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Saison 1954-1955

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Depuis la fin de la saison, les rapports entre la presse et le club se sont un peu rafraîchis. Lors de l'assemblée Générale, le club a refusé l'entrée aux journalistes. On n'est pas surpris de voir aucun article avant le début du championnat. Après une bonne explication, sans doute autour d'un verre de muscadet, tout est rentré dans l'ordre avant le lancement de la saison. Le Docteur de FALLOIS, ancien joueur du club remplace Henri ORSINI au poste de président. En conclusion de son interview de début de saison avec DELEPINE, il signale :

"En fait il n'y a pas de secret, il faut que dans le club une confiance mutuelle règne entre joueurs et dirigeants, que l'entraînement soit suivi de façon assidue par tous et avec les éléments actuels, il y en a de très bons, nous devons faire une saison plus qu'honorable"[1].

L'effectif est le même que la saison précédente. Paqui MORIN prend en charge le groupe senior alors que GROCQ se tourne vers les jeunes.

Le S.N.U.C. est engagé dans deux compétitions : la Coupe de l'Espérance avec Saint Junien, Niort, La Rochelle, le Stade Bordelais et le Championnat de France 2e division Poule B avec de nombreux clubs parisiens.

Il n'y a pas de matchs amicaux en ce début de saison. La réception du vieux rival bordelais : le S.B.U.C. arrive à point pour juger les troupes en ce 19 septembre pour le challenge de l'espérance. On y incorpore en trois-quarts centre le petit nouveau GERAUD. Le public est déçu et frustré de cette première prestation. L'équipe n'est pas prête physiquement et malgré les deux essais de LECOINTRE et LEROUX, le S.N.U.C. démarre par une grosse défaite à domicile : 16 à 6.

Après avoir battu le F.C. Yonnais à Malville 10 à 3, un déplacement à La Rochelle contre une équipe, qui évolue au niveau fédéral, va permettre de juger si le S.N.U.C. va bien voyager cette saison. Le résultat est flatteur, car les Rochelais ne gagnent que 9 à 3 (pénalité de LECOINTRE). À la vue des prestations des joueurs et surtout de LEROUX, un résultat nul aurait été mérité.

Ces mauvais résultats de début de saison ne sont pas propices à la venue du public à Malakoff. Le 10 octobre, le Stade Niortais arrive à Nantes, fort de ses deux premières victoires en Challenge. Sur le terrain, nos visiteurs sont supérieurs dans beaucoup de domaines : rapidité, résistance, efficacité, coordination, fruit d'un entraînement plus poussé que ceux de nos Nantais. Niort repart avec une victoire 13 à 3. (Pénalité de LECOINTRE).

Avant de commencer le championnat, on se déplace à Saint Junien, le 17 octobre. Plusieurs titulaires sont absents : FUZEAUX, LECOINTRE, SAGOT et POINTEAU. Sur un terrain en mauvais état et une chaleur torride, nos Nantais ne se découragent pas et font bonne figure. À la fin du match, le tableau d'affichage est au profit des locaux ; 13 à 5 (essai de GAUTHIER transformé par MORIN).

On oublie momentanément le challenge et le premier match en 2e division nous amène à Paris contre A.S. POLICE. Le mauvais temps, pendant toute la partie n'est pas propice au beau jeu et l'adversaire multiplie les obstructions. CHAILLAT réussit un magnifique et le S.N.U.C. ramène une précieuse victoire des terres parisiennes.

Le 31 octobre, la bonne équipe de l'U.S. Métro arrive à Nantes. Ils sont donnés favori de la poule et souhaitent le démontrer. Michel POLY retrouve son poste de 3e ligne. L'engagement physique est présent de la première à la dernière minute. Chaque équipe n'arrive pas à faire plier l'autre et c'est justement par un score nul 3 à 3 que s'achève la partie (Pénalité de TASTARD).

Pour le match suivant, on retourne à Paris pour jouer contre la Stade Français. Cette équipe a perdu un peu de son lustre. Sans FUZEAUX suspendu, en bon capitaine, FABRE a su transcender ses équipiers devant cette équipe dure à manœuvrer. En marquant quatre essais dont un seul sera transformé, Le S.N.U.C. revient à Nantes avec une belle victoire 14 à 6.

Pour le déplacement à Paris, le 14 novembre, on récupère FUZEAUX et BOUVIER pour jouer contre l'ASPTT. Le match est très disputé et FABRE sort sur une blessure nécessitant plusieurs points de suture. Le jeu est physique et souvent pénalisé par l'arbitre. Cet engagement est propice à l'ASPTT qui l'emporte de justesse 3 à 0.

L'équipe pour le déplacement à Bourges est handicapée par les absences de FABRE et POINTEAU blessés et de MORIN malade. Il n'est jamais facile de gagner sur les terres berrichonnes et le S.N.U.C, malgré une grosse débauche d'énergie doit s'incliner 9 à 3 ratant un essai dans les ultimes minutes suite à un avant devant les poteaux.

Pour jouer contre le Stade Bordelais en coupe de l'espérance, on récupère les absents du dimanche précédent, l'équipe arrive à Bordeaux au complet. La partie, malgré un excellent travail des avants, tourne à l'avantage des Bordelais (11 à 0) qui restent leader de la poule.

Le championnat reprend ses droits avec la réception de la très bonne équipe parisienne du C.A.S.G. Les SNUCistes ont conscience qu'il faudra élever le niveau du jeu pour battre un des favoris de la poule. TASTARD réussit une pénalité mais dix minutes plus tard, les Généraux égalisent et s'arc-boutent pour préserver ce match nul. L'arbitre siffle la fin de la partie sur ce résultat 3 à 3.

Le 12 décembre, en recevant l'U.S. Tours, on dispute le dernier match aller. L'entraîneur doit apporter quelques modifications dans son équipe. POLY blessé contre le C.A.S.G. cède sa place à FUZEAUX et la seconde ligne se compose des rapides MOREAU et G. TASTARD. Il est difficile cette saison de battre TOURS sur ses terres. Le S.N.U.C. s'incline 3 à 0, alors qu'avec un peu plus de discipline, le match nul était à leur portée.

L'année 1954 se termine par un match de sélection entre l'équipe de Côte d'Argent et celle de l'Atlantique. La sélection de l'Atlantique est composée de huit joueurs du S.N.U.C. (POINTEAU, TESTAS, FUZEAUX, SAGOT, FABRE, LECOINTRE, LEROUX et MORIN), quatre du S.C. Nazairien, trois du FC Yonnais et 1 du R.C. Trignac. La Côte d'Argent l'emporte facilement 21 à 3.

On redémarre l'année 1955, en recevant les étudiants du P.U.C. Cette équipe, que nous recevons chaque saison, est très agréable à jouer et par son jeu d'attaque, le public est sûr de voir des essais. Le huit nantais emmené par AUBRY, domine son adversaire privant le P.U.C. de ballons d'attaque. BOISSEAU et BOISSINOT marquent chacun un essai dont un est transformé par TASTARD. La victoire 11 à 8 est conclue par une pénalité de LECOINTRE.

Le 16 janvier, le match à Niort ne laisse pas beaucoup d'espoir de victoire. Les supporteurs nantais ont même l'impression que leurs protégés se désintéressent du challenge de l'Espérance. Le stade Espinassou a fait le plein et les Niortais s'imposent dès les premières minutes. Les Nantais courent après le score toute la partie et sont vaincus malgré tous leurs efforts par 12 à 6.

Le dernier match à domicile dans la coupe de l'espérance doit permettre de préparer la fin du championnat. On ne reconnaît plus l'équipe du S.N.U.C. dominée dans tous les compartiments du jeu, ce qui laisse le public sceptique pour la suite du championnat. Le capitaine BOUVIER montre pourtant l'exemple en marquant son essai transformé par LECOINTRE, mais ce n'est pas suffisant pour battre cette équipe plus rapide et plus technique que le S.N.U.C. La fin de la partie est sifflée sur la victoire des visiteurs par 8 à 5.

Ainsi se termine la coupe de la "dé-espérance" où le S.N.U.C. a obtenu sept défaites sur sept matchs et se retrouve dernier de sa poule.

Le 30 janvier, on reprend les matchs de championnat en recevant l'A.S. Police de Paris. Nos visiteurs sont revanchards, car le S.N.U.C. leur avait fait subir leur première défaite en début de saison. Nos Nantais savent que l'équipe n'est pas tendre et que le match aller avait été viril. Pour gagner ce type de match, Paqui MORIN a signifié à ses joueurs de ne penser qu'au ballon et de jouer vite. Les consignes sont bien suivies. LEROUX par 2 fois et MOREAU, dans un grand jour, marquent les trois essais dont un seul est transformé par LECOINTRE. Malgré leurs roublardises, les policiers parisiens s'inclinent 11 à 6.

Le déplacement à l'US Métro, le 6 février, amène l'entraîneur MORIN à faire quelques modifications au niveau de sa 3e ligne. Pour affronter les Parisiens, il aligne SAGOT, POLY et AUBRY. BOISSINOT reprend la mêlée. On ne reconnaît plus l'équipe. La motivation et la persuasion de Paqui MORIN ont-elles insufflé toute cette énergie pendant ce match. Il faut dire que le déplacement en train facilite les échanges. Pas moins de trois essais sont marqués par LECOINTRE, CHAILLAT et AUBRY. Le S.N.U.C. revient à Nantes avec une belle victoire 9 à 3.

La réception du dernier de la poule le Stade Français devrait être une formalité mais méfiance. Cette équipe n'a plus son lustre d'antan, mais les matchs contre les mal classés sont souvent les plus durs. Jean GROCQ reprend du service en 3e ligne. Comme il fallait s'y attendre, les visiteurs ne se laissent pas malmener et il a fallu toute l'expérience et la vivacité de SAGOT pour marquer l'unique essai de la partie permettant au S.N.U.C. de l'emporter 3 à 0.

Avant de terminer le championnat, un match amical avait été conclu avec le S.A. Rochefort à Malville. Est-ce la frustration des matchs précédents ou une prise de conscience collective sur la valeur de l'équipe, mais le S.N.U.C. se défoule sur des Rochefortais qui font ce qu'ils peuvent face aux déferlantes nantaises. Pas moins de onze essais sont marqués dont dix des lignes arrière. Les Charentais repartent avec une lourde défaite 45 à 5.

Pendant ce temps-là, nos juniors remportent le championnat d'Anjou en disposant du R.C. Trignac 3 à 0 par un essai de PENEAU.

Avant ces quatre derniers matchs de championnat, le S.N.U.C. est troisième à deux points du duo Tours et l'A.S.P.T.T. Paris.

Le 6 mars, le S.N.U.C. reçoit le leader : l'A.S.P.T.T. de Paris. Le public ne s'y est pas trompé et Malakoff ne sonne pas le creux. C'est une équipe nantaise motivée qui rentre sur le terrain. Aucun équipier n'avait manqué les entraînements dans la semaine. L'équipe est au complet et sûre de son jeu. La bataille fut rude jusqu'à la 50e minute où le ballon transmis rapidement aux ailiers permit à GERAUD et LEROUX de marquer deux beaux essais annihilant les efforts parisiens. Les deux meilleurs joueurs sur le terrain furent deux avants nantais AUBRY et TASTARD. Le S.N.U.C. remporte une belle victoire saluée comme il se doit par ses supporteurs 9 à 3.

L'U.S. Berry, une autre équipe bien classée, arrive à Nantes en espérant faire tomber une grosse équipe pour améliorer son classement. Paqui MORIN, content du comportement de ses joueurs, reconduit la même équipe contre les Berrichons. On veut faire oublier la défaite de l'aller. C'est un combat d'hommes, pas toujours correct mais efficace. Les deux packs se neutralisent et n'arrivent pas à prendre l'ascendant sur l'autre. Les coups de boutoir finissent par payer. Le puissant 3e ligne AUBRY et BOUVIER converti en 3e ligne marquent deux essais coup sur coup anéantissant les gros efforts de l'US BERRY. Le match se termine en faveur des Nantais par 8 à 3. Cette victoire est précieuse car avec les trois points, le S.N.U.C. est leader de la poule.

Alors que la Mi-carême bat son plein, c'est une équipe confiante qui part, pour Paris, rencontrer le C.A.S.G. toujours privé de SAGOT (clavicule cassée) et de CHAILLAT remplacé par BOUCAUD. FUZEAU, le capitaine, est confiant. Le jeune BOUCAUD est en pleine bourre et inscrit deux essais permettant au S.N.U.C. d'être vainqueur par 6 à 3.

Pour le dernier match contre l'U.S.Tours, Malakoff est plein. Quel bonheur pour les joueurs, eux qui ont été si souvent critiqués par le passé. Pour faire un beau match, il faut être d'eux et Tours a été d'une correction exemplaire. Jouant contre le vent en 2e mi-temps, on pensait que le S.N.U.C. serait en difficulté mais le meilleur joueur du match LECOINTRE, distribue le jeu et, très habile dans ses coups de pied, permet au S.N.U.C. de gagner 13 à 3.

La Résistance titre : "Le S.N.U.C. est Champion de la poule B Fédérale". Quelle belle reconnaissance.

Le 17 avril, on part pour La Rochelle disputer les 16e de finale du championnat de France contre le S.C. Rieumes. Une petite colonie de supporteurs nantais est présente. L'âpreté de la première mi-temps s'avéra concluante et au repos le score est vierge. En début de 2e mi-temps, le S.N.U.C. par LEROUX marque un essai et Rieumes, dix minutes plus tard, égalise par un essai. Le temps réglementaire écoulé, les deux équipes sont à égalité. Dans les prolongations, Rieumes passe une pénalité et par une domination constante remporte le match par 6 à 3 et se qualifie pour les 8e.

La saison se termine avec ce titre de champion de fédérale qui est dédié à un joueur emblématique du club dont on vient d'apprendre le décès, le 19 mai : Percy BUSH.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   


[1] La Résistance 14/09/1954

   

 
     
     
           
 
 
 

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