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Saison 1952-1953

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Avant l'assemblée générale F.F.R., MM. ELUERE, CRABOS et Henri PICHERIT, représentant la France se rendent à l'International Board afin d'apaiser les tensions avec les Britanniques. À l'assemblée générale, Alfred ELUERE démissionnera de son poste de président et sera remplacé par René CRABOS.

Le S.N.U.C. va évoluer en fédérale avec de grosses équipes comme le Stade Toulousain, le Stade Montois, La Rochelle, Biarritz, etc.. De superbes matchs en prévision qui vont ravir le fidèle public de Malakoff. Il est à noter que les dirigeants du FC Nantes et du S.N.U.C. ont ajusté leur calendrier pour le bonheur des sportifs.

Comme chaque début de saison, des mouvements s'opèrent dans l'équipe. Aucun départ dans les équipiers premiers n'est à signaler.

L'équipe se renforce avec l'arrivée d'Henri LAUGIER muté à Nantes, pilier, capitaine pendant 4 ans du RC Toulon, finaliste du championnat de France en 1948, sélectionné dans l'équipe nationale de la Police. Pierre SAGOT 3e ligne arrive de Niort, Claude BAS, demi de mêlée de La Rochelle. S'ajouteront de jeunes joueurs du club réservistes la saison passée, comme BOUCAUD (18 ans), GRIMAUD (21 ans), GOUDET (23 ans), TASTART (21 ans) ou LEBRETON (22 ans).

On démarre les matchs amicaux pour lancer la saison, le 14 septembre, en recevant la rude équipe de Cognac. On en profite pour faire une revue des effectifs de chaque côté et le S.N.U.C. l'emporte 16 à 14.

Une future équipe doit toujours être testée à Trignac, mais les Brièrons veulent rester maîtres sur leur terre en l'emportant 6 à 0.

Une grosse colonie nantaise accompagnée de joueurs de Cognac se dirige vers le Pays de Galles pour jouer contre Cardiff. Les vétérans ouvrent le bal le vendredi en jouant contre les "old players" de Cardiff. Peu importe le résultat, à la fin du match, on se retrouve dans les pubs pour goûter la bière galloise et chanter jusqu'à plus soif. Voilà comment on célèbre le trophée de la "Noilly Prat Cup". Le lendemain, plus de 18 000 spectateurs ont envahi l'Arms Park où le match est retransmis sur la radio BBC. Nos Français s'inclinent logiquement 36 à 11, mais, dans l'après match, la générosité galloise fait oublier la défaite.

Le lendemain, direction Newport et devant 9 000 spectateurs, la sélection semblait être en meilleure forme que la veille. Elle se fait battre seulement 12 à 11 avec un essai de BUFFE.

Avant de démarrer le championnat, on reçoit l'ancienne équipe de SAGOT : le Stade Niortais, le 5 octobre. L'équipe est bien place et enregistre une belle victoire 17 à 8 dont quatre essais de la ligne arrière.

Pour le premier match de championnat, on ouvre, le 26 octobre en recevant le Stade Rochelais. Malakoff a fait le plein. À la fin du match ELISSADE, le capitaine du Stade Rochelais reconnaissait sportivement : "Nous n'aurions pas dû être battus 9 à 0, mais le S.N.U.C. méritait la victoire et FUZEAUX fut un joueur magnifique". Débuter par une victoire est bon pour le moral des troupes surtout que se présente une grosse équipe.

Le favori de la poule, le Stade Toulousain arrive à Nantes sûr de ses forces, le 2 novembre. La foule est encore au rendez-vous, même nos voisins Trignacais qui ont affrété deux cars de supporteurs. Les avants nantais sont nettement dominés et la ligne arrière toulousaine est beaucoup plus en jambe. La victoire du Stade Toulousain ne souffre d'aucune contestation : 22 à 5.

LAUGIER qui avait disputé les premiers matchs de début de saison est muté administrativement à Tours, mais BARDOUX pilier de Carmaux qui vient de recevoir sa qualification fera oublier LAUGIER.

Un difficile déplacement à Mont de Marsan contre un autre favori de la poule attend nos vaillants Nantais. LECOINTRE, blessé à la main droite contre Toulouse tient sa place sans avoir son rendement habituel. Pourtant, c'est lui qui marquera les trois points sur pénalité, dans un match où le S.N.U.C. a mieux joué que contre Toulouse. Défaite 15 à 3.

C'est avec la même composition d'équipe du dimanche précédent que le S.N.U.C. se déplace chez les forgerons du Boucau. Cette équipe est difficile à manœuvrer et un peu comme Trignac dans notre région, pas facile à battre sur ces terres. Les Nantais perdent 3 à 0 et un match nul aurait dû récompenser leurs efforts.

Une victoire contre les Basques de St Jean de Luz permettrait au S.N.U.C. de quitter la dernière place de la poule. Le 30 novembre, l'équipe est au complet et on espère un exploit. Beaucoup de fautes de part et d'autre et à ce petit jeu, le S.N.U.C. perd le match dans les dernières minutes, 6 à 3, alors que le match nul ou même la victoire était à leur portée.

Les matchs se suivent et se ressemblent dans leurs résultats. Va-t-on battre les Corréziens de Tulle. Les avants s'en donnent à cœur joie, mais les ballons sont difficilement exploitables de part et d'autre pour les attaquants. On s'en remet au pied de LECOINTRE qui passe une pénalité, mais Tulle égalise et le match est sifflé sur ce résultat. Dommage, encore une victoire qui nous échappe.

Le déplacement au Pays basque, le 14 décembre, ne laisse peu d'espoir à un résultat positif. La pluie a rendu le terrain très boueux et n'est pas propice au jeu d'attaque, il est décevant du côté nantais, mais les avants font pourtant un travail fabuleux. Biarritz, par une meilleure intelligence dans les choix de son jeu, remporte le match 8 à 5. À la fin des matchs aller, le S.N.U.C. est scotché à la dernière place de la poule.

On termine l'année 1952, par deux matchs amicaux. Le 21 décembre, les étudiants parisiens du P.U.C. viennent défier les Nantais. Louis MURAIL a su convaincre son ami arbitre gallois Trevor JONES pour arbitrer ce match. Vexé peut-être de leur résultat ramené de Biarritz, le S.N.U.C., bien emmené par son capitaine FABRE gagne 6 à 0 (2 essais de FABRE et LEROUX).

Le dernier match est disputé contre le R.A.C.C.. Cette équipe nantaise essaie de défier le grand frère. Dans cette équipe, figurent des joueurs qui se feront connaître dans quelques saisons sous les couleurs du S.N.U.C. dont FROU, TOUYA et DOUSSE meilleur jeune rugbyman, en 1951. Le R.A.C.C. défend fièrement ses chances, mais doit s'incliner 18 à 0.

Dès le 4 janvier, les fêtes de fin d'année ne sont pas encore digérées que l'on se déplace à La Rochelle. Nantes est attendu de pied ferme, N'ont-ils pas infligé la première défaite de la saison ? Le S.N.U.C. est handicapé par l'absence de JAUBERT et des troisièmes lignes GROCQ et LAPIERRE. On ne reconnaît pas l'équipe qui semble avoir perdu en rentrant sur le terrain, Le bavard capitaine ELISSADE remarque :

"Contre le S.N.U.C., nous étions convaincus que nous gagnerions. Nos adversaires savaient que nous ne leur ferions pas de cadeaux et je crois que cela a beaucoup influé sur leur propre moral"[1].

La défaite est lourde 16 à 0 mais est propice au classement de La Rochelle

Avant de reprendre le championnat en février, on met à profit cette période pour parfaire le jeu et améliorer sensiblement le moral de l'équipe. Le 11 janvier, la venue de Trignac va vite remettre la tête à l'endroit. Le match avait bien démarré, LECOINTRE, d'une pénalité avait ouvert le score dès la troisième minute. Mais le S.N.U.C. tombait encore dans ses travers et ne pouvait augmenter son tableau d'affichage. À quelques minutes de la fin et suite à un mauvais jugement d'un trois-quarts nantais, Trignac réussit à marquer un essai malgré le retour de MORIN mettant les deux équipes à égalité 3 à 3.

Le déplacement à Tours, 18 janvier, se termine par une courte victoire sur un terrain transformé en bourbier. Par une action de FABRE-LECOINTRE terminé par un essai de ce dernier : 3 à 0.

Après une dernière défaite à Niort 13 à 8, le championnat fédéral reprend avec force et vigueur, car le déplacement à Toulouse risque de n'être pas de tout repos.

On envisage un déplacement en avion afin d'éviter la fatigue du trajet, mais devant son coût, le comité directeur opta pour un déplacement en car (650 km). Le 1er février, le S.N.U.C. arrive dans la cité des violettes avec guère d'illusions. Toulouse depuis du championnat est en tête de la poule et semble imbattable. Nos Nantais font le dos rond et encaissent 8 essais sans rien marquer. La défaite est lourde 31 à 0.

Le moral est plus qu'à la baisse et on a presque hâte que la saison se termine.

Après les premiers de la poule, c'est le deuxième : le Stade Montois qui arrive à Malakoff, le 8 février. Les mauvais résultats influent sur le moral des joueurs. Pourtant pendant toute la partie, les Nantais ne se laissent pas surprendre et à plusieurs fois sont près de marquer. Les Landais sont malheureusement supérieurs et finissent par l'emporter 6 à 0. La déconvenue de cette défaite sera adoucie dans quelques semaines quand on apprendra que le Stade Montois a perdu en finale du championnat de France contre le FC Lourdes.

Encouragé, malgré tout par ce bon résultat, le S.N.U.C. veut montrer sa détermination en recevant le Boucau. KUCHARZYCK est absent mais l'équipe nantaise à fière allure. Pendant quatre-vingts minutes, le S.N.U.C. n'a pas arrêté d'attaquer tombant sur une défense bien en place. Un, voire plusieurs essais, aurait dû récompenser tous les efforts de l'ensemble de l'équipe et c'est LECOINTRE sur pénalité qui assure le maigre avantage de 3 à 0 à la fin de la partie.

Le déplacement à Saint Jean de Luz, le 22 février revêt un caractère spécial. Les deux clubs n'ont plus aucune chance de bien figurer au classement, car ils occupent les deux dernières places. Toutefois, le perdant du match sera définitivement dernier de la poule. Le voyage est long et fatigant et dans une partie sans grand enjeu, les Nantais sont résignés et s'inclinent 3 à 0.

À deux matchs de la fin, on espère seulement bien terminer le championnat en essayant de ne pas se ridiculiser. À Tulle, le 8 mars, dans un match très ouvert, le S.N.U.C. réussit à marquer deux essais par BOUVIER et TASTART et s'incline 17 à 9. LECOINTRE avait marqué une pénalité.

On clôt la saison en recevant le Biarritz Olympique. Les travées de Malakoff sont un peu clairsemées, mais le S.N.U.C. veut tomber avec les honneurs. L'équipe est au complet, mais les Basques ne se laissent pas manœuvrer. Nos Nantais sont vaillants et veulent terminer sur une bonne note. La volonté des lignes arrière, récompensée par l'essai de LECOINTRE, ne pourra rien contre le retour en fin de partie des Basques qui égalisent 3 à 3.

Ainsi, se termine ce championnat dans une poule beaucoup trop relevée pour le niveau actuel du club. Pour exemple, seuls 15 points furent marqués dans les matchs retour pour 76 points encaissés.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   


[1] La Résistance 05/01/1953

   

 
     
     
           
 
 
 

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