Les résultats de la saison passée font bien présager des saisons à venir : 240 licenciés dont 57 juniors. Remonté en première division reste pourtant l'objectif du président de FALLOIS et de son bureau directeur. Les jeunes de l'année passée manquent encore un peu d'expérience pour atteindre ce niveau.

À l'intersaison, on enregistre peu de départs : GERAUD retourne dans son club de Saint Giron. Plusieurs jeunes jouant en équipe première vont effectuer leur service militaire dont AUBRY, ESTIAU ou ARCHAMBAULT.

On enregistre de nouveaux arrivants avec un beau profil :

• TUOT Bernard trois-quarts de Limoges.

• IBARRART Bernard Champion de France juniors 1953 avec l'Aviron Bayonnais arrière.

• PIQUET Gérard trois-quarts centre du C.A.S.G. sélectionné militaire

• MAYSONNAVE Jean demi de mêlée international scolaire et junior du S.U. Agen

• TECHENE Bernard S.U. Agen

• CHAUCHARD Paul trois-quarts centre de Romans.

• TOUYA Jacques du R.A.C.C. rejoint son père vice-président et son jeune frère.

Depuis quelques saisons, le S.N.U.C. n'avait jamais fait un recrutement aussi important et à la hauteur de ses ambitions.

En ce début de saison, les entraînements sont bien suivis et pour commencer à se mettre en situation, on se déplace aux Sables-d'Olonne pour rencontrer le FC Yonnais. Ce match d'entraînement permet de juger la forme des joueurs et surtout d'évaluer leurs bagages techniques. L'attaque nantaise réjouit la belle galerie de supporteurs nantais, yonnais et sablais. La victoire du S.N.U.C. 33 à 3 est anecdotique compte tenu du manque de condition des Yonnais.

On enchaîne à domicile en recevant le S.C. Nazairien. Le turn-over est moins important et l'entraîneur commence à composer son équipe pour démarrer la coupe de l'Espérance.

La ligne arrière nantaise est toujours aussi dynamique. Cinq essais sont marqués et le S.N.U.C. l'emporte 22 à 3.

L'A.S. Junien est notre premier hôte, le 23 septembre pour la coupe de l'Espérance. Tout n'est pas encore parfait et on voit que l'équipe manque encore de cohésion. La volonté d'attaquer est récompensée par deux essais de PENOT et MAYSONNAVE. Le public est conquis par le nouveau visage de son équipe et cette belle victoire 9 à 3.

Le déplacement à Niort va permettre de juger l'équipe en déplacement. Le S.N.U.C. est privé de VEYSSADE et de BURGAUD qui est blessé. On constate encore quelques imperfections dans le jeu des Nantais. Les spectateurs niortais sont impressionnés par la qualité du jeu produit par le S.N.U.C. en comparaison de celui des saisons passées. Malgré un essai du vieux FUZEAUX, plein de filouteries et une pénalité de IBARRART, le S.N.U.C. s'incline 8 à 6.

Le 6 octobre, un long déplacement de 530 kilomètres, en bus, au Boucau, ne prépare pas au mieux le match. BURGAUD revient à son poste de pilier et FUZEAUX glisse en deuxième ligne avec RUIZ. L'équipe boucalaise ne nous est pas inconnue et on connaît son tempérament sur ses terres. Longtemps à égalité grâce à un drop-goal de VEYSSADE, le S.N.U.C. est battu de justesse 6 à 3.

Avant de démarrer le championnat, on reçoit le Stade Rochelais qui évolue à l'étage supérieur, mais nos Nantais sont vaillants. On a conservé la même équipe que le dimanche précédent. Le public de Malakoff est ravi du jeu ouvert pratiqué par les deux équipes. L'équipe de La Rochelle, emmenée par son capitaine ELISSALDE, se montre la plus forte. Elle gagne le match à la régulière 6 à 0.

Pour démarrer que rêver mieux de recevoir les voisins trignacais. Comme à l'accoutumée, Malakoff est bruyant et la Basse Loire s'est donnée rendez-vous à Nantes. Celui qui se fait le plus remarquer sur le terrain est l'arbitre, très en souffle et très sévère, arrêtant le jeu surtout celui d'attaque pratiquée par les Nantais. Après une belle redoublée avec TUOT dont c'était le premier match sous les couleurs nantaises, PIQUET marque un bel essai transformé par IBARRART. Dans les dernières minutes, TRIGNAC marque un essai et le S.N.U.C. gagne son premier match en championnat par 5 à 3.

Le 27 octobre, pour le déplacement à Poitiers, le S.N.U.C. est handicapé par l'absence de plusieurs joueurs grippés, mais l'équipe a quand même fière allure. Un esprit nouveau anime cette équipe et l'essai collectif marqué en début de deuxième mi-temps le symbolise. Jusqu'à la fin du match, on ne lâche rien et le S.N.U.C. remporte une belle victoire : 6 à 3.

Les anciens Nantais POLY et LEROUX arrivent à Nantes avec leur équipe du C.A.S.G., le 3 novembre. Trop confiant par leur succès des dimanches passés, le S.N.U.C. se fait malmener par les Parisiens, qui sont souvent à l'origine des plus belles phases de jeu. Les SNUCistes sont assez heureux de marquer une pénalité par VEYSSADE et de terminer le match sur un score nul 3 à 3.

Le 17 novembre, on se déplace à Bourges, invaincu et leader de la poule. La vaillance est du côté des Nantais où les avants dominent les locaux. Les lignes arrière sont toujours à l’affût, mais ne sont guère alimentées par de bons ballons. VEYSSADE, par une pénalité, permet au S.N.U.C. de ramener une précieuse victoire : 3 à 0, les plaçant leader de la poule, en lieu et place de l'U.S. Berry.

Le Stade Bordelais reçoit le Stade Nantais, son vieux rival, le 24 novembre. Cette saison, l'équipe bordelaise est méconnaissable et occupe la dernière place de la poule. Jouer le dernier est souvent problématique et le S.N.U.C. se méfie de cette équipe qui nous a battus souvent. La fin du match est sifflée sur le score de 0 à 0, sans que les deux équipes ne réussissent à se départager. Les Nantais se sont laissé endormir, ne pouvant pas prendre le jeu à leur compte.

Pour la réception de l'A.S.P.T.T. de Paris, le S.N.U.C. est privé de IBARRART, mais le jeu des lignes arrière n'en souffrent tant les remplaçants sont complémentaires. Par moins de quatre essais sont marqués par ARMAND, GOUDET et PIQUET (2). Le public venu nombreux est heureux du visage de son équipe et du jeu qu'elle pratique bien emmené par leur capitaine MAYSONNAVE. Les Parisiens subissent une grosse défaite 14 à 0.

Le dernier match de la phase aller se termine à Tours, le 8 décembre. FUZEAUX, TUOT et BOURREL sont malades et ARMAND est blessé. L'équipe est encore remaniée. Rien n'atteint l'ambiance du groupe et le jeu d'attaque n'en souffre pas. Les Tourangeaux sont découragés ne pouvant pas rivaliser avec la rapidité nantaise. La victoire des Nantais, peut-être sévère, est justifiée, les meilleurs ont gagné : 10 à 0 (2 essais de GOUDET et PIQUET). Le S.N.U.C. est le seul premier au classement de sa poule.

Un match de la coupe de l'espérance se dispute, le 15 décembre à Saint Junien. Les locaux prennent leur revanche du match aller en gagnant 6 à 3.

Le 22 décembre, on va aller se réchauffer sur les terres trignacaises pour le premier match de la phase retour. Pour le derby, le stade de Lesvières est plus que rempli et les locaux espèrent que leur équipe va gagner en guise cadeau de Noël. Comme d'habitude, c'est un match d'hommes pas très propice aux grandes envolées. Chaque équipe se neutralise, mais TECHENE, profitant d'un plaquage raté inscrit un essai en coin répondant à la pénalité trignacaise. Trignac et le S.N.U.C. sont renvoyés aux vestiaires, dos à dos, sur un score de 3 à 3.

L'année se termine par la réception du Stade Niortais en coupe de l'espérance. Blessé à Trignac, IBARRART tient sa place. Nos Nantais ne semblent pas avoir été conditionnés par ce match, à voir leur manque de motivation en défense comme en attaque. Les Niortais ont un meilleur jeu au niveau des avants et une ligne arrière très dynamique. Elle repart de Nantes avec une belle victoire 16 à 3.

Le championnat reprend ses droits, le 5 janvier, avec la réception du Stade Poitevin. Nos visiteurs n'ont pas digéré la défaite du match aller et souhaitent gagner chez le leader. La première mi-temps est favorable aux Nantais qu'ils dominent grâce au vent favorable. Retournement de situation en deuxième mi-temps où Poitiers occupe le camp nantais et marque deux pénalités suffisantes pour remporter le match 6 à 0. Cette petite claque va être salutaire.

Le 12 janvier, on profite de la relâche du championnat pour disputer l'avant-dernier match de la coupe de l'espérance contre le Boucau. La défaite contre Poitiers a du mal à être digérée et les Boucalais vont en faire les frais. Les chevaux sont lâchés et la cavalerie nantaise est dans tous ses états. Le Boucaud encaisse cinq essais MOREAU, TUOT, IBARRART et PEYRAT (2). Le public se réjouit du festival nantais et est très optimiste pour la suite.

Le C.A.S.G. attend le S.N.U.C. de pied ferme à Jean Bouin, le 19 janvier. VEYSSADE libéré du bataillon de Joinville revient à la mêlée. Comme à l'aller, les deux équipes se neutralisent mutuellement sans pouvoir traverser le rideau défensif. Sur un magnifique drop-goal, IBARRART réussit à inscrire les trois points du match nul 3 à 3.

Le déplacement à La Rochelle pour le dernier match dans la coupe de l'espérance, le 26 janvier se déroule sous la pluie et un terrain boueux. Les conditions climatiques ne sont pas favorables au beau jeu. La supériorité des Rochelais est visible au tableau d'affichage : 16 à 3 (essai de TUOT). La Rochelle est vainqueur de la poule.

La dernière ligne droite du championnat est assez favorable au S.N.U.C. Le match contre Bourges doit consolider la première place. Depuis plusieurs matchs on aligne la même ligne des trois-quarts qui, sur le terrain, fonctionne à merveille. Paul CHAUCHARD sur son aile en fait voir de toutes les couleurs en perçant la défense berrichonne plusieurs fois, récompensé seulement de deux essais dont IBARRART transforme : 10 à 0.

C'est sur le terrain détrempé de Malakoff que le S.N.U.C. reçoit le Stade Bordelais. Les bons résultats contribuent au remplissage des gradins au grand bonheur du trésorier. L'équipe est encore déchaînée. ARMAND sur son aile fait des prouesses et marque trois essais. TECHENE et CHAUCHARD y vont de leur essai. À la fin du match, le S.N.U.C. est victorieux 20 à 0.

Le déplacement contre l'A.S.P.T.T. de Paris n'est pas gagné. Les Parisiens en mauvaise position au classement général ont besoin de points pour éviter la zone rouge. Pratiquant un jeu alerte, plaisant à regarder, un peu agressif par moments, le S.N.U.C. l'emporte 6 à 3 grâce à un essai de CHAUCHARD et d'une pénalité de TUOT.

Le dernier match du championnat contre l'U.S. Tours doit couronner le leader de la poule dans le championnat. Malakoff est bien rempli. VEYSSADE retenu au bataillon de Joinville ne peut participer à la fête. Tous les joueurs s'en donnent à cœur joie au grand bonheur du public, souvent debout à chaque attaque nantaise. BOURREL, LEBRETON et TUOT marquent chacun un essai et le S.N.U.C. gagne 9 à 0. Le club est premier de sa poule et participera aux phases finales.

Avant de jouer les seizièmes de finale, on dispute un match amical contre le S.C. Nazairien, largement gagné 33 à 3.

C'est à Cognac, le 16 mars, que l'on rencontre une équipe que l'on connaît bien: Saint Junien pour le seizième de finale du championnat de France. Ce match constitue la belle. Les frères TOUYA sont dans la composition au poste de 3^e ligne et de demi de mêlée. La ligne de trois-quarts est au complet et elle va encore se mettre en valeur en exploitant tous les ballons d'attaque. PIQUET, avec toute sa classe, est souvent dans les bons coups et marque deux essais dont un est transformé par IBARRART. Le S.N.U.C. passe justement ce premier tour par 8 à 0.Le 30 mars, on joue les huitièmes à Limoges contre le R.C. Chalons. Dans un parc des sports magnifique, mais devant un public restreint, le Stade Nantais a perdu un match qui était à sa portée. Mais il a trouvé devant lui une équipe très ardente, collant sans arrêt à la balle et ne se décourageant jamais quoiqu'elle ait été presque tout le temps menée à la marque. En milieu de deuxième mi-temps, le demi de mêlée châlonnais marque un essai transformé sans opposition. Le S.N.U.C. perd le match 11 à 9.

En assemblée générale, le Dr de FALLOIS félicite l'ensemble des équipes pour leur bon comportement sportif sur cette saison.