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Saison 1949-1950

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Le déroulement de la saison passée a amené le comité directeur à apporter des améliorations dans l'équipe première.

Un nouveau joueur entraîneur arrive en la personne de Raymond FABRE. Son CV porte au respect : Champion de France Honneur avec Mazamet saison 1938-1939 et Champion de France avec Castres saison 1942-1943 où il jouait au poste de trois-quarts centre. Dans sa première interview, il annonce la couleur :

../..Entrainement obligatoire pour tous et tableau noir chaque semaine. Ceux qui ne voudront pas se plier à la discipline nécessaire de l'entraînement ne joueront pas en première../..[1]

L'équipe se renforce avec l'arrivée de Michel LECOINTRE du Vélo Sport Nantais bien que son club soit opposé, NECOL de l'Aviron Bayonnais et enfin JEANJEAN, ancien ailier du R.C. Toulon et international. La ligne arrière, faible la saison passée, se trouve très renforcée.

Les entraînements de cette fin août sont très suivis. Les corps souffrent et le souffle est court, mais FABRE avec son accent méridional met de la bonne humeur dans son travail : une main de fer dans un gant de velours.

Un match préparatoire, contre FC Yonnais, le 18 septembre va permettre de jauger l'équipe. Malgré la bonne volonté des Yonnais manquant encore d'entraînement, le S.N.U.C s'impose 44 à 0. Le dimanche suivant, à Angers, le S.C.O. essuie, lui aussi une grosse défaite 32 à 0.

Avec la venue de l'US Cognac, le 2 octobre, le S.N.U.C va connaître la valeur réelle de son équipe. Le public ne s'y est pas trompé et veut revoir son équipe au plus haut. Alors que Cognac ouvrait le score, la ligne arrière nantaise se relançait en marquant trois beaux essais par FABRE, GUILBAUD et LEROUX. La fin est sifflée sur une belle victoire du S.N.U.C : 9 à 5 et la sortie du terrain fut ovationnée par le public. FABRE, juché sur les épaules de ses camarades, est satisfait, mais pense déjà aux améliorations à apporter.

Le stade de Procé est trop petit pour recevoir l'excellente formation de Poissy. Nos Nantais un peu trop sûrs de leur supériorité se font battre dans le dernier quart d'heure par 11 à 8.

Avant de commencer le championnat, les deux matchs amicaux se terminent par deux victoires 19 à 3 contre le SC Nazairien et 11 à 3 contre l'A.S.P.T.T. Paris. Le bilan est plus que positif en ce début de saison : cinq victoires et une défaite.

Le 30 octobre, on ouvre les hostilités dans le championnat Excellence en recevant la belle équipe basque de St Jean de Luz. L'équipe a fière allure où il manque SAUVEUR blessé contre S.C. Nazairien. Un joueur illumine la partie : Michel LECOINTRE. Il marque un superbe essai donnant la victoire à son équipe : 3 à 0.

"../..Il est visible que l'entraîneur a fait, dans le minimum de temps, le maximum de travail, transformant des jeunes gens, visiblement doués, mais qui s'étaient avérés incorrigibles../.."[2]

Le déplacement chez nos voisins trignacais, le 6 novembre, est un excellent test. Cette équipe a repris le leadership du rugby régional et va défendre ses couleurs, soutenue par un public très assidu. On organise un déplacement avec les cars DROUIN pour les supporters nantais au prix de 200 F [3]aller-retour.

"Barbotant à l'aise sur le terrain gras, les canards trignacais se sont nettement imposés devant le S.N.U.C"[4].

Ainsi titrait le Populaire. Sous la pluie, Trignac ne donne pas beaucoup de répit aux Nantais. Malgré la belle partie de GINESTY et de LECOINTRE, les briérons gagnent le match avec panache par 11 à 0.

Pour son déplacement contre les Parisiens du Red-Star, l'équipe est handicapée par la non-présence de quatre titulaires, mais FABRE retrouve son poste de demi d'ouverture. Son absence à Trignac a peut-être pesé dans la défaite. On assiste à un duel d'avants que Nantes arrive à dominer par moments. Avec une pénalité de DELCROIX et un essai de LEROUX, le S.N.U.C revient avec une victoire qui lui permet de partager la tête de la poule avec Libourne.

Le 4 décembre, le déplacement chez le leader Libourne ne fut pas une partie de plaisir. Nantes est dominé dans tous les secteurs et n'arrive pas à se défaire des serres girondines. Le score, qui aurait dû être plus lourd, ne reflète pas la domination de Libourne: 13 à 0.

Pour le déplacement du match retour à Saint Jean de Luz, le club affrète auprès de la S.N.C.F., une "micheline" pour emmener ses supporters. Les Basques n'ont pas digéré leur défaite du match aller et regrettaient quelques brutalités nantaises. On enregistre la rentrée de GINESTY qui fut l'homme du match. L'arbitrage est contesté des deux côtés et St Jean de Luz remporte la victoire 6 à 0.

Avant de terminer l'année, un match amical est disputé contre l'U.A.I. d'Angers. On essaie un joueur transfuge de l'équipe de basket de l'Hermine: Jo LE MAUFF. C'est plus un entraînement qu'un match au vu du résultat pour le S.N.U.C : 40 à 0.

Bonne nouvelle. Michel LECOINTRE vient d'être invité à disputer un match de sélection en vue de constituer l'équipe B. Sera-t-il international ?

Le 2 janvier, un événement se prépare avec l'assentiment de la F.F.R., la réception de nos amis gallois du R.C.F. Cardiff. Malgré un temps froid et un léger brouillard, Malakoff a fait le plein. Depuis Noël, les journaux locaux remplissent leurs chroniques sportives de cet événement en rappelant le passé glorieux de ce club qui ne connaît que quelques défaites dans son championnat. La tâche du S.N.U.C. va être rude. Le capitaine gallois Bleddyn WILLIAM donne le coup d'envoi, mais ne joue pas. Il vient d'être nommé capitaine du Pays de Galles qui doit rencontrer l'Angleterre, le 7 janvier. Ce fut encore un match magnifique où nos Nantais ne furent pas ridicules. À chaque attaque galloise, le public se levait, mais n'était pas avare d'encouragements vis-à-vis de nos SNUCistes. Michel LECOINTRE sauve l'honneur sur une pénalité, mais Cardiff, en grand champion gagne 20 à 3. Les dirigeants et les deux équipes continuèrent les festivités par un dîner des plus fraternels, agrémenté de chansons celtes entonnées par nos Nantais et les chœurs gallois.

Ce match de haut niveau est une bonne préparation avant de recevoir le R.C.Trignac, en championnat. Ce derby promet. Plus de 11 cars arrivent pleins de bruyants supporteurs brierons. Dans cette ambiance survoltée, il n'est pas facile de pratiquer du beau jeu. L'arbitre siffle beaucoup de pénalités dans les deux camps. Les défenses annihilent les attaques. Ce match viril, sans être brutal se termine sur un score de parité 0 à 0.

Le déplacement à Peyrehorade est important car les places qualificatives commencent à s'éloigner. On organise un déplacement en train pour les supporters. Les Landais sont motivés et ne se laissent pas manœuvrer par des Nantais un peu trop timorés qui font beaucoup trop de fautes. Le tableau d'affichage est là pour le prouver et c'est une sérieuse défaite au goût amer: 25 à 0.

Si la réception du Red Star, dernier de la poule en n'ayant gagné aucun match, ne pose aucun problème (victoire 21 à 0), il est impératif de battre Libourne, le leader en ce 12 février. FABRE fait confiance au vieil attelage en 2e ligne : OLLIVIER et VERBE (41 ans et 36 ans). Le combat des packs sera la clé du match. Les lignes arrières des deux camps ne sont pas gavées de ballon. Sur une touche bien captée par VERBE, MARTY, dans un trou de souris et vicieusement, s'infiltre pour marquer le seul essai de la partie. Le S.N.U.C. l'emporte 3 à 0 et inflige à Libourne sa première défaite en championnat. Pour ce match, le S.N.U.C. jouait avec un maillot jaune, pas du goût du public.

Le S.N.U.C. finit 3e à égalité de points avec Peyrehorade et Saint Jean de Luz, mais a le plus mauvais au goal-average des trois. L'aventure en championnat s'arrête.

Après avoir disputé quelques matchs amicaux, on débute la Coupe de France par un match contre Rochefort, le 12 mars. LECOINTRE est dans un grand jour et se joue de la défense rochefortaise. Le S.N.U.C. remporte ce premier tour 17 à 11 dont 14 points de LECOINTRE 2 essais, 2 pénalités et une transformation.

Lors du deuxième tour, les Nantais sont éliminés par Bergerac (13 à 0).

Depuis quelques saisons, l'équipe des juniors se mettait en valeur. Pour la saison 1949-1950, la palme revient à l'équipe 3. Championne d'Anjou, elle se qualifie pour le championnat de France.

Le premier tour en 8e de finale, nos Nantais éliminent la bonne équipe de Poissy par 6 à 0.

À Châteauroux, en quart de finale, une grosse équipe se présente devant eux: l'AS Montferrand devant laquelle ils ne sont pas favoris. À la fin du temps réglementaire, les équipes sont à égalité 3 à 3. Dans les prolongations, une pénalité de CHEVALIER propulse le S.N.U.C. en demi-finale.

La demi-finale à Poitiers contre Bègles est aussi indécise. Il faut encore aller aux prolongations pour remporter le match sur le même score qu'en quart : 6 à 3.

C'est à Bordeaux que se dispute la finale contre le Stade Toulousain, soit 33 ans après leurs illustres aînés. En première mi-temps CHEVALIER avait répondu à un essai des Toulousains, en marquant une pénalité. Plus physique et plus technique, le Stade Toulousain réussit à marquer l'essai de la délivrance qui le désigne Champion de France. Le S.N.U.C. et son capitaine Jean GAIGNEUR peuvent être fiers de leur parcours.

Le rideau s'abaisse sur la saison 1950. Une saison où le pire et le bien se côtoyèrent, sauvée par le parcours de l'équipe 3.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Le Populaire 25/08/1949

[2] Le Populaire 31/10/1949

[3] 6,40 € valeur 2019

[4] Le Populaire 07/11/1949

   

 
     
     
           
 
 
 

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