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Saison 1947-1948

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Comme chaque saison, on annonce que la prochaine sera meilleure que celle passée. L'entraînement commence en ce début août sous les ordres de Marcel OLLIVIER et d'Alexandre dit "Paqui" MORIN et l'on sent que les joueurs sont très motivés.

Lors de sa dernière visite, Cardiff avait invité le S.N.U.C à venir disputer un match à l'Arms Park. On a décidé de constituer une équipe mixte avec celle de COGNAC. Un voyage est prévu et deux matchs ont été conclus : un contre Cardiff et un autre contre Bristol.

Peu de nouveaux joueurs arrivent à l'intersaison, on peut noter : CALMETTE étudiant sélectionné junior dans l'équipe du Béarn, les frères RAUZY Jean et Edmond et un excellent 3e ligne : René ASTRE[1] qui arrivent de Toulouse. L'équipe peut compter sur sa jeunesse, l'équipe des juniors n'a-t-elle pas été deux années consécutives demi-finaliste du Championnat de France.

Afin de préparer une équipe compétitive pour aller à Cardiff, le S.N.U.C et l'U.S. Cognac disputent un match d'entraînement le 31 août. Les joueurs des deux côtés sont affûtés et le public de Malville est ravi du match nul 22 à 22. Le match retour le dimanche suivant à Cognac permet à BEHOTEGUY de composer au mieux sa sélection dont il confie le capitanat à OLLIVIER.

Avant de partir pour Cardiff, la sélection se retrouve contre l'A.S. Montferrand à Malakoff pour parfaire ses automatismes. Malgré la défaite 15 à 11, tous les joueurs sont excités par ce déplacement au Pays de Galles. C'est une délégation de 70 personnes, dirigeants, joueurs et vétérans qui vont défier les Gallois. Partis de Nantes en train, le jeudi 18 à 17 h 30, ils arrivèrent le lendemain à Cardiff à 21 heures après une "petite" nuit de sommeil à Paris.

Plus de 27 000 spectateurs ont envahi les travées de l'Arms Park. La sélection s'incline 18 à 0 contre une équipe de CAardiff qui n'a pas connu la défaite sur son terrain depuis de nombreuses années.

En ouverture de ce match dont Percy BUSH donna le coup d'envoi, nos vétérans rencontrèrent les "old players" de Cardiff . Nos anciens dont la moyenne d'âge était de 45 ans (dont plusieurs de plus de 50 ans) furent battus par un adversaire plus jeune (moyenne d'âge 36 ans) par 29 à 8.

Le périple continu vers le club de Bristol présidé par le frère de BABBAGE qui avait évolué au S.N.U.C avant la guerre. Cette équipe était à la portée de la sélection, mais les festivités et la bière galloise n'ont pas amélioré la condition physique de nos joueurs et nos Français s'inclinent 45 à 13.

En cette fin de septembre, les joueurs apprennent qu'un nouvel entraîneur arrive au club : Jean BAGGIONI ancien 3e ligne et capitaine entraîneur de Grenoble.

La nouvelle formule du championnat est assez compliquée. Le S.N.U.C évolue en poule A d'Excellence avec Bergerac, C.A.S.G. Paris et Moulins.

En ce début de novembre, les deux premiers matchs se soldent par un nul contre Bergerac (3 à 3) et une victoire contre le C.A.S.G. (9 à 6).

Comme la saison passée, une grande équipe galloise arrive à Nantes : Bristol R.F.C pour le 11 novembre. Henri PICHERIT est encore à la manœuvre, mais le match faillit ne pas se dérouler. Le lundi matin 10 novembre, la délégation nantaise attendait leurs hôtes à Bouguenais, mais leurs avions atterrirent l'un à Corneilles en Vexin dans l'Eure et l'autre à Toussus le Noble dans les Yvelines. C'est la panique, toutes les places sont vendues. On trouve un car pour aller chercher un premier groupe qui avait rejoint Rennes (12 joueurs et 3 encadrants). Le reste de la troupe arriva par train, une heure avant le match. Malgré toutes ses péripéties, BRISTOL gagne 14 à 3. Le match est dirigé par l'arbitre international gallois Trevor JONES dont c'est son premier match sur un stade français. Lors de la réception d'après-match, dans un geste très fair-play, il remit son sifflet à Louis MURAIL en l'invitant à venir arbitrer un match du championnat gallois.[2]

Invaincu en Excellence, le club lance un SOS. Sa trésorerie ne lui permet pas de faire face aux dépenses occasionnées par la Coupe et le Championnat. Il lance un pressant appel aux sportifs nantais et les invite à adhérer à son club de supporters qui vient d'être créé.

Le 7 décembre, le déplacement à Paris contre le C.A.S.G. peut être un piège. Menée en première mi-temps, l'équipe se ressaisit et inscrit trois beaux essais par BOUVIER, FUZEAUX et GIOVANETTI. L'année se termine par une grosse défaite contre BERGERAC 29 à 0 qui gagne ce premier tour de championnat. Le S.N.U.C finit 2e devant MOULINS et le C.A.S.G. Les espoirs de passer en Fédérale disparaissent au grand désespoir des amateurs de rugby nantais.

Une poule de brassage est constituée. Les deux derniers disputeront le championnat la saison prochaine en Honneur. On trouve le S.C. Nazairien, le Stade Français, La Rochelle et l'ASPTT de Paris. Ces trois dernières sont favorites, mais rien n'est impossible. Le premier, contre le SC Nazairien à l'extérieur, se conclut par un match nul.

Le 1er février, le match contre le Stade Français est d'une grande médiocrité. Le public siffle et quelques supporteurs quittent le stade avant la fin de la rencontre. Ce public, si nombreux en début de saison, se lasse des mauvais résultats.

L'ancien SNUCiste et journaliste DUCHAYNE, dans la Résistance, n'est pas tendre avec ses anciens coéquipiers.

"../..Il serait malséant de se complaire à polémiquer sur cette déchéance ; on peut dire cependant qu'elle était, depuis longtemps, pressentie par la masse des sportifs nantais. La preuve en est dans la désaffection du public pour les manifestations dont les chambrées s'amenuisaient inexorablement. La foule est un bon baromètre du succès. Quant aux causes de cette décadence, elles sont bien connues de tous, sinon avouées par une minorité. Elles résident dans la mauvaise politique des responsables. Si les espoirs, les juniors locaux ne suffisaient pas pour que le S.N.U.C reprenne sa place parmi les grands ; si de bons joueurs ne venaient pas, par hasard, habiter le pays, il fallait tout simplement aller en chercher, comme le font tous les clubs, qu'ils soient de rugby ou d'autres sports…/.."[3]

L'équipe semble baisser les bras et même le capitaine OLLIVIER avec ses 39 ans ne trouve plus les mots pour motiver ses hommes bien qu'il soit souvent le plus vaillant sur le terrain.

Cette dernière poule est indigeste et avec quatre défaites, un nul et une victoire, le S.N.U.C termine avant-dernier de la poule devant le Sporting Club Nazairien. Le rugby ligérien se dégrade et nos clubs joueront la saison prochaine en Honneur. Où sont les pieux objectifs du président ORSINI ?

Les juniors sont encore cette saison champions d'Anjou, mais ne rencontreront pas le succès des saisons précédentes en se faisant éliminer dès le premier tour du championnat REICHEL. La satisfaction de la saison va venir de l'équipe 2 dite de réserve. Elle est aussi championne d'Anjou et dispute le championnat de France des équipes 2.

Le premier tour permet d'éliminer la bonne équipe de Vierzon de justesse par 9 à 6.

En huitième de finale, elle rencontre l'US METRO. À la fin du temps réglementaire les équipes sont à égalité 3 à 3 (une pénalité de chaque côté). Dans la première partie des prolongations, MOREZ marque un essai et récidive en 2e période. CHEVALIER transforme le dernier essai. L'équipe est qualifiée en quart de finale.

Dans le quart de finale, c'est l'équipe du Stade Poitevin qui espère bien faire tomber les Nantais. Ceux-ci viennent d'éliminer Cognac et Bègles. Le temps n'est pas de la partie, des trombes d'eau transforment le terrain en un bourbier. Jouant avec le vent en deuxième temps, GAIGNEUR, sur un coup de pied à suivre, envoie LE HENAFF en terre promise. L'essai n'est pas transformé et le S.N.U.C gagne 3 à 0.

En demi-finale à Bourges, la réserve SNUCiste se retrouve face à l’équipe, très athlétique, de l’AS Montferrand,. La résistance ne dura qu’une mi-temps. Mené 11 à 6 à la pause, le S.N.U.C doit laisser parler la puissance de son adversaire et s’incliner 29 à 6. L'équipe demi-finaliste éait composée ainsi:

BOISSEAU

GAUTIER - LEROUX - GAIGNEUR -  LE HENAFF

GRINGOIRE (o) - LE MOULLEC (m)

VIVES - MOREL - CHEVALIER

DURIN - PADOVANI

GUILLET - MARTY - CHABINEAU

 Malgré tout, le jeu proposé par nos jeunes est encourageant pour les saisons à venir.

 

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Père de Richard ASTRE  11 fois international et 7 fois champion de France avec l'A.S. Biterroise dont il était capitaine

[2] le 10 février 1951, il arbitera le match CARDIFF-LONDON WELSH à l'Arms Park

[3] La résistance 04/02/1948

 

   

 
     
     
           
 
 
 

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