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Saison 1917-1918

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Dans cette période plus que troublée, il est dififcile de mettre sur pied un calendrier pour les équipes très jeunes du club. Les mauvaises nouvelles du front allongent la liste des tués ou des mutilés.

Le jour de la Toussaint, le S.N.U.C. se déplace à Paris pour étrenner son titre de Champion de France, et rencontrer une sélection Parisienne emmenée par le Racingman Maurice BOYAU, ancien joueur du S.B.U.C. Cette réunion sportive et amicale avait attiré un grande nombre de spectateurs au Parc des Princes qui ne ménagèrent pas leurs applaudissements. Le SNUC s'incline par 13 à 0.

Le 2 décembre, on joue le premier match du championnat de l'Atlantique contre le Vélo Sport Nantais. Le match est très serré où les avants se mettent en valeur. Le SNUC l'emporte difficilement 3 à 0.

Le Stade Rochelais vient nous rendre visite le 16 décembre. Le journaliste du Phare à la plume acide

"Les exigences militaires avaient malheureusement creusé des vides dans l’équipe du Stade Rochelais qui matchait dimanche le S.N.U.C., au Parc des Sports, en partie amicale. Treize Joueurs seulement se sont présentés sur le terrain, et le S.N.U C. dut ajouter deux de ses joueurs à ceux de la Rochelle pour former un quinze. Ainsi amputé et complèté au pied levé, le Stade Rochelais ne pouvait offrir la défense et même l'offensive que l’on attendait de lui, et à part quelques belles phases, dans la seconde mi-temps particulièrement,la partie fut assez terne dans son ensemble. Le S.N.U.C. gagna par 24 points à zéro, soit huit essais,dont aucun ne fut transformé pour deux raisons: d’abord parce que l'on s’obstine à essayer tous les dimanches un nouveau shooter plutôt que de laisser toujours le même remplir son office, ensuite parce que l'on place le ballon beaucoup trop loin des poteaux quand l'essai est marqué au centre.

La victoire du S.N.U.C. a été remportée sans gloire. Son équipe, remaniée par des départs, a besoin de cohésion et d’entraînement. Sa mêlée, notamment, est mauvaise et ne semble avoir fait aucun progrès depuis son match contre le V.S.N.

Il faudrait savoir aussi si son demi de mêlée sera décidément Guiiloux, toujours présent à l'appel, ou Roy, joueur excellent, mais par trop intermittent. Les épreuves sérieuses approchent ; c’est le moment de faire une équipe qui jouera jusqu’au bout des championnats, d’adopter une bonne foi, une composition, quelle qu’elle soit, de mettre chacun à sa place, et non d'opérer sans fin des permutations compréhensibles au début d'une saison, mais nuisibles lorsque vient l'époque des matchs officiels. Ceci dit dans l'intérêt de notre grand club nantais et le désir de le voir soutenir, avec le même honneur que l’an dernier, le drapeau nantais du sport dans les deux compétitions ; Coupe de l'Avenir et Coupe de l'Espérance."[1]

En cette fin d'année, les terrains sont gelés et beaucoup de match sont reportés.

Le 13 Janvier, le Vélo Sport Nantais et le S.N.U.C. se retrouvent au Parc des  Sports pour disputer la finale de la Coupe de l'Avenir qui avait été tronquée la saison passée en raison de la guerre. Le  SNUC sort gagnant 10 à 0 et disputera la Coupe de l'Espérance en remettant son titre en jeu.

Le 20 janvier, on commence la Coupe de l'Atlantique où sont inscrits, le SC Nazairien, le Vélo Sport Nantais, la Nantaise et le SNUC. La victoire contre la Nantaise fut dure à se dessiner. Le résultat le confirme 3 à 0.

Ce dernier dimanche de janvier, le SNUC se déplace, dans les Charentes pour y rencontrer le S.A. Rochefortais, premier tour de la Coupe de l'Espérance. Le déplacement fut long mais la victoire de justesse, 6 à 3, propulse le S.N.U.C. pour un second tour contre une sélection parisienne.

L'équipe est composée de joueurs du C.A.S.G., su Stade Français, du Racing Club de France et du S.C.U.F.

" […] Contrairement aux règlements de la Coupe, Paris n'a pas hésité à former une équipe sélectionnée de Comité alors que les autres régions ont fait jouer par éliminatoires pour désigner le club champion. C'est un moyen évidemment pour ramener la Coupe à Paris. […]"[2]

Le SNUC engagé et bien placé dans la Coupe de l'Avenir et de l'Espérance doit faire un choix.

"Le S.N.U.C. fait connaitre au secrétariat de l'Atlantique que, pris par les grandes Coupes de rugby, il se voit dans l'impossibilité de jouer la coupe d'entrainement de l'Atlantique ; en conséquence, trois clubs restent engagés ; la Nantaise, Saint Nazaire et Véloce Sport Nantais."[3]

Après avoir disputé un match amical à Bordeaux contre une sélection Bordelaise le 24/2, c'est encore à Bordeaux que le SNUC rencontre le F.C. Lourdais en demi-finale de la Coupe de l'Avenir. Ce match fut si acharné qu'une prolongation de vingt minutes devint nécessaire.

"La demi-finale de la Coupe de l'Avenir, qui se jouait à Bordeaux, hier, mettait en présence le S.N.U.C. et l'équipe sélectionnée Tarbes Lourdes sous le nom de Sport Olympique Lourdais. Huit joueurs de Lourdes, sept de Tarbes. Lourdes bat S.N.U.C. par 6 à 0, après prolongation.

Les deux teams ont confiance, mais le Sport Olympique de Lourdes n'hésite pas à se dire facilement gagnant.

Dès le début, on sent que la partie sera dure et disputée. Lourdes, dont la ligne de trois-quarts est le gros atout, donne tout ce qu'elle peut ; la ligne d'avants du SNUC domine manifestement Lourdes en jeu ouvert et pendant la première mi-temps, le S. N. U. C. ne sortira pas des 50 mètres de l'équipe d'Armagnac-Bigorre.

Un peu plus de perçant, un peu plus de hardiesse et S. O. L. était battu. À la reprise, toutes les lignes de l'équipe de Lourdes combinent le jeu sur les trois quarts ; JEANGRAND dont la présence et la pénétration sont remarquables, voit tous ses efforts inutiles. On ouvre alors à outrance par les ailes, de façon à déborder le S.N.U.C. ; le jeu est extrêmement mobile, mais rien ne passe et la fin est sifflée. Il faut prolonger.

Le S.N.U.C. sait qu’il ne pourra rester, puisque le train part à 6 heures ; le cas avait cependant été prévu, mais Lourdes avait refusé, avant le match, de jouer à 2 h 1/4, estimant qu'il n'y aurait pas de prolongation.

Le jeu reprend donc sans arrêt, il n'y a pas de repos. — Ici se place alors un fait regrettable qui donnera la victoire à Lourdes ; l'arbitre de touche du Sud-Ouest qui plusieurs fois a été repris par l’arbitre, laisse passer deux touches avantageant Lourdes, un joueur donne un petit coup de pied à suivre, le ballon tombe en touche puis rebondit, le joueur a suivi, reprend le ballon en mettant le pied 40 centimètres hors la ligne, l'arbitre de touche ne bronche pas. Les Nantais se sont arrêtés. Le joueur qui continue va marquer entre les poteaux. L'arbitre mal placé au centre du terrain n'a pu voir. La partie continue et Nantes ne se défendra plus, c'est donc par 6 à 0, 2 essais que Lourdes gagne.

Disons que Lourdes, suivant un terme de boxe aurait dû gagner aux points et c'est tout."[4]

Quatre clubs se retrouvent en quart de Finale, le FC Lourdais, le Stade Toulousain, Bourg en Bresse et le SNUC. Le journal Rugby du 09/03/1918 revient largement sur le match qui dû aller aux prolongations où nos protégés s'inclinent par 6 à 0.

"Ce fut une partie très disputée que celle qui mit aux prise le Stade Nantais et l'équipe représentative de l'Armagnac-Bigorre. Une prolongation de vingt minutes fut nécessaire pour obtenir un résultat, et ce ne fut qu'en fin de partie que la supériorité des Lourdais fut nettement établie. […][5]

La finale se jouera entre Lourdais et Toulousain dont Toulouse sortira vainqueur.

Déçue de cette élimination, on se remotive pour disputer la Coupe de l'Espérance qui leur avait sourit la précédente saison.

Le 10 mars1918, le Tours Athlétic Club, champion de Touraine arrive au Parc des Sports très "armé":

"Je n'irai pas jusqu'à prétendre que le Championnat de France devrait être exclusivement réservé à des joueurs français. Mais j'estime qu'il serait raisonnable de limiter à deux ou trois l'intrusion de joueurs étrangers dans les équipes concourant pour cette coupe. […]

[…] L'équipe de T.A.C., qui s'était mesurée avec le Vélo Sport, il y a quelques semaines, comprenait alors 2 ou 3 americains. C'était assez. Aujourd'hui, Ils étaient 7 ou 8 et je dois dire à leur honneur qu'ils furent magnifiques d'entrain et d'adresse".[6]

Le S.N.U.C.l'emporte logiquement 3 à 0 par un essai de GUILLOUX devant un public qui excita continuellement les joueurs.

[…]"On aurait pu croire assister par moments à des parties de lutte, de boxe ou de jiu-jitsu, bref à tout, sauf du football"[…][7]

Après un match de préparation gagné contre le SA Rochefortais, nos Nantais partent à Paris pour disputer la demi-finale contre le R.C. de France. Au stade de Colombes, le SNUC est privé de six de ses meilleurs joueurs dont TILH, MARTINEAU et ORSINI. Le résultat est sans appel : 37 à 8.

"Les Nantais se défendirent très courageusement et amorcèrent parfois quelques contre-attaques, mais ils ne purent résister aux multiples assauts de leurs adversaires. Le petit Brelet fut excellent et réussit un splendide arrêt sur André; avec lui, Steff, Pierre, Roy, Foucher et Durand, furent les meilleurs."[8]

On peut se consoler en sachant que l'on a perdu contre les futurs vainqueurs de la Coupe de l'Espérance.

La saison se termine paisiblement par un match contre le SCUF le 31 mars qui devait être arbitré par Henri LACASSAGNE. Le club ne peut se déplacer et déclare forfait.

 

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Le Phare 17/12/1917

[2] Le Populaire 15/02/1918

[3] Le Populaire 01/03/1918

[4] Le Phare 04/03/1918

[5] Journal Le Rugby 09/03/1918

[6] Le Populaire 11/03/1918

[7] Le Journal Rugby 16/03/1918

[8] La France de Bordeaux et du Sud-Ouest 26/03/1918

   

 
     
     
           
 
 
 

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