« Retour
           
 

Saison 1941-1942

(Voir galerie)

     

 

 
 
     
     
   

Pascal LAPORTE et son comité, pendant la trêve estivale, se sont mis à la tâche pour que la nouvelle saison soit plus attrayante que la précédente malgré tous les problèmes liés à l'occupation.

La trésorerie est encore très exiguë et les déplacements vers les autres grands clubs ne sont pas encore à l'ordre du jour.

"Renouant avec la tradition d'avant-guerre, le Stade Nantais a préparé un calendrier magnifique. Les grandes équipes de Paris et de Bordeaux ont été Invitées à venir disputer à Nantes un challenge : le challenge de l'Espérance, bel objet d'art offert par un généreux sportif[1].[…]"[2]

C'est une idée excellente. Pour stimuler les équipes et les obliger à réaliser un jeu d'attaque aussi attrayant qu'efficace, le règlement de l'épreuve prévoit que l'équipe gagnante sera celle qui aura marqué le plus de points contre le S.N.U.C.

En ce début de septembre, l'entraînement bat son plein sur le terrain de Malville. On remarque que le rajeunissement de l'équipe, dû aux circonstances, est un signe caractéristique et ce n'est pas plus mal. Un an de plus maintenant sur ces épaules, portées par le souffle du feu sacré, permettra de concrétiser les espoirs à peine esquissés l'an dernier.

Après deux ans d'inactivité, FILLOL a rechaussé les crampons et, malgré ses 31 ans, souhaite donner un coup de main à cette jeunesse.

"[…] Qu'on leur fasse confiance pour faire honneur à leurs trois couleurs le rouge, qui leur rappellera le souvenir de leurs camarades qui ne sont pas revenus, le blanc de l'honnêteté sportive et de l'amateurisme, le vert de l'espérance, source des bonnes actions."[3]

Comment ne pas démarrer cette nouvelle saison par le traditionnel déplacement à Trignac, le 28 septembre 1941.

Pour ce premier match, Nantes est privé de BOUVIER et DUBOIS. La nombreuse assistance a pu apprécier le jeu des deux équipes pas encore au point physiquement. Ce fut une partie de début de saison où les Trignacais par leur fougue gagnent ce premier match : 6 à 0.

Le 5 octobre 1941, on dispute le premier match de la Coupe de l'Espérance en recevant le Racing Club de France. Le public nantais ne s'est pas fait prier pour reprendre le chemin du stade de Malakoff et a été gâté par la prestation de ses protégés. La condition physique de ces derniers est loin d'être parfaite par manque d'entraînement et pour aussi d'autres raisons.

"[…] Maintenant que les Nantais n'aillent pas se croire invincibles après leur performance d'hier. Ils ont su tirer le maximum de beaucoup d'occasions, mais il en est d'autres où ils firent preuve de la plus insigne maladresse et du manque de décision. […]"[4]

Première victoire à domicile sans contestation : 21 à 3.

Première équipe provinciale à se déplacer à Paris, ce 12 octobre 1941, le Stade Nantais rencontre la bonne équipe de l'Olympique Saint Denis et remporte une belle victoire 11 à 9.

"[…] Si les visiteurs manifestèrent une grosse supériorité en avants, en touche et en mêlée, où ils étaient avantagés sous les rapports poids, détente, décision et homogénéité, on peut déplorer que leurs lignes arrières n'aient pas été alertées plus fréquemment. L'excellent avant Olivier, qu'une calvitie précoce et des années de bons et loyaux services à la cause du ballon ovale font passer pour un « vieux », alors qu'il n'a que 32 ans, fit un travail de Romain. Ce fut un leader remarquable. […]"[5]

Continuant la série des grandes rencontres inscrites à son calendrier, le 19 octobre 1941, le S.N.U.C reçoit au Parc des sports le C.A.S.G. Les tribunes sont copieusement garnies et les spectateurs n'eurent pas à regretter leur déplacement. Comme les Nantais, les parisiens ont une équipe jeune et s'inclinent 16 à 5.

Malgré les sombres heures que connaît notre région, on continue les matchs pour un peu se distraire et se réchauffer dans cette froide Toussaint. Le 2 novembre 1941, la jeune équipe de l'A.S.P.O. du midi ne va pas peser bien lourd face à nos ardents SNUCistes. Un petit nouveau débute dans ce match : PUJOL qui arrive de Saint Girons. Le score est éloquent : 44 à 0.

Après avoir vaincu une forte sélection de la région nazairienne, nos Nantais reçoivent le Sporting Club de Préparation Olympique de Paris. Le S.N.U.C. ne se laisse pas déborder par cette jeune équipe pleine de vigueur et remporte le match par 29 à 3 en partie grâce à La mêlée du grand Marcel OLLIVIER, leur capitaine.

Le 23 novembre 1941, le S.N.U.C se rend à la Roche sur Yon pour son troisième déplacement de la saison.

" Le résultat va faire un peu de bruit dans le Landerneau sportif régional. Et pourtant c'est un fait certain, les Yonnais ont réussi à faire match nul avec les invincibles Nantais, tombeurs des équipes parisiennes.

Les premiers surpris ont été les spectateurs yonnais qui, venus pour voir les locaux encaisser une trentaine de points et voyant les minutes s'écouler sans que la marque grossisse pour les visiteurs, prirent confiance et sur la fin encouragèrent bruyamment, un peu trop même, les vaillants joueurs locaux. […] "[6]

Sous le sifflet de Louis MURAIL et malgré une domination nantaise, les deux équipes font match nul 6 à 6.

Après avoir battu de magnifique manière le Red Star Olympique par 11 à 0, le 7 décembre 1941, l'A.S.P.T.T. de Paris est conviée à une journée de gala où une partie de football entre la ligue de l'Ouest et du Sud-ouest est disputée à la suite du match de rugby.

Les tribunes du Parc des sports sont très bien garnies. Le match est plaisant et l'ambiance très bonne.

"[…] Et puis, disons-le, les joueurs du S. N. U. C. nous paraissent à nouveau être dans la bonne voie.

Nous leur reprocherons, dans l'ensemble, une certaine apathie dans les moments où, au contraire, ils devraient redoubler d'énergie, c'est-à-dire lorsqu'ils sentent l'adversaire faiblir. Mais, par contre, le jeu d'équipe est meilleur, les excès de personnalités plus rares. […]"[7]

Le S.N.U.C l'emporte de belle manière par 23 à 6.

Après un déplacement victorieux à St Nazaire par 20 à 10, c'est la belle équipe du Stade Français que l'on reçoit le 21 décembre 1941 dans le cadre du Challenge de l'Espérance.

La partie n'est pas agréable à suivre et les spectateurs ne reconnaissent plus leur équipe mais aussi celle du Stade Français qui a perdu son lustre d'antan.

"[…] Du côté nantais, l'équipe que nous connaissions, pour avoir de belles possibilités, nous est apparue frappée d'inertie. Les avants jouèrent sans conviction, se contentant de subir le jeu brouillon et confus qui leur était imposé. Ils suivirent sans conviction, pratiquèrent sans méthode et nul d'entre eux, à part GINESTY, ne voulut s'élever au-dessus de la médiocrité générale.

Nous disons les choses comme nous les pensons, car nous sommes convaincus qu'avec les éléments dont il dispose, le S.N.U.C peut et doit faire beaucoup mieux. […][8]

Malgré tout le S.N.U.C s'incline pour la deuxième fois cette saison par 4 à 0.

Le dernier match de l'année est donné au profit de la Croix Rouge. Le Sporting Club Nazairien vient pour prendre sa revanche, mais comme il y a 15 jours, il doit s'incliner par 21 à 0.

L'année 1942 commence par le match retour contre le RC Trignac. Le temps est détestable et le rugby pratiqué n'est pas des plus beaux mais les Nantais, sur leur terrain, restent vainqueurs.

L'Olympique de Paris, en ce 11 janvier 1942, espère prendre sa revanche du match aller.

" Partie décevante au possible. La foule qui était nombreuse au parc des sports s'attendait à autre chose. L'Olympique de Saint Denis devait être l'ogre chargé de dévorer le pauvre Stade ! […]"[9]

Le match est d'un maigre niveau et pas dans l'esprit que souhaite Pascal LAPORTE dans son challenge. Le S.N.U.C gagne 10 à 0.

Avant de continuer dans le challenge de l'Espérance, deux clubs qui nous sont familiers viennent se mesurer au S.N.U.C : le Stade Niortais et le FC Yonnais.

Le 18 janvier 1942, le terrain de Malakoff est une vraie patinoire, malgré tout, les Nantais réussissent à développer du jeu et l'emportent 27 à 6. Nette victoire, le 25 contre les Yonnais 19 à 3.

Le 1er février 1942, pour la troisième fois cette saison les deux équipes se retrouvaient en présence. Nos amis Trignacais sont revenus pour la belle.

"L'état du terrain ne pouvait laisser espérer l'éclosion d'un feu d'artifice. Pourtant, la partie jouée par des équipes animées du meilleur esprit, fut toujours extrêmement attrayante. […][10]

Le S.N.U.C est vainqueur par 9 à 3.

Quatre matchs pour le Challenge de l'Espérance vont se suivre. Le 8 février 1942, c'est la jeune équipe universitaire du PUC qui arrive au Parc des Sports. La partie est plaisante et animée et disputée. Le S.N.U.C bat le PUC 11 à 7.

Malgré les aléas de l'occupation et les problèmes liés aux transports ferroviaires, Pascal LAPORTE a réussi à faire venir les très bonnes équipes bordelaises situées en zone libre.

C'est le CA BÉGLAIS qui ouvre les hostilités le 15 février 1942, et offre une belle recette au trésorier du S.N.U.C. Les supporters nantais sont friands du beau jeu bordelais et avaient copieusement rempli les tribunes de Malakoff.

"Partie captivante disputée sous le signe de l'ardeur et de la vitesse jusqu'à la fin."[11]

Le S.N.U.C l'emporte de justesse par 6 à 4. L'international SALDOU, entraîneur de Bègles, signalait dans son interview d'après match :"Vous avez une des meilleures équipes que j'ai vues cette saison". De bon augure avant de recevoir le Bordeaux Étudiant Club.

Le public a encore répondu présent. Les attaques vont d'un camp à l'autre dans le meilleur des esprits. Le S.N.U.C finit par gagner la partie grâce à sa mêlée et son ailier BOUVIER qui fut décisif pour remporter cette victoire.

Le 1er mars 1942, l'ancien club de Pascal LAPORTE : le Stade Bordelais arrive à Nantes. Stade Bordelais contre S.N.U.C, c'est depuis les temps héroïques, le derby de l'ouest français. Si le club a perdu son lustre d'antan, il reste un adversaire redoutable que le S.N.U.C a très peu battu en moins de 40 ans. Le Parc des Sports affiche complet.

"Ce n'est pas suffisant de dire que le S.N.U.C a été dominé par une équipe athlétique, dont les qualités principales furent la vitesse, l'adresse et l'homogénéité. Les Nantais ont été surclassés. Splendide jeu à la main où on nous offrit passes croisées, redoublement de passes et interceptions sûres. […][12]

Sans contestation, le S.N.U.C s'incline 12 à 0 et connaît son premier revers de la saison.

La saison se termine doucement et après être sortie vainqueur d'une sélection du comité d'Anjou (11-6) et d'une sélection St Nazaire-Trignac (9 à 3), le 29 mars, l'US Métro arrache un match nul (3-3) devant une équipe du S.N.U.C un peu amorphe.

Pour le week-end de Pâques, l'équipe nantaise reçoit pour l'ultime match de la saison en Challenge de l'Espérance, la très bonne équipe bordelaise : le S.A. Bordeaux. La saison par une rencontre bien médiocre. Nantes n'est pas au complet (Manquent COTTIER, CHASSE et OLLIVIER) et Bordeaux compte quelques juniors. Le S.N.U.C gagne par 18 à 8.

En fonction du règlement établi en début de saison, le S.B.U.C. remporte le challenge de l'Espérance, club de cœur de Pascal LAPORTE.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Ce généreux sportif est Pascal LAPORTE

[2] Ouest Éclair 10/09/1941

[3] Ouest Éclair 06/09/1941 signé par Yves DONNART (sous ce nom se cache Yves THOMAS)

[4] Le Phare 06/10/1941

[5] L'Auto 13/10/1941

[6] L'Ouest Éclair 24/11/1941

[7] Ouest Éclair 08/12/1941

[8] Ouest Éclair 21/12/1941

[9] Ouest Éclair 12/01/1942

[10] Ouest Éclair 02/02/1942

[11] Le Phare 16/02/1942

[12] Le Phare 09/03/1941

   

 
     
     
           
 
 
 

Powered with Kameliweb by RACV ©

Création de site internet
Devis en ligne gratuit
 

 

 

Bon plans : Services, ProduitsAnnuaires

 
     

SiteMap : Promo1 - Promo2 - Promo3 - Promo4 - Promo5 - Promo6 - Promo7 - Promo8 - Promo9 - Promo10 - Promo11 - Promo12

 

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. En poursuivant votre navigation, vous consentez à l'utilisation des cookies.