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Saison 1948-1949

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En cette fin août, l'entraînement reprend à Malville où quelques travaux d'aménagement ont été effectués. On engage quatre équipes de seniors et deux de juniors. L'école de rugby est ouverte tous les jeudis où de nombreux gamins apprennent les joies du rugby. De jeunes dirigeants viennent renforcer le comité directeur. On prépare l'avenir.

ASTRE retourne à Toulouse où sa femme enceinte accouchera d'un petit Richard qui aurait pu être nantais.

Après avoir ouvert la saison des matchs amicaux en débutant par une défaite à Trignac (8 – 0) et une victoire (19 à 3) contre le SC Nazairien, on reçoit le Stade Rochelais, le 3 octobre au stade de Procé. Les deux équipes sont encore en mode "rodage" et le S.N.U.C l'emporte difficilement 8 à 3 (essai de GUILBAUD et LABARRE, une transformation de MORIN). Le moral de vainqueur revient chez nos rugbymans.

On commence le championnat de France le 2 novembre en recevant les Basques de St Jean de Luz. Ce match commença sous une trombe d'eau et un terrain un peu glissant. Il se dispute devant une belle chambrée. Le match est plaisant et joué dans un excellent esprit. Chaque équipe eut sa mi-temps et se neutralisa. L'arbitre siffle la fin du match sur un 0 à 0 conforme au jeu pratiqué par les deux adversaires.

Le 14 novembre, le déplacement contre l'A.S.P.T.T. de Paris doit permettre de jauger l'équipe. Dans son interview de fin de match, le très fringant capitaine Marcel OLLIVIER signale :

"Nous faisons à Nantes un gros effort en faveur du rugby. Nous avons, je crois, pris la bonne méthode en faisant travailler nos juniors et, bientôt nous obtiendrons des résultats. C'est pourquoi nous cherchons à nous imposer de façon à fixer autour du S.N.U.C, ces jeunes gens qui seraient tentés d'être détournés de la voie dans laquelle nous les conduisons. Notre rêve et tous nos efforts se cristallisent sur une seule chose : la montée en division fédérale, afin que le S.N.U.C puisse reprendre la place qu'il occupa si longtemps dans le meilleur rugby français../.."[1]

Nos Nantais reviennent avec une victoire 6 à 3 où le jeune MORIN s'est encore illustré.

Le 28 novembre, une victoire pour la réception des étudiants bordelais permettrait de bien se positionner en tête du classement. Les Nantais sont nettement dominés en jeu ouvert. Le jeu est correct de part et d'autre, mais la jeunesse nantaise brille devant l'expérience bordelaise. MARTIN du S.N.U.C est le meilleur joueur des trente. Le stade Malakoff étant occupé, c'est sur celui de Procé que le match est disputé. Le public a suivi et laisse aux caisses une recette qui dépasse celle de bien d'autres matches à Malakoff.

"../..Comme quoi le rugby remonte la pente, et n'est pas loin de retrouver le public qui l'avait un peu boudé, mais ne demande toujours qu'à vibrer pour lui../.."[2]

Le S.N.U.C l'emporte par 11 à 3.

Le déplacement à Trignac, le 5 décembre, n'est pas propice au S.N.U.C. Tout le monde en parle et chacun s'y prépare. Comme de coutume, la forteresse trignacaise est imprenable, soutenue par le nombreux public tout acquis à son équipe. C'est dans les dernières minutes que le trois-quarts aile Trignacais plante un essai en coin, délivrant son équipe (3 à 0). Un peu plus de discipline du côté nantais aurait pu éviter cette défaite.

Ce n'est pas en recevant, le leader libournais, le 12 décembre, que l'on risque d'améliorer le classement. Le "vieux" capitaine vaillant OLLIVIER essaie de secouer son équipe, mais les résultats ne suivent pas. MORIN à l'ouverture fait toujours des éclats, mais est un peu esseulé.

Après un match âprement disputé, le S.N.U.C ne peut pas rattraper les points concédés en première mi-temps et s'incline 5 à 3. (une pénalité de MORIN).

Parallèlement au championnat de France, le club est inscrit en Coupe de France. Le premier tour, contre le R.C.Quimper, est une formalité tant l'écart entre les deux équipes est important (41 à 8).

Pour clôturer l'année et pour le premier match retour, on descend dans le Pays basque pour rencontrer Saint Jean de Luz. Le long trajet n'a pas entamé le moral des troupes. OLLIVIER a encore joué un grand rôle dans la motivation de ses équipiers. Les avants sortent une grande partie et donnent aux trois quarts de bons ballons dont ils font un bon usage. Après avoir marqué rapidement, le S.N.U.C s'arc-boute sur son avance et remporte une belle victoire 8 à 6. (2 essais de GUESDON et MOREZ dont un transformé par MORIN).

Le 2 janvier, le RC Angérien (St Jean d'Angély) déclare forfait pour le second tour de la coupe de France, le S.N.U.C continue son périple.

Le championnat reprend et l'A.S.P.T.T. de Paris arrive le 9 janvier avec un esprit de revanche. La défaite qu'ils avaient concédée sur leurs terres n'a pas été du goût des postiers parisiens. Le S.N.U.C ouvre le score par un essai de DELEPINE. En fin de première période, après une série de petits coups de pied à suivre, les avants parisiens parviennent à tromper la défense nantaise et le parisien PARAYRE marque un essai entre les poteaux, qui sera transformé. Le S.N.U.C se laisse manœuvrer par ses adversaires. Ils ont quelques réactions, vite stoppées par leurs adversaires. La défaite est inéluctable et l'A.S.P.T.T. remporte ce match par 5 à 3, ce qui n'arrange pas les affaires du club au classement général.

Avant de commencer, le prochain tour de la Coupe de France, on dispute deux matchs amicaux, l'un à La Rochelle où le S.N.U.C s'incline 15 à 0. Les maritimes sont supérieurs dans tous les niveaux et le score est flatteur pour nos Nantais. Il en est malheureusement de même avec la réception de l'U.S.Tours, équipe de notre niveau et que l'on bat régulièrement les saisons précédentes. Du côté nantais, on incorpore des jeunes mais insuffisamment aguerris, la défaite est inévitable 11 à 0. Des voix commencent à se faire entendre dans les gradins.

Le 30 janvier, le club de légende : l'Aviron Bayonnais affronte le S.N.U.C en Coupe de France. L'écart de niveau ne donne aucune chance à l'équipe ligérienne. Pourtant, c'est la meilleure équipe du moment qui est alignée du côté nantais sauf FUZEAUX qui est blessé depuis plusieurs matchs et qui n'a pas encore repris sa place.

Le jeu basque est toujours aussi beau et surtout performant. Les avants nantais essaient de faire bonne figure, mais les trois quarts basques transpercent régulièrement et avec facilité la défense nantaise. Le score aurait pu être plus lourd, mais la défaite 15 à 0 reflète bien la physionomie de la partie.

Le 6 février, le déplacement chez les étudiants bordelais peut apporter sa petite surprise. Cette équipe n'est-elle pas dernière de sa poule en n'enregistrant aucune victoire. OLLIVIER, en bon capitaine, a mis ses joueurs en garde en les invitant à se transcender pour ce match. En pareil cas, il en est de même avec l'équipe locale. La première mi-temps est disputée sur un rythme élevé où chaque équipe ne concède pas un pouce de son territoire. Les pénalités s'enchaînent, mais aucun point n'est marqué en première mi-temps. Aux citrons, on se dit les quatre vérités et on reprend le match avec la même ardeur. Le jeune LE MOULLEC marque un essai rapidement pour le S.N.U.C, mais l'indiscipline nantaise coûte plusieurs pénalités dont deux seront transformés par Bordeaux. Les étudiants bordelais arrachent leur première victoire (6 à 3) en championnat et le S.N.U.C rétrograde au classement.

Le 13 janvier, les travées de Malakoff sont copieusement garnies. Les supporters trignacais sont aussi nombreux que ceux nantais, mais de manière accoutumée, donnent plus de voix. C'est la suprématie régionale qui est en jeu. Les joueurs du S.N.U.C ont conscience que ce match est plus important que la moyenne. FUZEAUX reprend sa place en 3e ligne. L'entraînement, dans la semaine, a été d'une grosse intensité et s'est terminé le vendredi soir par un dîner en commun. Le président ORSINI a rappelé à ses hommes l'importance de ce match et a demandé à son capitaine de tout faire pour gagner dans le respect des règles.

Le match a tenu ses promesses. Les avants se sont dépensés comme ils ne l'avaient jamais fait (surtout GINESTY et VERBE) pendant la saison, alimentant en bons ballons une ligne de trois quarts qui n'attendait que cela. Deux essais seront marqués par GUESDON et BOUVIER dont un seul sera transformé. L'équipe du capitaine Marcel GANDON réussira à marquer un essai, mais la victoire du S.N.U.C ne souffre d'aucune contestation (8 à 3).

Mais cette victoire ne cache-t-elle pas autre chose ? Pour le déplacement à Niort pour un match amical, le S.N.U.C est amputé de plusieurs titulaires et n'a pas renouvelé sa prestation du dimanche précédent contre Trignac.

../..Faire le récit de cette partie nous paraît inutile, les vainqueurs de Trignac ayant fait dans l'ensemble une production piètre et bien décevante.

Qu'ils sachent pourtant, ces joueurs du S.N.U.C et avec eux leurs dirigeants, que le public nantais qui les applaudissait, il y a huit jours, qui s'était repris à croire en leur possible réhabilitation, a les yeux braqués sur eux, qu'il est à l’affût de la moindre comme de la plus brillante de leurs performances. Que va-t-il penser ? Il ne va pas chercher à savoir si tel ou tel était effectivement présent sur le terrain niortais. Non, vraiment, ce n'était pas le jour, moins que jamais, de subir une aussi sévère défaite."[3]

Le score est sans appel : 32 à 0.

Après avoir battu difficilement le SC Nazairien 9 à 6, le dernier match de championnat se dispute par un déplacement à Libourne, le 6 mars. Les Girondins doivent l'emporter pour espérer terminer en tête de leur championnat.

Le S.N.U.C évolue encore dans une formation incomplète. Plusieurs joueurs cadres sont indisponibles dont MORIN, LABARRE, VERBE et MOREZ. Une victoire dans ces conditions paraît improbable. Dans l'état actuel de la réglementation du championnat, sa carrière dans la compétition serait terminée.

Nantes ne fit illusion qu'une mi-temps, Libourne supérieur dans toutes les lignes enlève le match sans véritable opposition par 20 à 8. Le S.N.U.C se classe quatrième de sa poule derrière son rival le RC Trignac. Que de regrets.

La fin de la saison se termine par quelques matchs amicaux contre des équipes locales (Les Sables, La Roche sur Yon, Angers). L'équipe a besoin de sang neuf mais les bons résultats des juniors et de l'équipe réserve sont encourageants.

Les juniors sont encore cette saison champions d'Anjou en ne concédant qu'un résultat nul contre le GALLIA. Dans le championnat de France REICHEL, ils furent battus en 16e par l'US COGNAC. Les jeunes protégés du Dr de FALLOIS et de René MORIN ont fait encore un beau parcours.

Un junior DENECHERE a été appelé pour disputer un match de sélection en vue de composer l'équipe de France juniors, mais il ne sera pas retenu.

L'équipe réserve est aussi championne d'Anjou et dispute le championnat de France. En 16e de finale, elle élimine après prolongation VIierzon 3 à 0. DURIN passe une pénalité dans les derniers moments du temps réglementaire. Elle fut éliminée en 8e par le Racing Club de France.

 

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] La Résistance 15/11/1949

[2] La Résistance 29/11/1948

[3] La résistance 21/02/1949

   

 
     
     
           
 
 
 

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