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Saison 1944-1945

(Voir galerie)

     

 

 
 
     
     
   

En ce début d'été 1944, un espoir arrive de Normandie.

Depuis le débarquement des Alliés en Normandie, le 6 juin 1944, les Nantais retiennent leur sou­ffle. Pour les Allemands, le départ se fait dans une certaine urgence, avec l’intention de freiner l’avancée des « ennemis ». Le 9 août, ils font sauter les dépôts de munition de Château-Bougon et amorcent les mines situées le long des quais de Nantes. Dans la nuit du 10 août, ils font exploser les piles du pont de la Jonelière. Le 11, ils amorcent les explosifs placés sur les piles des ponts nantais et minent chaque navire qui mouille dans le port. Les explosions se succèdent alors jusqu'au 12 août au matin, ruinant les quais et les infrastructures portuaires. Aux premières lueurs du jour, les Allemands ont quitté la ville. A 10 heures, le drapeau tricolore flotte sur la façade de l’hôtel de ville.

Nantes est libérée.

Avant cette libération, beaucoup de nantais sont rentrés en résistance. Marcel OLLIVIER fut un des premiers à montrer son engagement auprès de ses copains snucistes. Il sera fait prisonnier le 29 Juin 1944 suite à ses actions dans le maquis de Saffré et déporté à Dachau.[1]

Son copain de deuxième ligne : Marcellin VERBE mène des actions de résistance dès 1942 face à l'occupant allemand, officiant comme agent de liaison avec les Alliés. Membre des réseaux France combattante, FOCH et ELEUTHERE, il est aussi l'un des membres fondateurs du mouvement résistant Front national où il fait partie du comité directeur. Le 17 avril 1944, il est arrêté par la Gestapo puis déporté au camp de concentration de Buchenwald. Il s'échappe un an plus tard, le 14 avril 1945, pour rejoindre l'armée américaine qui le nomme officier de rapatriement puis médecin auxiliaire auprès des prisonniers de guerre d'Eisenach et Gotha.[2] Il sera maire de Saint Sébastien pendant 30 ans.

Marcel TARDIVEL, le petit rouquin demi-mêlée s'engage dans les F.F.I. à la libération de Nantes et combattait sur le front de la poche de Saint Nazaire. Le 29 Octobre, il est tué par les balles ennemis.

Plusieurs autres sont faits prisonniers suite à leurs différentes actions : GLEONEC, ARZUL, SEVER, le basketteur FOSSARD etc….

Tous les ans, le SNUC organisait le challenge des rugbymen. Ils se disputent sur deux courses (60 m et 200 m) et deux concours (poids et longueur). Ce challenge effectué en début de saison servait de préparation pour l'entrainement.

Cette saison, c'est BOUVIER qui rafle la mise devant LÉPINE, GAUTIER et PUJOL.

Il est bien difficile de construire une équipe en ce début de saison 1944-1945.

Les liaisons entre les villes sont très difficiles rendant impossibles les déplacements des équipes.

Très peu de match se déroule à la fin de 1944.

Le 7 Janvier 1945, le S.N.U.C rencontre une sélection du Comité d'Anjou. C'est une sélection très faible en manque d'automatisme devant une équipe nantaise qui a conservé son jeu mais ne pratique pas un rugby à sa juste valeur. Le S.N.U.C sort vainqueur 36 à 0.

La Fédération Française de Rugby vient de créer une Coupe de France. Pour le quatrième tour, le S.N.U.C rencontre le FC Yonnais à la Roche sur Yon, le 14 janvier 1945. Les vendéens ont une équipe très jeune et sont littéralement écrasés. Le score final, 33 à 3, se passe de commentaires.

Pour préparer au mieux leurs équipes respectives, le Stade Nantais et le Vélo Sport Nantais organisent un match au Petit Breton où les deux équipes sont mélangées : les "Bleu" contre les "Rouge.

Au stade de Malakoff, le 25 février 1945, le S.N.U.C reçoit le Stade Niortais en Coupe de France et perd de justesse ce match à sa portée.

[…] Cette défaillance, il faut l'attribuer au manque de rencontres de l'équipe nantaise et aussi au manque d'entraine La relève se prépare et ce sont les juniors qui se mettent en faveur. En ce début d'année, ils deviennent Champion d'Anjou.ment. […][3]

A dix minutes de la fin, Niort passe un drop et gagne 4 à 3.

Dès la remise en marche des trains, le S.N.U.C a conclu un match avec l'US Métro. Cette équipe est bien connue des fervents du rugby et devrait attirer la foule à Malakoff pour remplir les caisses du club.

Les deux équipes se livrent avec ardeur au grand plaisir du public qui avait rempli les travées. Le match est indécis mais le S.N.U.C gagne 8 à 6.

La relève se prépare et ce sont les juniors qui se mettent en valeur. En ce début d'année, ils deviennent Champions d'Anjou.

Le 25 mars 1945, Ils sont engagés en Coupe Frantz Reichel et rencontre au Mans : le Stade Français Champion de l'Ile de France. Il gagne 6 à 5 et se qualifie pour les quarts de finale.

"[…] Toute l'équipe du Stade Nantais est à féliciter car, devant de grands adversaires, ils se sont hissés sans peine au niveau de ceux-ci. Nous ne pouvons que regretter que les juniors du S.N.U.C n'aient pu rencontrer dans le cours de la saison, des équipes du niveau de celle qu'ils ont battus hier."[4]

C'est encore au Mans, le 08 avril 1945 que nos juniors rencontrent l'Olympique Saint Denis. Très soudés, ils remportent une belle victoire et se qualifie pour la demi-finale.

"Les juniors du S.N.U.C viennent de se qualifier pour la ½ finale de la Coupe Frantz Reichel, véritable championnat de France juniors. Leur entraineur Morin doit trouver là une belle récompense pour son dévouement. […]"[5]

La demi-finale doit se jouer à Bègles contre la Section Paloise. Le Stade Nantais pourra-t-il effectuer ce déplacement compte tenu de l'état de ses finances ?

Des démarches sont faites auprès de Fédération pour que le match soit disputé sur un terrain plus proche de Nantes. La Fédération restant sur ses positions, le S.N.U.C, en raison des difficultés que présente ce déplacement déclare forfait.

En finale l'US Bergeracoise battra la Section Paloise : 8 à 3. Nos petits nantais auraient-ils pu être champions de France ?

La saison se termine et la terrible guerre ne sera plus qu'un lointain souvenir après la capitulation de l"Allemagne, le 8 Mai 1945.

Il faut panser les plaies mais on retrousse les manches pour construire demain.

Dès début mai, l'école de rugby a ouvert à Malville, le dimanche matin à 9 h et le jeudi à partir de 18h, sous l'autorité des entraineurs habituels.

Les joueurs qui ont été prisonniers reviennent les uns après les autres au grand bonheur de leur famille et de celle du club.

Malheureusement, beaucoup de joueurs ou de dirigeants ne prendront la direction de Malville décédés dans ce dur conflit.

Le nouveau président Marcel PEDRON se met à l'ouvrage et souhaite reconstruire et donner un peu de dynamisme au vieux S.N.U.C après le conflit.

Il faut d'abord réparer le stade de Malville qui n'a pas été épargné par les bombardements et surtout il faut trouver des finances. En Avril 1945, il est interviewé par un journaliste de la Résistance de l'Ouest où il affiche ses ambitions.

[…] Le Président du Stade Nantais nous a dit :

J'espère mettre sur pied après-guerre un match annuel CARDIFF F.C. – STADE NANTAIS, à Nantes.

-  Le S.N.U.C disposera-t-il d'une bonne équipe ?

Oui ! En plus du travail en profondeur qui nous permettra de "sortir" de nombreux jeunes, je formule l'espoir de faire venir deux avants et deux centres ou demis internationaux du Pays de Galles pour renforcer notre quinze. J'ai saisi de ce désir Percy BUSH et Rowland BABBAGE, les deux anciens joueurs anglais actuellement en Grande Bretagne.

-  Sur quel terrain, jouerez-vous ?

Le Stade de Malville a subi de gros dommages : cinq millions de dégâts[6] occasionnés par 23 bombes, le 16 Septembre 1943. Puisqu'il faut tout reconstruire, pouvons-nous saisir une meilleure occasion de doter Nantes d'un stade digne d'elle ?

Regardez ces plans. Ce sont ceux du nouveau stade de Malville, ou plus exactement des projets.

Le terrain de rugby et d'association sera orienté du nord au sud, au lieu d'Ouest en Est. Ici une piscine d'été, là les terrains de tennis, de basket, de volley-ball. Le Stade pourra contenir 25 000 spectaateurs.

Sous l'impulsion de son jeune et actif président, le Stade Nantais doit recouvrer sa grandeur passée et redonner à notre région de l'Ouest, l'essor athlétique que mérite sa jeunesse ardente."

Les plans ont été exécutés par JOESSEL vice-président du club et aussi architecte.

Concernant le stade, André MORICE, nouvel adjoint aux sports, a émis le souhait de construire un stade de 25 000 places car il constate que Nantes a du retard sur le plan matériel par rapport à d'autres villes. Bien joué de la part de PEDRON qui a avancé ses pions.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Voir le portrait de Marcel OLLIVIER

[2] Source Wikipédia

[3] La Résistance de l'Ouest 26/02/1945

[4] La Résistance de l'Ouest 26/03/1945

[5] La Résistance de l'Ouest 09/04/1945

[6] Soit 1 100 000 € valeur 2023.

   

 
     
     
           
 
 
 

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