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Saison 1926-1927

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Les leçons de la saison passée ont été retenues et on ne tarde pas à mettre sur pied la meilleure team. Beaucoup de changements durant cet été. Un fait saillant à animer la période estivale, le club de l'A.C.Breton a demandé sa fusion avec le S.N.U.C. Cette fusion a été ratifiée par la F.F.R. Un apport non négligeable de joueurs renforce toutes les équipes de la 1er à la 4e.

Parmi les départs :
• SURGET à NIORT
• CHEVALIER Émile au VSN
• VANDERNOTTE au VSN qui brille en championnat d'aviron avec son frère Marcel et qui souhaite privilégier ce sport.
• ROGER au SC Nazairien.


Au tableau des arrivées, on a noté :
• TOULOUZE arrive du FC Lourdais
• PETIT ex-capitaine du P.U.C.
• BONNEAU du Racing Club de France
• DRENEAU qui revient du FC Yonnais
• DUFAU du Bordeaux E.C.
• GUELLORGET du Havre A.C.

Sur le papier, l'équipe paraît supérieure à celle de l'année passée. Pourtant l'Écho de la Loire dans un article intitulé : "De la grande pitié du rugby à Nantes" se pose la question de savoir pourquoi le rugby ne se développe pas à Nantes comme les autres régions :
 "Nous pouvons faire aussi bien que les autres et cependant nous ne le faisons pas. Pourquoi ?

Les raisons, les voici :

    1. Manque de solidarité et d'unité dans les équipes.
    2. Manque de compétition sérieuse dans les championnats régionaux
    3. Manque d'entraînement
    4. Le muscadet"

L'entraînement reprend le 12 septembre et un premier déplacement de début de saison est programmé sur Paris contre l'A.S. Primevères le 26 septembre. Ce match permet une grande revue des effectifs sans que le résultat soit un objectif. Le SNUC s'incline 16 à 10.

Quand le calendrier a été publié sur les journaux locaux en début septembre, les supporters ont réservé le dimanche 3 octobre car notre rival et ami bordelais du S.B.U.C. vient à Nantes. Certes les deux équipes n'ont plus leur lustre d'antan mais l'animosité entre les deux clubs est toujours présente.

Pour cette première rencontre, dans un Parc des sports bondé et une pelouse en parfait état, les supporters sont déçus et le journal l'Écho de la Loire s'en donne à cœur joie :

"Le SNUC est battu. Tant mieux ! Oui ! Oui ! Tant mieux !

D'une défaite se dégagent des leçons et en début de saison on a besoin de leçons. […]"[1]

Les Nantais s'inclinent 21 à 8. On attend une vive réaction de l'équipe dans les matchs amicaux qui précéderont le championnat de l'atlantique démarrant début novembre.

Quoi de mieux avec la réception de l'U.S. Tours. Cette équipe nous avait éliminés du championnat de France Honneur la saison passée et cette défaite n'est toujours pas digérée.

"Le Stade nantais a battu Tours. Gloire ! Victoire ! Allégresse ! Béatitude ! Triomphe ! Le Stade Nantais a écrasé Tours.

Et puis, quoi ! Oui, les Nantais ont battu les Tourangeaux ? Mais qu'y auront-ils gagné ? Pas grand-chose, sinon rien.

"À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !"[2]

La victoire est pourtant nette : 22 à 9.

Le 17 octobre 1926, c'est le S.C.Vierzon qui se présente au Parc des Sports et malgré une victoire, les journaux ne sont pas tendres avec le SNUC lui reprochant une "insouciante nonchalance".

La rencontre contre l'Olympique de Paris démontre que l'équipe est en progrès et le score est sans appel : 45 à 13.

Le 31 octobre et le 1er novembre 1926, le SNUC met les bouchées doubles pour recevoir le C.A.S.G. Paris et le F.C. Moulinois. Ces deux matchs vont permettre de faire une revue des joueurs en forme avant de commencer le championnat de l'Atlantique.

Un programme est distribué présentant les deux équipes et surtout expliquant quelques règles de rugby ayant été modifiées cette saison.

Le C.A.S.G. est champion de Paris, la saison passée, en battant le Racing et le Stade Français et compte deux internationaux dans ses rangs, les deux Marcel : BESSON et LOUSTAU. C'est un match référence et le S.N.U.C., qui mérite sa victoire, gagne 6 à 0 à la grande joie du public nombreux sur ces deux jours.

Le lendemain, le FC Moulinois n'a pas les références du CASG.

"La chambrée, plus modeste que la veille, qui garnissait hier les tribunes du Parc des Sports, fut certes, bien servie, et les absents, suivant le cliché eurent tort. […]"[3]

Le S.N.U.C. aligne une équipe mixte et remporte son match 19 à 10. Le demi de mêlée DUFAU a fait une partie remarquée et remarquable. Les résultats de ce début de saison s'améliorent malgré les critiques justifiées : six victoires pour deux défaites.

Cinq équipes sont engagées dans le championnat de l'Atlantique : le Gallia Sports Nantais, le Vélo Sport Nantais, le F.C. Yonnais, le R.C. Trignac et le S.N.U.C. Les journaux locaux font des nantais. leurs favoris et pourtant que la critique fut dure en ce début de saison.

Le 7 novembre 1926, les canards trignacais pour le premier match viennent inquiéter le S.N.U.C. Les Nantais sont privés de l'excellent GUELORGET.

"La science bat l'ardeur

[…] Trignac a bien l'équipe que l'on avait annoncée : une équipe athlétique pleine de fougue et d'ardeur et même de furia, mais pas trop dépourvue de science et de réflexe. […]"[4]

La partie est malgré tout serrée et le Stade Nantais gagne par un essai transformé soit 5 à 0.

Toujours plein d'images, dans son compte rendu du match contre le F.C. Yonnais, le reporter FRICAT signale dans l'Écho de la Loire que "le dompteur n'a pas été mangé". Avant cette rencontre, les Yonnais se croyaient capables de tenir le champion en échec mais ils furent dominés dans toutes leurs lignes et perdent cette manche durement par 40 à 3.

Entre deux matchs de championnat, on reçoit les basques de l'A.S. Bayonnaise.

[…]"Comme le bon vin, le S.N.U.C. se bonifie en vieillissant. Qu'il continue !  Les Nantais jouèrent bien, mais les remplaçants furent loin de faire oublier les MARTINEAU, CLAVERIE et CHESNEAU absents."[5]

Le S.N.U.C. continue à emmagasiner les victoires. Après la victoire sur la Bayonnais 16 à 9, les deux derniers matchs de championnat ne sont qu'une formalité. Le Vélo Sport Nantais est battu 13 à 0 et le Gallia Sport est étrillé par 78 à 18.

En battant, le Gallia Sport Nantais par 78 à 18, le SNUC bat son record du 10/04/1910 contre le S.C. Nazairien qui était de 71 à 17 du plus grand nombre de points inscrits

"[…] En bref, le Stade a cette année une équipe complète commandée par un grand capitaine, BEGUET, équipe qui devrait aller loin dans les compétitions futures."[6]

Après un déplacement victorieux à Tours, le S.N.U.C. s'apprête à recevoir pendant les fêtes de Noël le RC Narbonne. Ce match va pouvoir jauger l'équipe en prévision des prochaines joutes en championnat de France.

La marche est encore grande et le S.N.U.C. est surclassé dans toutes ses lignes révélant ainsi le travail à effectuer pour franchir le palier supérieur. Narbonne gagne 19 à 3.

Cette saison pas de match à domicile ou à l'extérieur au moment du jour de l'an mais le 9 janvier 1927, on reçoit nos voisins Trignacais pour un match amical afin de se remettre en jambes avant le championnat. Le score 14 à 3 reflète la supériorité des Nantais par rapport au match du 7 novembre.

Le 16 janvier 1927, on attaque le championnat par un déplacement à Saintes ou l'équipe est privée de CHESNEAU, BEGUET, TOULOUZE et CESCAU. Grâce à un essai de GUELORGET, le S.N.U.C. remporte une victoire difficile et bonne pour le moral.

"Les deux équipes ont fait jeu égal à la touche. Mais Saintes est dans l'ensemble, le meilleur en mêlée.

Contre un adversaire qui paraissait d'une classe supérieure,

Saintes a fourni une très honorable partie et il s'en est fallu de peu qu'il obtienne le match nul."[7]

Après les Narbonnais, ce sont les Perpignanais qui, entre deux matchs de championnat, viennent nous rendre visite. Les "Quins" comme on les appelle en catalan ne viennent pas à Nantes en touriste. Il est permis d'assister à un match à sensation. Pourtant ce sont nos vaillants joueurs du S.N.U.C. qui enlèvent la partie par 16 à 6.

Aussi, ne chante-t-il plus

"Arlequin dans sa boutique

À la porte du palais

Enseignait l'art rugbystique

À tous ces petits nantais."[8]

Le championnat reprend avec la réception des étudiants parisiens du P.U.C. BEGUET ancien joueur de ce club et capitaine du S.N.U.C. se méfie de ses anciens coéquipiers et trouva les mots pour motiver son équipe.

"Sous la pluie, sur un marécage, les deux excellentes équipes du SNUC et du PUC firent un match courageux, énergique et très sport".

Par trois essais, le S.N.U.C. gagne par 9 à 0 et prend la tête de la poule d'honneur.

Les supporters se motivent pour faire un déplacement à Tours car ils sont persuadés que le championnat se jouera là-bas.

"Par un temps idéal, sous un soleil printanier, le Stade Nantais a pris une éclatante revanche de son échec de l'an dernier à Tours.

Pour cette rencontre importante, un nombreux public avait envahi le Stade Roland Pillain, situé aux portes de la ville. Deux cents Nantais environ avaient tenu à accompagner leur équipe et c'est aux applaudissements cadencés de leurs supporters battant des bans enthousiastes que nos joueurs locaux marquèrent leurs essais"[9].

Le retour est joyeux après cette agréable partie de rugby.

Le 20 février, c'est la finale de la poule H qui se joue entre la Teste et le S.N.U.C. Les tribunes n'ont aucun problème pour se remplir et le public est peut-être plus motivé que les joueurs.

"Faisons confiance à notre vieux club nantais, dont les mérites sont grands de défendre le sport roi de cette région aussi pauvrement sportive qu'est la nôtre"[10].

Pourtant le résultat final est un match nul 3 à 3 devant une assistance de plusieurs milliers de spectateurs. Ce fut un match dur et émotionnant au possible.

Si le S.N.U.C. est premier au goal-average, la Teste et le SNUC devront rejouer leur match sur terrain neutre comme le stipule le règlement de la F.F.R. C'est donc à Angoulême que les deux équipes se retrouvent le 27 février 1927.

Le 28 février, le Populaire titre : "Nantes est éliminé, mais ce n'est pas la meilleure équipe qui gagne". Nantes perd 6 à 5. Les 200 Nantais qui avaient fait plus de 300 kilomètres pour encourager leurs protégés repartent déçus mais la vaillance des joueurs n'est aucunement remise en cause.

"Le résultat d'hier laisse à l'équipe nantaise tout son mérite. Elle a fait l'impossible pour gagner, elle a joué son jeu quand elle l'a pu, elle n'a pas réussi ; tant pis. Rien n'est perdu pour le rugby régional"[11]

Le club est éliminé de l'accession à la poule d'excellence encore cette année. Il reste au club à faire bonne figure dans la poule honneur afin de viser le titre de championnat de France.

Quatre poules de 4 sont formées, le S.N.U.C. est dans la poule A avec A.S. Clermont, Poitiers et Oyonnax.

Le 6 mars, le déplacement est très long vers Oyonnax où le terrain, à la limite du praticable, est une vraie patinoire et entièrement enneigée. Les Oyonnais sont supérieurs et les Nantais privés de BEGUET et CHESNEAU s'inclinent 11 à 0.

Le Stade Clermontois que l'on reçoit le 13 mars arrive avec de belles références et la partie ne promet de ne pas être simple. De bout en bout, le Clermontois maîtrise la partie, l'emporte 8 à 0 devant des Nantais qui ne sont plus motivés.

Pour le dernier match de leur poule disputé à Poitiers, le S.N.U.C. sort vainqueur par 6 à 5 mais les illusions de continuer dans le Championnat de France d'honneur s'arrêtent.

La saison se termine sur de beaux matchs amicaux.

Le 27 mars, ce sont les étudiants parisiens du P.U.C. avec le jeu vif et mouvementé qui conquièrent le cœur du public nantais qui aime le beau jeu. Le S.N.U.C. s'impose 16 à 11.

On clôture au Parc des Sports en recevant le S.A. Saint Sever commandé depuis quelques années par l'international René CRABOS.

"Cette rencontre, la dernière, que le SNUC disputera cette saison à Nantes ne fut pas palpitante ; vrai match de clôture joué sans conviction, ni ardeur par deux équipes, peut-être décidées à bien jouer, mais incapables de tendre leur volonté à appliquer cette décision."[12]

Après un match de propagande aux Sables d'Olonne contre l'U.S. Dax et un à Trignac, la saison se termine avec un goût d'inachevé et pourtant l'équipe était plus forte que la saison passée.

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] L'Echo de la Loire 04/10/1926

[2] L'Echo de la Loire 11/10/1926

[3] Le Phare 02/11/1926

[4] L'Echo de la Loire 08/11/1926

[5] L'Echo de la Loire 22/11/1926

[6] L'Echo de la Loire 29/11/1926

[7] Le Phare 17/01/1927

[8] Le Populaire 23/01/1927

[9] Le Populaire le 13/02/1927

[10] Le Populaire le 19/02/1927

[11] Le Populaire le 22/02/1927

[12] Le Populaire le 04/04/1927

   

 
     
     
           
 
 
 

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