« Retour
           
 

Saison 1922-1923

(Voir galerie)

     

 

 
 
     
     
   

On prépare la saison plus vite qu'à l'accoutumée. Le 31 juillet, tous les joueurs anciens et nouveaux sont réunis dans la salle au 1er étage du Café continental pour signer leur licence et connaître le futur calendrier. L'entraînement commence le 3 septembre sous les ordres de Hélier TILH. Beaucoup de joueurs sont affûtés par leur pratique de l'athlétisme pendant la période estivale.

Afin de voir le degré de préparation et en vue de former les équipes, un match entre Possibles et Probables est organisé à Malville le 17 septembre.

Si le club enregistre quelques départs, plusieurs joueurs régionaux composent les nouvelles recrues :

-              SICARD de l’A.C.L.

-              PINARD du S.C. Nazairien.

-              VENIERE du S.C.O. Angers

-              HUREAU du F.C. Yonnais

-              BONNIN du S.A.R.

-              CASSE de Toulouse.

-              REYNAUD du S.C.O. Angers

Le calendrier se finalise et les supporters seront encore, cette année, gâtés de voir au Parc des Sports de grandes équipes françaises : S.C.U.F., Stade Français, F.C. Grenoble, F.C. Lourdais etc..

Les matchs amicaux commencent par deux déplacements qui permettent de rôder et de mettre le jeu en place que souhaite l'entraîneur Hélier TILH.

On attend avec impatience, l'ouverture de la saison au Parc des sports et la location s'emballe pour recevoir BOUCAU Stade. On en profite pour retirer sa carte de membre. Pour cette saison, tout membre titulaire de sa carte et moyennant un droit de 20 F aura sa place réservée au parc.

C'est le match revanche de la saison passée où le BOUCAU avait gagné en Championnat de France sur son terrain.

Malgré la pluie et grâce au soutien sans faille de son public, le S.N.U.C. l'emporte 11 à 3.

"Partie intéressante qui promet du beau jeu chez nous, quand l'entraînement nécessaire aura affirmé la cohésion, la sûreté et le souffle"[1].

Les matchs amicaux se succèdent. L'équipe est de mieux en mieux, confirmée par ses exploits sur le S.A. ROCHEFORT et l'A.S. Midi.

"Le comité du S.N.U.C. a décidé que des équipes scolaires et minimes, pratiquant le rugby et l'association seraient sous peu formées. Les matchs pour ces équipes auront lieu le jeudi après midi, au stade de Malville sous la direction de membres de la commission de rugby et d'un équipier premier.

Les jeunes gens désirant pratiquer dans ces équipes qui seront formées sur le terrain, devront être munis d'une autorisation de leurs parents.

Leur éducation sportive entreprise avec soin, par des gens compétents, se fera vivement et les parents ont tout intérêt à confier leurs enfants au grand club nantais qui a tous les moyens à sa disposition pour conduire à bien cette éducation bien spéciale. […] Le Populaire 06/10/1922

Un club pour la première fois vient rendre visite aux Nantais, le 29 octobre 1922 : le F.C. Moulinois un des favoris du championnat du comité du Centre. Le mauvais temps influença la partie et le S.N.U.C. perd son premier match à domicile.

Le jour de la Toussaint, le dernier match avant le championnat de l'atlantique contre le Stade Poitevin se conclut par une victoire 6 à 3.

"[…] C'est une équipe tout à fait transfigurée que le SNUC nous a montrée. […] C'est du bon, du vrai rugby qu'il nous fut donné d'assister, et même, nous vîmes se dérouler la partie la plus agréable, qui ait été jouée depuis le début de la saison. […][2]

Le championnat de l'Atlantique est lancé par un déplacement à la Roche sur Yon. Les Yonnais espèrent faire tomber le champion de l'année précédente.

"Partie monotone et sans grand intérêt où les phases de beau jeu et même de jeu clair furent rares."[…][3]

Première victoire dans ce championnat par 14 à 3. Après un match contre, l'US Tours, la réception du Vélo Sport Nantais est prise avec beaucoup d'attention. C'est le club local qui donne le plus de fil à retordre au vieux S.N.U.C.

"Ce match avait attiré, au Parc des Sports la foule des grands jours. C'est la rivalité sportive des deux clubs nantais reste toujours grande en rugby et que cette partie tranche définitivement, pour une saison la suprématie régionale de l'une ou l'autre équipe, le gagnant fournissant, sauf surprise, le Champion de l'Atlantique"[…][4]

Le S.N.U.C. sort vainqueur 8 à 5.

Après avoir vaincu le S.C. Nazairien et la Nantaise, le S.N.U.C. est champion de l'Atlantique 1er série pour l'année 1922-1923.

Maintenant que les Nantais sont champions de l'Atlantique, commence la série des grands matchs amicaux au cours desquels l'équipe stadiste va pouvoir se renforcer et se modifier à la seule fin d'aborder le championnat de France avec succès.

En cette fin d'année, la première équipe à venir défier les Nantais est celle du Paris Université Club. Le SNUC est au complet, mais le mauvais temps ne permet pas de développer du beau jeu et le SNUC s'incline en deuxième mi-temps par 11 à 5.

Pour le jour de Noël, l'AS Bayonnaise, qui sera l'hôte des Nantais, est une des meilleures équipes de la Côte Basque. Ils avaint dû amener le soleil du midi dans les valises, car le match s'est déroulé sous un beau soleil. Un des plus beaux matchs de la saison : l'adresse des Bayonnais est supérieure à la rudesse des Nantais. L'AS Bayonnaise l'emporte 8 à 0.

Il est presque une tradition d'aller passer les fêtes de fin d'année loin du club. Le 31 et 1er janvier, le S.N.U.C. se déplace à Grenoble puis à Lyon.

" Le beau succès obtenu par le S.N.U.C. contre Grenoble avait attiré un gros public au Stade Municipal."[5]

Fatigué par un long déplacement qui leur a pris presque deux jours, le S.N.U.C. s’incline d’un point devant une belle équipe du F.C. Grenoble emmenée par un gros paquet d’avants. Fatigués par leur réveillon, nos Nantais s'inclinent contre le F.C. Lyon 11 à 7.

Avant le début du championnat de France, deux matchs sont prévus contre nos amicaux adversaires parisiens, le S.C.U.F. et le Stade Français.

Il est de coutume que les matchs contre le S.C.U.F. soient toujours associés à des matchs de vétérans des plus conviviaux. Ceux de Nantes emmenés par Pascal LAPORTE et ceux du S.C.U.F. emmené par Frantz REICHEL et Charles BRENNUS. Des parties qui n'inspirent pas la mélancolie.

"Le comité du S.N.U.C. a décidé de faire jouer ce match sur le terrain d’honneur du Parc des Sports et d’y admettre le public. Prix d’entrée à 1 Fr. et tous dirigeants, joueurs, membres honoraires et actifs des clubs devront acquitter ce droit. La recette intégrale ira à la Caisse de secours aux pauvres de la ville de Nantes. Le match sera arbitré par M. THOBY, arbitre fédéral du comité du Lyonnais. Mrs BRENNUS et TILH tiendront le drapeau de touche."  Ouest en Plein Air n°124 06 janvier 1923

"Je ne suis pas certain que les vétérans du S.N.U.C. qui matchèrent, dimanche, les vieilles gloires du S.C.U.F., représentent bien le passé de notre club nantais. Il me semble que pour quelques-uns uns d’entre eux, il n’y a jamais eu de présent. Je veux dire, pour ces derniers, qu’ils ont connu le rugby à un age qui ne leur permettait plus d’aspirer à la cape d’international. Et c’est tout à leur honneur de l'avoir pratiqué sans espoir de coiffer jamais ce bonnet symbolique. Ils sont les avants derniers spécimens de cette race de purs amateurs dont les descendants se raréfient de plus en plus, tellement la gloire et le struggle for life (en clair business) atrophiant les meilleurs sentiments et corrompent les caractères. Qu’ils soient félicités de donner aux jeunes générations cet exemple de désintéressement sportif sans quoi les salutaires exercices physiques cessent d’être un but pour devenir un moyen.

Quant à ceux qui, à l’age mûr, continuent à pratiquer, pour conserver par-delà les ans, l’élasticité acquise par le sport, qu’elles fassent rougir de componction les quadragénaires arthritiques et bedonnants. Amen"

Sous une pluie continuelle, on retiendra que l'équipe première perd 6 à 3 et les vétérans gagnent par 10 à 3.

Après avoir ramené un match nul contre le Stade Français, le 14 janvier 1923, on se prépare à disputer le championnat de France dans la Poule F qui comprend : Stadoceste Tarbais, Stade Bordelais, RC Narbonne, Olympique de Paris et S.N.U.C. C'est une poule difficile pour nos Nantais.

Le premier déplacement se fait sur le terrain de l'Olympique de Paris au stade Bergeyre devant 3 000 spectateurs. Le match nul indique assez bien la physionomie du match qui vit les deux quinze dominer tour à tour.

Le 4 février 1923, c'est le match que tous les supporters nantais attendent avec impatience, le rival bordelais : le S.B.U.C.. Match de gala, le prix des places s'envole : 8 F, 5 F et 3 F. Comme d'habitude le match est enflammé sur le terrain mais aussi dans les tribunes.

"[…]Alors qu'en tout état de cause il pouvait facilement non pas gagner, mais ne pas perdre, c’est-à-dire faire match nul, le S.B.U.C., qui également méritait ni la victoire ni la défaite, se voyait gratifier d'un essai de fortune, l'arbitre de touche ayant été le seul de son bord à ne point voir les pieds du Bordelais porteur de la balle fouler la ligne blanche.[…]"[6]

Le S.B.U.C. ramène une victoire sur le plus petit score : 3 à 0.

Le championnat de France faisant une pause, on continue avec des matchs amicaux contre des équipes de bonne notoriété : le FC Lourdais, le Stade Français et le Bordeaux E.C.

Le match contre le FC Lourdais est un festival de jeu d'attaques enthousiasmant le nombreux public fin connaisseur de beau jeu qui s'est déplacé malgré la mi-carême. Le SNUC s'incline 18 à 6 (4 essais à 2).

Les réceptions suivantes du Stade Français et du Bordeaux E.C. se terminent par deux victoires. Du beau jeu et aussi beaucoup d'essais marqués : 3 et 4 pour les Nantais.

Après un long déplacement pour le championnat de France, le S.N.U.C. rencontre le R.C. Narbonne. Le voyage est fatigant, départ de Nantes le samedi à 12 heures, arrivée à Narbonne le dimanche à 10 h 30. Les Nantais, par suite de forfaits de la dernière heure, ne purent se présenter qu'à quatorze et le vétéran TILH dut compléter l'équipe. Faisant jeu égal, la mi-temps était atteinte avec le score de 6 à 0 pour Narbonne, mais la fatigue en fin de match contribua à la défaite par 18 à 0.

Le Stadoceste Tarbais vient à Nantes pour disputer le dernier match de la poule.

"Le succès fut pour les Tarbais bien plus difficile à obtenir qu'ils se l'étaient imaginés en leur robuste confiance de montagnards pyrénéens habitués à faire peu cas des équipes qui ne sont point méridionales. La poussière nantaise n'était certes point assez épaisse pour s'opposer sérieusement au roc tarbais, mais ses tourbillons, si faibles et si dispersés qu'ils furent, arrêtèrent cependant l'avalanche ; c'était tout ce qu'on espérait d'elle."[…][7]

Le S.N.U.C. termine son championnat par une défaite (3 à 7) et occupe la dernière place de sa poule.

La saison continue par des matchs amicaux dont celui du 25 mars contre le FC Grenoble qui vient de terminer second de sa poule derrière le Stade Toulousain, futur champion de France de la saison 1922-1923.

Aucune surprise, Grenoble est supérieur à Nantes et nouvelle défaite du S.N.U.C. (3 à 16).

Après deux autres défaites en déplacement, le Stade Poitevin se présente au Parc des Sports, le 29 avril 1923, pour un match de classement. Ce match va permettre au vainqueur de disputer la saison prochaine soit le championnat de France soit la Coupe de Promotion. Il n'y a pas eu de surprise.

"[…]Le S.N.U.C. termine sur un échec, malheureusement prévu, une saison pénible entre toutes par le manque de joueurs vraiment qualifiés pour une première équipe. Nous lui souhaitons pour l'an prochain de meilleurs éléments, car cette année, les moyens lui firent grand défaut. Mais quand on n’a pas mieux, il faut faire avec ce que l'on a ; pauvreté n'est pas vice."[8]

Le S.N.U.C. perd 0 à 6. Si bien que, mis hors des 30 clubs qui sont qualifiés d’office pour les poules de 1924, il devra l’an prochain, battre l’un de ces clubs pour prendre sa place.

"Pour parler clair, le SNUC a en rugby descendu d’un degré l’échelle qui conduit au championnat de France."[9]

Vivement la saison 1923-1924

 

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Le Populaire 03/10/1922

[2] Le Populaire 02/11/1922

[3] Le Populaire 06/11/1922

[4] Le Populaire 19/11/1922

[5] Ouest en Plein Air n° 124 du 06/01/1923

[6] Le Populaire 05/02/1923

[7] Le Populaire 19/03/1923

[8] Le populaire 30/04/1923

[9] Ouest en Plein Air 05/04/1923

   

 
     
     
           
 
 
 

Powered with Kameliweb by RACV ©

Création de site internet
Devis en ligne gratuit
 

 

 

Bon plans : Services, ProduitsAnnuaires

 
     

SiteMap : Promo1 - Promo2 - Promo3 - Promo4 - Promo5 - Promo6 - Promo7 - Promo8 - Promo9 - Promo10 - Promo11 - Promo12

 

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. En poursuivant votre navigation, vous consentez à l'utilisation des cookies.