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Saison 1956-1957

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À Nantes, le rugby va mal. Après discussions, la section rugby du R.A.C.C.[1] fusionne avec celle du S.N.U.C. Les dirigeants : TOUYA, DESCOURTILS et DUCHAYNE rejoignent le nouveau comité directeur toujours présidé par le Dr de FALLOIS.

Pendant l'été, le record du lancer du marteau de Louis BEGUET, datant de 1929, dans le championnat de l'Anjou, a été battu par un junior de 19 ans : Jean VISBECQ. Il sera sélectionné en équipe de France junior d'athlétisme le 2 septembre contre l'Allemagne.

On essaie de renforcer l'équipe. Gaby VEYSSADE, international scolaire, capitaine de l'équipe de France scolaire 1955-1956 arrive de Bort les Orgues comme demi de mêlée. BIDART de La Rochelle aurait souhaité venir au S.N.U.C., mais son club s'y est opposé.

Beaucoup de joueurs locaux ont signé soit en juniors soit en seniors dont TOUYA J.P., ROUAUD, MALET, MONTAGNE et un jeune prometteur au beau gabarit ESTIAU.

Les entraînements ont repris, dans une bonne ambiance, dirigés par HUGUET professeur d'EPS et DESCOURTILS.

Comme la saison passée, le S.N.U.C. est engagé dans la coupe de l'Espérance dont le premier match se déroule à Limoges, le 23 septembre. Pendant le match, on procède à beaucoup de changements. La partie fut agréable et VEYSSADE se met déjà en valeur en marquant un drop-goal et une transformation de l'essai de AUBRY. Le S.N.U.C. perd 9 à 8 mais les dirigeants sont très satisfaits du comportement des joueurs.

Le 30 septembre, l'arrivée du Stade Bordelais a attiré un nombreux public à Malville, curieux de voir le jeu proposé par ses favoris et surtout motivé par la publicité autour des cinq louis d'or à gagner par tirage au sort. Le jeu est alerte mais le S.N.U.C. commet beaucoup trop d'erreurs de jeunesse et manque de "self-control". Il faut faire confiance à cette audacieuse équipe aux sept juniors groupés autour de quelques anciens au bel esprit sportif. Il gagne par 6 à 0 (essai de PENOT et pénalité de VEYSSADE).

La réception de La Rochelle va être d'un autre niveau. Il faut oublier les résultats de la saison passée. On incorpore dans l'équipe un pilier qui arrive d'Agen : BURGAUD. VEYSSADE se démène comme un beau diable derrière une mêlée manquant un peu de physique et de roublardise. On limite la casse en perdant 12 à 6.

Le 14 octobre, on se déplace chez nos amis niortais. Le jeu est vif et agréable. Le match longtemps indécis se termine par la victoire des locaux 8 à 6. La victoire était à la portée des Nantais. On est rassuré avant de démarrer le championnat.

Un public, tout acquis à son équipe, a envahi Malakoff sous un beau soleil d'automne pour ce premier match de championnat contre le Stade Poitevin. Chaque équipe se neutralise et ne veut pas perdre ce premier match. Les buteurs ne sont pas chanceux et le match se termine sur un score de 0 à 0.

À Paris, on retrouve l'A.S.P.T.T. de Paris que l'on avait dans notre poule, il y a deux saisons. On reconduit la même équipe. La mêlée nantaise est bousculée par celle de Paris souvent hors-jeu. VEYSSADE regrettait à la fin du match de n'avoir pu alimenter les lignes arrière avec de bons ballons. Le S.N.U.C. ramène le point du match nul 3 à 3 (drop-goal de VEYSSADE).

Le 4 novembre, on dispute un match en coupe de l'Espérance contre le C.A.S.G.. VEYSSADE et LIMBERGER incertains, tiennent leur place. Le manque d'expérience devant cette équipe composée de vieux briscards a fait défaut pour remporter la victoire. Le S.N.U.C. s'incline 3 à 0.

Le championnat reprend ses droits par un déplacement à Tours, le 18 novembre. La jeunesse actuelle des lignes arrières nantaises pénalise l'équipe par cette audace qui n'est pas récompensée. GERAUD marque un essai mais le S.N.U.C. s'incline par 6 à 3.

On doit impérativement s'imposer contre Bourges pour bien figurer dans la poule. Le début du championnat n'est pas dans les objectifs fixés en ce début de saison. On n'apporte pas de changements dans l'équipe. AUBRY et ARCHAMBAULT marquent un essai et VEYSSADE une pénalité. Après une partie emballante, par du beau jeu pratiqué de chaque côté, le S.N.U.C. finit par s'imposer 9 à 3.

Enfin arrive le derby, le 2 décembre. Comme de coutume en pareil cas, Malakoff est bien garni. Les supporteurs Brièrons sont venus nombreux et le muscadet des buvettes est le bienvenu. Deux bons éléments du côté nantais sont absents : BURGAUD et le jeune ESTIAU. Le combat physique est souvent pénalisé et à ce petit jeu, le S.N.U.C. tire son épingle du jeu sans se laisser intimider. Un drop-goal de GERAUD et une pénalité de VEYSSADE donnent les trois points de la victoire aux Nantais : 6 à 0. À la fin de cette sixième journée, le S.N.U.C. est troisième de sa poule.

La confiance est revenue avant le déplacement à l'U.S. Métro pour le dernier match des phases aller. La bataille est acharnée mais le S.N.U.C. n'arrive pas à percer le rideau défensif des parisiens. Le S.N.U.C. est souvent pénalisé ce dont profitent au mieux les locaux. Le score de 6 à 0 aurait pu être plus lourd si le botteur parisien avait réussi toutes ses tentatives.

Après avoir disputé un match amical, à la Roche sur Yon, remporté par 6 à 3, on se déplace à Poitiers, le 23 décembre pour le premier match des phases retour du championnat. On n'avait pas vu une défense nantaise aussi déterminée. Le Stade Poitevin use de tous les stratagèmes pour gagner la partie. Le jeu est sévère et BURGAUD, au bout d'un quart d'heure est expulsé, pour mauvais geste. Se recroquevillant en défense, le S.N.U.C. ne peut déployer son attaque et s'incline par 9 à 0.

Le jour de Noël, on reçoit l'équipe de la D.A.T. de Versailles composée de joueurs évoluant dans différents clubs français. Parmi eux, on retrouve POLY ex-S.N.U.C. et joueur actuel du C.A.S.G.. Cette partie est un match de gala dont toute la recette est versée à la famille de Michel LECOINTRE. Le S.N.U.C. est vainqueur 16 à 0.

Pas de trêve des confiseurs et le 31 décembre, on reçoit Limoges en coupe de l'espérance. FUZEAUX revient faire une pige en pilier et SOPPELSA à la mêlée. Le S.N.U.C. retrouve un bon fonds de jeu entrevu le dimanche précédent avec une mention spéciale pour les avants qui par AUBRY et FUZEAUX marquent deux beaux essais. Le tableau d'affichage indique la victoire du S.N.U.C. par 8 à 3.

Le 6 janvier on reprend le championnat par la réception de l'A.S.P.T.T. de Paris. On reconduit la même équipe que contre Limoges. Une victoire est impérative pour faire taire les sceptiques qui pensent que l'équipe va terminer au fond de la poule. Le match est haché par des fautes surtout parisiennes. GOUDET réussit une pénalité qui permet au S.N.U.C. de gagner le match 3 à 0.

Pendant trois semaines, on va jouer la coupe de l'espérance et on espère revenir avec de meilleures intentions pour terminer le championnat.

Tous les matchs vont se jouer à l'extérieur dont le premier, le 13 janvier au Stade Bordelais. Un petit nouveau, ami de GERAUD, arrive de Saint Giron : René PEYRAT. Il accompagne l'équipe dans son déplacement comme remplaçant. Bête noire du club depuis ces débuts, le S.B.U.C. nous inflige une défaite incontestable par 14 à 3 (pénalité de VEYSSADE).

Les Parisiens du C.A.S.G. nous attendent le 20 janvier et leur capitaine POLY qui évoluait l'année passée au S.N.U.C.. Le match est serré comme à l'aller mais les locaux, par une pénalité en deuxième mi-temps, assure une victoire 3 à 0 qui aurait pu sourire aux Nantais.

Le dernier déplacement à La Rochelle ne laisse peu de place à l'espoir de ramener une victoire. Le Stade évolue une division au-dessus. Avec un jeu plus rapide et une équipe plus puissante dans toutes ses lignes, La Rochelle inflige une sévère défaite : 20 à 0.

Le 3 février, le championnat reprend son cours par la réception du Stade Niortais. C'est au stade de Procé que se déroule le match en lieu et place de Malakoff. Les SNUCistes doivent effacer la défaite du match aller. Peu de changeant à enregistrer, MONNEUSE, au talonnage, s'améliore de match en match. La partie est très serrée et l'arbitre siffle beaucoup de pénalités, surtout du côté tourangeau. PENOT par un essai et VEYSSADE par deux pénalités contribuent à la défaite de Tours: 9 à 3.

Pour le déplacement à Bourges, le 10 février, on fait confiance avec la même équipe victorieuse du dimanche précédent. Ce match est important car, en cas de victoire, une qualification en championnat de France est envisageable. Ce n'est pas sans compter la détermination des Berrichons. Le match est heurté. Par une pénalité, VEYSSADE remet les deux équipes à égalité mais dans les dix dernières minutes, NANTES concède une pénalité permettant à l'U.S. Berry de l'emporter de justesse par 6 à 3. L'objectif de qualification s'est envolé.

La coupe de l'espérance s'achève le 17 février par le déplacement au Stade Niortais. La volonté de gagner des Niortais est beaucoup plus forte que celle des Nantais, leur entraîneur ZABALETA a démissionné dans les jours précédant la rencontre. En cas de victoire, NIORT est premier de sa poule et est qualifié pour le quart de finale de la coupe. Le S.N.U.C est pris à la gorge et toute leur velléité d'attaque est Immédiatement arrêtée par une défense agressive. PENOT y va malgré tout de son essai et VEYSSADE de sa pénalité mais insuffisant pour combler le retard. Le Stade Niortais remporte le match 17 à 6 et sort premier de la poule.

Avant de terminer le championnat, on reçoit en match amical, la belle équipe du Lyon O.U. Le dernier match entre les deux équipes remonte au 6 janvier 1935. Elle arrive avec la réputation d'une équipe qui pratique du beau jeu. Le public nantais a faiblement répondu pour ce match amical de gala. Alors que l'on pensait voir un jeu d'attaques, ce ne fut qu'un jeu de coups de pied décevant les aficionados du beau jeu. VEYSSADE avec un drop-goal et une pénalité permet au S.N.U.C. de remporter une victoire 6 à 3 qui, malheureusement, ne restera pas dans les souvenirs.

Le 3 mars, la visite chez nos voisins Trignacais ne s'annonce pas de tout repos. Pour l'entraîneur DESCOURTILS, Trignac est favori mais que le meilleur gagne et pourvu que nous assistions à une partie correcte. Pour ce match, le stade de Lesvières a battu ses records et la recette à l'occasion du derby fut très voisine de 400 000 francs[2] suivant les indications du journal la Résistance. Le dr DE FALLOIS, président du S.N.U.C., très fair play, reconnaissait à la fin de la partie : "Les meilleurs, aujourd'hui ont gagné. Pas de questions"[3]. Trignac gagne 6 à 3 (pénalité de VEYSSADE).

Le dernier match en championnat contre l'U.S. Métro, dernier de la poule, le 10 mars n'est qu'une formalité. Les deux équipes ne sont guère motivées et le S.N.U.C. gagne 11 à 8, terminant sixième du championnat. On se satisfera de cette place où l'équipe a évolué en moyenne à sept juniors.

Les juniors sont champions d'Anjou et participent au championnat de France REICHEL. Au premier tour, ils battent Périgueux 3 à 0 et sont éliminés en quart de finale par le Racing Club de France, futur finaliste, 15 à 6.

André ARCHAMBAULT gagne le titre du meilleur jeune rugbyman du comité et au niveau national, il finit troisième devant un certain CAMBERABERO.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Racing Athlétic Club et Cheminots

[2] Soit 9 700 € valeur 2023

[3] La Résistance 04/03/1957

 

   

 
     
     
           
 
 
 

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