« Retour
           
 

Saison 1925-1926

(Voir galerie)

     

 

 
 
     
     
   

La publication du calendrier est chaque année à pareille époque le "great event" rugbystique local et les fervents des matchs au Parc des Sports sont dans cette attente tellement leur joie est grande d'apprendre la venue de telle ou telle grande équipe.

DRENEAU et GUILLEMENT sont retournés à la Roche sur Yon. SURGET revient ainsi que le populaire ailier Edmond CHEVALIER. S'ajoutent à cette liste LAVAIL qui nous arrive du Languedoc, CHARBONNEAU de Saumur, Fernand VANDERNOTTE du VS Nantais et enfin revient à Nantes avec le statut d'international : Louis BEGUET, l'ancien capitaine du S.N.U.C., du Racing et du P.U.C.. La nouvelle saison se place sous de bons augures.

En ce 13 septembre, Hélier TILH prépare physiquement ses équipes et tente de constituer sa meilleure équipe. Il est de coutume de commencer les premiers matchs amicaux par un déplacement qui permet de créer une ambiance, une cohésion et surtout de juger l'équipe sans la pression du public nantais.

Le déplacement n'est pas très long car on va disputer une rencontre chez nos voisins le R.C. Trignac, Champion de l'Atlantique 2e série en 1924-1925.

"C'est devant une belle chambrée que s'est déroulée cette partie qui vit la victoire d'une équipe parfaitement entraînée. La partie malgré les nombreux cafouillages fut intéressante à suivre."[1]

Le score de 14 à 13 pour Trignac indique la physionomie de la partie. Un petit nouveau débute au poste de demi d'ouverture: Jean CLAVERIE qui arrive de Lourdes.

Avant le championnat de l'Atlantique qui démarrera le 25 octobre, il y aura trois réceptions et un déplacement.

Le Racing Club de France fait partie de ces clubs qui doivent figurer dans le calendrier. Les spectateurs ont hâte de retrouver leur favori, le 27 septembre.

"De cette rencontre un peu confuse, une chose est à signaler, le Stade Nantais a trouvé pour commander son équipe première : un capitaine. En effet, dès son premier contact avec ses équipes, BEGUET a su prendre sur eux l'ascendant nécessaire, se faire écouter, se faire obéir. Il a su emmener son équipe, à varier son jeu selon les circonstances et remontre son moral quand elle subissait des défaillances."[2]

9 essais ont été inscrits pour la plus grande joie des supporters. Le S.N.U.C. l'emporte 19 à 12.

La deuxième réception s'effectue contre le S.C. Angoulême. Le temps est encore trop chaud mais l'équipe, petit à petit se met en place. Un joueur se met en valeur au poste d'ouvreur: CESCAU.

"Décidément, les Nantais semblent s'adapter à merveille aux nouvelles règles, et émoustiller par la présence de BEGUET, s'affirment comme une équipe, qui en continuant sagement son entraînement sera appelée à jouer un rôle en division d'honneur"[3].

La victoire par 27 à 8 est motivante en vue du long déplacement dans le Landes contre l'US Dax. C'est un match d'attaque où les Nantais s'assurèrent la victoire par un jeu plus ordonné et des passes plus précises. Nantes gagne par 18 à 11.

Le dernier match avant le championnat est contre Le Havre A.C. au Parc des Sports. Malgré la concurrence d'un meeting aérien organisé par Ouest Éclair, les tribunes sont bien garnies. C'est autour de CHESNEAU de se mettre en évidence. Ce fut un match plaisant et plein d'ardeur. Le S.N.U.C. enregistre sa quatrième victoire depuis le début de la saison.

Le championnat est enfin lancé et le S.N.U.C. réceptionne l'équipe des étudiants de l'U.A.I. d'Angers. L'Écho de la Loire dans son article du 26 octobre 1925, titre "le chat et la souris".

"[…] Que dire du chat nantais qui joue avec la souris angevine ? […]

[…] "Ni CLAVERIE, ni BEGUET ne jouaient n'étant pas encore qualifiés pour le S.N.U.C. Si BEGUET n'était pas sur le terrain, il commandait cependant son équipe du haut de la tribune officielle, et de quelle voix puissante".[4]

Encore 14 essais dans une partie, le S.N.U.C. gagne 52 à 11.

Le match amical entre deux matchs de championnat va peut-être révéler les défauts de l'équipe nantaise. Les Parisiens du Stade Français ne sont pas venus à Nantes en excursion et sur un terrain très lourd, il démontre leur science du rugby. À Nantes, la cohésion semble marquer alors que ce fut sa force en ce début de saison. Le S.N.U.C. est défait 15 à 5.

Pour le deuxième de championnat, Le Vélo Sport Nantais essuie la foudre des SNUCiste, Le résultat ne porte à aucun commentaire tant l'écart est grand entre les deux équipes : 24 à 0. Avant de terminer le championnat de l'Atlantique, le déplacement à Bordeaux chez l'ennemi intime : le S.B.U.C. va permettre d'élever le jeu et de jauger l'équipe avant des joutes en championnat de France. Le match fut serré et les deux équipes se séparent par un score de 6 à 5 au profit du S.B.U.C.. La presse spécialisée assure que ce fut un résultat flatteur pour Bordeaux.

Dans le troisième match de l'Atlantique, le S.N.U.C. a frisé la correctionnelle. Vingt minutes avant la fin du match, l'A.C.B. menait 9 à 0 et on a pensé que le titre de champion allait changer de club. L'équipe handicapée par les absences d'Edmond CHEVALIER et de Marcel PEDRON se reprend sur la fin et sort vainqueur par 14 à 9.

Avant de disputer, les derniers matchs du championnat, le S.N.U.C. reçoit l'Olympique de Paris.

"De part et d'autre, il ne fut pratiqué qu'un médiocre rugby au cours dette partie monotone et terne […]."[5]

Pourtant BEGUET et CHESNEAU se mettent en valeur et sont les acteurs de la victoire : 14 à 3.

Les deux derniers matchs du championnat ne sont qu'une formalité tant l'équipe du S.N.U.C. est supérieure au F.C. Yonnais et au S.C. Nazairien.

Le S.N.U.C., finissant premier de sa poule est champion de l'Atlantique pour la saison 1925-1926. Son dauphin est le F.C. Yonnais. Les équipes 2,3 et 4 sont aussi championnes du comité.

En cette fin d'année, deux grandes équipes évoluent au Parc des Sports : l'Aviron Bayonnais et le Paris Université Club.

Les victoires nantaises sont sensiblement identiques : 14 à 3 et 15 à 3. Les conditions atmosphériques n'avantagent pas le beau jeu en cette fin d'année.

"Il est bien inutile de déplorer à nouveau l'inclémence des éléments au cours de cette partie, les milliers de sportsmen qui se pressaient au Parc des Sports ne la regrettèrent certainement point, en dépit du vent, de la pluie, du tonnerre d'être venus assister à un match, qui bravant la tempête, fut beau, vif et bien joué.[…]"[6]

Le comité de rugby a décidé que cette année, les joueurs ne réveillonneront pas dans le train contrairement aux saisons précédentes. Un match de gala est mis sur pied, le premier janvier par le Comité de l'Atlantique où le SNUC va rencontrer une sélection de l'Atlantique. La recette doit servir au Comité à venir en aide aux petites sociétés et lui permettre d'organiser des matches de propagande. Plusieurs joueurs sont blessés (LAVAIL, PEDRON) ou mis au repos (GUILLET et ARZUL). Les SNUCistes bien qu'incomplets mais plus homogènes gagnent par 24 à 0. L'année 1926 commence bien.

Les deux matchs amicaux de ce début d'année contre une équipe mixte du Stade Rochelais et de l'U.A.I. d'Angers démontrent la supériorité de l'équipe nantaise sans apporter d'enseignements complémentaires.

Le 24 janvier, le Parc des Sports est bondé. Le trésorier se frotte les mains. On reçoit l'A.S. Montferrand, championne de France Honneur en 1925.

"[…] Les avants du S.N.U.C. battus à la course n'avaient point non plus l'élan de leur vis-à-vis, enfoncés mais non dominés, ils régirent courageusement contre une ligne plus lourde, mieux armée, mieux entraînée.[…]"

La confrontation contre une équipe plus forte montre le chemin à parcourir avant t'attendre le championnat d'Excellence. Le S.N.U.C. s'incline 12 à 6.

Avant de démarrer le championnat de France Honneur, on prépare l'équipe contre nos fidèles partenaires parisiens : le S.C.U.F.. Le matin, comme le veut la tradition, les vétérans "Champion du monde et des environs" ont montré la voie aux équipiers premiers en remporta leur match 26 à 9.

Le terrain du Parc des Sports est un vrai marécage et dans ce bain de boue, nos Nantais sortent vainqueurs par 18 à 3.

On attend avec impatience le début du championnat de France Honneur. Pour cela, il doit passer par une poule de trois où figure l'U.S. Tours et le S.A. Rochefortais et sortir vainqueur. Les journaux locaux font du SNUC leur favori.

Le 8 février 1925, au lendemain du match à Tours, le populaire titre en grosses lettres :

"Une déception : le S.N.U.C. est battu ! Après la défaite, Il faut réagir"

[…]En vouloir, voilà le facteur qui manque à nos équipes régionales, en vouloir, c'est la raison de jouer, de forcer la chance à vous sourire.[…]

[…] Les lamentations, les jérémiades n'apporteront aucun changement "il faut réagir", c'est le seul moyen de guérison."[…][7]

C'est un peu, la douche froide où CHEVALIER fut blessé dans les premières minutes du match disputé sur un véritable marécage. Un essai trans formé à un essai et le S.N.U.C. perd 5 à 3.

Pour le deuxième et dernier match de la poule J du championnat d'honneur, les joueurs veulent laver l'affront de Tours et battent le S.A. Rochefortais 15 à 3. Le SNUC peut prétendre et garde espoir que Rochefort puisse battre l'U.S. Tours pour terminer en tête de la poule.

Il n'y a pas de suspens car Tours bat Rochefort à l'extérieur par 16 à 0 et continue son parcours en championnat d'honneur.

La saison s'avance et il reste quelques matchs amicaux pour faire belle figure.

Avant de recevoir l'A.S. Bayonnaise, le 28 mars 1926, le S.N.U.C. bat le Stade Niortais et la Stade Rochelais à domicile et le C.O. Périgueux à l'extérieur.

Un trophée est gagné par le SNUC 2 : le challenge LACASSAGNE. Le SNUC devait rencontrer le R.C. Trignac, le 14 mars mais il déclare forfait ayant précédemment avisé le comité de l'Atlantique.

La saison touche à sa fin mais les supporters espèrent que leurs protégés vont terminer sur une bonne note. L'équipe de l'A.S. Bayonnaise se présente au Parc des Sports avec toutes les qualités que l'on connaît aux basques : vitesse, adresse, et ardeur à la lutte et aussi du beau jeu de rugby.

Les nombreux supporters ont pu vibrer aux exploits des Snucistes qui l'emportent sur une équipe qui évolue à un niveau supérieur en excellence par 17 à 6.

On clôture par un match contre l'U.S. Dax qui avait demandé une revanche de leur match perdu en début de saison.

"Sveltes et vigoureux, bien pris dans leur maillot rouge vif, les Dacquois firent à leur entrée une excellente impression de force et de souplesse.

Celle-ci se confirma rapidement quand, grand style deux essais transformés. Attaquant sans trêve, avec intelligence et aisance, variant habillement ses dispositions offensives, maitresse du jeu, pratiquant avec science et art, l'équipe dacquoise nous apparut comme une des meilleures équipes ayant évoluer au Parc des Sports cette saison. […][8]

L'U.S. Dax prend sa revanche et gagne 15 à 6.

La saison se clôture à Laval où le club local a organisé un match de propagande contre une sélection de Bretagne. Sans trop forcer et mieux organiser, le SNUC gagne 36 à 17.

Quelle saison 22 victoires et seulement 6 défaites mais le résultat n'est pas là. Le comité de rugby doit agir.

 

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] L'Echo de la Loire 21/09/1925

[2] L'Echo de la Loire 27/09/1925

[3] La Petite Gironde 05/10/1925

[4] L'Echo de la Loire 26/10/1925

[5] Le Populaire 23/11/1925

[6] Le Populaire 21/12/1925

[7] Le Populaire 08/02/1926

[8] Le Populaire 05/04/1926.

   

 
     
     
           
 
 
 

Powered with Kameliweb by RACV ©

Création de site internet
Devis en ligne gratuit
 

 

 

Bon plans : Services, ProduitsAnnuaires

 
     

SiteMap : Promo1 - Promo2 - Promo3 - Promo4 - Promo5 - Promo6 - Promo7 - Promo8 - Promo9 - Promo10 - Promo11 - Promo12

 

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. En poursuivant votre navigation, vous consentez à l'utilisation des cookies.