnaud ELLISSADE va permettre de se jauger rapidement.  Ceux-ci sont logiquement favoris. L'essai de Maurice LEMAIRE transformé par GANDON seront les seuls points inscrits par le S.N.U.C. qui s'incline 12 à 5.

Engagé dans le challenge de l'Essor comme la saison précédente, 15 brierons plus forts que jamais arrivent à Malakoff, le 27 septembre. Il y a une grosse ambiance comme d'habitude et un TRIGNAC qui s'est fixé des objectifs élevés pour cette nouvelle saison. Ils ont disputé plus de matchs de préparation que le S.N.U.C. mais PALOT est confiant. La chance est donnée aux juniors THOMAS et BOSSE qui figurent dans l'équipe de départ.

"Le Stade Nantais pensait bien tenir la victoire devant son éternel rival régional puisqu'il menait par 6 à 3 depuis un bon moment et que la fin était proche. Mais, comme tout le monde sait, ici, les Trignacais ne s'avouent jamais battus et luttent de toute leur volonté jusqu'au bout ../.."[1]

Le défi physique finit par sourire à Trignac qui marque un essai transformé dans les cinq dernières minutes. Nantes est en manque de préparation et s'incline 8 à 6.

Le dimanche suivant, la réception de Fumel se traduit par une nouvelle défaite : 11 à 6. DUCHAYNE dans Presse-Océan n'hésite pas à signaler : "le STADE NANTAIS devant de sérieux problèmes en ce début de saison".[2]

Avant le déplacement à Guéret, un match amical aux Sables permet à la ligne d'arrières, souvent très critiquée depuis ce début saison, de se mettre en valeur en marquant 7 essais.

Le 18 octobre, la visite chez les Creusois est redoutée, car c'est une équipe pas facile à manœuvrer sur ses terres. Pourtant, le Stade Nantais ramène une belle victoire : 11 à 6.

On oublie le challenge de l'Essor et on attaque le championnat par un gros derby à domicile : S.N.U.C. – Trignac, le 25 octobre. Les journaux font leur titre de ce match et n'osent pas se prononcer. Tous espèrent que le rugby sortira grandi malgré cette vieille rivalité. NAantes a perdu la première manche en challenge, il veut sa revanche. Comme à l'habitude, c'est un match d'hommes. Les phases de jeu s'enchainent dans un rugby dynamique mais aussi viril. Trignac confirme sa bonne forme et emporte le match : 8 à 0.

En ce jour de la Toussaint, pour le déplacement à Mérignac, PALOT s'efface au profit du jeune BOUCHET. Il change aussi les deux piliers. Si l'équipe gagne en vitesse, elle perd un peu en technique. Ce choix s'avère payant, car le S.N.U.C. gagne logiquement : 16 à 0.

Ragaillardi par son succès contre le S.A. Bordeaux, nos Nantais se déplacent à Bergerac où ils espèrent ramener une victoire en challenge. L'équipe est peu remaniée suite aux blessures légères de LEMAIRE et BORIE. Le match est longtemps indécis. GANDON n'est pas dans ses meilleurs jours et le match se termine par une petite défaite : 5 à 3.

Ce début de saison n'est pas dans les objectifs : cinq défaites et deux victoires.

Pour le 3e match de championnat, l'arrivée du Stade Poitevin a attiré une petite chambrée à Malakoff. Les résultats du début de saison en sont certainement la cause. Depuis quelques matchs, on joue avec les mêmes équipiers et une bonne cohésion se réalise pourtant dans ce groupe. Pour ce match, les joueurs nantais n'arrivent pas à se libérer, peut-être la peur de perdre. L'arbitre siffle la fin du match sur un score nul de 0 à 0. Que de regrets.

Le 22 novembre, le déplacement à Paris contre l'A.S.P.T.T. ne s'annonce pas des plus faciles. Mais contre toute attente par trois essais de SABATOU, LEMAIRE et PIERRE dont deux transformés par GANDON, le S.N.U.C remporte une victoire précieuse : 16 à 0 et surtout les trois points qui lui permettent de remonter à la 4e place avec un match en moins.

 

Alors que l'arbitre venait de siffler la fin de la partie après un match correct, le joueur de l'AS.P.T.T. MORENO, qui avait assisté à la rencontre depuis les tribunes, interpellait MAURY et lui décochait un violent coup de poing à la figure sans raisons apparentes. Les dirigeants des deux équipes réussirent à calmer le jeu en séparant les belligérants. Ce même MORENO avait cassé le nez de SABATOU, la saison précédente.

 

Beau dimanche pour le club dont toutes les équipes gagnent sauf l'équipe réserve qui joua contre les vétérans au Stade Pascal LAPORTE mais, de bonne foi,…..tout le monde ignore le résultat.

Le 6 déembre, le déplacement s'avère difficile contre les premiers de la poule: le Stade Niortais, mais, avec un grand courage, le Stade Nantais ramène un match nul 3 à 3 grâce à un essai de MAHE.

Les joueurs ex-nationaux du Stade Langonnais arrivent à Nantes, le 13 décembre en vue de faire un bon résultat. PALOT fait confiance aux mêmes équipiers qui semblent avoir trouvé cohésion et surtout une bonne forme physique. Le vaillant et dynamique capitaine François BOIX emmène son équipe vers la victoire: 8 à 6 contre un rival de grande qualité. La semaine suivante, la presse sportive nantaise lui décerne son oscar.

Pour le dernier match de l'année, le 20 décembre, la rencontre au Stade Poitevin doit confirmer les bons résultats. Avec un essai de ZLICARIC et un drop-goal de MAURY, le S.N.U.C. est vainqueur 6 à 0. Quelle fin d'année avec ces bons résultats qui font regretter ceux du début de saison.

L'année 1965 commence par la réception de l'U.S. Métro qui souhaite prendre sa revanche du match aller. Le froid de ce début janvier n'a pas dissuadé les spectateurs. Le match est tendu et plusieurs échauffourées sont déclenchées de part et et d'autre. L'arbitrage, énergique de DAGUERRE, met fin aux hostilités en sifflant le match nul 0 à 0. Niort étant battu, le S.N.U.C. occupe la 1ere  place de sa poule.

Alors que Figeac a déclaré forfait dans le Challenge de l'Essor, PALOT pense à préparer son équipe pour le gros déplacement chez nos voisins de Trignac, le 17 janvier. Comme à l'habitude, Lesvières a fait le plein et son chaud public n'a pas cessé de soutenir son équipe. C'est un beau match de rugby où ce sont les trois quarts trignacais qui se mettent en valeur par une rare adresse manuelle.

"../.. Le match ne fut émaillé d'aucun geste fâcheux et, sévère, resta d'une parfaite correction. Un bon point aux trente (et un) acteurs."[3]

Trignac sort vainqueur par 9 à 0.

Après avoir disputé un match amical pendant la trêve contre le FC YONNAIS (victoire 27 à 3), PALOT redoute la venue du S.A. Bordelais. Il apporte quelques modifications en cherchant la cohésion et une puissance dans son pack. Les frères LEMAIRE Joël et Maurice sont associés autour de BOUCHET en 3e ligne.

C'est un match d'hommes où malheureusement, les lignes arrière sont privées de ballons propices à de belles attaques. GANDON, sur pénalité, donne la victoire au S.N.U.C. par 3 à 0.

Le 07 février, pour le déplacement à Poitiers, BILLAUT remplace MAURY blessé à l'ouverture. Plus à l'aise à l'extérieur, le S.N.U.C. espère ramener une victoire. Chaque équipe a eu sa mi-temps. MAHE dès la 19e minute marque un drop-goal et donne l'avantage à son équipe mais Poitiers égalise par une pénalité quatre minutes après. La mi-temps est atteinte par un score de 3 à 3 et avec une défense héroïque, en deuxième mi-temps, le S.N.U.C. préserve son match nul.

La saison s'avance et c'est l'A.S.P.T.T. de Paris qui arrive à Nantes le 14 février, avec un esprit revanchard après la défaite concédée sur leur terrain au match aller. La balle va d'un camp à l'autre, mais les Parisiens sont plus filous et, sur une pénalité, enlèvent le gain du match par 3 à 0.

La fin du championnat arrive rapidement et avant de recevoir le STADE NIORTAIS, le 21 février, un match amical contre le F.C. Yonnais permet d'entretenir les troupes. Le match se termine par une victoire 28 à 0.

Ce 28 février, le capitaine BOIX se charge de motiver ses troupes. La première place de la poule leur tend les bras et une victoire contre Niort les mettrait en bonne position avant le déplacement pour la dernière journée à Langon. Le public l'a compris et a rempli les travées de Malakoff. Deux joueurs se mettent en valeur : BOSSE par deux essais et GANDON complète le score par deux transformations et une pénalité. La victoire est nette 13 à 0. Le S.N.U.C. occupe la 2e place derrière Trignac.

Avant ce déplacement, le S.N.U.C. est assuré de continuer en 16e de finale du championnat de France. Le 7 mars, ce dernier match à Langon doit seulement modifier la hiérarchie des clubs. Trignac, le S.N.U.C., Langon et Niort se tiennent avec une différence de deux points. Dans l'équipe nantaise, un jeune équipier encore junior fait son entrée en 2e ligne : LE GUELLEC. Le match est très ouvert, mais Langon est supérieur et gagne le match par 16 à 6 (2 pénalités de GANDON).

À la fin du championnat, le S.N.U.C. termine à la 4e place à égalité avec l'A.S.P.T.T., mais le devance au goal average.

On prépare le seizième en disputant deux matchs amicaux contre Surgères et Niort qui se traduisent par deux victoires.

C'est à Saint-Denis que le S.N.U.C. rencontre l'équipe de Montceau les Mines. L'équipe est amputée de Boix et de Maurice LEMAIRE qui sont blessés ainsi que FERNANDEZ et ZLICARIC retenus par leur activité professionnelle. Plébiscité par ses troupes, PALOT rechausse les crampons en 2e ligne. C'est un match de coupe où chaque équipe ne veut pas baisser les bras. Victoire 8 à 3: deux essais de DUPRAT et BOSSE transformés par GANDON permettent au S.N.U.C. d'être qualifié en huitième.

Le tour suivant, nos Nantais se déplacent à Montluçon pour y rencontrer les tarnais de Gaillac. La même équipe que le dimanche précédent débute le match, mais est éliminée de justesse par 5 à 3.

Ainsi se termine une saison qui aurait pu enregistrer de meilleurs résultats et qui a manqué de constance et de régularité décevant de nombreux supporters.

Les Juniors A ont gagné leur championnat régional et disputent la coupe Frantz Reichel en compagnie de La Rochelle, Bègles, Agen et Bordeaux E.C. Ce championnat permet d'aguerrir nos jeunes qui ont réussi à battre seulement Bordeaux par 8 à 5 mais ont été diminués par trop de blessures en fin de saison.

Rene GANDON, son entraineur et le club sont heureux d'enregistrer la sélection et la titularisation du capitaine junior Yves LE GUELLEC (1,86 m, 82 kg) en équipe de France scolaire contre l'Angleterre et le Pays de Galles. Yves évolue en 2e ligne. On peut noter, à l'ouverture et à l'arrière de cette sélection, la présence de deux futurs internationaux de l'équipe de France : Jean-Louis BÉROT et Henri CABROL. Sur la pelouse de TWICKENHAM, il a marqué son premier essai international.

Le challenge Lecointre est remporté par Trignac devant le S.N.U.C.. Le challenge PAQUI réservé aux jeunes snucistes est remporté par Michel ESSEAU.

Dans le concours régional du jeune rugbyman, c'est Richard SABATIE qui remporte le trophée devant le trignacais Bernard COURONNE et par équipes le S.N.U.C. devance Trignac. À Lyon, RICHARD terminera 6e de la finale nationale sur 27 participants.

Nul doute que la plupart de ces jeunes plein de talent viendront dans les saisons futures augmenter le potentiel de l'équipe première.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

 [1] Presse-Océan 28/09/1964

[2] Presse-Océan 06/10/1964

[3] Presse-Océan 18/01/1965 Y.G. Dauneau

   

 
     
     
           
 
 
 

Powered with Kameliweb by RACV ©

Création de site internet
Devis en ligne gratuit
 

 

 

Bon plans : Services, ProduitsAnnuaires

 
     

SiteMap : Promo1 - Promo2 - Promo3 - Promo4 - Promo5 - Promo6 - Promo7 - Promo8 - Promo9 - Promo10 - Promo11 - Promo12

 

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. En poursuivant votre navigation, vous consentez à l'utilisation des cookies.