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Saison 1918-1919

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Les nouvelles de la guerre amènent toutes les semaines leur lot de camarades morts au front. Les effectifs, dans le club, se réduisent, car de plus en plus d’hommes sont mobilisés.

La saison est difficile à mettre sur pied. Mais une bonne nouvelle, le 11 novembre, l’Allemagne capitule et l’avenir sportif s’embellit. Les hommes reviennent très marqués par cette sale guerre, les uns sains et saufs, les autres plus ou moins grièvement blessés. Le retour des joueurs à la compétition sera étalé sur toute la saison.

Le 17 novembre 1918, le premier match amical de la saison est conclu avec le SA ROCHEFORT. Il se déroule sur l’ancien vélodrome de Longchamp. Le SNUC est privé du Parc des Sports momentanément réquisitionné par l’autorité américaine pour y établir un dépôt central d’automobiles.

"Tout en lui manifestant nos regrets de son déménagement forcé, félicitons notre grand club nantais d’avoir pu réorganiser son ancien terrain de Longchamp dont le public sportif semble d’ailleurs avoir repris volontiers la route familière. Nous y avons retrouvé, en effet, à peu près tous les habitués du Parc des Sports, parmi lesquels M. BELLAMY, notre sympathique maire."

Premier match et première victoire, la saison est bien lancée

Deux équipes sont engagées dans le championnat de France et de l’Atlantique.

Le S.N.U.C. est champion de l’Atlantique en battant le Vélo Sport Nantais par 3 à 0, le 15 décembre 1918.

En fin d’année et pour préparer les futures échéances de la Coupe de l’Espérance, le S.N.U.C. reçoit le Tours Athlétique Club composé de joueurs français et américains. Par un temps gris et une bruine tenace, le S.N.U.C. l’emporte 12 à 3.

L’année 1919 commence bien, le club enchaîne les victoires contre l’Association Sportive du Midi et le Sporting Club Nantais.

Le 26 janvier 1919, le S.N.U.C. reçoit les Oiseaux de Cazaux. Cette équipe composée d’aviateurs revenant du front avait été créée par Henri LACASSAGNE dont il était aussi le capitaine. Les équipes se séparent par un match nul et tous les joueurs ont une pensée émue pour leur ancien camarade.

"Après-midi maussade, bruine et givre. Corollaire, terrain gras et glissant. Ballon idem. Ce fut dommage. Car, ainsi fut annihilée la bonne volonté des deux équipes de bonne classe, et d’égale valeur à peu près, qui, vainement, s’efforcèrent, pendant quatre-vingt minutes, de faire du joli jeu. À cause de la hideuse boue, l’inéluctable cafouillage triompha."

Le club ami, cher à Pascal LAPORTE, le S.C.U.F. se déplace à NANTES. Les Nantais se remémorent les grands matchs avant-guerre contre cette excellente équipe. Un joueur célèbre qui joue trois-quarts aile est annoncé dans les journaux locaux : il s’agit de Georges CARPENTIER champion du monde de boxe, en 1914.

"Le SCUF est de tous les clubs parisiens sinon le plus glorieux, du moins le plus sympathique. Il est en tout cas celui qui compte à Nantes le plus d’amis, et celui qui est le plus connu.

Aussi la grande foule, la foule des grands événements sportifs était accourue à Longchamp pour assister à la rencontre du team parisien et du quinze SNUCiste."

À la dernière minute et à la demande de son manager, Georges CARPENTIER, n’est pas du déplacement à la grande déception du public mais un héros nantais et futur capitaine, Alfred ELUERE figure, dans la composition du S.C.U.F. qui est son nouveau club.

"Pour des raisons variées et toutes indépendantes de la volonté du S.N.U.C., le match entre l’équipe nantaise et l’équipe parisienne n’a pas tenu tout ce qu’il promettait.

D’abord, le célèbre athlète Georges CARPENTIER, "retenu à la Guerche par son manager DESCAMPS", - nous disait l’affiche placardée à l’entrée de Longchamp, - était absent. Ce fut une première déception pour le public, dont une partie était venue surtout pour juger des qualités de trois-quarts aile du célèbre boxeur."[1]

Après avoir mené pendant soixante minutes, le SNUC encaisse en vingt minutes quatre essais et perd 14 à 3 sur un terrain gelé à la limite du praticable.

Dans le premier tour de la Coupe de l’Espérance, le 2 mars 1919, le S.N.U.C. est opposé au Tours Athlétique Club. L’attrait de la rencontre était grand. On savait que les deux équipes rivales étaient à peu près d’égale valeur. Tours ne s’est déplacé qu’avec 14 joueurs et il s’incline par 11 à 0.

L’équipe seconde dispute la Coupe de l’Avenir – coupe réservée aux jeunes classes non appelées -. Au deuxième tour, le S.N.U.C. bat le Paris.U.C. et est éliminé le 16 mars 1919, en quart de finale par l’équipe 2 du S.B.U.C. 9 à 0. L’équipe avait la composition suivante :

LEJEUNE

ELUERE J.–MARTINEAU-CAPILLON-VERRY

LEVY, AUZANET J.

AUZANET M.-ARTAUD(cap)-NORMAND

GOHARD-MARZELEAU

GUIBERT-COINTET-SPRAMBUKER

Le même dimanche, après un long voyage fatiguant, le S.N.U.C. rencontre à Bordeaux, sur le terrain du Stade Bordelais : l’Aviron Bayonnais en quart de finale de la Coupe de l’Espérance. L’équipe est amorphe et la sanction au tableau d’affichage est sans appel 24 à 0. L’Aviron élimine le champion de 1917 et gagnera contre le Stadoceste Tarbais la finale de la Coupe de l’Espérance.

Bien que déçus, les Nantais veulent terminer leur saison de la meilleure façon.

En déplacement à Paris, le S.N.U.C. bat le Stade Français sur le terrain de la Faisanderie par 6 à 3, le 23 mars 1919.

Les trois derniers matchs de la saison se disputent à Nantes.

Le Club Général d’Entraînement de Paris, composé de très bons joueurs parisiens, souvent des militaires arrivés de province et quelques Britanniques, défait le SNUC, le 6 avril 1919, par 16 à 5.

Tous les Nantais attendent le match du 20 avril 1919. La foule a envahi les gradins du vélodrome de Longchamp.

C’est un régal sportif de premier choix auquel les nombreux amateurs de football rugby ne veulent pas manquer d’assister.

L’équipe de premier ordre qui fait le déplacement de Paris compte des étoiles et des noms aimés du public sportif nantais.

Le match est ardemment disputé et sous les applaudissements de leurs supporters, le S.N.U.C. gagne difficilement par 5 à 3 – essai de PAON transformé par AUZANET.

Les spectateurs ont eu plaisir à revoir le lieutenant MICHAUD et surtout Henri ORSINI.

"Ce dernier nous a montré qu’il avait conservé toutes ses admirables qualités d’homme-caoutchouc, mais aussi son défaut caractéristique, qui est d’être beaucoup trop personnel."

La saison se termine le 27 avril 1919, par un match plein d’émotion entre les « vieux » et les jeunes.

"En dépit d’un temps pluvieux peu engageant, les amis du SNUC s’étaient rendus nombreux à Longchamp, hier après-midi. Non pas, que le sport annoncé y fut sensationnel, mais le SNUC entendait commémorer, par ce dernier match, la mort glorieuse de ses sociétaires tombés au champ d’honneur pendant la guerre : les BERNARD, LACASSAGNE, JOSSE, SAMAZEUILH, CEDRON, GRANIER, RENAUDINEAU, CAILLEAU, RICORDEL, MENARD, etc.

Une plaque, rappelant leurs noms et leur sacrifice héroïque, sera édifiée, avec le produit de cette réunion, sur le terrain d’honneur du club.

Le public, en s’associant à ce touchant hommage, a d’ailleurs été récompensé par une partie qui s’annonçait gaie, et qui fut, en demeurant, très sérieuse et très bien menée. On y fit de bon rugby, grâce à la présence parmi les vétérans de Percy BUSH, de HERVOCHE, de BEGUET et de l’adjonction aux jeunes du "petit BRELET".

Et au grand désespoir de TILH, qui n’en revenait pas, les vieux donnèrent à ses poulains une petite leçon de rugby qu’ils n’avaient pas prévue.

Percy BUSH n’a rien perdu de ses qualités et il le leur fit bien voir, en les déconcertant par ses crochets étourdissants. Cette double contestation avive nos regrets de la disparition de ses deux as de nos terrains de football, et notre désir de les y revoir en pleine forme. […]"

Les vétérans gagnent 11 à 3.

"[…]N’oublions pas que la plupart des vétérans sont des démobilisés d’hier. Ils ont apporté, à ce match commémoratif, un peu de cette ardeur à la lutte qu’ils avaient dépensée sans compter, pendant la guerre, et que les héros du S.N.U.C. avaient poussé jusqu’au suprême sacrifice."

Le 4 mai 1919, la saison n’est toujours pas tout à fait terminée. La mairie de Nantes demande au S.N.U.C. d’inaugurer le nouveau terrain sportif du Parc de Procé.

"Hier a eu lieu, par un beau temps, l’inauguration du terrain sportif que la municipalité a fait installer dans le Parc de Procé. Le cadre est magnifique, encadrement de verdure avec vue splendide sur la Loire. 2 000 à 3 000 personnes étaient groupées le long des barrières et dans les tribunes."

Un match de rugby opposant une sélection nantaise composée en majorité de SNUCiste et le Club Général d’Entraînement de Paris. Les Nantais sortent vainqueurs sur le score serré de 7 à 6.

 

 

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   


[1] Le Phare 10/02/1919

   

 
     
     
           
 
 
 

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