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Saison 1915-1916

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La guerre continue ses ravages. Le monde sportif essaie de se distraire et de s’organiser. Ce n’est que le 19 octobre 1915 que le Comité d’atlantique se réunit pour tenter de mettre sur pied un championnat de rugby. Quatre équipes s’inscrivent pour disputer le championnat : le SNUC, SC Nazairien, Football Club Nantais et le Vélo Sport Nantais.

Le 12 novembre 1915, les membres du SNUC sont convoqués au Café Continental pour organiser le championnat et composer les équipes. Les premiers entraînements avaient commencé au Petit Port quinze jours auparavant.

La ville de Nantes décide de rouvrir le Parc des Sports.

"Préoccupée, d’une part, d’encourager les sociétés sportives qui s’efforcent, malgré la guerre d’entretenir le zèle de leurs sociétaires, d’autre part, de procurer de nouvelles ressources aux œuvres philanthropiques, la municipalité nantaise s’est entendue avec le parc des sports pour mettre à la disposition du comité de l’atlantique, le terrain de football de cet établissement.

[…] Ces réunions seront d’autant plus intéressantes qu’elles viendront par leurs recettes contribuer à grossir les souscriptions municipales et le bureau de bienfaisance.

Le prix d’entrée est à 50 centimes." [1]

Le 21 novembre 1915, le SNUC dispute son premier match au Grand Blottereau contre le Football Club Nantais. Le 28 novembre 1915 contre le Lycée de Nantes au Parc des Sports et devant une centaine de spectateurs, le SNUC s’incline contre l’équipe du Lycée de Nantes plus en jambes et pratiquant surtout un jeu plus ouvert par 11 à 0 - essai de ORSINI, MARTINEAU et Antoine ELUERE et une transformation de LUCAS. Il est à noter que les joueurs cités ont préféré jouer dans l’équipe du Lycée où ils poursuivent leurs études.

Le 12 décembre 1915, le SNUC dispute son premier match contre le SC Nazairien. Un essai d’Antoine ELUERE permet à son équipe de l’emporter 3 à 0.

La composition de l’équipe est la suivante :

GILBERT

MARTINEAU – PIERRE – BRIZAY - RENOU

LUCAS (o) – ROY (m)

ORSINI - A. ELUERE - ROQUES

X. ELUERE - AUZANET

GUILLET – CLOUET - HELIES

"Le match de championnat entre le SNUC et le SC Nazairien disputé dimanche à Nantes au Parc des Sports a été une surprise agréable pour les spectateurs, ils ont assisté, en effet à une très belle partie, comme il était difficile d’en escompter en ce moment, et ils ont eu le plaisir de voir, dans l’équipe du SNUC quelques joueurs de classe qui figurèrent parmi les meilleurs de l’équipe première du grand club nantais pendant les saisons 1911-2012-13-14. Nous avons nommé ROQUES, Alfred ELUERE et HELIES. Les trois étoiles venant renforcer les jeunes très ardents et bien entraînés, ont permis au SNUC de triompher de la bonne équipe de St Nazaire." [2]

Le 9 et 16 janvier nos SNUCistes continuent leur championnat en battant le FC Nantais et le Vélo Sport Nantais. Le 30 janvier, le déplacement à St Nazaire s’annonce périlleux mais après "une partie sévère, dure et vite" le SNUC l’emporte par 8 à 3. Avec quatre victoires pour quatre matchs, la Coupe de l’Atlantique ne semble plus pouvoir lui échapper.

Le dernier match contre le Vélo Sport Nantais concrétise la domination du S.N.U.C. sur le championnat de l’Atlantique par une victoire…3 à 0.

"Dans le but de favoriser la pratique du football rugby, si utile à l’entraînement et au développement physique des jeunes classes, l’USFSA organise une coupe dite de l’espérance, à disputer entre les différents clubs qui s’y engageront.

De notre région de l’Atlantique, le SNUC et le SC Nazairien sont engagés. Le match éliminatoire entre ces deux sociétés aura lieu dimanche prochain 27 courant à Nantes au Parc des Sports à 2 heures et demie.

Cette rencontre d’un grand intérêt est doublée d’une bonne action. Une partie des recettes de tous les matchs qui se joueront en France pour cette coupe devant servir au profit de l’œuvre du ballon du soldat"[3].

Le match n’aura pas lieu : le SC Nazairien déclare forfait.

Le 19 mars rencontre en quart de finale le champion de Touraine : U.S. Châtellerault.

" Les sports ont payé leur tribut à la guerre. La mobilisation a démoli les équipes et dans bien des cas, la direction de nos clubs. Pendant la dernière saison, il fut impossible, si l’on excepte quelques manifestations locales, d’organiser quelque chose qui eut figure de championnat. Peu à peu, les sports ont fait comme le reste. Ils se sont donné une nouvelle vie, s’accommodant du nouvel état des choses et nous nous trouvons tout étonnés de voir une équipe nantaise rencontrant Châtellerault dans un match comptant pour le championnat de France.

Mais que de changement dans les équipes. À part, 2 ou 3 anciens qu’on trouve ici entre deux séjours au front ou que leur situation spéciale retient parmi nous, ce sont des jeunes, des tout jeunes, qui les composent. On se croirait retourné dix ans en arrière, à l’époque des premières manifestations du rugby dans notre région.

Il faut cependant faire une remarque : nos sportsmen de 1905-1906 qui n’avaient pas eu de maîtres pour leur apprendre le rugby jouaient plus mal. À présent, nos équipiers sans nous faire oublier ceux que nous avons vus au Parc des Sports avant la guerre, nous prouvent qu’on leur a appris quelque chose. C’est au cours d’une partie intéressante pour les spectateurs que le S.N.U.C. vient de battre Châtellerault par 25 à 0."[4]

Le 2 avril 1916, le S.N.U.C. rencontre en demi-finale le Stade Français arbitré par le sympathique Charles LEYHSON.

L’ensemble des sportifs nantais sont heureux de retrouver une belle équipe qui à fait le bonheur du Parc des Sports les années précédentes. Le S.N.U.C. se présente devant le champion parisien plein de bonnes intentions devant mille spectateurs environ. N’ont-ils pas depuis le début de la saison marqué 196 points en n’encaissant que trois points.

"La chance du SNUC dans les championnats de France n’a pas changé avec la guerre. Après un bon début, des victoires faciles sur les clubs régionaux, il vient une fois de plus de se faire éliminer dès le premier match réellement important.

Il convient cependant de remarquer qu’il a frisé de bien près le succès, tout au moins le match nul. Le Stade Français ne lui a arraché la victoire qu’avec beaucoup de difficultés marquant les trois points nécessaires dans les cinq dernières minutes par un essai. Le Stade Français ne lui a arraché la victoire qu’avec beaucoup de difficultés marquant les trois points nécessaires dans les cinq dernières minutes par un essai. Passez le barbarisme de l'expression : tiré par les cheveux." [5]

Le Stade Français gagne 3 à 0 et sera battu en finale par le Stade Toulousain par 8 à 0.

 

     
   
 

 

 

 

 

   

 

   

[1] Le Phare 20/11/1915

[2] Le Phare 13/12/1915.

[3] Le Phare 22/02/1916

[4] Le Phare 23/02/1916.

[5] Le Phare 03/04/1916.

   

 
     
     
           
 
 
 

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